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EAN : 9782851971715
288 pages
L'Herne (13/02/2013)
5/5   2 notes
Résumé :
Né en 1903, il y a 110 ans, Georges Simenon est l’un des romanciers les plus lus et les plus traduits dans le monde. Il a signé de son nom près de deux cents romans, parmi lesquels 75 enquêtes du commissaire Maigret.

La quantité n’y est pas contraire à la qualité, au contraire : sa production contient de purs chefs-d’oeuvre comme "Le Chien jaune", "Le Chat", "La neige était sale", "Les Anneaux de Bicêtre", "Le Coup de lune", "Les Fiançailles de monsie... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
A commander très vite, cette formidable somme sur l'immense Liégeois globe-trotter, travailleur et artisan infatigable (1903-1989) : parue en 2003 et dirigée humblement par Laurent DEMOULIN.

Grand format, 287 pages, 39 € : on en a vraiment pour son argent !

Les moments les plus formidables ?

Peut-être l'interview de Jacques DE DECKER, "Simenon, romancier de la compassion et du gros plan". On y comprend après coup pourquoi les adaptations cinématographiques du grand Georges font si pâle figure, malgré les belles illustrations qu'offrirent en leurs temps respectifs "Panique" de Julien DIVIVIER, "Monsieur Hire" de Patrice LECONTE ou "Betty" de Claude CHABROL - et dans une moindre mesure, "Le Chat" ou "La veuve Couderc" de Pierre GRANIER-DEFERRE....

L'analyse fine de Michel CARLY, "Simenon : que savent-ils de la douleur d'écrire ?", sorte de panorama mouvant des 117 "romans durs" (vivant leur vie propre auprès des 75 "Maigret" également attachants).

Même "Comprendre et ne pas juger", procès-verbal de la "fameuse" 'interview de G.S. par ce vieux renard de lecteur que fut Bernard PIVOT pour son émission "Apostrophes" (1981) reste émouvant et "vrai"... même s'il parait aujourd'hui presque anecdotique et nous gêne par l'impudeur des deux humains se faisant face. A "La disparition d'Odile" [1971] venait en effet s'ajouter celle de la fille de l'auteur, se suicidant par arme à feu en 1978 (sans le joli "happy-ending" de la fiction citée, où le frère sauve la soeur in extremis)... Marie-Jo était âgée de 25 ans et nourrissait une dangereuse et exclusive admiration amoureuse pour son père. Tragédie intime venant s'ajouter aux "tragédies de l'homme nu" de ses fictions.

Allons, affirmons à nouveau tranquillement - et sans la moindre inhibition - que : " TOUT est bon dans Simenon, tout ! "
Et pour ce "Cahier de L'Herne" ? pareil...
Lien : http://fleuvlitterature.cana..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Si les bruits ou la qualité du silence sont largement évoqués dans l'oeuvre, le lecteur est souvent frappé par les sensations olfactives qui contribuent à donner une autre dimension à la description ou au souvenir évoqué. Elles sont particulièrement nombreuses dans "Pedigree" : la note agréable de l'odeur du chocolat alors que la pluie et le froid règnent dans les rues, celle du rôti de boeuf ou de la soupe qui évoque la figure paternelle, mais surtout l'odeur caractéristique de l'épicerie de tante Louisa sur le quai de Coronmeuse. Dans "Chez les Flamands", Simenon a d'ailleures transposé l'épicerie-buvette de sa tante à Givet, à la frontière franco-belge, où tout est reconstitué : l'intérieur flamand, la proximité du fleuve, et surtout les odeurs caractéristiques de ce commerce réservé aux mariniers. L'odorat joue un rôle privilégié dans les descriptions ou plutôt les évocations du romancier. Simenon respire avec naturel un arc-en-ciel d'odeurs qui déclenchent en lui autant de souvenirs, d'appétits, de réactions, de sensations et d'idées.

[Bernard Alavoine, "Georges Simenon et le monde sensible", in "Cahier de L'Herne" n°102 : "Simenon", 2013, pages 163-164]
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A Liège où il a passé toute son enfance, Simenon n'a cessé d'enregistrer des images, des sons, des goûts et des odeurs, sa réceptivité sensorielle se doublant d'une capacité de mémorisation assez extraordinaire. Les descriptions de décors, de bruits caractéristiques et d'odeurs précises apparaissent dans tous les romans de Simenon et constituent sans doute une composante importante de son style. En effet, si les sensations visuelles sont relativement faciles à rendre par écrit, il n'en va pas de même pour les autres sens, et pourtant Simenon parvient à les décrire : c'est là son originalité.

[Bernard Alavoine : "Georges Simenon et le monde sensible", in "Cahiers de L'Herne" n°102 : "Simenon", 2013, page 161]
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Mais le constat le plus flagrant va à l’encontre de ce que perçoit le lecteur occasionnel : l’oeuvre, de 1931 à 1972, n’a cessé d’évoluer « par paliers ». L’écrivain belge a très vite voulu se dégager des poncifs du roman populaire et des codes du « polar » pour progresser vers le dépouillement : dépouillement d’abord de l’humain mis à nu, mais aussi dépouillement progressif de l’écriture, des personnages, des décors ou l’absence de décors.
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Georges Simenon en est, sauf erreur, à son quatre-vingt-quatrième roman. Sans compter ceux qu’il écrivit auparavant sous divers pseudonymes. Une telle abondance a déjà de quoi étonner. Et l’étonnement devient plus vif à voir que si un Simenon est toujours reconnaissable dès la lecture de ces premières lignes, il n’est toutefois pas deux Simenon qui se ressemblent, que le souvenir puisse confondre. Ce sont peut-être des personnages parents les uns des autres, des dénouements presque semblables, des situations pareilles, des intrigues menées de même façon, des milieux identiques, mais une atmosphère « simenonienne » qui n’est jamais la même, qui se diversifie avec chaque roman, qui donne à chacun son « ton » particulier. De même qu’on distingue chez Picasso les époques bleue, nègre ou cubiste, il existe chez Simenon
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Dès la première moitié des années 1930, à peine les premiers Maigret parus, Simenon ressent le besoin de sortir des « rampes » rassurantes du schéma policier. La formule d’énigme à résoudre, avec ses clichés inévitables, ses passages obligés et sa progression au fil de l’enquête, avait pour lui un avantage : il possédait son « meneur de jeu » et il le suivait. Le lecteur aussi.
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Etienne Klein est physicien et philosophe. Il signe dans le "Cahier de l'Herne", consacré à André Comte-Sponville, un texte sur le temps et notre rapport à l'ennui, qui a toujours "une mauvaise réputation", mais qui peut aussi avoir des ressources, être un facteur créatif. le scientifique revient sur les définitions du vide et du néant, deux concepts bien différents qui intéressent les physiciens. Nous ne sommes pas égaux face à l'ennui, face au vide.
Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/la-grande-librairie-saison-12/1448617-a-quoi-sert-la-philosophie.html
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