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4,43

sur 755 notes
Pour ma première rencontre avec l'univers des mangas, j'ai été gâtée je crois, avec cette adaptation du roman éponyme de Baku Yumemakura par Jiro Taniguchi, dont le style proche de la BD européenne, facilite la lecture par des néophytes. Il m'a fallu néanmoins un certain temps d'adaptation. Cela m'a beaucoup amusée d'apprendre que je ne rentre pas vraiment dans la cible éditoriale de ces mangas, destinés à de jeunes hommes entre 15 et 30 ans !

Un photographe alpiniste, Fukamachi, pense avoir retrouvé l'appareil photo de George Mallory, disparu en 1924 sans que l'on sache s'il avait atteint le sommet de l'Everest ou pas. L'appareil photo, si c'est bien le sien, pourrait en apporter la preuve mais Fukamachi se le fait voler. En cherchant à le retrouver, Fukamachi va rencontrer Habu Jôji, grand alpiniste, et par la même occasion enquêter sur l'histoire entre lui et son rival Hase Tsuneo, qui pourrait l'aider dans sa recherche.

On rentre dans un monde incroyable où la folle passion des hommes et la recherche de la performance doivent tenir compte d'une réalité extrêmement dure. La montagne et ses sommets mythiques sont certes d'une beauté à couper le souffle mais aussi d'une hostilité inimaginable en hiver.

Muriel (autrice de L'élégance du hérisson) et Stéphane Barbery qui préfacent l'ouvrage, parlent à propos du Sommet des dieux "d'une sidérante et bouleversante métaphore, une mise en scène hypnotique de ce que doit être la vie si elle veut avoir quelque sens: une constante aspiration à l'accomplissement de ses rêves, un refus obstiné et héroïque d'y renoncer et de se satisfaire de l'insatisfaisant..."

Les dessins sont magnifiques. Que ce soient ceux de la montagne ou des hommes dont les visages traduisent une riche palette de sentiments et d'émotions. À les regarder, on a une curieuse impression de minimalisme et pourtant rien ne manque. Les scènes d'escalade sont superbes...Nul besoin d'être spécialiste de la montagne ou des mangas pour apprécier ce roman graphique aux personnages hors du commun. J'ai lu deux tomes sur cinq.
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Je dois dire, que bien que connaissant Jirô Taniguchi grâce à d'autres récits, le Sommet de Dieux ne m'attirait pas beaucoup. J'étais un peu réticente à un récit d'alpinisme. Quelle bêtise!
Fukamashi est photographe. Il est au Népal, de retour d'un expédition sur l'Everest qui s'est soldée par la mort de deux membres de l'équipe. Chargé de photographier l'expédition, il garde gravé en mémoire les images de leur chute. Alors qu'il erre dans les rues de Katmandou, retardant son retour au Japon. L'apparition d'un mystérieux appareil photo l'amène à rencontrer un homme sombre au regard dur. Cet homme n'est autre que Habu Jôji. Alpiniste japonais talentueux, il s'est pourtant mystérieusement évaporé du monde de l'escalade. Dès lors, Fukamashi n'a de cesse de comprendre ce personnage charismatique, de saisir ce qui a fait de lui cet homme sévère rencontré à Katmandou.
Il part donc à la rencontre des gens qui l'ont connu, ses compagnons de cordée.
Dès l'instant où le personnage de Habu Jôji entre en scène, on ne peut qu'adhérer à ce manga. Jirô Taniguchi a su transmettre le mystère qui imprègne cet homm en quelques cases. Nous aussi, nous voulons comprendre ce qui a pu lui arriver.
le texte de Baku Yumemakura est très bien construit. Il réussit à vous amener dans son univers montagnards en mêlant habilement passages techniques et récit de vie douce amer.
Mais c'est vraiment le dessin de Taniguchi qui vous emporte. La force de son trait lorsqu'il dessine la montagne est saisissant. Il est également capable de transmettre toute la personnalité et les états d'âmes de ces personnages. C'est un travail remarquable. Baku Yumemakura a eu le nez creux en pensant à Taniguchi pour adapter son roman. A eux deux, ils réalisent ici une oeuvre magistrale.
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Un manga vraiment très prenant.


Je dois bien avouer que ça fait du bien de parcourir un manga avec un style « assez réaliste ». Que ce soit dans les personnages ou pour tout le reste, cela a été un moment de plaisir.

