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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
MANGA HORREUR / FANTASTIQUE.
Gou Tanabe est un mangaka fin connaisseur des récits d'horreur, et il a rapidement trouvé sa voie en adaptant de grands classiques de la littérature fantastique. Et avec les créations de celui a changé à jamais le visage du genre horrifique, il a trouvé un incroyable terrain de jeu où exprimer sa passion et ses ambitions… Et ici Gou Tanabe qui est déjà sur les chemins de la perfection livre une magnifique prestation ! Si avec "Dagon" on peut rester sur sa fin, avec "Celui qui hantait les ténèbres" il explore les très nombreux champs de la peur...
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J'aime beaucoup les adaptations graphiques de Gou Tanabe. le côté sombre, la noirceur, la peur sont très bien représentés. Cela manque toutefois un peu de montée en tension à mon goût pour que l'horreur - et derrière la folie - ait réellement le temps de s'installer.
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J'ai été élevé au biberon de Récré A2 puis du club Dorothée. J'ai adoré suivre les aventures de Candy, Goldorak, Ulysse 31, les chevaliers du Zodiaque, un peu moins Nicky Larson et Dragon Ball. Mon premier manga a été « Akira » de Katsuhiro Otomo.
Le manga n'est pas une littérature que je pratique, sans doute parce que j'aime les mots qui habillent un texte.
Gou Tanabe semble avoir du talent. Dans « Celui qui hantait les ténèbres », il adapte des textes de H.P. Lovecraft. L'atmosphère est sombre et la solitude des personnages est parfaitement représentée. Les planches sont dépouillées et révèlent les émotions des personnages brossés distinctement de l'arrière-plan. La tension éclate dans les regards.
« Dagon » raconte l'histoire d'un homme qui s'est évadé dans un canot. Il est seul dans le Pacifique. le canot s'échoue sur une île souillée de cadavres marins. Un silence enveloppe tout. L'homme quitte le rivage et s'aventure sur ce territoire jusqu'à un canyon et un monolithe paré d'inscriptions étranges.
« Celui qui hantait les ténèbres » compte trois chapitres. Gou Tanabe raconte le pire cauchemar de Robert Blake, un jeune journaliste, obsédée par une vieille église en ruine à Providence.
Même si je ne suis pas fan de ce style de littérature, c'est intéressant.
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Lovecraft est une figure emblématique des littératures de l'imaginaire que j'aime tant, il est même un peu un précurseur et une grande source d'inspiration. Forcément quand Ki-Oon a entreprit de sortir les adaptations de ses textes passées entre les mains du génial Gou Tanabe, j'ai foncé et pour le moment je ne compte aucune déception. Chaque sortie est un vrai bonheur !

Il faut d'abord souligner le travail de l'éditeur sur l'objet livre qui ne perd jamais en qualité et reste top à chaque sortie. Après le marron des Montagnes Hallucinées, le gris de l'Abime du temps, le bleu gris de la couleur tombée du ciel et le rouge de Cthulhu, place au vert ici pour Celui qui hantait les ténèbres et comme chaque fois, je trouve la couleur très bien choisie. Elle correspond à merveille à la moiteur poisseuse de la créature qui se tapit dans l'histoire. Je sais que certains ne sont pas fan de l'aspect souple de l'objet à cause de sa tenue en bibliothèque, personnellement en les mettant à plat, ça passe tout seul et j'y trouve un vrai confort de lecture. le papier en plus est de super qualité, permettant de parfaitement rendre toute la noirceur des planches. Je suis vraiment fan de la qualité de l'objet. Je regrette juste ici qu'il soit un peu fin, ne comptant que 160 pages, ce qui en fait le plus fin de la collection jusqu'à présent...

Ici, la version de Celui qui hantait les ténèbres proposée par Ki-Oon est précédée de la très courte nouvelle Dagon qui a été rédigée en juillet 1917 puis publiée en novembre 1919 dans le magazine The Vagrant avant d'être réimprimée dans le pulp Weird Tales en octobre 1923 puis en janvier 1936. Avec ce marin perdu en mer, qui tombe par hasard sur stèle sous-marine d'un peuple méconnu protégé par une créature effrayante, elle offre une première plongée saisissante dans cet univers de mythes et de légendes peuplé de créatures immenses et tentaculaires inconnues qui saisissent d'autant plus le lecteur. Elle n'est d'ailleurs pas sans rappeler d'autres textes de l'auteur dans sa construction et ses thèmes. Elle m'a fait penser à l'Abime du temps entre autres. En tout cas, elle offre une mise en bouche parfaite pour se mettre en jambe pour la suite.

