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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Bon, je l'avoue, les histoires financières et de corruption, ce n'est pas ce que je préfère, mais je me suis laissée prendre par l'histoire grâce à la plume de l'auteur, Miguel Szymanski. Avec son écriture fluide qui m'a permis une lecture agréable d'une histoire qui finalement, elle, n'est pas si agréable que cela.
Même si la thématique diffère un peu, les ficelles classiques de ce genre de livre sont bien présentes et j'avoue avoir deviné assez vite qui se cachait derrière l'enlèvement du peu sympathique banquier Carmona. A force d'avoir lu des livres estampillés « noirs » ou « polars », on commence à développer quelques réflexes dans le domaine de la déduction je suppose.
Un roman sympathique qui m'a permis de me promener dans les rues de Lisbonne, capitale que je n'ai pas encore eu la chance de visiter…Et cette lecture n'a fait que me conforter dans un projet futur de week-end au Portugal, je l'avoue.
Encore merci à Babelio et son opération Masse Critique ainsi qu'aux Editions J'ai Lu pour l'envoi de ce livre.

Challenge Mauvais Genres 2023
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Il faut parfois savoir changer d'air pour mieux repartir. Journaliste à Berlin ayant enquêté et démonté le scandale de « La Fondation », Marcelo Silva revient à Lisbonne, terre de ses racines. Abattu par les coups reçus, il n'a en rien perdu ses idéaux et a accepté d'y prendre la tête d'un nouveau service officiel réunissant l'autorité des marchés financiers et la répression des fraudes portugaises.

Car au début du XXIe siècle, le Portugal a un genou à terre et n'est plus qu'un nid de pourris en cols blancs, que les politiciens corrompus et l'Europe « salvatrice » ont affaibli. « La plupart des entreprises portugaises avaient été bradées. Grâce à la crise, n'importe quel délinquant portugais plein aux as pouvait s'emparer d'une part du gâteau portugais ».

À l'image d'António Carmona, patron de la banque BVG, c'est open bar pour les magouilles et ce Madoff portugais a monté une pyramide de Ponzi bancaire florissante. L'argent sale international y afflue, jusqu'au jour où il faut rendre des comptes. « Aujourd'hui, être banquier, c'est presque aussi abominable qu'être pédophile ». Et ses déposants mafieux angolais ou sud-américains ne sont pas du genre patients…

Toute ressemblance bla, bla, bla… Dans Château de cartes, Miguel Szymanski – traduit par Daniel Mathias – fait mieux que nous offrir une intrigue polardo-financière sombre et construite à la mode impressionniste, par petites touches désordonnées et additionnées qui font sens à la fin.

Le néo-romancier convoque régulièrement l'ex-journaliste pour nous décrire de l'intérieur la crise qui a ébranlé l'économie et la vie politique du Portugal dans les années 2000. L'équilibre n'est jamais évident et d'autres avant lui s'y sont plantés mais Szymanski réussit haut la main à tenir le fil de son intrigue tout en la nourrissant d'éléments de contexte issus d'un passé bien réel et pas si lointain.

Bref ça fonctionne, notamment grâce au personnage de Silva dont Szymanski dévoile une partie de la complexité et du passé, avec un art du teasing évident qui donne envie d'aller plus loin. Ça tombe bien, ce patron de brigade financière aux méthodes particulières est appelé à devenir récurrent.

Un dernier mot sur le vrai héros du livre : Lisbonne, décrite avec le regard nostalgique et amoureux de celui qui se désespère parfois de la voir changer, mais revient néanmoins y puiser la dose d'authenticité qui semble avoir fui le reste de l'Europe…
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J'ai un tic. Je lis tout le temps les remerciements d'un livre avant de le commencer. Ceux de Miguel Szymanski à la fin de « Château de cartes » vous donneront une idée de ce que contient son roman.
« Je remercie également pour leur inspiration les banquiers, les magnats de la finance et les politiques que j'ai croisés tout au long de mes vingt-cinq ans de journalisme, mais aussi les directeurs de publications à leurs ordres. Je pense surtout à ceux qui m'ont menacé, m'ont licencié et ont tenté de m'intimider ou de me faire taire. Certains d'entre eux ont connu la faillite, d'autres ont été démasqués ou ont fini en prison, mais la majorité est toujours là, décidant du destin d'un pays et des gens qui l'habitent. Vous pouvez être sûr d'une chose: cette histoire est très en deçà de la réalité et du nombre de victimes causé par ce système économique et politique. »

