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Après avoir lu le recueil de nouvelles le Terminateur, j'avais de grandes attentes concernant ce roman. Malheureusement, je n'ai pas accroché comme je l'aurais voulu. Pourquoi ?

Quantika, ça parle d'une planète glacée, Gemma, aux conditions très inhospitalières et au-dessus de laquelle flotte une inquiétante construction qui n'a pas été faite par des mains humaines. Elle se trouvait déjà là lorsque les premiers hommes ont débarqué. Les descendants des colons se sont adaptés et exploitent les ressources se trouvant sous la glace, tout en faisant face à de nombreux dangers : le froid, mais aussi les indépendantistes et leurs actions violentes, les animaux mutants redevenus sauvages, et surtout, des phénomènes mystérieux et mortels qui ont toujours lieu au même endroit et sont étudiés par Haziel Delaurier et son ami Stanislas à la base Tétra. Ambre Pasquier, une éminente scientifique commissionnée par la CosmoTek, arrive sur la planète, bien décidée à percer le mystère des vestiges de Gemma, dont une étrange construction enfouie depuis des millénaires. Dans l'idée d'en savoir plus sur les mystérieux phénomènes, Haziel arrive à se faire engager dans son équipe... Mais peut-être valait-il mieux laisser les vestiges dormir sous la glace.

Voilà le pitch. Ayant lu une nouvelle se passant dans un monde tropical, un genre de planète Pandora, j'étais très surprise de l'ambiance polaire en commençant ce roman. Mais très vite, j'ai réussi à raccrocher les wagons, à me prendre au mystère et à retrouver ce que j'avais apprécié dans le Terminateur. Malheureusement, cette bonne impression s'est effacée au fur et à mesure de ma découverte des personnages...

Ce que je n'ai pas aimé
Dans ma précédente chronique (Le Terminateur), j'avais déjà dit que j'ai un peu de mal avec les personnages de Laurence Suhner. Pourtant, ils sont travaillés, avec une histoire, des faiblesses psychologiques, et sont tous très divers. Mais il y a quelque chose qui me dérange, que je trouve caricatural, ou, du moins, pas à la hauteur du world-building développé par l'autrice. Je suis peut-être plus sévère à cause des niveaux d'excellence déployés parfois comme des fulgurances au fil du texte, je sais pas. Au format nouvelle, ça passait encore, même si j'avais pressenti en lisant le Terminateur que ses personnages féminins seraient souvent des espèces de Lara Croft aussi empathiques que des androïdes. Et ça n'a pas loupé : dans Vestiges, les persos ont explosé mon baromètre interne du cringe... à commencer par les protagonistes.😬
Je vais essayer d'en parler sans spoil.

La protagoniste, Ambre Pasquier, notamment mérite l'oscar du personnage féminin le plus antipathique du planet-opera. Pas de chance, c'est l'héroïne, celle envers qui tout passe. Évidemment super canon et supérieurement intelligente, mais positivement odieuse, avec de graves problèmes psychiatriques et des manies très énervantes (pour ne pas dire franchement ridicules), comme chanter des rythmes de tabla indiens (tadoum tadoum tadoum ta da da na na na etc) à tout bout de champ, ce qui donne un prétexte à l'auteure de nous faire étalage de ses connaissances en la matière (elle est passionnée de musique indienne). Ok, Ambre a des failles (plein !), mais l'association problèmes psy sérieusement handicapants (manies, crises de folie épileptique, roulades nue dans la neige par moins 50...) + femelle alpha aux dents qui rayent le parquet est très déroutante, et m'a donné beaucoup de difficultés à visualiser le personnage. Est-elle la folle du prisunic ou une chef de mission super géniale ? Aishwarya Rai ou Josette avec ses cheveux hirsutes et son rimmel qui coule ? le décalage énorme entre la façon dont elle est écrite dans le roman et celle dont elle apparait dans les yeux des personnages m'a rendu le perso peu crédible. D'ailleurs, en regardant les illustrations de l'auteur, j'ai été très surprise.

