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3,66

sur 646 notes
Un soir, sur la route des monts d'Arrée en Bretagne, la voiture du couple Legoff s'arrête brusquement sur le bas-côté. Hadrien sort vérifier l'origine de l'incident, tandis que son fils Tom en profite pour se dégourdir les jambes. Vivian reste seule dans l'habitacle, inquiète de la profonde noirceur des lieux et des superstitions les entourant : « l'Ankou, serviteur de la mort, ouvrier infatigable moissonnant les âmes des trépassés ». Constatant après quelques minutes la disparition inexpliquée de son mari et de son fils, Vivian, affolée, s'enfuit alors sur la route, recueillie par un camionneur arrivé au bon moment. L'enquête se met en place pendant que Vivian sombre dans des rêves où son fils lui apparaît, en même temps que son passé familial refait douloureusement surface. Une femme aux abois, prise « entre deux mondes, sur la lisière »
Ce roman policier m'a agréablement surprise par son aspect psychologique fort bien rendu. La région choisie pour dérouler cette intrigue nimbée de mystères s'avère également judicieuse, la Bretagne regorgeant de légendes ancestrales. L'auteur nous tient en haleine jusqu'au dénouement, que j'ai trouvé conséquent.
Quatre étoiles pour ce polar adroitement mené et qui évite les hauts faits policiers extravagants.

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En pleine nuit, Hadrien descend de voiture, rapidement suivi par son fils Tom. mais plusieurs minutes passent sans qu'ils reviennent. Vivian, restée à l'intérieur, pense d'abord à une mauvaise blague, puis finit par descendre pour les chercher. Un homme armé d'une hache la prend alors en chasse. Recueillie par un routier, elle va à la gendarmerie. La lieutenante Maëlys Mons mène alors l'enquête.
Lire un livre de Niko Tackian, c'est surtout et avant tout se laisser porter par une ambiance. Et ici, le pari est réussi haut à la main tant il arrive à distiller une ambiance poisseuse et mystérieuse. Il parsème son récit de touche de légendes bretonnes qui nous plonge une atmosphère sombre.
L'histoire en elle-même est assez classique et se base sur certains faits divers connus. Les chapitres alternent les points de vue et l'on ne comprend pas dès le départ le lien que certains peuvent avoir avec l'enquête. Mais tout finit par se recouper et s'éclaircir.
Éric Los est le narrateur de cette histoire sombre, qu'il porte avec talent grâce à son timbre grave et profond, faisant basculer facilement le récit vers le drame. Il est un excellent choix pour incarner la noirceur du roman et son climat chargé d'obscures légendes.
Une histoire efficace, narrée avec talent.
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Avec "La lisière", j'ai retrouvé cette ambiance particulière que j'apprécie dans certains romans de l'auteur ("Quelque-part avant l'enfer", "La nuit n'est jamais complète" ou même “Solitudes”), à mi-chemin entre rêve et réalité. Dès le début, nous sommes aux prises avec un sentiment d'angoisse très fort.
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La nuit, sur une route peu fréquentée, Vivian, son mari Hadrien et son fils Tom, ont un “accident de voiture”. Alors qu'Hadrien et Tom descendent du véhicule, l'un pour constater les dégâts éventuels, l'autre pour se soulager la vessie, ils vont disparaître sans laisser de traces. Vivian reste incrédule. Comment est-ce possible ? Elle était juste à côté d'eux, dans la voiture. On ne disparaît pas comme ça ! Mais quand un homme surgit de nulle part, une hache à la main, elle n'a d'autre choix que de courir, toujours plus loin, pour échapper à la mort.
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Difficile de ne pas être happée par une entrée en matière comme celle-ci ! La police, par l'entremise de la lieutenante Maëlys Mons, va tenter de faire la lumière sur cette affaire. Où sont Hadrien et Tom ? Que leur est-il arrivé ? J'ai beaucoup aimé suivre l'histoire du point de vue de la policière. Au fil de ses découvertes, nous allons observer des détails troublants. En fouillant dans la vie de cette famille à la recherche de la vérité, la policière constitue notre seul lien tangible avec la réalité.
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Car en effet, suite à ce tragique évènement, Vivian est très désorientée, son récit est incohérent, ce qui entretient la confusion dans l'esprit du lecteur. J'ai trouvé le personnage de Vivian finement travaillé et j'ai ressenti une réelle empathie pour cette femme. Rêve, fantasme ou vérité, on s'interroge sans cesse et on compte sur la psychiatre Eva Blair pour démêler cet écheveau. Cela dit, une psychiatre qui oeuvre dans un manoir nommé "Triste lune" n'est pas des plus engageants.
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Il y a aussi cette vieille femme qui semble en savoir long sur tout. Elle apparaît de temps à autre dans le récit, personnage énigmatique à l'aura particulière. Elle guide les protagonistes tout en les laissant cheminer par eux-mêmes. Un personnage qui accentue le sentiment d'irréalité qui imprègne parfois le récit et qui contribue à maintenir notre esprit dans les limbes de l'imaginaire.
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Comme chaque fois, il y a quelque chose d'éminemment visuel dans la plume de Niko Tackian, ce qui nous plonge instantanément dans l'histoire. Dans cette intrigue, rien n'est superflu, tout est essentiel. L'enquête nous ramène aux codes premiers du roman policier, mais avec cette pointe d'originalité fantastico-onirique qui en fait un thriller véritablement addictif et captivant.
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Ma chronique complète est sur le blog.
Caroline - le murmure des âmes livres
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« Quoi que tu entendes, ne détourne pas la tête. Il y va de ta vie dans ce monde, et de ton salut dans l'autre. » (p. 9). C'est par ces phrases que le dépliant touristique évoque les monts d'Arrée. Vivian connaît cette route, sa famille et elle l'empruntent, régulièrement, pour aller chez sa belle-mère. Ce soir-là, justement, elle est sur le siège passager, son époux est au volant et son fils, Tom, âgé de douze ans, est assis sur la banquette arrière. Une ombre surgit sur la route et force Hadrien à arrêter la voiture. Après ce freinage brusque, il préfère vérifier les pneus. Son fils descend, lui aussi, du véhicule.