L'auteur nous fait découvrir une autre Lisbonne à travers magouilles financières et politiques. Dans cette capitale qui est un village, tout le monde est lié. Quand un grand banquier disparaît, Marcelo Silva, tout juste nommé à la tête d'une brigade spécialisée dans les finances, va tomber dans une histoire qui met en cause toute l'élite portugaise.

On sent bien que Miguel Szymanski, journaliste spécialisé en économie, maîtrise son sujet. Son roman noir a tout les accents de la vérité, ce qui d'ailleurs fait froid dans le dos.
On se prend vite au jeu et j'ai lu ce livre d'une traite. En raison de l'intrigue bien évidemment mais surtout pour le plaisir que j'ai eu à sillonner Lisbonne et pour la personnalité de l'enquêteur. J'espère bien le retrouver pour d'autres épisodes.

Traduit par Daniel Mathias
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Dans la brume électrique de la corruption plus ou moins feutrée aux plus hauts niveaux de la société portugaise, en affaires comme en politique, un enquêteur pas comme les autres tente de se frayer un juste chemin.


Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2022/11/04/note-de-lecture-chateau-de-cartes-miguel-szymanski/

Plongés dès les premières pages dans les mystérieux préparatifs anonymes d'un enlèvement (ou d'une résidence forcée) qui ne n'est pas moins, alors que les détails alarmants foisonnent rapidement, nous assistons ensuite à la disparition d'António Carmona, financier richissime qui fait figure de véritable pilier de l'establishment portugais, avec sa société financière Banco de Valor Global, ou BVC (qui, nous dit-on tout de suite par irruption dans un sinistre, cynique et un peu affolé monologue intérieur, pourrait bien n'être qu'une vaste pyramide de Ponzi, digne d'un Bernard Madoff à l'échelle appropriée). Dans le début de panique qui traverse, en murmures et en chuchotements, les milieux d'affaires et les instances politiques lisboètes (aux liens croisés sans doute trop nombreux pour le bien réel de la communauté), Marcelo Silva entre en scène.

Tout juste débarqué de Berlin, propulsé à la tête d'une nouvelle unité judiciaire spéciale en charge du crime économique d'importance et de la répression des grandes fraudes (dont la multiplication semble donner le vertige à une bonne partie du nouveau gouvernement portugais du moment), Marcelo Silva, auréolé d'une gloire ambiguë d'incorruptible « anti-système », se préparait justement à enquêter sur le BVC, à la suite d'un rapport interne alarmant que les habituellement fort complaisantes autorités de tutelle ont laissé échapper imprudemment, presque par inadvertance pourrait-on dire.

« Château de cartes », publié en 2019 et traduit en 2022 par Daniel Matias chez Agullo, est le deuxième roman du journaliste économique portugais Miguel Szymanski, (également auteur d'un essai et d'un recueil de contes contemporains) et le premier de la série policière « Marcelo Silva » désormais en cours.

Menée de main de maître, avec une verve caustique et précise et une attention portée aux dimensions culinaires de l'existence qui pourrait évoquer, dans un tout autre contexte, le cheminement du Pepe Carvalho de Manuel Vázquez Montalban dans les coins et recoins de l'Espagne post-franquiste, ce polar financier, rusé et implacable, met évidemment sérieusement à mal l'image trop idyllique d'un Portugal où il ferait si bon vivre aux yeux des Européens, ceux du surplomb nord-européen tout particulièrement. Entre souvenirs d'une longue époque salazariste toujours prêts à remonter à la surface lorsqu'une opportunité se présente (on songera sûrement au relativement récent « Catarina et la beauté de tuer des fascistes » de Tiago Rodrigues) et affairismes toujours à l'affût (dès la Révolution des Oeillets si vite trahie, comme sait nous le rappeler régulièrement le grand Antonio Lobo Antunes), c'est un chemin étroit et sinueux, teinté d'un véritable humour caustique et d'une belle tentation du vertige, que nous invite à parcourir avec grand brio Miguel Szymanski.

