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3,35

sur 682 notes
J'avais bien aimé le Chardonneret mais lui avais reproché la longueur du texte ; à mon goût, il aurait fallu supprimer deux cents pages. J'ai lu que certains babélionautes avaient abandonné la lecture du « Petit copain » et je le comprends, j'ai failli en faire autant. Je me suis souvent demandé où Donna Tartt voulait en venir. L'histoire est très lente à se mettre en place.
Une étrange famille que celle d' Harriet : un frère mort de façon inexpliquée lorsque celle-ci n'était encore qu'un nourrisson, une mère et une soeur dévastées par cette perte, un père qui a fui, des grand-tantes toutes célibataires ou veuves assez farfelues. Seule Harriet semble « normale », si tant est que cela signifie quelque chose, mais en revanche elle a une obsession : trouver et punir l'assassin de son frère. Elle a l'intuition que c'est l'un des frères Ratliff bien qu'elle n'en ait aucune preuve, que rien ne vienne étayer la conviction de cette fillette de 12 ans.
Qui sont donc les Ratliff ? Donna Tartt a écrit des pages entières sur les relations au sein de cette famille composée de jeunes adultes instables, passés par la case prison, d'un jeune garçon mentalement handicapé, d'une grand-mère qui sert de ciment à cette famille de « rednecks », comme on appelle aux USA des pauvres blancs de la campagne des états du Sud et que nous, Européens, appellerions des « ploucs ».
J'ai eu du mal à trouver un lien entre ces frères qui se querellent en permanence voire sont prêts à s'entretuer et le décès non expliqué de Robin, le frère aîné d'Harriet.
Il m'a fallu lire 4 à 450 pages pour accrocher à ce roman de 846 pages, à savoir au moment où les deux héros, deux enfants, Harriet et son copain Hely, entrent vraiment en action. Ils n'ont pas été sans évoquer pour moi Huckleberry Finn et Tom Sawyer. Alors, les évènements se sont enchaînés, suivis par des pages entières sur le chagrin de la jeune Harriet suite au décès de sa grand-tante Libby. En fait, c'est ce que Donna Tartt sait bien décrire (on l'avait vu dans le Chardonneret ) : la solitude et la peine d'un enfant qui a presque tout perdu, notamment un parent. Ce sont pour moi ses plus belles pages, à se demander s'il n'y a pas un caractère autobiographique à ces sentiments.
Les babélionautes ont attribué de 1 à 5 étoiles à ce roman, je me situe au milieu. Des qualités mais trop de longueurs, pour faire bref !
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Autant un chef-d'oeuvre qu'un calvaire pour ma part, je serais incapable de lui donner une note !
J'avais tellement aimé les autres livres de Donna Tartt (surtout le Chardonneret) que je me suis plongée dans celui-ci sans même me questionner. J'avoue avoir vite déchanté quand j'ai constaté que, dès le début, je trouvais ça long et barbant, alors même que je suis généralement friande de longues descriptions, de longues présentations de contexte et personnages etc... Mais là j'ai trouvé que c'était trop, même pour du Tartt. Bien sûr, c'est bien écrit, l'ambiance moite du sud des États-Unis est extrêmement réussie et prend aux tripes mais il n'empêche que c'était chiant !! Je me suis perdue dans les intrigues et anecdotes sans aucun rapport avec l'intrigue principale, j'ai confondu les personnages jusqu'à la toute fin (Edie et Hely...mon cerveau n'a pas voulu enregistrer l'info) et au bout du compte, même dans les scènes d'action, j'étais peu investie. Les personnages sont travaillés mais pas attachants du tout (ce qui était le cas dans les autres livres de Tartt mais ici j'ai trouvé ça particulièrement dérangeant parce que le reste ne me plaisait pas assez pour compenser) et globalement je me fichais bien de ce qui pouvait arriver à Hariet.
Et pour autant, j'ai continué ma lecture jusqu'au bout, lu plusieurs centaines de pages par jour parfois donc je ne peux pas dire que j'ai détesté non plus. Comme beaucoup l'ont précédemment évoqué, effectivement il ne s'agit pas tant d'une enquête que d'un coming of age, ce qui ne m'a pas foncièrement dérangé (et contrairement à d'autres, j'ai plutôt aimé la fin) mais le résumé mériterait d'être modifié, pour qu'on sache à quoi s'attendre en se lançant dans la lecture.
En résumé, disons que je reconnais le talent et le travail derrière le livre mais qu'il n'a pas su me toucher. En gros, lisez-le pour vous faire votre propre avis, c'est la seule solution !
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Cette femme écrivain est un phénomène. Elle est, à mes yeux, l'une des plus brillantes romancières de la littérature contemporaine. Dix ans séparent chacun de ses trois livres, trois sommes dépassant les 800 pages, trois pavés aussi passionnants que brillants.