Pour ce qui est de l'intrigue, j'avoue qu'elle n'est pas énormément développée dans ce premier tome. Mais cela n'a rien de gênant. Tout au long de l'ouvrage, on découvre des histoires d'hommes très poignantes ! Les personnalités sont très bien travaillées.

Quand on parle d'alpinisme, c'est qu'on pense surtout à l'Europe et à la chaine himalayenne. On oublie vite que le Japon est un pays reste entièrement recouvert de montagnes. Cela a donc été pour moi une double découverte. L'alpinisme est un domaine que je ne connaissais pas du tout.

Un manga qui a eu droit à un travail de fond énorme ! Tout au long du récit, on sent que le scénariste maitrise son sujet ! Une partie des faits relatés est d'ailleurs véridique : Georges Mallory et Andrew Irvine ont disparu en 1924 alors qu'ils tentaient d'atteindre le sommet de l'Everest. Malheureusement, ils ne sont jamais revenus et on ignore s'ils sont parvenus à leur but… Il faudrait retrouver leurs appareils photo…

Un manga vraiment plaisant. J'ai hâte de savoir la suite pour savoir comment l'intrigue de base va évoluer et en apprendre plus sur les hommes de cette histoire.

Lien : http://xian-moriarty.over-bl..
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(...)

Il est dit que ce sont les expéditeurs George Mallory et Andrew Irvine à avoir atteint ce sommet pour la première fois en 1924. Mais un doute plane, et la question est alors de savoir s'ils ont atteint le sommet ou non ? L'intrigue de cette série va tourner avec brio autour de cette question. Les qualités de respect, l'humilité, le savoir, la connaissance mais aussi l'esprit de compétition et de dépassement sont mises en exergue dans cet ouvrage. Des valeurs indispensables pour l'alpinisme, pour les sportifs et par extension pour tous bons japonais. Ce n'est pas Fukamachi Makoto qui va nous contredire. Membre d'une équipe japonaise venue vaincre l'Everest, il est le spécialiste en photographie. le hasard (si cela en est un) va lui permettre de retrouver dans une petite boutique de matériels un vieil appareil photo qui va devenir le début d'un long reportage d'images souvenirs. Bien décidé à élucider l'un des mystères de l'Himalaya, Fukamachi va devoir faire face à des personnages hors du commun, des grands noms tel le prodige de la montagne Habu Jôji ou encore le talentueux Hase Tsuneo.

(...)
Lien : http://k.bd.over-blog.com/ar..
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(...)si le Sommet des dieux parle d'alpinisme, il raconte surtout, à travers les souvenirs de Fukumaru, l'histoire et la quête de Habu, espèce de génie (des alpages) associable et attachant. D'ailleurs, avec le recul, si l'alpinisme avait été l'unique sujet, je n'aurais sans doute pas été au bout des 5 longs tomes. Mais voilà, qui d'autre que Taniguchi pouvait raconter avec une telle maîtrise cette espèce d'aventure intérieure, cette absolue nécessité d'aller plus haut – au sens propre comme au figuré – de se dépasser ? Doué pour décrire les émotions de ses personnages, j'ai découvert avec le Sommet des dieux un auteur capable de dessiner les grands espaces, les vides profonds et les horizons lointains avec une qualité remarquable. Il se place ainsi dans la lignée des artistes japonais qui ont fait de l'utilisation de l'espace une marque de fabrique. de plus, par un souci extrême du détail, il évite non seulement l'écueil de la lourdeur d'une partie non négligeable des dessinateurs réalistes franco-belges mais surtout nous emmène dans les plus grands massifs du monde tant en montrant l'homme dans toute sa petitesse face à la montagne.

