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EAN : 9782363260543
143 pages
Tabou Editions (24/04/2017)
4/5   5 notes
Résumé :
Aussi roses que noires, des pulsions (in)humaines s'expriment en dix nouvelles dangereusement excitantes. À chaque page tournée, transgressions sexuelles et désirs interdits se croisent et s'entrechoquent. Sombrez au fil des lignes dans la décadence de fantasmes indicibles. Pulsions morbides, vices obsédants et passages à l'acte déraisonnables, les désirs s'expriment mais à quel prix le sexe prime ?
Entre érotisme sans tabou et perversions assumées, Sexe Pri... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Vous êtes avertis que le dernier ouvrage de Stella Tanagra s'aventure dans un domaine très chaud et prend à bras le corps un sujet universel : le sexe.
Dans son recueil Sexe primé (éd. Tabou), celle que je nommerais "la petite princesse de l'érotisme" allie l'audace à une écriture ample et travaillée. Là est sans doute la spécificité de Stella Tanagra, qui n'entend pas laisser un pouce de terrain à la vulgarité facile, à l'intrigue neuneu ou à l'écriture basse de plafond : "Nos ergonomies s'éprennent comme deux ventouses dont les succions nous lient ardemment si bien que l'enchevêtrement de nos êtres est semblable à une sangsue géante. Nos apparats à l'accoutumée flasques se transforment en membres qui se contractent et s'allongent" (Ces Messieurs me disent).
Pour brouiller les pistes, l'auteure débute et termine Sexe primé avec deux textes poétiques et amoureux (Tout se promettre sans le dire et Les Jours qui suivent), des sortes de contre-feux pour un recueil âpre, envoûtant et souvent déstabilisant. La passion (La dérive amoureuse), le coup de foudre (Ma Chair et tendre), la rencontre fortuite (Scène de crime), le quotidien triste, cruel et trivial (Un gentil garçon), le désir qui n'a ni âge ni raison (Puppy Love), ou encore les expériences extrêmes (Peau percée) parlent du désir, du corps, des fantasmes mais aussi des perditions. le sexe, au coeur de ces nouvelles, est habillé de préliminaires littéraires grâce à une langue baroque et poétique.
Dans La dérive amoureuse, une étreinte est racontée par un narrateur, installé avec sa femme Océane au bord d'une piscine. L'érotisme du moment se confond avec celui des souvenirs et des dialogues, jusqu'à cette scène tragique, décrite avec un lyrisme tout baudelairien : "Son visage livide aux lèvres violacées m'indiquait un message fatidique, celui de la laisser rejoindre la noirceur de la fosse océane."
La mort et la souffrance affleurent d'ailleurs régulièrement dans le recueil. Scène de crime, qui commence par une scène de drague classique, glisse vers un jeu pervers : "Ton engin est une arme de crime excessivement jouissive." Stella Tanagra prend le lecteur à rebrousse-poil dans le texte Sans sortir. Cette étonnante et glaçante nouvelle est construite autour des cinq sens ("Vision", "Mélodie", "Parfum", "Sensation", "Saveur"). La jeune narratrice décrit une série de fantasmes rassurants dans un univers post-apocalyptique où le sexe est devenu l'arme du malheur, de l'abomination et de la solitude.
Il est encore question de fantasmes dans Écran total. Un geek se fait le parangon du sexe triste à l'époque des écrans d'ordinateur, smartphones et autres tablettes : "Trop amoureux des femmes pour être capable de me contenter d'une seule, toujours à chercher plus que ce que j'ai déjà, je te tiens donc responsable, toi et ton petit cul à tomber par terre, de ma mélancolie de ce soir." La masturbation ne représente qu'un pis-aller dérisoire : "Ma vie sexuelle est une fatal error 404. Je me masturbe encore… Je suis un puceau qui a déjà tout vu mais qui n'a jamais rien fait."
Il est vrai que "le fantasme est toujours plus ambitieux que le réel." Prenez l'exemple de la nouvelle Ma chair et tendre. Non sans référence à Alina Reyes (Le Boucher), l'auteure prend le partie d'érotiser des pièces de nourriture étalées dans un étal de boucherie. Une paupiette renvoie au bondage et une cliente devient l'objet de tous les fantasmes : "Toutes ses ficelles qui tracent les contours de son corps prononcent ses plantureuses rondeurs. Celles-ci se dévoilent à mesure que les filaments poursuivent les courbes de sa corpulence féminine… Saucissonnée dans ces fibres tendues de part en part de ses tissus organiques, je me gave de cette esthétique qui alimente ma déraison." le péché de gourmandise devient dans la bouche de Stella Tanagra un moment de luxure délicieusement illicite : "La gloutonnerie est mon vice."
Stella Tanagra reluit son érotisme d'une noirceur quasi omniprésente, en poussant loin l'audace. Aux descriptions bucoliques de Ces messieurs me disent répondent ces scènes sadiennes dans Les profondeurs ("J'étais dans l'antre des fantasmes") et plus encore dans Peau percée. Cette histoire à deux voix nous plonge dans une orgie racontée tour à tour par Tshuni (la "reine des bites") puis par son compagnon Luigi. Dans une langue ample et travaillée, la narratrice décrit un un gang bang fantasmagorique au cours de laquelle la jeune femme fait figure de déesse érotique autant que de défouloir collectif : "Mon corps s'écoule de tous ses avilissements, une liquéfaction libératrice sans doute et que reste-t-il ? Une peau neuve. Je me suis régénérée en emmagasinant les énergies de tous ceux qui ont fait de moi, la suite d'eux et de moi." L'auteure allie onirisme et crudité pour susciter chez le lecteur la même stupéfaction que le second narrateur : "Je croyais que les filles aimaient les contes de fées et les princes charmants. J'étais déboussolé, mes repères mis à mal."
La violence se fait cruauté dans ce qui est la nouvelle la plus engagée, Un gentil garçon. L'auteure ouvre la chambre à coucher d'un couple ordinaire, avec un homme a priori au-dessus de tout soupçon mais qui se révèle un épouvantable pervers narcissique : "Il n'hésite pas à asséner des gifles soutenues sur les joues de Camille afin de libérer ses pulsions… Incapable de refréner ses élans passionnels, il aime la voir se mourir pour mieux la faire jouir."
Sexe primé permet à Stella Tanagra de s'aventurer sur des chemins inattendus et aussi passionnants les uns que les autres. La petite princesse de l'érotisme fait trembler, l'air de rien, un genre littéraire parfois prisonnier d'archétypes. Ces 12 nouvelles délivrent au lecteur autant de coups de griffes revigorants, à l'instar celles qui ponctuent les étreintes des amants.
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Avant de vous donner mon avis, je vous mets en garde sur le caractère érotique de ce recueil. Un ouvrage à ne pas mettre entre toutes les mains. D'ailleurs, pour l'apprécier comme il se doit il faut être habitué à la littérature érotique et en apprécier la saveur.

