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Passionné par la Grande Guerre, Tardi nous livre des épisodes courts de poilus dans les tranchées durant la guerre. Prenant appui sur ses connaissances et avec l'aide du documentaliste Jean Pierre Verney, le père d'Adèle Blanc Sec nous fait découvrir l'horreur de la guerre: les tranchées, les rats, la peur, la mort et l'absurdité de la guerre, la bêtise humaine. Tour à tour se succèdent Binet, Lecerf, Lafont, Desbois et tant d'autres, chair à canon de l'Etat français qui sont "morts pour la patrie". Avec son style tellement personnel, Tardi nous offre une bande dessinée de qualité tant dans la construction des planches que dans les différentes histoires qu'ils proposent. Dans cette bande dessinée, certes terrifiante de vérité mais tellement belle, Tardi décide de raconter ces morceaux de vie avec ce regard tellement personnel et incisif. Les mots, les images sont savamment construits, agencés.

Un des maîtres de la bande dessinée française nous livre un véritable pamphlet antimilitariste, qui touche profondément...

La suite ici: http://laboitealectures.canalblog.com/archives/2008/05/04/9025195.html
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Drastiquement humain et inhumain en même temps, cet album présente la guerre des tranchées sous son aspect le plus sale, le plus repoussant, le plus pathétique : une facette que l'on oublie souvent de conter, celle des hommes que l'on envoie à la guerre pour y mourir et y tuer sans distinction et toujours de manière absurde, loin des héroïques faits de guerre laissés à d'autres classes sociales.
Ici, l'on ne pense qu'à une chose : rentrer chez soi, et tenter d'oublier.

Le texte est succinct; les dessins se suffisent à eux-mêmes pour décrire l'horreur et l'attente sans fin.

Si la lecture est difficile, puisque traitant d'un sujet violent et rebutant, elle est utile pour nous rappeler ce à quoi nous devrions oeuvrer pour éviter qu'une telle situation se reproduise.
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[L'avis de Michaël, 14 ans, en 3e]
Mon professeur de français nous a demandé de présenter un livre sur le thème de la Première Guerre mondiale. J'ai choisi celui-ci car ce n'est pas souvent que l'on voit des BD en noir et blanc, ça m'a intrigué, et puis j'avais entendu du bien de TARDI.
La composition des planches est toujours la même : trois vignettes horizontales de même taille, qui signifient la monotonie des jours qui passent sans que rien ne change. Cette BD nous montre l'horreur de la guerre et ce que les hommes voyaient tous les jours sur le front. le noir et blanc donne un côté très sombre qui accentue la dureté de la guerre. D'ailleurs dans tout le livre on ne voit que des ruines, avec des trous d'obus, tout est détruit, dévasté. Il y a énormément de morts, déchiquetés, désarticulés, mutilés, avec des membres arrachés et des visages éclatés. Tardi montre que la Grande Guerre a été un carnage, une véritable boucherie.

On trouve beaucoup de portraits de soldats dans cet album, des soldats de toutes nationalités. Par exemple, page 32, la guerre est vue par un Allemand puis par un Français et on se rend compte qu'aucun des deux ne veut la guerre mais qu'ils y ont été forcés. L'auteur évoque aussi les Sénégalais et les Algériens qu'on a obligés à se battre au front pour la France.

