Un petit bijou ! Qu'est ce que cela fait du bien de temps en temps de lire des choses légères et qui sont remplies d'espoir ! Evidemment, tout n'est pas aussi simple, sinon ce ne serait absolument pas proche de la réalité et il y a parfois quelques désillusions, des amis que l'on considérait comme tels et qui nous ont déçus ou encore notre propre image que l'on ne peut plus supporter mais c'est ce qui s'appelle Réalité et tout cela mélangé avec la magie de Noël qui s'est incrustée dans ce livre font qu'ils nous redonnent envie d'y croire. Croire à quoi ? A la vie tout simplement !*
Martin Ladouceur est un ancien joueur de hockey professionnel qui a connu ses heures de gloire mais qui commence à sombrer tristement dans l'oubli. Bien qu'il ait signé un nouveau contrat, sa vie va basculer un soir de réveillon de Noël dans un palace de Montréal. Martin a tout eu dans sa vie, la gloire, l'argent, la célébrité mais il est passé à côté de quelque chose d'essentiel : l'amour d'une famille...
C'est un garçon de sept ans, fils d'une employée de l'hôtel et qui s'est réfugié dans sa chambre qui lui a permis de réaliser qu'il avait gaspillé sa jeunesse, accumulant les conquêtes d'un soir à son tableau de chasse mais oubliant d'aimer tout simplement !
Un ouvrage qui se rapproche un peu du conte par moments il est vrai mais qui nous ramène également à la triste réalité de la vie. Alors, s'il est une morale qui doit ressortir de cet ouvrage est que l'argent peut certes contribuer à notre bonheur mais ne fait certainement pas tout alors surtout, ne négligez pas l'essentiel et vivez en préservant ce que vous avez de plus cher à vos yeux : l'Amour de votre conjoint, de vos parents ou, comme c'est le cas ici...de vos enfants ! Ne passez surtout pas à côté de ce trésor ! A découvrir !
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Quand martin Ladouceur revient en conquérant à Montréal le soir du 24 décembre, il est sûr de lui, auréolé de sa gloire de champion de hockey sur glace. Mais la ville a oublié ses exploits pour ne retenir que ses frasques passées, ses excès, ses troisièmes mi-temps retentissantes, ses nuits de sexe et d'ivresse. Les ordres du club sont clairs : "Ladouce" doit rester bien sagement dans sa suite, sans boire, sans recevoir de femmes de petite vertu et arriver frais et dispos à l'entraînement après Noël. Seul pour la première fois de sa vie, dans un palace désert, Martin va aller à la rencontre de lui-même grâce à un chauffeur de taxi philosophe et un petit garçon qui pourrait être le sien.
Un sportif au physique impressionnant, un noceur pour qui la vie est une fête permanente, un célibataire endurci qui n'a jamais voulu fonder une famille, tel est Martin Ladouceur qu'on imagine tout en force et en muscles. Et pourtant, nuit de Noël oblige, il y a beaucoup de douceur, de tendresse et d'humour dans ce récit qui se lit comme un conte. Au contact d'un petit garçon fan des tortues ninjas, le hockeyeur va se découvrir la fibre paternelle, la brute épaisse va ouvrir son coeur et rêver d'un avenir différent de celui qu'on lui a tracé. Car c'est un peu le parcours des sportifs de haut niveau que l'on appréhende au fil du récit. Révélés très jeunes, ils ne vivent que par et pour leur sport. Chouchoutés par leur club, ils intègrent un monde où l'argent coule à flots et les filles sont faciles. Pris en charge, infantilisés, ils atteignent l'âge de la retraite sans avoir vraiment vécu et se rendent compte que leur carrière, aussi brillante soit elle, est très vite oubliée au profit des exploits d'un nouveau jeune prodige. le constat peut être amer mais le roman ne l'est pas! Au contraire, c'est une bouffée de fraîcheur et d'optimisme. Il est touchant ce Martin Ladouceur et on lui souhaite le meilleur pour la suite. Une belle lecture, idéale pour accompagner les fêtes de fin d'année.
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- Au commencement... Splinter créa les cieux et la terre. La terre était informe et vide : il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme et l'esprit des Tortues Ninja... se mouvait au-dessus des eaux... Donatello dit : Que la lumière soit !
L'enfant n'a pu s'empêcher de remonter les draps jusqu'au milieu de son visage, sans cesser de dévorer le livre des yeux.
- Et après ?
- La lumière fut !
- Waouh...
- Michelangelo vit que la lumière était bonne et Raphaël sépara la lumière d'avec les ténèbres. Splinter appela la lumière jour et il appela les ténèbres nuit.
- Il est trop fort Splinter avec ses pouvoirs magiques !
Martin Ladouceur y a vu comme un encouragement et s'est lancé dans les lignes suivantes en y ajoutant l'intonation que méritait ce grand texte.
- Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le premier jour. Léonardo dit : Qu'il y ait une étendue entre les eaux, et qu'elle sépare les eaux d'avec les eaux. Et Splinter fit l'étendue, et il sépara les eaux qui sont au-dessous et il appela l'étendue ciel.
L'enfant a rabaissé le drap qui couvrait la moitié de son visage et a réfléchi en se repassant la scène au ralenti. Incrédule, il a levé les yeux vers son conteur.
- Mais ça se peut pas, ça. C'est n'importe quoi !
Si les plaies du corps se soignent et se referment, les blessures de l'enfance saignent à jamais. Il faut empêcher que ces blessures, tapies en vous, ne refassent surface, au risque de détruire ce que vous avez réussi à reconstruire.
L'être extérieur, surtout quand il est sombre à l'intérieur, se doit de briller de mille feux sous peine de ternir le personnage qu'il incarne. Alors on ment aux autres. Mais surtout à soi-même.
Et puis ce soir, comme c'était Noël, je me suis dit : "Et moi alors, mon petit cadeau ?" Je vais rejoindre Julie dans sa chambre. Elle était en train d'avaler ses deux somnifères. J'ai compris que j'allais me l'accrocher derrière l'oreille.
Les souvenirs de notre propre enfance ne sont fait que d'instants sublimés qui constitue un véritable patrimoine personnel et intime, bien difficile à transmettre aux plus jeunes.
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Payot - Marque Page - Pierre Szalowski - Mais qu'est-ce que tu fais là tout seul ?