Mais ce manga n'est pas uniquement une suite de vastes planches de paysages montagneux, il est aussi un manga d'action. Habu, Fukumura et tous les autres subissent les joies et les peurs de l'alpinisme : chutes, avalanches et j'en passe pour ne rien dévoiler. le réalisme extrême rend très fort les instants de tension et le Sommet des dieux promet son lot de rebondissements. Là encore, le dessin s'adapte. Taniguchi change son rythme en rétrécissant les cases ou en ajoutant des gros plans, bref en accélérant la narration. Résultat, l'histoire ne souffre pas de grands ralentissements et les non-initiés (comme moi) trouveront un vrai plaisir à suivre les aventures de ces alpinistes. Pour les pro-montagnes, c'est (...)
Lien : http://www.iddbd.com/2012/07..
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Décidément Jirô Taniguchi est bien un mangaka japonais à suivre de près : après Quartier lointain, promenade nostalgique au Japon dont nous avons parlé récemment, voici une BD qui nous attire irrésistiblement vers le sommet des dieux, la cime de l'Everest.
Ce manga a obtenu récemment le prix (mérité) du meilleur dessin à Angoulême.
Mais c'est surtout le scénario qui nous a littéralement "accroché" à la montagne et à cette histoire âpre et forte, d'alpinistes obsédés par le toit du monde.
Qu'on ne s'y méprenne pas cependant, ce presque roman est loin d'être réservé aux mordus de mangas ou d'alpinisme et tout le monde y trouvera son compte : intrigue de détective (l'appareil photo de l'expédition de Mallory attire les convoitises), histoires d'amour et d'amitiés, folie de la (très) haute montagne et quête de l'inaccessible, ...
Les divers récits d'ascension (du Japon à la Suisse en passant bien entendu par l'Himalaya) sont autant d'épisodes à suspense et quand on y a goûté, on n'en démord plus avant la fin du 5° tome !
C'est aussi l'occasion de découvrir plein de détails passionnants sur le monde de l'alpinisme et le Tibet vus du côté japonais.
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J'ai terminé ce 1er tome et j'ai été littéralement emportée par cet ouvrage, les dessins sont époustouflants de justesse, de précision.

Et l'histoire des différents alpinistes est impressionnante.
Je ne connais pas les montagnes japonaises, mais je connais bien l'Eiger pour avoir souvent crapahuté dans cette région.
Sur le dessin j'ai retrouvé la puissance et les détails de cette montagne.

Une très belle lecture et j'attends avec impatience de lire les prochains tomes

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L'argument est simple : Fukamachi, photographe spécialisé dans la montagne, découvre un appareil photo au Nepal. Il pense qu'il s'agit de l'appareil de Mallory, célèbre pour avoir disparu avec Irvine, son compagnon, juste avant d'atteindre le sommet de l'Everest. Et si dans la pellicule restant dans l'appareil il y avait la preuve que Mallory a atteint le sommet? Une photo qui remettrait en cause l'histoire de cet exploit. Sauf que Fukamachi se fait voler l'appareil et va mener l'enquête pour le retrouver. En parallèle, il va suivre la trajectoire de deux fameux alpinistes japonais dont le mystérieux Habu qui a disparu depuis des années.
Voila quasi l'entièreté de l'histoire dans ces quelques lignes, intrigue contemplative, avec de belles et grandes phrases qui m'ont laissé pantoise et hermétique. Désolée, mais voici plusieurs fois que je tente de "rentrer" dans cette histoire et je n'y arrive pas. Donc pas de critique juste un constat que cela ne me convient pas. Les beaux dessins de Taniguchi sont présents, heureusement!
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5 étoiles à Jirô Tanigushi dont le trait est, comme d'habitude, parfait. Quelle que soit l'histoire, je suis fan de la minutie et de la précision du dessin. Je l'avais découvert avec Quartier Lointain et depuis, je ne m'en lasser pas.
Pour le Sommet des Dieux, n'étant pas une fan d'alpinisme, j'ai un peu plus de mal avec le contexte. La première partie à Katmandou m'a embarquée mais je m'attendais à un récit avec plus de punch.
Je ne connais pas le roman original et je comprends que les cinq tomes du manga vont retracer les exploits et luttes intérieures de Habu. Mais je n'aurai pas le courage d'aller au bout (ni le budget pour 4 autres hard back, avouons le !)
Ce fut donc une excellente lecture pour les dessins, une moins bonne pour le sujet (juste que ce n'est pas mon truc).
Si vous aimez Jirô Tanigushi, vous aimerez. Si, en plus, vous êtes fan d'alpinisme, vous allez adorer !
Pour ma part, je laisse le Sommet ici et j'irai vers le Journal de mon Père dans quelques temps.
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C'est une pépite. Initialement offert à mon ado, j'ai découvert cet ouvrage avec beaucoup de joie. La préface est brillante, le format très agréable. le dvd est également très bien monté. Bande son choisie avec soin. Ca donne clairement envie d'acheter les tomes suivants.
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