Vient ensuite Celui qui hantait les ténèbres, parfois traduit par L'habitué des ténèbres (The Haunter of the Dark en vo), une autre nouvelle fantastique écrite cette fois plus tardivement, en novembre 1935, et publiée également dans le pulp Weird Tales en décembre 1936. Elle se déroule dans la ville chère au mythe Lovecraftien : Providence, où un jeune écrivain et peintre, Robert Blake, féru d'occultisme, observe de sa fenêtre un clocher, sur lequel aucun oiseau ne vient jamais se poser. Ce clocher fait partie d'une église abandonnée, que l'auteur va visiter. Il décrit dans son journal les différentes étapes de son enquête.

Le texte est une nouvelle fois court mais saisissant, d'une efficacité ravageuse. Tout commence par la fin quand Blake est retrouvé mort chez lui avec une expression de terreur monstrueuse sur son visage, sans qu'on comprenne comment cela a pu avoir lieu. On remonte ensuite le temps pour comprendre et mener l'enquête. On retrouve ainsi le procédé qui m'avait tant plus dans l'Abime du temps, l'un de mes titres préférés de l'auteur sauf que cette fois le fantastique est plus léger, un peu à la sauce hitchcokienne avec cette petite ville en proie à de mystérieux phénomènes.

L'ambiance est vraiment ultra bien travaillée et les dessins sombres, très sombres de Gou Tanabe, la rendent toujours aussi bien. Tout commence par une recherche banale, celle d'un homme voulant voir de ses yeux la mystérieuse église qu'il aperçoit de sa fenêtre, mais très vite, on sent que quelque chose cloche. Les habitants se referment sur eux-mêmes comme l'histoire se referme sur le héros. La plongée dans les mythes imaginés par Lovecraft est vraiment immersive et suffocante. On retrouve l'emblématique Necronomicon au centre de tout. L'auteur surfe sur le courant des explorateurs de la fin du XIXe avec notamment ces expéditions qu'il y avait en Égypte où l'on cherchait à comprendre la vie de temps très reculés. La seule différence c'est qu'il y insère une dimension horrifique juste terrifiante par les pouvoirs et le gigantisme attribués à ces créatures. Cela glace donc d'effroi !

Lovecraft et Gou Tanabe jouent à merveille avec une grande peur ancestrale ancrée en nous : la peur du noir et de ce qui s'y cache. Ici, ils peuplent ces interstices d'une créature innommable et toute puissante contre laquelle on se sent puis impuissant malgré ce que la modernité peut apporter comme semblant de solution. C'est comme s'ils voulaient nous dire que les mythes et la nature seraient toujours les plus forts. C'est vraiment angoissant.

Même si la nouvelle est assez courte par rapport aux autres textes qu'on a pu lire précédemment dans cette collection, tout est parfaitement mené. Il y a bien un début, un milieu et une fin et tout se développe de manière cohérente sans sensation de trouble du rythme comme c'est parfois le cas. le tempo est parfait, tout comme l'est la musicalité des mots qu'on sent bien choisis. L'auteur ne semble rien laisser au hasard et comme je sais que les précédentes oeuvres de Gou Tanabe adaptaient parfaitement les écrits de Lovecraft, je ne doute pas que ce soit aussi le cas ici.

Si vous avez été conquis par les précédentes adaptations, nul doute que celle-ci trouvera également grâce à vos yeux. Pour ma part, j'ai encore une fois été happée par l'univers tentaculaire et horrifique de l'auteur. J'ai aimé son utilisation de ses mythes pour plonger notre quotidien banal dans la peur la plus profonde. Cependant, je trouve ce texte moins profondément marquant que les autres, peut-être parce qu'il réutilise des concepts déjà vus, ce qui fait que la surprise est passée. Cela reste tout de même une excellente lecture que je recommande chaleureusement à tous les fans de fantastique, d'horreur et de beaux textes tout simplement.
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Peut-être pas les meilleures nouvelles de Lovecraft (écrites respectivement en 1917 et 1935) mais Gou Tanabe sait -comme souvent- admirablement bien restituer l'esprit et l'ambiance horrifiants du "Maître" avec un graphisme au trait réaliste et d'une noirceur qui intensifie l'effroi qu'on peut ressentir... et lire sur les visages des protagonistes !
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Extrait de ma chronique :

"Le lien entre ces deux récits est bien sûr "la fenêtre.. la fenêtre !" (page 43) par laquelle l'horreur en vient finalement à s'immiscer, et cela ne peut que rappeler l'interprétation que Gou Tanabe fait (me semble-t-il) du Cauchemar d'Innsmouth : la maison où le narrateur (ici, le subrécargue anonyme de "Dagon" ou l'écrivain Robert Blake) finit par s'enfermer pour échapper (en vain) à l'horreur n'est, au fond, qu'une métaphore de son esprit assailli par des pulsions macabres (ce n'est pas pour rien que Lovecraft travaille "la relation du personnage au lieu", dixit Feyd Rautha).