Après quelques minutes, Vivian, restée seule dans l'habitacle, s'inquiète de ne rien entendre. Elle sort : aucune trace de son époux ou de son fils. Ils ont disparu. Elle remarque une flaque de sang. Affolée, elle s'avance dans la forêt. Elle est, alors, poursuivie par un homme armé d'une hache. Paniquée, elle rejoint la route où elle est recueillie par un routier.


Où sont Hadrien et Tom ? Sont-ils vivants ? Vivian ne veut pas perdre espoir. Quand elle dort, elle les retrouve. Son fils et son époux investissent ses rêves, elle a la sensation qu'ils lui adressent des messages.


Ma première impression a été que j'étais folle de commencer La lisière, un soir. En effet, dès les premières pages, j'ai ressenti une angoisse. L'atmosphère, effrayante et oppressante, semblait s'incruster dans mes pores. Je ressentais une crainte, sans pouvoir en déterminer l'origine. le récit mêle la réalité et l'onirisme, le réel et les légendes, la vérité et les mensonges. Je ne parvenais pas à distinguer les éléments vrais de ceux imaginés et je me perdais dans les suspicions. Je ne savais qui croire et je sentais que l'auteur me manipulait, sans parvenir à distinguer les contours de l'illusion. Où commençait-elle ? Où finissait-elle ?


Ensuite, je me suis raccrochée à la perception des personnages extérieurs au drame. J'ai décidé d'accorder ma confiance à Maélys Mons, l'enquêtrice, de m'appuyer sur la rationalité de son métier. Cependant, elle aussi, a des difficultés à discerner la frontière entre les pièges de l'esprit et les preuves factuelles. Je ressentais une oppression, sans savoir si j'avais raison d'avoir peur. Cette recherche m'a, cependant, empêché de m'attacher aux personnages. J'ai été plus portée par les rouages de mon cerveau que par mes émotions. Mon esprit cartésien réfutait tout élément légendaire. C'est la raison pour laquelle, j'étais emportée par l'intrigue, mais beaucoup moins par les passages évoquant les croyances. Cependant, j'ai aimé que les indices soient distillés et que rien ne me permette de les relier. Aussi, j'ai été bluffée par l'histoire. Enfin, j'ai, énormément, apprécié le bonus, à la fin du roman, dans lequel l'auteur se confie sur des éléments importants de son travail.


