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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai toujours eu un peu de mal à qualifier les oeuvres de Jiro Taniguchi comme étant des mangas. Pour moi, ils sont bien plus que cela : tout d'abord, ils seraient plus proches de la bande-dessinée étant donné qu'il se lise dans le sens de la lecture auquel nous sommes habitués, nous, Occidentaux, et je trouve qu'ils vont même encore plus loin : ce sont de vrais roman illustrés. C'est d'ailleurs le cas ici puisque Taniguchi n'a faut qu'une adaptation du roman paru en 2010 de la romancière japonaise Hiromi Kawakami.

J'avais lu le premier tome des "Années douces" il y a quelques années de cela et je ne sais pas pourquoi je n'avais pas prolongé ma lecture de l'époque avec le tome 2, peut-être tout simplement parce que la médiathèque de ma ville n'en avait pas encore fait l'acquisition...enfin bref, maintenant c'est chose faite et ma curiosité d'antan est comblée. Ici, le lecteur retrouve Tsukiko, une jeune femme d'une trentaine d'années qui se rend compte que, malgré les propositions d'autres hommes de son âge à sortir avec eux (enfin, là, il n'est question que d'un seul homme en particulier), elle ne peut se pencher à un autre. Cet autre se trouve être l'un de ses anciens professeurs, qui a donc environ le double de son âge et qui, tout au long du récit, elle continuera à appeler "maître."
Les choses vont bien entendu évoluer entre ces deux personnages mais malgré l'affinité qui se fera croissante, elle restera pour lui Tsukiko tandis que pour elle, il restera le "maître"...Une personne plus intelligente qu'elle, plus âgée mais aussi tellement captivante que Tsukiko ne se lassera jamais d'écouter les conseils de celui qu'elle vénère et aime plus que tout !

Une magnifique histoire d'amour, remarquablement mise en images par Jiro Taniguchi avec des dessins extrêmement bien travaillés, surtout au niveau des sentiments qu'il arrive à faire paraître sur les visages de ses personnages. Cela m'a donné envie d'en savoir plus sur le roman original ! A découvrir !
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Dans le bar où elle a ses habitudes, Tsukiko, la trentaine, fait la connaissance d'un homme solitaire et élégant, de plus de trente ans son aîné. Elle réalise qu'elle le connaît : il fut autrefois son professeur, le Maître. Elle est célibataire, il est veuf. Une complicité s'installe autour de ce comptoir, ils prennent l'habitude de se revoir dans ce même bar, au hasard de leur emploi du temps, juste pour boire une coupe de saké et se réchauffer d'un udon bien fumant ou de tofu frits.

« Les années douces » fut d'abord un roman de Hiromi Kawakami, pour lequel elle reçut le prix Tanizaki en 2001. En utilisant les mots de l'auteure, Jiro Taniguchi ajoute les dessins, images de douceur ou de tendresse, images d'un Japon décalé où les bons sentiments fleurissent les pages comme des fleurs de cerisiers tapisseraient les pelouses du parc Ueno. En clair, c'est beau ! C'est intense !

Vous me demanderez certainement ce qu'il y a de beau et d'intense dans cette histoire ?

Justement presque rien. Juste des sentiments, le sens profond de l'amitié, la compagnie, les dérives vers l'amour, les histoires de vieillesse, les histoires de solitude, les histoires de saoulerie… Des tranches de vie au quotidien, totalement banales, totalement sans intérêt. Et c'est pour cette raison que cette lecture est indispensable. Juste pour retrouver le bonheur de respirer un peu de fraîcheur, de sentir l'odeur des yakitoris caramélisés ou des ramen fumants, de capter quelques fragrances de bonheur instantané et éphémère. Vivre l'instant présent pour saisir la justesse du sentiment, les bribes d'un amour naissant, l'ivresse d'une amitié discrète et sincère. Juste pour réfléchir sur le sens profond de la vie et ses trois valeurs fondamentales : l'amitié, l'amour et le saké.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Second tome de l'adaptation du roman d'Hiromi Kawakami, ce livre offre la même douceur que le premier volume et nous emporte dans une belle histoire racontée par des rencontres entre une jeune femme, Tsukiko, et son ancien professeur de Japonais qu'elle appelle "le maître".
On retrouve ce récit calme et précis qui fait tout l'intérêt du roman original avec deux chapitres supplémentaires en fin d'ouvrage.
L'adaptation est particulièrement fidèle et très réussie.
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Suite et fin de l'adaptation du roman de Hiromi Kawakami par Jirô Taniguchi, avec l'origine et la construction des sentiments au coeur de ce volume.