J'ai bien aimé cette BD car les dessins sont bien faits, ils sont très réalistes. Les histoires sont variées, elles donnent plein de détails sur cette guerre atroce. Tardi s'intéresse surtout aux hommes et leurs souffrances, on sent bien leur peur, leur désespoir et leur angoisse, qui auront lieu jusqu'au bout, d'ailleurs : le 11 novembre 1918, certains soldats sont morts un quart d'heure avant l'arrêt des combats...
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En octobre 1917 cela fait maintenant trois ans que les Poilus pataugent dans la fange des tranchées, embourbés dans la bourbe, coincés qu'ils sont entre la mitraille, les avions et les obus de l'ennemi. le 2ème Classe Binet se demande encore ce qu'il peut bien faire dans cet endroit. Cette guerre-là ne le concerne pas. Ce qu'il veut, Binet, c'est avoir la paix, qu'on le laisse tranquille. du genre taciturne, Binet, qui n'a même pas l'esprit d'équipe. Il est revenu de tout, Binet, sauf d'une chose, qui l'empêche même de dormir. le jeune Faucheux a été envoyé en reconnaissance par le capitaine, un planqué de l'État-major. Avant de partir en mission, il avait confié à Binet son petit cahier bleu d'écolier. Personne ne l'a jamais vu revenir. Depuis, Faucheux hantait ses pensées la journée, peuplait ses cauchemars la nuit. Son Faucheux, Binet voulait le retrouver, mort ou vif. Des rumeurs annonçaient que l'avant-poste avait fraternisé, qu'il s'y échangeait tabac et nourriture, qu'on y trouvait même de la cocaïne à foison. Il commençait à trop gamberger, Binet.
Lien : http://dunlivrelautredenanne..
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Lecture très poignante sur la vie des hommes dans les tranchées.
Le récit n'est pas linéaire: on suit un soldat, puis un autre et ainsi de suite. Souvent on passe à un autre soldat dès que le précédent est mort, soit tué par l'ennemi, soit par le peloton d'exécution français. Il n'y a pas à proprement parlé de dialogue (à part à quelques reprises), mais ce sont plutôt les pensées de ces pauvres gars qui nous sont livrées: qu'est-ce qu'ils font ici? pourquoi on se bat? Que devient ma femme à l'arrière? On entre vraiment dans leur intimité au milieu des tirs d'artillerie.
Les dessins nous immergent quant à eux dans le décor. Et quel décor: c'est la désolation à tous les étages! Villages en ruines, soldats pataugeant dans la boue, les cadavres en décomposition, le no man's land rempli de fils barbelés, les rats, les carcasses d'avions et les arbres brûlés. Tardi ne lésigne pas sur les détails, mais en même temps, je trouve que le choix du noir et blanc adoucit un peu cette horreur (on comprend qu'il y a du sang, des boyaux, des corps en morceaux, mais on ne le voit pas vraiment du fait de la non couleur). D'un autre côté, le noir et blanc renforce ce sentiment de désolation.
Bref, on est témoin avec cette BD de toute l'absurdité que cette guerre a pu créer d'un côté de l'autre des tranchées.
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J'étais ado et Tardi signifiait... Adèle Blanc-Sec.

Je suis adulte et Adèle Blanc-Sec, c'est Louise Bourgoin et Tardi est devenu synonyme de Guerre 14-18. Et le p'tit blanc sec se prend toujours au zinc.

Certaines choses évoluent. D'autres pas. Je ne sais pas s'il faut s'en plaindre.

Par contre, ce qui ne change pas, c'est l'horreur de la guerre. Alors que les canons résonnent à Alep, après avoir tonné en Irak et ailleurs, nous nous penchons, centenaire oblige, sur la Première Guerre mondiale. Les techniques ont évolué, nous dit-on, l'horreur est immuable.

Ce tome de Tardi est réédité en mars 2014 par Le Soir, quotidien belge, pour célébrer ce triste anniversaire. La série comprend Mallet, Comès et d'autres.

Tardi et son noir et blanc, son coup de crayon faussement naïf, qui nous pond des soldats, quasiment encore poulbots, à peine sorti de l'enfance, qui plongent dans les affres d'un conflit qui les dépasse (qui dépasse tout, d'ailleurs).

En petits tableaux, richement documentés (mais cela ne se sent pas), Tardi nous dépeint la guerre, dans ce qu'elle a d'inhumain, de chaos... Les détails révèlent à eux seuls plus d'horreur que l'histoire elle-même parfois. Comme ce cadavre de cheval suspendu dans les branches d'un arbre mort.

C'est l'engouement à Paris... Ce sont les trucs pour être déclaré inapte, ce sont les charges à la baïonnette, où les officiers restent planqués, ce sont les exécutions pour l'exemple, pour motif de trahison, ce sont les exhortations de généraux et du clergé, au chaud à Paris, ce sont les gaz, les gueules cassées, les amputations, les tireurs d'élite, les Boches qui subissent le même sort, les amies restées à Paris à qui ont écrit, et qui reçoivent un courrier disant "tout va bien", alors que leur compagnon est déjà mort, etc. C'est dur, douloureux. Nécessaire.

On referme le livre en se disant "plus jamais"... et à Alep, les bombes plongent encore et encore dans les ruines fumantes. Mais là, c'est chirurgical, si, un expert galonné est venu nous l'expliquer.

