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4,32

sur 1025 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un livre très dur sur une abomination. Des personnages fascinants. Styron ne nous ménage absolument pas. on y repense longtemps après l'avoir refermé.
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Difficile de résumer cette histoire tant elle est dense et profonde. Mais disons en gros que l'on suit trois personnes, le narrateur, Sophie et Nathan dans le New York de l'après guerre (1947) ainsi que les souvenirs de Sophie, polonaise catholique qui a survécu plus ou moins par miracle à Auschwitz. L'histoire va longtemps se concentrer essentiellement sur cet espèce de triangle amoureux à New York, mais plus on avance dans l'histoire et plus va se dévoiler le passé de Sophie ainsi que les raisons de son profond traumatisme. Mais bien que personnage sans doute centrale du roman, Sophie n'est pas la seule à bénéficier d'une grande profondeur, Nathan et le narrateur lui-même, Stingo, sont également très développés. J'ai un peu de mal à analyser (même superficiellement) ces 920 pages, j'ignore en fait à quel point cette histoire m'a plu. Ce que je peux déjà dire avec certitude, c'est que je l'ai trouvé brillante dans son développement et sa psychologie des personnages, c'est une oeuvre qui bien que je puisse comprendre qu'elle puisse ne pas plaire, ne peut pas nous laisser indifférent. En fait mon sentiment, qui s'éclaircie peut-être un peu plus à mesure que j'écris ces lignes, c'est que la grande profondeur des personnages est à la fois un point fort et un point faible. Un point fort car percutant pour des raisons évoquées ci-dessus, mais qui rend l'histoire un peu trop longue par conséquent. J'avais parfois l'impression que je n'en verrais jamais le bout. Une oeuvre marquante dans l'ensemble, et quant au choix de Sophie qui a donné le titre au livre, pour ceux qui ne le connaissent pas, il ne s'agit en aucun cas d'un choix lié à ce triangle amoureux dont j'ai parlé plus haut mais d'un choix infiniment plus dramatique qui nous est bien entendu dévoilé en fin de roman et qui donne la clé du comportement plus ou moins autodestructeur de Sophie. Un livre que je suis content d'avoir lu, bien que long.
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Le choix de Sophie/William Styron (1925-2006)
Ce roman de 630 pages paru en 1979 est un immense livre, une histoire bouleversante, l'oeuvre d'un écrivain américain magnifique.
Stingo, le porte-parole de l'auteur est un jeune écrivain natif de Virginie en quête de gloire et d'amour.
Nous sommes alors en 1947.
Perdant son emploi chez un éditeur, Stingo s'installe pour écrire à Brooklyn dans un appartement situé juste au dessous de celui qu'occupent une femme nommée Sophie Zawistowska et un Juif américain nommé Nathan Landau.
Avant même de faire la connaissance de ses voisins du dessus, Stingo doit subir quotidiennement leurs disputes et leurs coupables ébats sardanapalesques.
Lors de la première rencontre, ce qui frappe Stingo, c'est le tatouage que porte Sophie à l'avant-bras, un tatouage stigmate du camp d'Auschwitz.
Tout au long de ce roman, on va assister à la superposition de l'amour désespéré de Stingo pour Sophie et le récit du martyre de Sophie à Auschwitz.
Stingo découvre que Nathan est un être composite, brillant et imprévisible génie, charmeur démoniaque, frénétique et attachant, généreux et chaleureux, qui pose des énigmes de personnalité plus irritantes et mystérieuses que tout ce qu'il a pu déjà rencontrer : un personnage hors-norme, un homme un peu fou qui se démarque par une prédisposition permanente à la fureur et à l'incohérence avec le côté noir et torturé de son tempérament solipsiste.
Nathan est un « être à la personnalité électrisante et impérieuse, mi magicien, mi grand frère, confident et gourou, polymathe c'est à dire qui sur tous les sujets sait beaucoup de choses, prétendant avoir été dans une vie antérieurs l'unique moine juif parmi les Albigeois, un frère génial du nom de Saint Nathan le Bon qui à lui seul avait encouragé le penchant obsessionnel de cette folle secte à l'autodestruction, basé sur la théorie que si la vie est mauvaise, il est nécessaire de précipiter la fin de la vie. » Nathan, un individu qui nous réserve quelques surprises… !