Haziel, le beau gosse imbu de lui-même, est un peu plus facile à cerner qu'Ambre, mais tout aussi caricatural. Pilote de charme au look de surfeur californien, habitué à ce que toutes les femmes se pâment à sa vue, il va se casser les dents sur l'imprenable et hautaine Ambre Pasquier (mais je sens qu'ils vont finir ensemble). Il est, bien entendu, très diplômé et supérieurement intelligent (tout le monde a le QI d'Einstein là-dedans) ;
Sans oublier Kya, la post-ado en crise mais super jolie, débrouillarde et talentueuse, à qui on a envie de donner des claques ! Il y a toujours un personnage de super-môme dans les grosses sagas. Lucy, la nièce géniale de Kay Scarpetta, ou encore Mona dans la saga des sorcières Mayfair... et, en général, ces personnages donnent juste envie de sauter des pages.

La plupart des seconds couteaux ne sont pas énervants, mais un peu écrits comme des archétypes. Un florilège :
- Bagyashri Gupta, la scientifique indienne bien caricaturale (fait du yoga, pacifiste et végétarienne) ;
- Les Russes Korpatov, Youri et Vladimir, dans le même ordre d'idée : ben c'est des Russkofs quoi (davai !) ;
- Seth Tranktak, le Dr Frankenstein de service, un genre de Grimas langue de serpent version planet-opera, qui parle tout seul et complote dans les coins sombres (normal, c'est un méchant) ;
- le colonel Taurok, qui fait passer Miles Quarritch pour un perso plein de nuances et de subtilité ;
- Léna Andriakis, la « salope » du labo, forcément jalouse d'Ambre (bah oui, les femmes sont rivales, c'est obligé) ;
- Ou encore Miguel, le Che Guevara de Gemma qui ressemble aux révolutionnaires bornés du Cycle de Pandarve dans la BD « Storm ».
Et il y a aussi des « figurants », visiblement là pour mourir. Ceux-là sont moins nocifs, mais on sait que leur temps d'écran est limité !
Finalement, le seul personnage intéressant est un alien. Ouf, il relève le niveau : j'ai retrouvé dans son écriture ce qui m'avait tant charmé dans le Terminateur.

Le roman est également plombé par des dialogues tintinesques (j'avais déjà relevé cette tendance dans le Terminateur), qui font très BD franco-belge (ce qui n'est peut-être pas étonnant, vu que l'autrice a commencé par-là... elle a d'ailleurs fait tout un tas d'illustrations de ses personnages, paysages et même un story-board pas mal du tout, visibles sur son site.)
Le tout entrecoupé de longues pages de théories quantiques plutôt indigestes. En un seul monologue de quatre pages, on passe de Tintin à un article scientifique (accrochez-vous, c'est le grand huit !). Et ce roman est trèèèès long. 512 pages... en grand format.

Les points positifs (il y en a)
Dommage, parce que pour le reste, c'est du solide, et il y a une vraie atmosphère, que j'aime beaucoup. Certains passages sont superbes, notamment ceux décrivant la fameuse planète tropicale Timkhâ ou tous les passages qui évoquent l'Inde mythologique. Notamment Shiva, dieu de la destruction et de la danse associé à un certain « dieu noir » extraterrestre qui hante Ambre Pasquier. J'aime bien aussi les ambiances « labo CNRS », qui sont un peu la patte de Laurence Suhner, même si les rapports humains ne sont pas forcément un modèle d'intelligence, au sein de la mission Archéa !