Le lecteur retrouve Tsukiko, cette trentenaire célibataire qui a développé un lien affectif avec l'un de ses anciens professeurs qu'elle appelle "le maître", sauf que dans la première partie elle va tout faire pour étouffer le sentiment qu'elle ressent comme on se soigne d'un rhume, sans succès : "Je suis peut-être d'une nature qui ne fait pas bon ménage avec le temps.".
Elle finit par avouer la nature de ses sentiments au maître : "Ce ne sont pas des sottises ! Maître ! Je vous aime ! ", et s'il faudra quelques temps à ce dernier il finira par lui demander : "S'il en est ainsi … puis-je vous demander d'accepter de me fréquenter sur la base d'une relation amoureuse ?", ce à quoi Tsukiko lui répondra : "Moi, ça fait un bon moment que je suis complètement amoureuse de vous !".

Il y a toujours autant de beauté et de pudeur dans cette adaptation.
Tsukiko est une jeune femme somme toute banale et c'est justement cette normalité et ses défauts qui la rendent si attachante.
Ce deuxième volume est une réflexion intéressante sur la construction du sentiment amoureux et le fait que ce soit Tsukiko qui aime d'abord le maître est un bon parti et donne du corps à l'histoire.
Le "je" narratif de Tsukiko finit par céder la place au "nous" : "Nous nous parlions avec gravité. Nous étions toujours sérieux. Même quand nous plaisantions. Nous étions sérieux. D'ailleurs, les thons aussi étaient graves. Et les bonites aussi. Au fond, la plupart des êtres vivants sont sérieux.", et même au cours de leur relation amoureuse elle continuera de l'appeler "maître", même séparés par la mort son véritable nom restera celui d'un inconnu : "Harutsuna Matsumoto. C'était comme le nom d'un inconnu.".
J'aime toujours autant le noir et blanc, l'absence de couleurs et le travail sur l'intimité fait par Jirô Taniguchi.
Les dessins sont de toute beauté, ils sont très précis et détaillés et arrivent à exprimer des sentiments complexes.
Chaque chapitre se détache et même si le style est un peu différent (un voyage sur une île, un rêve) le lecteur peut toujours y entrer facilement.
Comme dans le premier tome, les repas jouent un rôle important et les dessins donnent envie de goûter à tous ces plats.
Les deux derniers chapitres, "Parade", sont plus déconnectés du reste de l'histoire, mais ils permettent une incursion dans le fantastique, avec l'apparition de Tengus, qui offre une dimension de rêve et permet de ne pas laisser un goût dramatique une fois le manga refermé.

