Un jeune garçon de onze ans voit son univers se fissurer quand ses parents lui annoncent leur intention de se séparer. Appelant le ciel à l'aide, il voit alors s'abattre sur Montréal une tempête de verglas inhabituelle, qui va permettre un enchaînement d'événements tout aussi inhabituels et affecter nous seulement la vie du garçon et de sa famille, mais aussi de tous les habitants du voisinage.
La tempête est un fait bien réel. Elle s'est abattue sur Montréal en janvier 1998. Elle fournit le cadre climatique et temporel du livre.
Pour le reste, les personnages sont tous plus ou moins caricaturaux.
Le jeune garçon est le narrateur. Son impuissance d'enfant face à une situation qu'il a toujours considérée comme arrivant chez les autres, mais certainement pas dans sa famille à lui, le pousse à croire naïvement qu'une force supérieure lui vient en aide en influençant les événements météorologiques.
L'amour entre les parents du héro, Anne et Martin, s'étiole. Ils veulent se séparer. Ils ont programmé la garde alternée de leur fils. Ils attendent après les fêtes de Noël pour l'annoncer à ce dernier en essayant vainement de lui expliquer ce qu'ils ressentent et pourquoi ils le font. Peut-il comprendre ?
Julie, la danseuse de bar, pragmatique, prend la vie comme elle vient, sans se faire beaucoup d'illusions sur les hommes. Mais une rencontre spéciale est toujours possible.
Le brillant étudiant russe Boris Bogdanov ne s'intéresse qu'à sa thèse sur la trajectoire des poissons dans leur aquarium. Les conditions de son expérience nécessitent une eau à 32°. Alors comment faire pour chauffer l'aquarium quand il n'y a plus d'électricité ?
Alexis, le marginal, musicien raté, alcoolique, homophobe, antisémite, abandonné par sa femme Do et qui en veut à la terre entière, est-il capable de reprendre les rennes de sa vie ?
Son fil Alex, douze ans, le seul ami du narrateur, bagarreur, qui commence à être travaillé par les hormones, essaie d'oublier le vide lié à l'absence de sa mère.
Simon et Michel forment un couple gay, enfermé dans sa routine, discret et isolé. Promenade du chien à tour de rôle, petit "bonjour" aux voisins par politesse, mais pas question d'établir plus de relations.
Dans la galerie des personnages du livre, apparaissent brièvement les jumelles Alexandrie et Alexandra, prénommées en référence à la chanson de Claude François. Filles du meilleur ami de Martin, elles sont qualifiées d'"insupportables". "Elles ont la même face", ce qui donne l'impression que c'est "toujours la même". Les pauvres cumulent les handicaps : des prénoms similaires, un caractère impossible au point que personne n'apprécie de jouer avec elles ; leurs parents sont divorcés, mais ils ont la garde alternée des deux à la fois car "il parait que les jumeaux ne peuvent pas vivre l'un sans l'autre".
Parmi les nombreux couples du livre, les jumelles dont le caractère fusionnel est renforcé, représentent le couple qui est une évidence de toujours, que rien ne peut séparer, où rien ne peut interférer. Il se construit en opposition avec les couples qui se sont choisis (les parents du narrateur, le couple d'homosexuel) , et ceux qui peuvent se dissoudre (là encore Anne et Martin, Alexis et sa femme).
Le livre est plein de fraîcheur, et pas seulement à cause de la météo. L'auteur fait évoluer ses personnages avec humour. Il joue de la naïveté des plus jeunes, et traite avec une simplicité toute canadienne les rapports entre les personnes et en particulier des couples dont il nous montre de nombreuses facettes. On s'amuse à ses expressions locales si sympathiques. L'auteur a choisi de nommer ses chapitres en utilisant la dernière phrase de chacun d'eux.
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Le narrateur est un garçon de onze ans. Après les fêtes de fin d'années, il apprend que ses parents se séparent. Il ne peut pas le croire, il veut empêcher cela, il fait appel au ciel mais il n'a pas l'impression que ça fonctionne… Boris, un voisin, est un russe immigré au Canada. Il est absorbé par sa thèse et ses poissons. Julie, une autre voisine, fait un travail nocturne qui ne lui plait pas. Simon et Michel sont homosexuels et vivent ensemble…
Bon, ça se lit bien, l'écriture est facile. Mais je n'ai vraiment pas accroché à cette histoire où tout commence mal et où des voisins qui ne se voyaient jamais, finissent tous copains comme cochons et bien évidemment, tout finit bien.
Désolée pour les fans de Gavalda mais ça m'a fait penser à Ensemble, c'est tout que je n'avais pas aimé. L'auteur a voulu faire de belles tournures, mais ça fait vraiment « too much ». Un petit point positif, le titre à double sens, qui veut montrer que le froid ne modifie pas que la trajectoire des poissons...
Déçue...
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Une belle histoire qui se lit facilement.
Le hasard fait parfois bien les choses, un texte qui redonne espoir.
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