Bilan
Une lecture très mitigée, en dents de scie, qui m'a donné une forte impression de déséquilibre : on passe du sublime à la série B à tout bout de champ, et cela sur 512 pages. La fin se termine en eau de boudin (d'ailleurs, je ne pourrais même pas vous la raconter).
Je vais quand même lire la suite, en partie parce que j'ai envie de savoir si Haziel Delaurier va réussir à se taper Ambre Pasquier, ou s'il va devoir la céder à l'alien !
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Si vous recherchez un bon space opéra, vraiment, passez votre chemin !
Si le premier tome correspond à peu près aux critères, le second est un essai mystico-mytologique sur la culture Hindoue, qui ne sert qu'à noyer le poisson et noircir des pages tellement c'est loooooong. On s'ennuie ferme.
... et le troisième raconte les pérégrinations des principaux personnages, par petits groupes, sur l'île des bâtisseur, qui n'a rien à voir avec le thème littéraire d'origine mais qui s'apparente plus à un fade roman d'aventure ...
Si je suis si amer, c'est que ce roman fleuve (environ 1500 p) ne correspond pas du tout à ce qu'il laisse espérer à travers les résumés. ... et que j'ai perdu de nombreuses heures à continuer ma lecture en espérant que ça s'arrange à la fin ...
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Ce planet opera se veut classique, à tel point qu'il est parfois trop fidèle au dogme. Ainsi, il obéit scrupuleusement aux codes du genre, la construction recycle tous les éléments traditionnels, on en sent parfois les ficelles et les personnages obéissent à des stéréotypes attendus. Mais, malgré cela, je dois reconnaître que ça fonctionne, et plutôt bien.
L'article complet sur mon blog.
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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J'avais repéré ce roman il y a quelques temps déjà et pensais me le procurer un jour ou l'autre, mais Babelio m'a devancé en m'offrant la version poche parue en octobre 2017 (merci !). On y perd malheureusement la belle couverture de L'Atalante, mais c'est une édition revue par l'auteure (en mieux j'espère !). Une auteure suisse romande, qui donne pas mal de noms francophones à des personnages venus de tous les pays, ça change des habituels Américains.
Les personnages en question sont des colons, notamment des scientifiques, vivant sur la planète glacée Gemma et confrontés à quelques mystères : vaisseau extra-terrestre en orbite depuis leur arrivée mais ne donnant pas de signes de vie, phénomènes physiques/quantiques anormaux, découverte de vestiges souterrains. On découvre de façon progressive tout cet univers à travers de premiers chapitres bien construits et bien écrits, s'intéressant tour à tour aux principaux protagonistes.
Les personnages ne sont cependant pas le point fort du livre, avec des caractères parfois trop caricaturaux et des relations et dialogues qui sonnent parfois faux (notamment le docteur Pasquier et son caractère excessivement austère).
Là où Laurence Suhner est douée par contre, c'est en matière de science. On est là dans ce qu'on appelle la hard SF, où les explications scientifiques et techniques se doivent de tenir la route. Si vous voulez en savoir plus sur le monde quantique (le chat de Schrödinger, tout ça…), les scientifiques du roman se feront un plaisir de tout vous expliquer (sans que ce soit ennuyeux, mais il faut tout de même porter un minimum d'intérêt au sujet pour ne pas trouver ça trop long). Avec le vaisseau (qui n'intervient malheureusement pas, je suppose et espère qu'il aura un rôle à jouer dans la suite), ce sont justement les phénomènes physiques qui m'ont attiré dans cette histoire, ils donnent lieu à quelques intrigues assez excitantes mais pas développées ensuite, c'est un peu frustrant.
Par contre, à côté de cette hard SF, on entre peu à peu dans du paranormal, de la divination et du mysticisme qui m'ont bien moins intéressé.
Malgré sa taille (plus de 700 pages), ce roman se lit très bien même si l'action aurait pu être plus présente, et s'achève trop vite sur un énorme suspense. Globalement, je l'ai beaucoup aimé, mais les éléments paranormaux de plus en plus présents ont refroidi mon enthousiasme au fil de la lecture. J'attends impatiemment le deuxième tome de cette trilogie (qui doit paraître le 4 janvier 2018 en poche) pour vraiment savoir si tous les éléments alléchants qui se sont mis en place dans ce premier volume vont prendre de l'ampleur ou si tout cela fait finalement ''pschit''. Ce serait dommage, car le potentiel et la qualité d'écriture sont là pour en faire une grande saga de science-fiction.
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J'ai ouvert ce livre par curiosité. Ce n'est pas habituellement vers ce type de lecture que je me tourne et je ne savais pas à quoi pouvait ressembler un roman que l'on classe dans les "planet opera"! Finalement, je n'ai pas été déçue de mon voyage intergalactique ! J'ai été très sensible à cette histoire de fait de la mise en scène de ces archéologues du futur qui organisent des recherches sur la planète Gemma et de toutes les théories et méthodes archéologiques et scientifiques qui sont évoquées tout au long de l'histoire.

