-À table !-
le synopsis de cette histoire m'a en lui même tout de suite séduite, et pourtant, je peux vous l'avouer, aucun des scenarii que j'avais envisagés à l'acquisition de ce roman ne se sont réalisés !
Sachez écouter le murmure des feuilles et suivez moi pour en savoir plus…
Dans ce cauchemar éveillé, Charles, Esméralda, et leur jeune fille, victimes d'un accident de voiture, cherchent refuge dans un camping isolé au coeur des Alpes. Évidemment, tout ne va pas se passer comme prévu. Ce qui aurait dû être une solution opportune devient un plongeon effroyable dans l'abîme de l'horreur. Un enfant défiguré, des rats déchainés, une bête reptilienne… bienvenue dans «
La Forêt Sauvage », où chaque ombre dissimule une menace…
C'est donc après une solide introduction que les choses sérieuses peuvent commencer. L'horreur éclate très vite, déchirant toute notion de normalité apparente. Negan déploie un festin macabre où le gore danse avec le body-horror, où les fantômes murmurent des secrets lugubres et où la vengeance se profile comme une ombre menaçante. Une fresque de l'effroi se déroule sous nos yeux, tel un tableau sanglant.
le schéma narratif de l'horreur est respecté avec une précision maléfique, mais l'auteure s'affranchit des conventions. le tangible et le surnaturel entrelacent leurs doigts froids, créant une ambiance hypnotique où les personnages deviennent les marionnettes d'une tragédie gothique moderne.
le tout nous restitue un petit théâtre de l'épouvante qui semble sans limite pour illustrer son propos : celui d'un monde, donc, où l'Homme, non content d'être égocentré, peut souvent se révéler un puits de cruauté insensible et/ou indifférent de son prochain. Excessif, inventif, définitivement sanglant, «
La Forêt Sauvage » enchaîne et accumule des scènes plus atroces et incongrues les unes que les autres, avec une frénésie nous poussant à dessein à la limite de l'écoeurement, et dénonçant au passage nos travers !!
C'est un spectacle effrayant, un miroir déformant qui réfléchit une humanité capable du pire, sans retenue, ni remords.
Negan laisse à ses protagonistes le soin de prendre quelques mauvaises décisions, et comme dans les bons vieux films d'horreur des familles, on a, je vous le confirme, plus d'une fois envie de les secouer🤣. La jeune auteure nous emmène avec conviction dans une épopée de sueur, de sang et de boue. Un huis clos s'installe dans ce lieu reculé où Dame Nature (contre-)attaque face à une humanité depuis toujours redoutable.
Chaque page pulse d'une énergie sinistre. Les chapitres courts, enchaînés comme une cascade, invitent à une descente ininterrompue dans le chaos… Il est vrai que j'aurais aimé pouvoir un peu plus reprendre mon souffle et profiter des lieux forts bien imaginés et qui prennent vie avec une intensité presque douloureuse.
Mais c'est une belle surprise que cette Forêt sauvage, et je vous invite à venir découvrir à quelle sauce seront mangés les nombreux protagonistes, pour certains désabusés face à la vie, pour d'autres avides de pouvoir. Je vous le garantis, une belle panoplie de vices et de défauts se tient à votre disposition.))
Préparez plaids et chocolat chaud pour vous y abandonner.
Malgré les coquilles présentes, dont j'imputerai la faute à la maison d'édition, cette expérience mérite d'être savourée.
Negan Stram, qui a écrit ce premier roman à l'âge de 19 ans, nous offre un récit intrépide et captivant. Cette Forêt Sauvage dévoile dans son sillage la plume naissante de cette auteure prometteuse. J'ai tres envie de, et je vais, voir l'évolution de son écriture dans son recueil de nouvelles «
Jolis Frissons ».
Voilà, je le répète : préparez-vous à une randonnée cauchemardesque que cette Forêt à l'atmosphère fantastique vous propose, sacrifiant hommes et femmes sur son autel infernal !! Mais tapi dans les recoins de ses pages - méfiez vous de tout et de tous - le danger ne vient peut-être pas que d'elle. N'oubliez pas que le lot des révélations peut se dévoiler jusqu'au mot fin 😉))
Les amis, je vous laisse avec une citation :
« Les monstres ne naissent pas par hasard, sans la responsabilité de la société dans laquelle ils évoluent. »
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William Shakespeare
Merci Negan pour ta gentillesse, ta disponibilité, et cette lecture qui m'a poussée à la curiosité en même temps qu'aux confins de l'horreur ; et tres bonne lecture à tous.😁🙏