Sophie est une très belle femme, séduisante au possible, blonde au port de tête et au balancement de hanches qui ne laissent aucun homme insensible, totalement assujettie à Nathan dont elle est l'objet de plaisir et sadisme. En effet, une sorte de relation sado-masochiste s'est tacitement instaurée entre ces deux êtres inséparables.
Le trio d'amis formé de Stingo, Nathan et Sophie « pour qui la musique représente bien davantage que le boire et le manger, une drogue essentielle, quelque chose d'analogue au souffle divin. », occupe l'essentiel du livre.
Sophie qui voit Stingo célibataire lui met dans les bras la belle Leslie, l'allumeuse vierge :
« Leslie allait me fournir l'occasion, pour la première fois de ma vie, de goûter dans un climat calme et exploratoire à cette gamme d'expériences charnelles qui jusqu'alors n'avaient existé dans ma tête que comme une encyclopédie de concupiscence, immense et orgiaque, inlassablement feuilletée. »
Un rêve qui passe…
Puis Sophie fait à Stingo le récit de sa vie à Auschwitz avec Rudolf Höss. Tout le chapitre 6 est un témoignage bouleversant.
Extraits des confidences de Höss le bourreau de Birkenau :
« La haine est une émotion étrangère à ma nature. »
« J'avais reçu un ordre et mon devoir était de l'exécuter. Que cette extermination massive des Juifs fût indispensable ou non était un point sur lequel, faute d'avoir une vue d'ensemble du problème, je ne pouvais me permettre de me forger une opinion. »
« Dans l'univers des crématoires, la haine est une passion téméraire et incontinente, incompatible avec la nature routinière de la tâche quotidienne. Et surtout quand un homme a fait en sorte d'étouffer en lui ce type d'émotions perturbantes, savoir si un ordre doit être critiqué ou mis en doute devient purement académique. «
SS Hauptsturmführer Fritzsch: « Vous êtes ici dans un camp de concentration, pas dans un sanatorium et il n'existe qu'une seule sortie-la cheminée. Si certains ne sont pas contents, ils ^peuvent toujours essayer d'aller se pendre aux barbelés. Il y a des juifs dans ce groupe, eh bien, vous, vous n'avez pas le droit de vivre plus de deux semaines. Il ya des bonnes soeurs ? C'est comme pour les prêtres, vous avez un mois. Tous les autres, trois mois. »
« Ainsi la tragédie semblait se dérouler dans un état miséricordieux, d'où étaient bannis les gémissements de chagrin, les cris de terreur et d'autres bruits de cette initiation infernale. »
« À Auschwitz, dis-moi, où était Dieu ?
Réponse : « Où était l'homme ? »
Puis on fait un bon en1967, année de la composition du récit, au chapitre 9 : vingt ans ont passé et Stingo continue de fouiller dans sa mémoire…
La lecture devient alors plus délicate : il faut être attentif car la chronologie du récit fait des bonds entre passé et présent.
Il apparaît au fil des pages que Sophie en se confiant à Stingo veut oublier, veut extirper cette plaie alors que Nathan qui ignore tout ne demande qu'à connaître cet épisode.
À noter aussi les scènes d'amour assez torrides vécues par Sophie et Nathan pour qui le sexe est le sel de la vie.
Le racisme et l'esclavage sont aussi des thèmes récurrents dans cet ouvrage, antisémitisme et racisme américain nord –sud, ou à l'égard des Noirs.
« Les New-Yorkais semblent souvent enclins à considérer les gens du Sud avec une extrême hostilité ou encore avec une condescendance amusée, à croire qu'ils représentent à leurs yeux une race de vulgaires histrions. »
Dans un style simple et percutant, avec une technique narrative très au point pour distiller les intrigues avec habileté créant un suspense de tous les instants, c'est un grand roman américain contemporain à tout instant passionnant qui vous attend. Un grand roman où à chaque instant le Bien lutte contre le Mal et vice versa.
« le mal absolu n'est jamais extirpé de ce monde. »
Le choix de Sophie : un choix inhumain demandé par l'ennemi…
À noter aussi l'excellente qualité de la traduction de Maurice Rambaud.
En 1982, l'adaptation cinématographique du livre reçut cinq nominations aux Oscars et Meryl Streep obtint l'Oscar de la meilleure actrice. Les rôles de Nathan et de Stingo étaient joués, respectivement, par Kevin Kline et Peter MacNicol.

