rizhomme

Tandis que j’étudiais à Paris, j’ai assisté, une fois, à un cours donné par Hélène Cixous dans lequel elle a parlé d’« écriture féminine ». En guise d’exemple, elle a cité Jean Genet ! Je dois admettre avoir été très intrigué et je le suis encore. A l’époque, elle travaillait sur Clarice Lispector. J’ai essayé de lire l’un de ses livres - je ne me souviens plus lequel -, mais je ne suis pas parvenu à entrer dans ce que je pourrais approximativement appeler son univers poético-métaphorique. Peut-être n’étais-je pas prêt, à ce moment-là, pour ce genre de lecture ; c’est fort possible si j’en crois mon expérience de lecteur (il m’a fallu du temps – voire une certaine maturation d’esprit - avant de pouvoir apprécier Proust).
Depuis, le temps a passé, mais cette question d’une « écriture féminine » m’est restée à l’esprit ; à tel point que, ces derniers temps, j’ai surtout lu des romans écrits par des femmes. Avec pour seul critère de sélection le plaisir que j’ai eu à les lire, je citerai parmi les derniers: Orlanda de la Belge Jacqueline Harpman ; Karítas, sans titre de l’Islandaise Kristín Marja Baldursdóttir ; Le Livre de Dina de la Norvégienne Herbjørg Wassmo ; Mémoire de fille d’ Annie Ernaux ; La Fille de la supérette de la Japonaise Sayaka Murata ; La Chambre solitaire de la Sud-Coréenne Shin Kyong-suk ; ; Les Yeux bandés de l'Américaine Siri Hustved. (Suite sur Facebook ici: https://www.facebook.com/philippe.tulliez.50/ )