Si la fenêtre permet en effet de regarder dehors (dans l'abîme des autres ?), elle permet tout autant d'être vu (dialectique empruntée à Nietszche ?), donc d'être envahi par celui qu'on regardait (d'une certaine manière, Lovecraft est aussi l'ancêtre des films de home invasion, et de leur sous-texte potentiellement raciste – parfois ouvertement questionné, voir le premier American Nightmare, où le SDF noir est loin d'être le pire danger du film)."
Lien : https://weirdaholic.blogspot..
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Gou Tanabe réussi encore une fois une belle adaptation des nouvelles de HP Lovecraft, les dessins sont beaux, le noir et blanc et le trait de Gou Tanabe rendent hommage à l'ambiance inquiétante qui règne dans ces oeuvres. le personnage principale est encore la proie de ce qui le dépasse, de ce qui le menace, le rend fou.... Et c'est ce que l'on aime chez Lovecraft.
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C'est au rythme d'un tome par an, que le mangaka Gou Tanabe continu de nous ravir avec la série "Les Chefs-d'oeuvre de Lovecraft", ce sixième album, le plus court de la série jusqu'à maintenant, contient deux histoires : "Dagon" et "Celui qui hantait les ténèbres".
Dagon est une des premières nouvelles de Lovecraft, elle fait partie du mythe de Cthulhu, le culte de Dagon sera évoqué plus tard dans le Cauchemar d'Insmouth. Cette adaptation très courte, ne sera pas la plus marquante de l'oeuvre de Gou Tanabe, tant il est vrai que le contexte, constitue un décor assez pauvre laissant peut de place au mangaka pour s'exprimer.
"Celui qui hantait les ténèbres" est le dernier écrit de Lovecraft qui disparut quelques mois après sa sorti. Ce texte appartient aussi au Mythe de Cthulhu on y retrouve des références comme : Yog-Sothoth, ou le Necronomicon.
Pour cette adaptation Gou Tanabe, change de décor et d'ambiance, la nouvelle se déroulant entièrement dans la ville de Providence chère à Lovecraft, il nous gratifie de très belles planches et des double pages découvrant la ville, ses quartiers, l'église et la créature qui se cache dans sa flèche. Gou Tanabe semble apprécier les architectures torturées, et les ambiances, sombre et angoissée, car cette adaptation est particulièrement réussie.
On retrouve parfaitement l'horreur dans le dessin sombre et réaliste, avec un trait fin et des pages extrêmement détaillées Gou Tanabe restitue toute la puissance de l'angoisse face aux monstruosité.
Celui qui hantait les ténèbres est une adaptation très réussie par Gou Tanabe, doté comme à son habitude d'une très belle édition, cette album vat prendre sans problème sa place à coté des autres albums de la série sur mes étagères...
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Quel bel ouvrage !! Comme à leur habitude, on se retrouve avec, dans les mains, un magnifique Manga comme brodé à même un cuir improbable.
Au détour des pages fleurant bon l'encre noire, on y découvrira deux récits fort bien illustrés.
Le premier "Dagon", nous entrainera sur des rives lointaines et inconnues à la découverte d'une horreur surgît des profondeurs de l'océan. Bien que loin des illustrations classiques de ce Grand ancien, on se laisse surprendre par la vision du mangaka.
Le seconde "Celui qui hantait les ténèbres" nous plonge en trois chapitres au coeur d'une tragédie sombre et angoissante où notre protagoniste va lentement mais sûrement plonger dans une folie...Mortelle. Les illustrations sont superbes et presque dérangeantes nous entrainant dans les méandres de la paranoïa et de la terreur propre à Lovecraft.
Le mangaKa termine l'ouvrage par un petit mot à ses lecteurs, comme une excuse à sa propre interprétation du mythe qui reste aujourd'hui pourtant l'une des plus sombre et "réaliste" qui soit..
A dévorer une nuit de pleine lune ...
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Ce manga commence par la nouvelle qui se nomme Dagon puis enchaîne sur la nouvelle Celui qui hantait les ténèbres.

Gou Tanabe retranscrit très bien encore une fois l'essence des histoires de H. P. Lovecraft et a réussi à capter mon attention dès le début. Même si l'issue de ces histoires n'a pas été une surprise, cela ne m'a pas empêchée d'être happée par elles.
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