Le Petit Copain est le second de ses trois romans (après le Maître des illusions et avant le Chardonneret). Il est peut-être aussi, avouons-le, le moins addictif des trois. mais si sa lecture s'est avérée moins vibrante que celle de ses deux autres opus, il reste un livre-monde passionnant, une plongée suffocante et fascinante dans le grand sud américain et un magnifique livre d'adieu à l'enfance.

Le Petit Copain, c'est un peu comme si Lewis Carrol et son bestiaire onirique s'acoquinaient avec l'âpre réalisme de William Faulkner. le grand écart entre ces deux pôles paraît impossible et pourtant, que cela fonctionne bien ici!

Harriet, 12 ans, vit dans le grand sud américain, entourée d'un voile de souffrance rentré depuis l'assassinat inexpliqué de son grand frère, retrouvé pendu à un arbre, alors qu'elle n'était qu'un bébé. Sa mère n'est plus depuis que l'ombre d'elle même, son père a quitté le domicile familial, sa soeur est une énigme qui garde pour elle bien des secrets et notamment les souvenirs de ce jour atroce où leur frère a été assassiné. Harriet est une tête de mule, fonceuse, rêveuse avec un caractère bien trempé. Durant l'été, alors que le sud profond est accablé par une chaleur et une moiteur étouffantes, elle décide de résoudre l'énigme de la mort de son frère. Son enquête la conduira à se confronter à quelques monstres qui la changeront à jamais.

Attention, ce livre est une fausse enquête policière, un faux ‘'club des cinq'', si je puis dire, car l'auteur se moque comme d'une guigne de résoudre le mystère de l'assassinat du frère. Ne chercher pas le polar, il n'y en a pas. Ce qui intéresse Donna Tartt, c'est la peinture du petit monde clos que constitue la bourgade sur les bords du Mississippi où se situe son intrigue, avec sa profusion de moiteur, de serpents, de prédicateurs fous, de rapports de classes (et de couleurs) entre les employés blancs et leurs rejetons et les nounous/femmes de ménage noires qui les servent… C'est aussi une hallucinante plongée dans l'esprit de détraqués de l'Amérique ‘'White Trash'' et un terrible récit initiatique qui amènent à la perte de l'innocence. le livre ne cesse de jouer à la frontière en réalisme cru et onirisme cauchemardesque avec un admirable brio. le monde qui entoure Harriet est un monde rugueux, violent, désespéré, peuplé de monstres et d'atrocités et même une dure à cuir comme notre héroïne va, en s'y frottant, y perdre beaucoup de plumes...

Le récit est servi par un style superbe, fouillé et exigeant. La profusion de détails et de personnages est parfois un peu déstabilisante et rend l'avancée du récit assez lente, mais qu'importe quand cela est fait avec autant de talent! La fin du livre, sans rien en dire, réserve quelques moments d'anthologie qui restent longtemps dans la tête. Bref, chapeau bas!

Le Chardonneret, son troisième roman (et grand chef d'oeuvre!) est sorti en 2014. Plus que sept ans avant de retrouver cette - décidément - très grande dame des lettres !