- Eh, Marcel, remets-moi un petit blanc sec.
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Très beaux dessins faisant ressortir la vie dans les tranchées.
On se croirait véritablement au côté des soldats.
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Plusieurs historiettes de soldats qui ont un point commun : mourir sur le champ de bataille. Malgré le sérieux du sujet, cette BD de Tardi offre une lecture fluide. La force du dessin en noir et blanc permet de retranscrire au plus près différentes situations du quotidien des Poilus. Avec, qui plus est, cette inévitable violence proposée sans excès aucun.
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Critique de Théo :

Cette bd se nomme "C'était la guerre des tranchées " et a été écrite par Tardi en 1993. Elle ne raconte pas une histoire mais plutôt une succession chronologique vécue par des hommes pendant la guerre de 14-18 . Tardi veut expliquer aussi que beaucoup d'hommes n'étaient pas volontaires pour se battre. Mais les Poilus essayaient de ne pas imaginer leur mort et avaient hâte que tout soit arrêté et de rentrer chez eux sains et saufs. Il n'y a pas de héros, pas de personnages principaux. Voici un extrait qui me marque beaucoup :
"Dufour est mort a l'aube, comme il se doit. Cet homme a eu juste un petit instant de répit car il était allez faire le guet pour voir ce que les allemands préparaient. Ses souffrances se sont apaisées quelques minutes. Il arriva tout juste à reprendre goût à la vie, c'est alors qu'au lever du jour ses yeux se fermèrent et il pourra rester en paix et ne pas à se battre comme un lâche".

Ce livre m'a paru facile a lire. Il explique beaucoup la guerre des tranchées et explique aussi la vie en dehors du champs de bataille. Ici Tardi écrit et dessine une histoire en noir et blanc. Cette histoire nous décrit ce que a pu être la vie pendant cette guerre et surtout la souffrance des hommes précipités, stressés à l'idée de mourir sur un bout de champs . Cette bd est très bouleversante car elle montre toute la cruauté, avec des images choquantes comme des dessins qui nous le montrent avec des corps de chevaux, d'hommes découpés en deux. Mais l'histoire reste quand même assez bien développée. On se rend compte que personne n'a demandé l'avis de ses milliers de Poilus, morts pour la France...


Critique d'Adam :

J'ai trouvé que cette BD était simple à lire, mais quelque fois je n'arrivais pas à me mettre dans l'histoire. Cette BD est écrite en noir et blanc. J'ai bien aimé parce qu'elle explique tout ce qui se passe dans les tranchées.

Cette histoire raconte la guerre dans les tranchées. Au début, les soldats français expliquent toutes les souffrances qu'ils ont d'être au combat. Sur les dessins page 10, on peut voir tous les corps des soldats morts par terre, des débris d'avion crashés, la fumée, les coups de feux… On voit que plus tard ils sont allés dans un village derrière le front pour s'y reposer. Depuis le reste de village ont voit 2 avions de guerre, un français, l'autre allemand. Dans le village ils disent qu'ils tuent chaque soldat qui abandonne son poste devant l'ennemi : je pense que c'est pour leur donner une idée si ils abandonnent le combat. Un jour un soldat voulait récupérer sont camardes bloqué dans la boue, mais il se fit mitraillé à son tour.

C'est comme ça que je vois la guerre et que je peux la comprendre dans ce livre : la famine, la souffrance physique et moral, les odeurs…



Critique de Yazid :

Ce livre est en noir et blanc et à plusieurs histoires de 1914 à 1918. Je trouve que cette histoire est bien, mais triste et drôle en même temps. le moment qui m'a le plus marqué c'est quand les français se sont dirigés vers le front et croisent des civils et des soldats allemands à l'arrière pour faire une mauvaise surprise aux français. J'ai beaucoup aimé ce livre, il était compréhensible et agréable et il y a beaucoup de suspense. Les images sont très réalistes, et il n'y a pas beaucoup de texte. Je recommande ce livre.


Critique de Morgan :

C'est l'histoire d'un soldat qui marchait en se cachant derrière des arbres jusqu'à une ville en se disant que c'était énorme la tuyauterie que pouvais contenir le ventre d'un homme et que c'était fragile l'enveloppe qui protégeait tout ça. Il avance dans le village détruit jusqu'à rencontrer un autre soldat. Au passage il vit une boucherie avec deux soldat allemands pendus. L'autre soldat était français ils repartirent ensemble tout d'un coup ils sont frapper par un obus, l'autre soldat parti dans les air avant de s'écraser sur le dos sur le trottoir se cassant tous les os.

Ce livre est une BD de Tardi l'éditeur est Casterman. Il parle de plusieurs histoires différentes de soldat.
J'ai bien aimé ce livre car il raconte les histoires horribles que vivent les soldats. Je vous conseille ce livre.

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Une magnifique et horrible fresque sur la guerre des tranchées, Tardi rends hommage à son grand-père et à tous les inconnus morts dans le no man's land ou dans les tranchées, une affreuse boucherie, révélée par les nombres de morts de chaque Armée, les blessés, les amputés, handicapés et pour conclure, je dis plus jamais çà !
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