L'exigence de la chair

ton oubli…



ton oubli se réfugie dans le ventre de ma mémoire

sur les veines de ta peau s’ouvre mon horizon
s’y déchire l’énigme de ton azur
ton hors de toi s’engouffre sous ma peau
cogne en désespérance les battements de ta joie
mes grappes de bulles et de lumière enivreront tes peines
auprès de ta flamme ma nuit allongera sa clarté
je couvre tes baisers de baisers
ton souffle me démembre
absorbe mes intervalles
…

le nu de ma parole …



le nu de ma parole t’appartient
le bout de tes doigts ténèbrent la mousse de la forêt
l’écume avance au bord des secousses d’émeraude
englouties du feu de ma glace
fracasse ma muraille en zones escarpées

l’impalpable dévoration du vide affame mon ombre de clarté
l’ardent frémit sous tes mains l’éblouissement du mouillé
les dérobades habitées d’absence
traversent la nuit déterrée à mains nues
mon azur puise la lumière dans l’élégance de ton souffle
ma nuit se fissure d’impossibles repos
le décousu de mes mots pique au cœur le pas perdu de la joie