Quand le travail aliène, que le sommeil vient à manquer, que la sonnerie stridente du réveil sonne tous les matins on finit par se transformer, inévitablement. Maladie professionnelle ?
Ce manga appartient à la collection KUROSAVOIR (j'aime bien ce jeu de mots) : les connaissances en manga, qui se propose d'expliquer les grands concepts philosophiques en manga !
Quand le travail n'est qu'une fin en soi et non pas un simple moyen, tout peut basculer dans l'horreur. C'est ainsi que je résumerais la morale de cette leçon de philo que j'ai beaucoup appréciée.
Le moment de retournement est très bien exprimé par le monologue intérieur de Gôru, vers le milieu du livre : « C'est grâce à mon seul travail que mes parents et ma soeur peuvent vivre confortablement dans cette luxueuse demeure… Je peux en être fier! Mais cette paix, cette richesse, cette abondance… ont disparu dans un tourbillon de terreur ». Voilà que le mot est prononcé ! le rejet des autres, de la famille qui aurait dû être au contraire reconnaissante.
J'ai également beaucoup apprécié la taille de la police des caractères qui me semble plus grande que ce que j'ai l'habitude de voir dans les autres mangas. Pour le confort des yeux c'est top !
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– En vérité, travailler dans un bureau revient à avoir une vie de femme de harem…
Un matin, se réveillant d'un rêve angoissant, Gure Gôru s'aperçut qu'il s'était transformé en un gigantesque insecte...