J'ai relevé un passage de l'avant propos qui vous fera réfléchir sur le pourquoi de ce recueil.

Du fantasme indicible au passage à l'acte, [Sexe primé] déflore les convenances. Ce recueil fait suite à [Sexe cité], aude aux désirs féminins inavouables et aux tabous levés.

Il est dès lors question de s'enfoncer plus profondément là où ça fait mâle. Les désirs s'expriment mais à quel prix le sexe prime ?

Quel message doit-il transmettre aux lecteurs ? Quelle nécessité avons-nous de mettre en avant notre sexualité et d'assouvir nos fantasmes ? D'ailleurs, la question est intéressante, pour vous, nos fantasmes sont-ils destinés à être assouvis ?

Stella Tanagra nous livre dans ce recueil des histoires courtes destinées à nous faire ressentir énormément d'émotions, tabous, grisantes, honteuses ? Et bien non, c'est notre nature profonde qui s'exprime ici. Véritable nymphette, l'auteure assume sa différence, ses envies et nous expose son aventure littéraire et libertine.

La force de ce recueil c'est bien sûr le style assumé de l'auteure, sa plume est poétique et le sexe prend une toute autre dimension à travers ses mots. Cela rend l'ensemble psychologiquement intense. L'intérêt de ce genre d'écrits est bien entendu de nous confronter à nos propres fantasmes. L'auteure nous pousse dans nos retranchements, et met en exergue la puissance de nos désirs et l'influence qu'ils ont sur notre vie sexuelle et intime. Bien évidemment, ce recueil sera perçu différemment d'une personne à l'autre.

Pourquoi j'aime ce genre de littérature ? Et bien, parce que j'ai longtemps eu un souci avec l'érotisme, je n'aime d'ailleurs toujours pas l'érotisme visuel, je ne suis pas à l'aise avec les images, alors que dans mon imaginaire, je perçois cela différemment. Cela m'a aussi énormément aidé à mettre des mots sur ce que j'aime et ce que je n'aime pas. Mais aussi à être plis à l'aise avec mon corps. Ainsi que sur mes fantasmes. Même si je fais partie de ses personnes qui ne souhaitent pas les réaliser, ou du moins pas l'entièreté de mes fantasmes.

Les textes de ce recueil sont diversifiés, j'ai aimé la plupart d'entre eux, même si certains étaient quelque peu dérangeants pour moi. Cela n'est en rien négatif, car cela cible clairement certaines pratiques qui ne sont pas pour moi.

Le recueil est assez court, mais au combien efficace. Il excite, agace, repousse les limites du supportable, et pourtant le constat est là, on ne reste pas de marbre à la lecture de ce livre. J'assume pleinement mes goûts littéraires, et ici, on est vraiment dans de l'érotisme pur et dur avec un ascendant psychologique énorme et ce, grâce à la plume de Stella qui se veut très intelligente. Érotisme, perversion, désirs et fantasmes féminins sont décortiqués pour nous immerger dans un flot de sensations grisantes.