Lien : https://charybde2.wordpress...
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Un nouveau venu dans la maison d'édition que j'affectionne : Miguel SZYMANSKI qui, comme son nom l'indique, est portugais.
Son personnage principal est, comme lui, un ancien journaliste. Marcelo Silva était correspondant en Allemagne mais, désabusé, se retrouve à la tête de la Brigade Financière du Portugal.
Nous le suivons à travers les rues de Lisbonne dans cette première enquête qui concerne une banque reconnue, la BVG, dont le parton a mystérieusement disparu.
Si j'ai eu un peu de mal au début du récit avec les changements de personnages (chaque chapitre correspond à une journée, et nous suivons plusieurs personnages pendant cette journée), je dois avouer que j'ai fini par aimer ces changements d'atmosphères.
Si, comme moi, vous n'y connaissez rien en haute finance, je peux vous rassurer : vous ne serez pas perdu dans les méandres de ce polar portugais.
J'ai découvert les jacarandas, ces arbres tropicaux aux magnifiques couleurs lilas.
J'ai découvert la crise qui a touché le pays qui avait choisi de « s'endetter jusqu'à la moelle pour éviter la faillite des banques. »
J'ai aimé Margarida, une vielle amie de Marcelo qui vit dans le luxe et semble détachée de tout.
J'ai été effrayé de découvrir jusqu'à quel niveau de l'administration d'un Etat les banquiers pouvaient obtenir ce qu'ils voulaient.
Un roman passionnant et sans doute sur les banques, leur toute-puissance, et les hommes qui sont à leur tête. Bien en-deçà de la réalité, comme le souligne l'auteur en fin d'ouvrage.
Un polar meilleur qu'un thriller.
L'image que je retiendrai :
Celle des vêtements amples et baskets que Marcelo est obligé de troqué contre des costumes pour se fondre dans le paysage.
Lien : https://alexmotamots.fr/chat..
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Il n'est pas toujours facile pour le lecteur de trouver un polar original qui n'emprunte pas des sentiers déjà rebattus maintes fois.

Dans « Château de cartes » , l'originalité se couple à la justesse. le Portugal comme contexte, les magouilles politico-financières comme intrigue et Marcelo Silva, nommé directeur d'une nouvelle brigade spécialisée dans ce type de fraude, comme personnage-enquêteur.

Le Portugal, Lisbonne, les racines de Silva qui revient de Berlin pour occuper ce nouveau poste. Chaque lieu lui rappelle un souvenir, il porte un regard un peu désenchanté sur cette ville qui vend ses charmes à l'argent chic des touristes ou magnats européens. L'argent est au coeur du roman, celui des banques portugaises, celui investi par d'opaques portefeuilles étrangers … Antonio Carmona, banquier, a disparu. Ses magouilles révélées mettent en danger le plus haut niveau politique du pays… Silva se lance à sa recherche.

C'est parfois difficile à suivre, beaucoup de personnages complexes à suivre, c'est richement documenté et plus que crédible. Et surtout, Marcelo Silva est un personnage auquel on s'attache instantanément. Il a une profondeur, un naturel et une ténacité qui donnent envie de le suivre sans réfléchir.

Au final, une bien belle découverte que ce polar portugais ! Une nouvelle réussite proposée par les éditions Agulllo qui savent décidément nous surprendre !
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Bonjour amis lecteurs,
Je remercie chaleureusement les Éditions Agullo pour l'envoi du livre de Miguel Szymanski : « Château de cartes ». Avec ce premier opus, l'auteur nous propose une virée dans Lisbonne. On suit un chef de brigade financière luttant contre la corruption et les magouilles dans un pays en pleine crise politique et financière. le personnage principal est sympathique et attachant. L'intrigue est complexe mais parfaitement documentée. L'auteur use d'une belle écriture, percutante et visuelle. On s'imagine déambuler dans « la ville aux moeurs douces ». Une belle découverte que ce polar sombre, original et passionnant.
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Cher Vous,
Souvent quand tu penses Portugal, tu penses vacances, soleil...
Tu t'imagines regardant le soleil couchant sur le Tage tout en dégustant des Alheiras ou des Pastels de Nata selon que tu as le bec salé ou sucré… En aucun cas tu ne penses corruption jusqu'à la moelle…
En revanche, une fois que tu as lu ce roman fort bien construit, où malgré la noirceur du texte, l'auteur a su distiller une bonne dose d'humour, ben tu vois Lisbonne d'un autre oeil, tu aurais même tendance à regarder autour de toi, histoire qu'il ne t'arrive pas d'entourloupe.
Un décor qui change, une situation politique que l'on ne connait pas vraiment donnent à cet ouvrage tout son charme, où chaque page nous tient en haleine pour savoir jusqu'où ira Marcello dans sa soif de justice.
Stanislas Petrosky


