Le choix de Sophie

L'écriture de ce gars-là, c'est le fleuve Amazone. Large, puissant, évocateur. Des scènes excessivement fouillées, un rythme soutenu. Arrivés à la fin vous vous dites : mais je viens de terminer un ultra trail, là ?

J'ai retrouvé dans cet ouvrage mes émois de jeune homme mélangé à l'atrocité de l'histoire de la seconde guerre mondiale. Styron à l'art de plonger au plus profond de l'âme humaine, de ses tourments et de ses noirceurs. Magnifique.

Un des plus beau livre jamais écrit sur la Shoah. Subtilement l'auteur nous raconte la vie de Sophie sans cliché, sans faux semblants ni sentimentalisme à outrance.

Mon roman américain préféré. Je l'ai lu et relu, et comme avec les grands classiques (Balzac, Stendhal, Flaubert, Dostoïevski) à chaque fois comme si c'était la première fois. C'est le propre des grands romans de nous faire vivre une autre vie que la notre, de nous embarquer dans un univers rien que par la lecture. Les ingrédients nécessaires pour qu'un roman soit un chef d'oeuvre, on les connait, ils sont au nombre de quatre 1) style 2) imagination 3) intelligence 4) innovation. C'est rare les grands romans !
Le choix de Sophie en est un.
Quelle histoire! quels personnages!! quel style! quelle finesse! on rit, on pleure, on est suspendu à ce qui arrive au personnage principal, Stingo, jeune homme débarquant à New York depuis sa province, qui découvre un monde, des personnalités, un univers psychologique et culturel marqué par L Histoire tragique qui vient d'avoir lieu (la persécution et la déportation en camps nazi de millions de juifs et d'opposants au régime nazi). Un authentique roman d'initiation. Stingo nous fait vivre ses joies, ses jubilations, son enthousiasme et ses peines. C'est une lecture jouissive!

Un souvenir terrible...j'adore Styron et ce livre m'a bouleversée..se mettre à la place de la mère qui a un choix atroce à faire...

Oeuvre sublime ! Cette histoire, à dévorer sans modération, peut, tout aussi bien, angoisser le lecteur, le faire sourire voire rire, mais également titiller ses glandes lacrymales. Oui, de multiples émotions peuvent surgir au fil des pages. Nul ne peut rester indifférent sous le poids des mots/maux. William Styron évoque, dans un style limpide nous faisant oublier aisément le nombre important de pages, les horreurs du nazisme en Europe, les perfidies de l'esclavage aux Etats-Unis, mais aussi l'amitié et l'amour passionnel.

Styron livre une histoire qui pourrait se résumer en une phrase tant elle est simple. C'est là, assurément, la grande force de ce roman.
Stingo, Sophie et Nathan ; Brooklyn, 1947. L'histoire d'une rencontre qui viendra ébranler les uns et les autres.
Les personnages sont savamment construits et l'analyse psychologique finement menée. Il n'y a qu'à se laisser porter.