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Si le début m'a bien plu, la suite m'a assez déçu et notamment la fin. Déjà, je l'ai lu en anglais, ce qui aurait pu être une bonne idée si seulement je n'avais pas de plus en plus de mal à lire dans la langue de Shakespeare, ça m'est tombé dessus comme ça.
Le bouquin est un sacré pavé avec d'énormes longueurs, le style de l'auteur trop riche en détails et les chapitres trop longs m'ont fait passer pas mal de pages. C'est un peu le problème du livre, le milieu des chapitres ne sert pas à grand-chose et j'ai donc vite pris l'habitude de ne plus les lire pour me soulager d'un poids. Côté thriller psychologique il fait l'affaire, on a bien un tueur qui s'en prend à un enfant en bas âge et une histoire de vengeance mais venant d'une gamine de douze ans, l'enquête n'est pas très crédible à mes yeux. A aucun moment j'ai eu de l'empathie pour ce qui est arrivé à Robin, ni pour la jeune Harriet, ni pour aucun des personnages, ils sont fades et manquent de profondeur. L'histoire aurait pu être intéressante si seulement elle n'avait pas été mené par une enfant qui à lu quelques bouquins avec des détectives célèbres.

Je ne lui trouve aucun point positif, et même si je l'avais lu en français, je pense que j'aurais fait la même chose, j'aurais passé les longueurs sans une once de remord.
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Superbe livre! On pense aux écrivains du sud: Faulkner, O'connor, et surtout Harper Lee, de "ne tirez pas sur l'oiseau chanteur". On retrouve le même type de fillette délurée, mettant au révélateur une société vermoulue, où rodent les grand fantômes habituels du sud: Racisme, secret des familles, décadence. L'histoire est un thriller, mais les composantes sont pleines d'ironie et d'humanité, par le biais et le regard de cette petite fille trop mûre pour ses 11 ans, lisant Mark Twain et Conan Doyle, avant de se transformer elle même en justicière. Et ce n'est pas le moindre charme de ce livre magnifique, que de nous ramener nous même dans cette enfance perdue, ses secrets de "club de cinq" que nous rêvions de percer. le monde des grands est plein de tantes étranges, attachantes, de mères dépressives, et d'affreux psychopathes, et heureusement de bons bouquins.
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Quelle déception...

Après l'immense "Maitre des Illusions", voici le morne "petit copain".

Que c'est long et emprunté... Que c'est fade.

On tourne en rond sans jamais avancer pour un dénouement qui n'a de mérite que de terminer le livre...