J'ai également beaucoup apprécier les multiples description des situations d'alpinisme "extraterrestre".

Au début du livre , l'histoire s'installe doucement avant que tout s'emballe et que de nombreux événements interfèrent sur le cours du récit. Pas moyen pour le lecteur de s'ennuyer, il est tenu en haleine jusqu'à la fin...
Après la dernière page lue, on a qu'une envie...lire la suite!

Vivement, la publication du second tome.

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QuanTika de la romancière suisse Laurence Suhner est classé dans la « hard science fiction », à mes yeux parfois rebutante parce que souvent désincarnée. Au contraire, l'histoire de ce roman est portée par des personnages attachants jusque dans la naïveté parfois de leur écriture. Heureusement, car il ne s'agit pas moins d'allier physique quantique -théorie des cordes- et hindouisme, deux univers dont je ne connais quasi rien, mais dont la rencontre ici excite l'imagination. Autre part du charme de ce livre, la découverte d'une forme de vie extraterrestre dont le mode de penser et de communiquer - qui mêle raison et animalité, sensation et intelligence, masculin et féminin - reste crédible et particulièrement original. Bref un bon moment de lecture; à conseiller aux amateurs de SF.
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Le premier tome est bon, le deuxième un peu moins, le troisième est de trop avec des descriptions à n'en plus finir;
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Dans l'ensemble, je pense pouvoir dire que c'est un de mes livres favoris de science-fiction. En particulier parce qu'il regroupe pleins de thèmes que j'adore : la science-fiction mais aussi l'archéologie avec les fouilles et la présence des vestiges d'une civilisation dont on ne sait absolument rien.

Cependant, bien que le style de Laurence Suhner soit impeccable on met un peu de temps à s'immerger dans le récit. Les 250 premières pages servent surtout à planter de décors car l'intrigue est tout de même assez complexe. Cela dit, les descriptions sont précises et réalistes et donnaient vraiment envie de percer le mystère de Gemma. Car le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il se passe des choses étranges sur cette planète : des disparitions, des phénomènes spatio-temporels... on peut aussi évoquer la présence du Grand Arc qui est un vaisseau extraterrestre inaccessible et abandonné se situant en orbite autour de la planète.

L'organisation politique de Gemma est assez compliquée car il n'y en a pas vraiment, cependant certains groupes se démarquent: les indépendantistes, l'équipe de la mission Archéa, l'équipe de la base Tétra, la Cosmotek et la milice.

Les personnages sont assez intéressants, on s'attache surtout à Ambre Pasquier, Haziel Delaurier et Kya Stanford. Il y a environ 570 pages et j'ai noté beaucoup de répétions, beaucoup de longueurs sur certains sujets et pas mal de flash back qui ne semblaient pas très utiles. J'ai tout de même adoré ce premier tome et j'ai hâte de pouvoir lire le deuxième tome.

Ma chronique:
Lien : https://lutinreveurblog.word..
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Un planet-opera saupoudré de "Hard Science", des artefacts extraterrestres et une bonne dose d'action, tout était parfait mais l'arrivée du mystique dans l'histoire m'a fait perdre le fil et je n'y ai plus cru...
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Vestiges met en scène une société sur une planète peu hospitalière. Chaque personnage s'engage dans l'aventure de ce volume pour des raisons très personnelles, qui convergent dans l'action.L'histoire se met en place lentement mais sans ennui, au fil des découvertes et grâce à un récit parallèle apparaissant ponctuellement.[...]
Lien : http://www.imaginelf.com/201..
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