J'ai décidé de me lancer dans la découverte des mangas, genre que jusque là je repoussais, et je ne sais pas si c'est le fruit du hasard ou une bonne pioche (ou les deux), mais mon choix pour "Les années douces" est une bonne entrée en matière qui me donne envie de continuer à découvrir ce genre littéraire.
Avec "Les années douces", livre oscillant entre la bande dessinée occidentale et le manga, Jirô Taniguchi offre une adaptation extrêmement réussie du roman de Hiromi Kawakami que j'ai désormais envie de lire, où la pudeur, la beauté et l'amour ont une place prépondérante.
Il est à gager que je n'oublierai pas de sitôt cette lecture et que même longtemps après avoir refermé ce livre la magie continue d'opérer.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Seul Jiro Taniguchi pouvait entreprendre l'adaptation du livre d'Hiromi Kawakami. Ce dessinateur si subtil, au trait fin et sûr, capable de rendre sur un visage tellement d'émotions fait ici, encore une fois, merveille.
C'était en effet un défi, même en s'appuyant sur un texte remarquable, de vouloir ainsi décrire la naissance d'un sentiment amoureux entre deux êtres éloignées par l'âge.
Tout est ici le fruit d'un minutieux dosage entre le respect absolu de l'histoire et des dialogues de Kawakami et les libertés descriptives que laissent justement les manques du roman (l'apparence physique des protagonistes, leur environnement). On peut juste regretter ce parti pris d'européanisation des physiques et l'absence visuelle de cette obséquiosité que ne doivent pas manquer aussi d'avoir les personnages dans leurs salutations et leurs rencontres.
Je trouve également assez étrange l'idée d'adjoindre deux chapitres supplémentaires à la fin de ce tome 2 consacrés à l'aventure des Tengus mais peut-être tentent-ils de combler le manque d'informations sur la vie de la jeune héroïne.
J'avais lu il a quelques années le roman et j'ai retrouvé la même émotion à la lecture de l'oeuvre de Taniguchi, cette lente avancée vers l'autre faite de pudeur et de désir. La solitude et l'originalité aussi de ces deux êtres capables de vivre hors de la pesanteur sociale mais ayant besoin comme chacun d'entre nous d'amour. Tout cela est justement rendu ici. Un travail d'exception.
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Avec cette adaptation d'un roman, Taniguchi m'a définitivement convaincue. Cette sensibilité qui émane de ses dessins et de ses textes - autant pour ces 2 volumes que pour les mangas que j'ai pu lire de lui à ce jour : Un zoo en hiver, Un ciel radieux, le terrain vague, l'Orme du Caucase, le journal de mon père, et Quartier lointain - me touche et m'a rendue, je l'avoue, "accro" et définitivement fan de ce mangaka !
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L'histoire: plusieurs soirs par semaine elle le rencontre; le fruit du hasard. Elle c'est Tsukiko, une jeune femme qui approche la quarantaine, célibataire. Lui c est son ancien professeur de japonais, de 30 ans son ainé et il se rappelle bien d' elle. Leurs rencontres autour des repas sortent parfois du cadre gastronomique et l'évolution de leur relation se fait peu à peu, à travers de petits détails jusqu'à se transformer totalement.

Verdict : une bien belle histoire dans ces deux tomes, toute en douce. Ce manga est une adaptation d'un roman de Kawakami. ET une fois de plus je suis tombée sous le charme.
Une fois de plus le temps prend ici toute sa place et est une composante à part entière de cette magnifique relation. Certains pourront dire que c'est lent, trop lent mais je trouve tout au contraire que le temps se trouve ici magnifié. Qu'il passe vite dans les périodes où Tsukiko ne voit pas son professeur et élude ce qu'elle fait quand elle ne le voit pas ou qu'il passe lentement comme les heures passées ensemble au restaurant ou en sur une île.
Outre le temps, nous avons quand même nos deux personnages principaux; Tsukiko cette jeune femme assez solitaire et son ancien professeur. Malgré la différence d'âge, leurs goûts se rejoignent bien que son professeur lui reproche souvent son inculture en matière littéraire.
Peu a peu à travers leurs rencontres, au début fortuites puis de plus en plus organisées, une relation particulière et très codifiée s'instaure. Chacun sa place et ses mots, son attitude et les rapports a observer. Mais on ne choisit pas toujours la tournure que prennent les événements même si l on s oblige a un respect strict des convenance. Chaque choix implique des conséquences et cela peut paraître lent en effet avant de voir leurs sentiments respectifs prendre un tournant plus profond. du moins pour le professeur car Tsukiko a moins de mal à se déclarer.
Ce sentiment amoureux, même une fois déclaré reste très poétique et preque hors d'âge; une relation pleine de tendresse et de respect marqué par des petits riens, de tout petits riens qui pourraient paraître insignifiants mais comme souvent chez Taniguchi, rien n'est insignifiant.
Je suis déjà conquise par Taniguchi donc on peut dire que je suis partie pris mais ce n'est pas pour ça que j'apprécie avec le même degré toutes ces oeuvres ( j'ai moins aimé Quartier lointain dont je vous parlerai bientôt).
Un seul mot : merci car je n'ai qu'une envie (outre de lire toutes les oeuvres de ce magnifique mangaka) découvrir le roman original.