Je ne préfère pas détailler chaque histoire, car vous les découvrirez vous-même, ma petite préférée reste « Scène de crime », le prédateur traquant sa proie avec facilité et intelligence, j'ai été captivée par la dénouement de cette courte histoire qui m'a échauffé le sang, tout est pensé, calculé avec brio grâce à la connaissance de la réaction du corps de la femme. J'ai aimé cette tension dû aux contexte de l'histoire. L'emprise psychologique est rondement bien menée, nous prouvant la force des mots et de l'attraction physique. Et avec Stella il faut voir au-delà, cette nouvelle est vraiment ma préférée.

En bref, ce recueil n'est pas à placer entre toutes les mains. Je le conseille essentiellement aux lecteurs, qui comme moi, aiment repousser leurs limites. A ceux qui aiment voir au-delà des mots pour comprendre le genre humain.
Lien : https://lmedml.com/2017/05/0..
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Dès l'avant-propos, le ton est donné ! La mise en garde n'est pas à prendre à la légère ; ce livre s'adresse à un public ADULTE et AVERTI. Ce livre n'est pas fait pour les chocottes mais pour les plus aguerris !


L'auteur nous propose une dizaine de nouvelles à se mettre sous la dent, plus ou moins longue, plus ou moins trash mais où le sexe prime quoi qu'il arrive ! Stella Tanagra vous fera ressentir diverses émotions, toutes plus grisantes, plus honteuses voire tabous ! Mais n'est-ce pas la nature humaine qu'elle essaie de faire ressortir ici ? Nymphette des pieds à la tête, elle assume clairement sa différence, ses envies et nous expose ici ses expériences libertines.


La plume de l'auteur est très poétique, belle et imagée. le choix des mots est très important dans ce genre d'ouvrage, si l'auteur arrive à nous embarquer dans son monde dès le départ, elle a déjà conquis son lectorat. Il faut frapper fort d'entrée de jeu et c'est ce que l'auteur a fait en rendant le tout psychologiquement riche en émotions. Stella Tanagra n'est pas avare envers ses lecteurs, elle donne tout ou presque ! Pour ma part, la première nouvelle est vraiment intime, aimante, sensuelle et trash à la fois mais cela m'a fait réfléchir sur l'amour entre un homme et une femme, sur les relations humaines.


Comme il faut de tout pour faire un monde, ce recueil de nouvelles est génial pour sa diversité. Toutes les nouvelles ne vous plairont pas forcément, ce qui a été mon cas. On ressent bien la volonté de l'auteur de vouloir nous raconter ses expériences tout en gardant comme objectif de toucher un large panel.


Le recueil est court mais très intense ! Ici, nous sommes dans une vraie lecture érotique, il n'y a pas de chichis, nous tranchons dans le vif du sujet avec la touche psychologique en plus, qui est propre à l'auteur.


En conclusion, ce recueil n'est pas à placer entre toutes les mains ! Si vous n'êtes pas adepte de lecture érotique pure et dure, vous devriez passer votre chemin. Je recommande la lecture de ce recueil aux lecteurs qui apprécient la lecture de ce genre d'ouvrage ou si vous souhaitez vous essayer à ce genre de lecture, ce recueil est un très bon début !
Lien : http://leslecturesdeladiablo..
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Ce recueil est composé de 10 nouvelles, toutes plus savoureuses les unes que les autres. Stella a un style très particulier car érotique, poétique, énigmatique… tous les ingrédients afin de passer un agréable moment de lecture. le texte est maîtrisé à tel point, que pour certaines nouvelles, à aucun moment je n'ai imaginé la chute avant de la lire. Ceci dit « Sexe primé » est tout de même réservé a un public averti, c'est-à-dire qu'il n'est pas à placer entre toutes les mains, après à vous de voir. Il y a des nouvelles que j'ai plus aimé que d'autres, entre autre « Peau percée », que je vous invite à découvrir…
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Toutes ses ficelles qui tracent les contours de son corps prononcent ses plantureuses rondeurs. Celles-ci se dévoilent à mesure que les filaments poursuivent les courbes de sa corpulence féminine… Saucissonnée dans ces fibres tendues de part en part de ses tissus organiques, je me gave de cette esthétique qui alimente ma déraison.
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Nos ergonomies s’éprennent comme deux ventouses dont les succions nous lient ardemment si bien que l’enchevêtrement de nos êtres est semblable à une sangsue géante. Nos apparats à l’accoutumée flasques se transforment en membres qui se contractent et s’allongent.
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Trop amoureux des femmes pour être capable de me contenter d’une seule, toujours à chercher plus que ce que j’ai déjà, je te tiens donc responsable, toi et ton petit cul à tomber par terre, de ma mélancolie de ce soir.
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"Il n’hésite pas à asséner des gifles soutenues sur les joues de Camille afin de libérer ses pulsions… Incapable de refréner ses élans passionnels, il aime la voir se mourir pour mieux la faire jouir.
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Ma vie sexuelle est une fatal error 404. Je me masturbe encore… Je suis un puceau qui a déjà tout vu mais qui n’a jamais rien fait.
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