J'ai beaucoup aimé La lisière.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Ma découverte de Niko Tackian avec "Toxique", il y a quelques années, avait été mitigée. Cette nouvelle rencontre a été plus concluante.

"La lisière" est vraiment un thriller psychologique efficace qui, comme l'indique si justement le titre, nous entraîne à la lisière de plusieurs mondes. A maintes reprises, le lecteur n'est pas là où il croit être, il est constamment baladé entre rêves et réalités, violence du monde actuel et violence des mythes. Il faut dire que l'intrigue se déroule dans les Monts d'Arrée, bien loin de la Bretagne touristique des plages, là où les légendes macabres sont très présentes et les croyances populaires très fortes. le premier chapitre nous plonge tout de suite dans une atmosphère hallucinante. Même les personnages jouent double jeu, leur face cachée va se dévoiler au fil des pages.
Si le travail sur l'aspect psychologique m'a beaucoup plu, j'ai moins apprécié le côté policier. le personnage de Maëlys Mons manque de consistance et de crédibilité, de même que la psychiatre. Au final, une enquête très complexe menée par des flics novices en la matière, qui trouve un peu rapidement son dénouement avec à la clé quelques scènes ultra-violentes peut-être superflues.
Séduite par le décor et l'ambiance d'outre-tombe, j'accorde tout de même un 14/20 à ce titre.
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Décidément, cet auteur ne me convient pas.
C'est un roman noir, ça encore c'est bon mais où l'on ne peut pas se fier au personnage.

Vivian est dans la voiture familiale avec son mari et son fils. D'un coup, une ombre passe devant eux. Son mari arrête la voiture. Il descend. Son fils descend aussi de voiture et Vivian les voit pour la dernière fois. Lorsqu'elle sort elle voit du sang sur le sol et un homme la poursuit avec une hache.
Par la suite, elle verra son fils dans ses rêves.
Qu'est ce qui est vrai, qu'est ce qui ne l'est pas...
La lieutenante Maëlys Mons mène l'enquête.

Je n'ai pas accroché à l'histoire, pas plus qu'aux personnages. Il y a beaucoup de noirceur.
Au départ, j'ai pensé que l'auteur jouait sur le côté fantastique puisqu'on parle de légendes d'une région mais ça file assez vite sur un carnage. Un, deux, trois, soleil... :
je vais m'arrêter là avec cet auteur.
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J'ai déjà lu -et apprécié des livres de Niko Takian : Toxique, Fantazmë, Avalanche hôtel, Celle qui pleurait sous l'eau.
Celui-ci a un début très mystérieux, « Un choc sous la voiture, en pleine nuit, alors que Vivian, Hadrien et leur fils Tom roulent dans les monts d'Arrée, ce massif breton formé de landes, de roches et de marécages. Hadrien s'arrête, descend pour voir, Tom le suit. Une minute passe, puis deux. Vivian s'inquiète, c'est bien long et elle ne les entend plus, elle quitte la voiture, appelle. Personne. Si c'est une blague, elle n'est pas drôle, fulmine-t-elle.
Mais ensuite elle est agressée par un homme armé d'une hache...
L'action se passe en Bretagne ; je suis content à travers ce roman de mieux connaître cette région, avec son ankou, « l' ouvrier de la mort », qui rôde.
Vivian décide de mener elle-même l'enquête, alors que la gendarme Maëlys Mons mène l'enquête de son côté.
Niko Takian sait nous capter dans son histoire ; en plus de celles citées plus haut, j'ai été captivé dans cette histoire.
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Une histoire qui se déroule en Bretagne et principalement dans le Finistère, comment ne pas être complètement immergée puisque j'y habite ? J'ai facilement pu visualiser les lieux et ça apporte un vrai plus à l'histoire. En plus l'héroïne qui s'appelle Vivian, si ce thriller n'est pas fait pour moi !!