Lien : http://cecibondelire.canalbl..
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Marcelo vient de quitter l'Allemagne où il était installé en tant que journaliste économique depuis plusieurs années pour revenir travailler sur sa terre natale : Lisbonne (situation similaire à celle qu'a connu l'auteur de ce roman noir). Mais la vie de quartier n'est plus ce qu'elle était et le tourisme a délogé nombre d'habitants dénaturant inexorablement la ville. Pourquoi revenir alors ? Marcelo vient d'accepter de prendre la tête d'une nouvelle brigade anti-corruption. Il va devoir découvrir puis démanteler les réseaux bancaires et politiques truffés de montages financiers douteux qui pourraient bien provoquer la faillite d'une des plus grandes banques du pays. On ajoute à ce tableau, la disparition de l'un de ces richissimes banquiers au moment le plus inopportuns dans l'enquête… et voilà Marcelo à courir par monts et par vaux dans Lisbonne et aux alentours. Et n'oubliez pas, « Au Portugal, tout est négociable« , comme le dit Marcelo en cours d'histoire…
Il est ici question de la mutation économique et sociologique de Lisbonne de 2008 à 2014. Après quelques années d'expatriation, le protagoniste principal (comme l'auteur qui lui prête vie) a le recul nécessaire pour dépeindre la ville avec ses changements, ses atouts et ses vieilles pratiques de corruption. Il oscille entre la nostalgie de son enfance et la société qui vacille du fait de la corruption. Ses amis et personnages secondaires apportent des éclairages complémentaires sur cette vision au vitriol de la capitale portugaise.

Si vous aimez les ambiances un brin angoissante autour d'intrigues financières, ce roman est fait pour vous ! Ancré dans un passé très proche, que nous avons tous vécu, ce récit fait froid dans le dos en pointant des pratiques plus que douteuses dont les plus riches ne semblent pas vouloir se départir.

Pour ma part, ce n'est pas forcément un coup de coeur car les enjeux des histoires financières me dépassent trop. Pourtant, j'ai aimé cette lecture pour son portrait de Lisbonne en mutation. Ce roman questionne sur le choix de société que l'on souhaite et sur l'impunité des plus riches. C'est d'autant plus glaçant qu'on est en plein dedans, à Lisbonne ou ailleurs dans le monde…

Lien : https://www.unlivredansmaval..
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Lisbonne, début des années 2000.
Marcelo Silva, ancien journaliste, est nommé à la tête d'une unité spéciale chargée de lutter contre la corruption dans le milieu des affaires et de la politique.
Et du boulot, il va en avoir. La première affaire qui se présente à Silva est tellement énorme, ses ramifications si nombreuses, qu'elle met même en danger la survie de l'état.
Cela n'arrête pas notre homme qui doté d'un beau culot, d'un gros carnet d'adresses, prend l'affaire à bras le corps, et nous entraîne avec lui dans une course folle.
Ce polar est haletant et très efficace, et je suis ravie de lire qu'il sera suivi d'autres volumes.
Mais mon plus grand plaisir aura sans doute était de parcourir Lisbonne aux côtés de Silva, amoureux de cette ville aux multiples facettes, et comme je le comprends.
Dépaysement donc et suspens garanti, jusqu'au twist final.

Traduction Daniel Matias (dont le travail est détaillé en fin de roman et c'est suffisamment rare pour être souligné).
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