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17. LE CHOIX DE SOPHIEWilliam STYRON

Un livre monument. Stingo, Nathan, Sophie en 1947 à Brooklyn pour une plongée dans l'histoire, dans la folie individuelle et collective et un regard inédit sur Auschwitz mis en abîme avec l'histoire de l'esclavagisme dans le sud des Etats-Unis. Dans l'inconscient collectif, on ne retient que l'épisode lié au titre : une mère sur un quai d'Auschwitz qui doit décider lequel de ses enfants elle envoie à la mort. Mais aussi puissant soit ce passage, l'auteur explore en profondeur l'horreur du nazisme et met des mots sur l'indicible. Sa force est de l'aborder à travers un personnage – Sophie – qui n'est en rien une héroïne et qui n'est pas juive, qui est née dans le terreau de l'antisémitisme endémique qui caractérise la Pologne et qui veut simplement et instinctivement se sauver. Se sauver avant l'horreur et après l'horreur, ce qui est un combat perdu d'avance. Styron, dans un style ample et fourmillant, passe du présent au passé, du passé au présent et rend extraordinairement attachant le narrateur qui va trouver dans sa rencontre avec Sophie et Nathan la source initiatique de son éveil littéraire et sexuel. Bien avant l'époque woke, l'auteur explore le poids du passé dans le présent, la culpabilité qui traverse les générations, Stingo finançant son séjour à Brooklyn avec le prix payé jadis pour la vente d'Artiste, un jeune esclave noir. C'est un très beau livre sur la survie, sur le rapport au silence des survivants, sur la culpabilité qui étrangle et sur le fait qu'une fois que les vannes ont cédé, que des mots ont été prononcés, que le passé revit, la vie même n'est plus possible. Mourir lentement du silence, voire du déni ou ne plus pouvoir vivre quand tout a été dit. L'occasion aussi pour l'auteur de dénoncer la pudibonderie américaine, le rapport contrarié et frustré au sexe d'une génération. Mais l'essentiel est évidemment ailleurs. Comme dans la Mort est mon métier de Robert Merle, Styron met en en scène celui qui dirige le camp et dans la foulée d'Arendt démontre comment l'anormalité barbare devient la normalité. la question écrit-il, n'est pas de avoir où était Dieu à Auschwitz mais bien ou étaient les hommes. Tant de livres ont été écrits à ce propos, mais ici plus que dans beaucoup autres, le lecteur souffre de l'inhumanité du lieu, respire l'odeur nauséabonde des cops brulés, ressent la déchéance des corps et des âmes. Avec la musique comme seul frêle rempart, comme seul refuge de beauté contre le noir absolu.
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Un auteur qui sait écrire.
Une histoire qui fait réfléchir.
Des personages auxquels on s'attache.

Je l'ai lu en terminale, il avait été conseillé par ma professeur de philosophie pour comprendre la notion de choix cornélien à son absolu et les conséquence d'un tel choix.

Ce roman pose également la notion de libre arbitre : si l'on peut choisir, faire ce choix reste tout de même inhumain. La notion de pardon, de soi-même et de l'autre.

Un roman très empreint de philosophie, à lire et relire
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Le choix de Sophie est un roman qui ne laisse pas indemne, qui bouleverse pour longtemps, le met face à lui-même. C'est comme si l'auteur nous faisait entrer dans un univers dense et terrible, pour mettre le lecteur dans la position des personnages. Il et bouleversant et nécessaire.
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"Le choix de Sophie" est un livre étonnant notamment par le fait qu'il fait se côtoyer dans un même récit-fleuve des scènes légères et parfois torrides de la vie de 3 jeunes gens à New-York en 1947 et des scènes terribles des camps de déportation nazis (Auschwitz-Birkenau). le récit s'avère prenant et envoûtant, même si on aurait parfois aimé (surtout dans la première moitié du livre qui comporte au total pas moins de 920 pages) que l'auteur se fasse un peu moins disert et qu'il sache abréger la description de certaines scènes. J'avoue qu'au bout de 300 ou 400 pages j'ai failli arrêter ma lecture mais au final, je ne regrette pas d'avoir poursuivie car les dernières 200 pages sont vraiment passionnantes. Je salue tout particulièrement l'art de la construction du récit dont fait preuve ici William Styron.
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Sophie's Choice
Traduction : Maurice Rambaud

