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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
On retrouve Tsukiko et « le maître ». Ils s'éloignent, se rapprochent, dans cette confusion des sentiments, face aux difficultés inhérentes à la différence d'âge.

Jirô Taniguchi explore à merveille le ressenti des personnages dans cette adaptation du roman de Hiromi Kawakami.

C'est à la fois très différent de ce que j'avais pu lire précédemment de cet auteur, car centré sur la construction d'une histoire d'amour, mais en même temps avec toujours une réflexion profonde sur les sentiments.

Cette adaptation me marquera peut-être moins sur le long terme que « Quartier lointain », « Un ciel radieux », « Un zoo en hiver » ou encore « l'Orme du Caucase », car certains sujets nous touchent plus que d'autres, selon notre propre vécu…

Cependant, je reste enchantée par les livres de Jirô Taniguchi !
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Outre le fait qu'un seul volume aurait été trop dense à assimiler d'un coup, on comprend après lecture pourquoi l'adaptation des Années douces de Taniguchi a été réalisée en deux volumes distincts. Alors que l'élève Tsukiko paraissait encore en retrait dans le premier volume, celui-ci montrera une évolution flagrante de son comportement vis-à-vis du maître. A l'image du titre, une « folie douce » semble s'éveiller en elle. Tapie là jusqu'à présent, parce qu'elle n'avait sans doute jamais trouvé les conditions favorables à son épanouissement, la relation atypique qui lie la jeune femme à son ancien professeur lui fait prendre conscience des caractéristiques de sa personnalité, à la base de son mode de vie solitaire. Alors qu'elle n'avait jamais douté du confort de son célibat, elle remet en question ce qui n'apparaît plus comme un choix rationnel mais comme une situation subie. Tsukiko avait toujours préféré vivre seule parce qu'elle n'avait trouvé personne avec qui elle souhaitait partager sa vie ; maintenant que le Maître fait partie intégrante de son univers, elle se morfond de rester seule –c'est-à-dire sans lui.


Plus creusé et plus réfléchi que le premier volume, le second tome des Années douces s'empare de Tsukiko comme objet d'étude psychologique. L'apport original du roman de Kawamaki doit sans doute beaucoup à l'intérêt des réflexions textuelles qui émaillent les pages, mais Taniguchi apporte également des nuances subtiles à travers son dessin aux traits fins, support idéal pour la transcription des émotions puissantes que tentent de dissimuler les personnages.


Alors que le premier volume semblait finalement assez conventionnel, celui-ci surprend. L'intrigue progresse d'une façon inattendue et même si les aventures entre Tsukiko et le Maître restent relativement peu ébouriffantes, extraites de leur atmosphère contemplative, elles finissent souvent par prendre des allures audacieuses, révélant la tension de leur affect dans toute leur puissance.


On ne peut pas dire que Les années douces, malgré sa beauté, soit une oeuvre bouleversante et qui prend de plein fouet. Elle arrive toutefois à susciter de sincères réactions de compassion et d'attachement -sentiments plus diffus mais plus marquants- et se montre finalement plus surprenante que d'autres réalisations dont l'aspect provocateur aurait été plus clairement revendiqué.

Lien : http://colimasson.over-blog...
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Second tome de cette histoire singulière entre Tsukiko, jeune étudiante, et le maître, son ancien professeur.
Même ravissement que lors de la lecture du premier tome, même sentiment d'intemporalité.
Un jeu du chat et de la souris. Tsukiko parfois impatiente, dont les sentiments ne cessent de croître et qu'elle a parfois du mal à refréner, le maître qui au contraire ne cesse de prendre le temps, de donner le sentiment de ne pas oser aller au bout de cette relation qui se noue.
Seul petit bémol - qui justifie mes 4 étoiles au lieu de 5 au premier volume, et ce même si le nombre d'étoiles est très subjectif, bien sûr ! -, une fin qui m'a laissé un peu perplexe, dans laquelle j'ai eu du mal à me retrouver par rapport à tout ce qui précédait.
Mais au final, dans ces "Années douces", comme dans "Quartier lointain", Taniguchi est un maître dans l'exploration et l'expression des sentiments humains.
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Dans ce deuxième volume, les sentiments de Tsukiko évoluent et ça m'a presque déçue au départ que cela tourne à la romance ce que je trouvais plutôt improbable mais je me suis finalement laissé charmer par la complicité qui unissent les deux héros et le personnage très doux du professeur.
C'est finalement une très belle histoire d'amour.
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Ce deuxième volet poursuit la balade contemplative du maître et approfondit la relation affective entre Tsukiko Omachi et son ancien professeur de japonais, Harutsuna Matsumoto.

Les différents chapitres de cette conclusion continuent d'accompagner les rencontres de moins en moins fortuites entre cette célibataire endurcie de trente-sept ans et ce vieux retraité. le rapprochement entre ces deux personnes séparés par une génération se fait toujours aussi lentement, mais à nouveau avec beaucoup de justesse. Au fil des pages, les personnages s'ouvrent d'avantage, permettant à l'auteur de faire passer plus d'émotions et de sentiments.

Si le lecteur accompagne cette relation affective avec beaucoup de plaisir, il ne manquera cependant pas d'être surpris par les deux derniers chapitres de l'album, qui sont accompagné d'une touche de fantastique surprenante, issue de la mythologie traditionnelle nippone.