Lien : http://noryane.canalblog.com..
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J'avais lu il y a un certain temps le roman d'Hiromi Kawakami et cela m'a naturellement donné l'envie de découvrir l'adaptation faite par Jiro Taniguchi. J'adore les atmosphères et les traits de ce mangaka.

Tsukiko Omachi est une jeune femme célibataire de 37 ans. Elle va régulièrement manger dans la gargote de Saturo. Elle y rencontre par hasard son ancien professeur de japonais, Harutsuna Matsumoto qu'elle surnommera Maître. Il est veuf et retraité. Ils aiment tous les deux manger et boire du saké. Ils se retrouvent régulièrement au comptoir de Saturo, souvent assis côte à côte sans rien se dire.

Petit à petit, ces rencontres deviendront des rendez-vous. On partira à la découverte d'un marché, à la cueillette de champignons, à la fête des cerisiers en fleurs, sur une île...

Ils s'apprivoiseront mutuellement, un lien se créera entre eux, petit à petit, lentement, c'est la magie de la littérature japonaise.

L'adaptation de Taniguchi respecte fidèlement le texte de Kawakami, tant au niveau des expressions et du vocabulaire. le manga apporte des mouvements, des paysages. Il fixe les traits et les expressions de Tsukiko. C'est la première fois qu'un personnage principal est une femme chez Taniguchi.

Ce manga montre quelque chose à la fois ressemblant et en même temps différent du roman a dit Kawakami. Un très bon moment.

Lien : http://nathavh49.blogspot.be..
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Jirô Taniguchi a adapté en manga le roman les Années Douces. Je l'avais découvert un peu avant la parution de la version dessinée. Dans ce roman, Tsukiko est une jeune femme célibataire d'une trentaine d'année passée. Elle mène une vie sans saveur, meublée principalement par son travail. Elle a l'habitude d'aller manger et boire seule dans une isakaya (un petit resto familial). Elle tombe sur son ancien professeur de japonais de plusieurs années son ainé. de fil en aiguille, ils sont amenés à se revoir d'abord lors de repas plus ou moins arrosés, puis en dehors lors de promenades de plus en plus lointaines.
Très fidèle au roman, Taniguchi a découpé son manga en "rencontres" qui correspondent à chaque moment où Tsukiko et le professeur se revoient. Il n'y a pas à dire Taniguchi est vraiment un dessinateur génial. Avec son dessin et un minimum de mots, il arrive à rendre sans l'altérer cette ambiance si particulière, si « douce » au roman de Kawakami. Pour avoir lu les deux, rien n'a été oublié et ce qui n'est pas écrit passe par le dessin.
En plus du roman, une petite histoire bonus est ajoutée à la fin du tome deux, qui raconte une histoire sur Tsukiko enfant (basée aussi sur un livre illustré de Kawakami). Enfin à la fin du manga, un entretien (un peu pompeux) entre Jirô Taniguchi et Hiromi Kawakami vient nous éclairer sur les choix fait par le dessinateur et la façon dont ils ont travaillé. Je ne saurais que vous conseillez de lire Taniguchi et Kawakami !
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