Après cette aparté, je vous dévoile un peu le contexte ! L'intrigue démarre dans les landes des monts d'Arrée avec la disparition d'un père et de son fils, presque sous les yeux de Vivian. En fait, ils s'arrêtent après un choc sous leur véhicule et là tous les 2 sortent du véhicule et disparaissent. Vivian, effrayée, est ensuite poursuivie par un homme. Elle s'enfuit et est sauvée par un chauffeur routier qui la conduit à la gendarmerie. L'enquête sur ces deux disparitions commence. Qu'est-il arrivé à Hadrien et Tom ? 

La lecture est rendue totalement addictive par la plume mais aussi par la forme avec des chapitres courts que l'on enchaîne les uns après les autres. j'adore !

J'ai eu forcément de l'empathie pour cette femme qui se retrouve seule, sans savoir ce qui est arrivé à son fils et son conjoint puis que les corps n'ont pas été retrouvés. L'inspectrice chargée de l'enquête est aussi attachante car humaine et crédible.

L'ambiance de cette histoire est pleine de mystère sur fond onirique. Ça reste cependant léger si je peux vous rassurer car moi-même je ne suis pas adepte de la chose. le côté mystérieux est renforcé par l'atmosphère des landes bretonnes, de la brume et de la pluie et aussi parallèlement avec les cauchemars étranges que fait Vivian, à la limite du réel. 

C'est une très bonne lecture pour moi, aux frontières du réel et du surnaturel, et c'est bien évidemment une lecture que je vous recommande.
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Je découvre Niko Tackian avec ce roman. Je ne sais si ce dernier est représentatif de ses autres livres (je vais m'atteler à le vérifier) mais j'ai trouvé à la fois du bien et du vraiment moins bon dans cette lecture.
L'auteur nous emmène en Bretagne, mais attention, pas la Bretagne des cartes postales, plutôt celle de la lande, des tourbières et des paysages sauvages des Monts d'Arrée.

En pleine nuit, au milieu de cette lande hostile, un couple et leur fils sont contraints de s'arrêter après un choc en voiture. Rapidement, le père et le fils, descendus du véhicule, disparaissent dans la nuit et la femme affolée doit fuir, poursuivie par une étrange silhouette armée d'une hache.

La commandante de gendarmerie Maëlys Mons, va enquêter sur cette affaire et en parallèle, on va suivre également Vivian, la mère de famille qui va de son côté essayer de démêler les fils de cette disparition.
Et c'est là où le bât blesse. Vivian fait des rêves, des rêves étranges qui semblent tous en lien avec le drame qui est arrivé aux siens et qui semblent lui indiquer une piste.

Et je ne suis pas fan de cet aspect du récit. Je le trouve limité en terme de crédibilité et surtout le sujet du pouvoir de l'esprit qui peut s'exprimer de manière onirique a déjà été traité dans d'excellents polar comme Les refuges de Jérome Loubry, Shutter Island de Dennis Lehane ou même Puzzle de Franck Thilliez, de manière bien plus habile et intéressante.

Donc vous l'avez compris, l'enquête policière est limitée et le personnage de Maëlys est à l'avenant : un peu fade, un peu cliché, un peu à côté…
A ce sujet, je me demande comment l'auteur a réussi à rendre un roman aussi peu dynamique, je dirais presque ennuyeux, bien qu'ayant utilisé toutes les techniques habituelles : chapitres ultra cadencés de 4 pages maximum, alternance des points de vue entre plusieurs personnages… mais rien n'y fait, cela reste assez plat.

Bon, pour finir sur une note plus positive, j'apprécié l'ambiance brumeuse et crépusculaire que l'auteur a donné à son livre ainsi que son cadre. Les monts d'Arrée, voilà une région que je connais mal et que l'auteur a su me donner envie de découvrir.
Je ne me laisse pas abattre, j'essayerai un autre titre de cet auteur afin de confirmer ou pas mon opinion.
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Drogue- famille- psychologie
Nous sommes en Bretagne, dans les Monts d'Arrée, là où il y a des légendes.
Le mari de Vivian et son fils Tom disparaissent mystérieusement alors qu'ils sont en voiture dans une zone isolée.
La tension monte, le côté psychologique est intéressant, les personnages ne sont pas dans l'excès.
Niko Tackian ne fait pas dans l'eau de rose, c'est sombre, une atmosphère énigmatique. L'Homme est terrible.
Un bon polar.
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