En adaptant le roman éponyme d'Hiromi Kawakami (Sensei no Kaban), disponible en français aux éditions Philippe Picquier, Jirô Taniguchi propose une nouvelle fois un album très contemplatif, partageant les choses simples de la vie, flânant dans les rues, racontant des anecdotes et tissant des liens délicats entre ses personnages. Au fil du jeu qu'il installe avec brio entre les deux acteurs, il développe une complicité contagieuse entre deux protagonistes pourtant assez solitaires à la base.

Au niveau du graphisme, on retrouve le trait caractéristique et précis du maître. Un dessin qui parvient une nouvelle fois à installer une atmosphère apaisante, permettant à l'auteur de mettre l'accent sur les petites choses de la vie et de mettre en avant la nature et les personnages.
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C'est un récit très lent, très tendre qui se déroule ici. On regarde ces deux coeurs solitaires s'approcher et se découvrir peu à peu. C'est tranquille, délicat, tout en douceur. Pas de grandes aventures, pas de rebondissements inattendus, juste des instants du quotidien narrés avec beaucoup de pudeur et de simplicité.
J'avoue que j'ai particulièrement aimé la première partie (heureusement, la plus longuement évoquée dans ces deux volumes) de leur relation, lorsque celle-ci était plus floue, oscillant entre amitié, respect et amour platonique. La suite est plus conventionnelle bien que toujours aussi justement narrée.

Si les « Maître ! » incessants de Tsukiko m'ont parfois agacée, presque gênée par cette connotation hiérarchique dans une relation d'égale à égal, je me suis toutefois identifiée à cette femme timide, qui a l'impression de ne pas être suffisamment adulte. J'ai été touchée de la voir, elle si solitaire malgré une vie active, découvrir l'autre et constater la place qu'il a prise dans sa vie comme ça, mine de rien, au fil des conversations.

Les rencontres des deux personnages s'effectuent la plupart du temps dans un petit troquet et la nourriture accompagne tout le récit. Et s'opère alors ce talent tout japonais semble-t-il de rendre tout et n'importe quoi (certains plats ont de quoi surprendre) parfaitement alléchant. (Je pense notamment aux films d'animation de Miyazaki ou autres qui me mettent toujours l'eau à la bouche.)

Les dessins de Taniguchi soulignent tout cela – émotions, timidité, tendresse, mets appétissants – avec fluidité et précision. J'ai aimé scruter les visages, contempler les paysages, m'immerger dans ces pages crayonnées.

Ce n'est pas un coup de coeur, peut-être la narration ne s'y prêtait-elle pas. Ce fut une lecture agréable, douce, sereine, onirique parfois. Je ne sais quelles émotions elle laissera en moi, mais je pressens que je n'en garderais qu'un souvenir diffus quoique paisible et heureux.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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Je termine le second tome à l'instant... et j'en suis émue. J'aime les images poétiques de la culture japonaise. Ce sens de la délicatesse, même si cela pousse des fois jusqu'à la maniaquerie.

Nous suivons encore ici, la lente évolution des sentiments entre le maître et son élève... La douceur de la prose, les sentiments poétiques, m'ont fait totalement oublier ma gêne du début quant au dessin.

Ce manga est une petite merveille, surtout ne passez pas à côté !
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Une très belle histoire entre une jeune femme un peu perdue et son ancien maitre(*).

Le trait est fin. Les émotions, les situations sont très étudiées. Dans le sens où Jirô Taniguichi a bien réfléchi à la façon de représenter l'attitude des personnages, leur gestes...
Mais cette réflexion ne vient pas gâcher le manga car tout devient naturel et limpide. J'adore que les 2 personnages se retrouvent dans un petit restaurant et passent une grand partie du temps à manger. J'aimerais faire d'un genre de restaurant comme cela ma cantine !

Ce que j'ai aimé
La subtilité des sentiments dessinés
Ce que j'ai moins aimé
Les 2 histoires rajoutées en fin de livre. Un peu déroutant.

(*) Oui pas professeur. je pouvais presque voir le terme japonais (sensei = maitre)
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Très beau manga ; tout ce que j'aime dans cette « littérature graphique» est là :
Sentiments, finesse, douceur, états d'âme, longueur du temps qui coule.
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Ce manga m'a laissé une impression étrange, au fil de ses pages.
Je découvre petit à petit le travail de Jiro Taniguchi, et je suis sous le charme devant ses dessins, mais aussi la délicatesse émanant de ses histoires. Ici, Tsukiko croise par hasard, dans un bar, un de ses anciens professeurs : "Le Maître". de cette rencontre va naître une série d'échanges. Tsukiko est étrange, silencieuse et nostalgique, sa nostalgie s'est imposée à moi au fil des pages, et m'a troublée.
Pour être honnête, el dernier chapitre n'était pas nécessaire, je ne l'ai aps apprécié, et ne pas le lire ne dénature pas, à mon sens la lecture de ce manga...
sinon, un bel ouvrage de Taniguchi, qui devient petit à petit mon dieu du manga, et qu'il me tarde de retrouver encore dans de nouvelles histoires !
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