1/5
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Tout d'abord, je pense qu'il est important de ne pas s'attendre à ce que ce livre soit un roman policier même s' il y a une mort déchirante qui précipite l'histoire et qui sert de motivation à la protagoniste, Harriet, 12 ans, qui cherche le coupable, le meurtrier de son grand frère mort des années auparavant. Savez-vous que j'ai lu des commentaires très injurieux sur le site de l'auteure peu de temps après la sortie du livre parce qu'ils attendaient un "vrai polar" avec un "vrai meurtrier" et une fin "logique"? Ce n'est pas le cas! Non, le sujet du livre est l'introduction dans un monde adulte plus cruel que celui de la petite Harriet ou du moins celui qu'elle imagine en dévorant des livres comme "L'Île au trésor". Car dans le monde de Donna Tartt, les enfants peuvent partir à l'aventure, mais ils peuvent aussi faire des erreurs, créer le désordre et même faire du mal sans s'en rendre compte!
J'avais tant aimé ce personnage, Harriet, tellement elle-même et tellement attachante! En grandissant, l'héroïne, Harriet apprend aussi quelques vérités difficiles à accepter : Ida, sa nounou et gouvernante afro-américaine adorée, ne l'aime pas en retour. Son monde est construit sur un racisme hérité qui se répercute jusqu'à ses propres parents qui ne permettent pas à Ida de boire dans les mêmes verres que la famille. Un sujet très important et surtout ( malheureusement) très réaliste: n'oublions pas que l'action se déroule dans la ville fictive d'Alexandria dans l'état du Mississippi et que Donna Tartt est née le 23 décembre 1963 à Greenwood dans le Mississippi).
Au début des années 1960, le jour de la fête des mères, Robin, neuf ans, s'éclipse de la maison juste avant le dîner et ne revient jamais. On finit par le retrouver pendu à un arbre dans le jardin. Personne n'a rien remarqué, pas une trace du meurtrier. Les seuls témoins silencieux sont les petites soeurs de la victime: Allison, quatre ans et le bébé Harriet, qui étaient assises ensemble dans la véranda. L'action réelle du livre se déroule donc au milieu des années '70, lorsque Harriet a douze ans. Un monde presque intemporel, si ce n'est les références aux programmes télévisés et à la musique pop-rock de l'époque. Entre-temps, la famille s'est désagrégée : le père s'est enfui, la mère 'anesthésie mentalement" en abusant de médicaments et ce sont les grand-tantes, la grand-mère et la gouvernante qui font vivre la famille. Inspirée par de grands exemples de la littérature enfantine tels que L'île au trésor, Huckleberry Finn, Sherlock Holmes, Hou-dini et Peter Pan et par le besoin d'avoir un but dans la vie, Harriet décide de démasquer le meurtrier de son frère. Pour ce faire, elle reçoit l'aide de son ami Hely, son Watson personnel. Plus qu'un thriller, il s'agit d'un roman intriguant dans lequel le personnage principal doit traverser bien des épreuves en quelques semaines. Qu'elle réussisse ou non à percer le secret, Harriet est tenue en haute estime par Hely, qui la considère comme un génie.
Il y a beaucoup de tropes du Sud des états-unis dans ce livre: le racisme, le classisme, la pauvreté, les drogues, la religion - et oui, tous ces serpents !
J'ai trouvé ce roman tout simplement magnifique! Puissant, profond et sombre, fascinant et poétique, tout simplement magnifiquement écrit. Et j'ai adoré l'humour de l'auteure, (beaucoup d'humour noir). Ce livre a suscité tant de sentiments en moi, la tristesse, l'intérêt pour l'aspect historique et le lieu du déroulement du récit, une sympathie profonde pour cette petite fille qui me rappelait sans doute un peu mon enfance et le rire! J'ai ri aux larmes en lisant certains passages.
Je me rends compte, des années plus tard, que je n'avais toujours pas rendu hommage à un des trois livres de cette grande auteure que je trouve formidable comme ce deuxième roman inclassable, sorti en 2002, dix ans après le magnifique "Le maitre des illusions" et dix ans avant "Le chardonneret" (que je trouve, bien entendu, aussi superbe). En y pensant, nous sommes en 2022, une décennie s'est écoulée depuis la publication de "Le chardonneret", alors, à quand le prochain rendez-vous, la découverte d'une quatrième oeuvre de Miss Tartt?
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Donna Tartt réussit un tour de force : celui de créer, avec le personnage de Harriet Cleve Dufresnes, rien de moins que l'alter ego de Tom Sawyer. "Le petit copain" est en effet le pendant féminin du chef-d'oeuvre de Mark Twain, enraciné si profondément dans l'Amérique qu'il en a la saveur impérissable.
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Un roman poussif qui traine en longueur. L'histoire aurait pu être intéressante mais trop de description ce qui aurait permis d'alléger ce pavé. J'ai eu beaucoup de mal à terminer ce livre qui est pour moi une grosse déception et j'ai été souvent tenté de l'abandonner. Une intrigue inexistante et une fin bâclée.
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L'histoire commence mal, Harriet Cleve, 12 ans, vit avec le fantôme du drame qui a anéanti sa famille 10 ans plus tôt. Elle habite Alexandria, une ville de poussière et de chaleur en plein été.
La mère d'Harriet erre évanescente dans la maison, Allison sa soeur aînée essaye d'être aussi effacée que possible, Harriet est livrée a elle-même. le fantôme de son frère Robin, enfant chéri et adoré par toute la famille, encensé et idéalisé, est le fil rouge du drame que l'on va suivre au fil des pages.
Ce sont les vacances d'été, Harriet se met en tête de découvrir qui est l'assassin qui a pendu Robin dans le jardin de la maison familiale le jour de la fête des mères, et de se venger.
Comme dans le maître des illusions, on retrouve dans ce roman une atmosphère très lourde, où le drame couve à chaque page. S'entremêlent, les silences pesants et les relations familiales compliqués. le malaise social est prégnant à Alexandria : conservatisme, racisme qui ne dit pas son nom, trafic de drogues. On retrouve des personnages cabossés par des évènements tragiques et la vie. Malgré cette atmosphère malsaine, on se laisse une fois de plus prendre par le récit et la plume de l'auteure. le suspens est distillé savamment au fil des pages, et jusqu'à la fin on redoute l'issue fatale pour Harriet. le sujet est difficile, reposant sur deux enfants très jeune j'ai crains de ne pas pouvoir le finir, en pensant qu'il serait trop dur pour moi. C'était compté sans le talent de Donna Tartt.
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