S'il est un point commun aux grands écrivains sudistes américains, qu'il s'agisse de William Faulkner ou de Thomas Wolfe, pour ne citer que ces deux-là, c'est leur rapport tout à fait singulier avec le Temps. La paresse à la fois moelleuse et sauvage dont ils enveloppent leurs romans, cette indolence qu'ils exsudent avec la force d'un mirage destiné à leurrer le lecteur, font en général de leurs textes de longs, très longs fleuves semés d'écueils et de fleurs déracinées que l'on redescend ou remonte avec passion ou exaspération mais jamais dans l'indifférence.
"Le Choix de Sophie", qui présente des épisodes autobiographiques (la figure du père du narrateur, les démêlés de ce dernier chez McGraw-Hill, le récit des ses déboires amoureux et sexuels ...), a bien quelques longueurs. Mais elles s'expliquent en partie par l'effort de réflexion auquel se soumet l'auteur - et auquel, bon gré mal gré, il contraint son lecteur.
Alors que, pour des raisons pratiques - il vient d'hériter d'une somme rondelette et espère pouvoir se consacrer ainsi pendant de longs mois à l'écriture du roman qu'il ambitionne - Stingo, le jeune narrateur de 22 ans, emménage dans le "Palais Rose" de Yetta Zimmermann, il est témoin d'une scène de ménage particulièrement odieuse entre deux de ses co-locataires : Nathan Landau et Sophie Zavistowska. A l'issue de cette scène, Nathan plante là la malheureuse et quitte la pension.
Mais le lendemain, il est de retour et, peu à peu, en apprenant à mieux connaître l'un comme l'autre de ses nouveaux amis, Stingo comprend que ces deux-là sont unis pour le meilleur comme pour le pire.
Lorsque, selon le mot d'un autre co-locataire de Yetta, Morris Fink, Nathan se transforme en "golem", c'est avec une cruauté inouïe qu'il reproche à Sophie, la Polonaise, la catholique, la non-juive, l'Aryenne, d'avoir survécu à l'enfer d'Auschwitz. Pourtant, ainsi que le lecteur commence à le pressentir très tôt dans le roman, il eût sans doute mieux valu pour la jeune femme qu'elle mourût là-bas, près des crématoires nazis.
Avec une intégrité qui en a certainement gêné plus d'un à la sortie du livre, Styron passe au crible des sentiments aussi dérangeants que la culpabilité, le masochisme, la passivité morale et intellectuelle. Mais surtout, il nous pose - et nous impose peu à peu - une question bien lourde : "Qu'eussiez-vous fait, vous ?" Et bien entendu, il expédie dans les cordes tous ceux qui, parce qu'ils appartiennent à telle religion ou à telle ethnie, décrètent, du haut de leurs certitudes bien-pensantes : "Moi, je serais mort plutôt que de ... ou que de ... Moi, j'aurais été un juste. Moi, j'aurais agi noblement, sans un seul regret, sans une seule hésitation."
Si Styron ne cherche en aucune manière à excuser (encore moins à justifier) les horreurs et les lâchetés de la Drôle de guerre en Europe, son anticonformisme quasi viscéral l'empêche en parallèle d'admettre les jugements a posteriori portés par ceux qui y survécurent et plus encore par ceux qui jugèrent et tranchèrent sans jamais avoir connu d'Auschwitz ou de Birkenau autre chose que leur nom.
Un grand roman, qui ouvrait la voie aux "Bienveillantes" de Jonathan Littell
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Stingo, jeune écrivain originaire de Virginie s'installe à New-York, Brooklin. Dans sa pension, il se lie d'amitié avec ses voisins, Sophie, une belle polonaise rescapée d'Auschwitz et Nathan, chercheur chez Pfitzer, brillant, charismatique. le couple Sophie-Nathan connait des hauts et des bas extraordinaires.

Stingo est amoureux de Sophie, charmé par Nathan qui devient son meilleur ami. Les crises de Nathan le rapprochent de Sophie qui lui raconte sa terrible histoire et son choix.

Ce livre, passionnant, croise trois destins : celui de Stingo, de Sophie, de Nathan. Il raconte la société américaine de la fin des années 40 et des années 50, la séparation entre le nord et le sud des EU, le racisme. Il fait oeuvre historique en nous décrivant Auchwitz, Rudolph Hess, la folie nazi, la Pologne.

Il nous plonge dans l'univers de la maladie mentale, avec Nathan, n'élude pas l'érotisme dans des scènes impliquant Sophie.

Le style est remarquable. Chef d'oeuvre à placer dans la bibliothèque idéale.
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Ce roman, je l'avais dans un coin de ma tête depuis quelques temps, retardant le moment de m'y plonger, et finalement ce moment est arrivé. Totale immersion dans l'Amérique des années 40, celle d'une ségrégation raciale et de l'opposition entre le nord et le sud, dans une ambiance digne des films noirs hollywoodiens. Il y a Sophie, rescapée des camps, que Stingo, le narrateur, jeune écrivain en quête d'inspiration pour son premier roman, rencontrera dans cet immeuble situé au coeur de New York. Sophie et puis Nathan, dont les ébats au-dessus de sa chambre en feront le premier témoin d'un couple auto destructeur. Tout est décuplé dans ce roman, et j'ai vraiment été saisie par le style de l'auteur, dont la traduction permet de s'imprégner du récit et d'être dans la tête des personnages, grâce aux mots choisis avec justesse. Encore émue par les dernières pages de cette fresque qui interroge l'humanité en chacun de nous, je dirais que ce roman prend aux tripes comme on dit.
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