Après avoir lu l'avis de Feyd Rautha, je me suis dit que
Spiderlight pouvait être une bonne lecture détente pour l'été et me remémorer quelques parties de D&D. Ou encore me faire travailler mon anglais, moi qui ai quand même amélioré celui-ci aux temps anciens des règles d'AD&D… Hop, deux clics plus tard, l'ebook arrivait dans mes applications kindle (oui, Amazon c'est le mal mais c'est pratique) !
On fait la connaissance dans ce roman d'un groupe d'aventurier qui s'embarque dans une quête somme toute classique afin d'aller combattre un grand méchant. Comme il y a une prophétie à respecter, le groupe doit récupérer une arme issue de la reine des araignées de la forêt de Mirkwood (tiens, tiens) ainsi qu'une carte permettant d'éviter les troupes du méchant et de suivre un chemin détourné pour arriver au coeur de son royaume et aller l'affronter dans sa tour (toutes ressemblances…).
Problème : le reine des araignées dispose d'une carte mentale des lieux issue de l'époque lointaine où elle parcourait la terre, et l'implante dans le cerveau d'un de ses rejetons. Les aventuriers devront donc se faire guider par celui-ci, métamorphosé en… quasi-humain… et cohabiter avec la chose ! On retrouve là les araignées dont raffole visiblement l'auteur (on peut se rapporter au très bon
Dans la toile du temps pour en avoir une preuve de plus).
On l'aura compris, de très nombreuses pointes d'humour parsèment le récit. Il y a certes les relations entre la créature et ses compagnons, mais aussi les interactions entre les membres du groupe, des aventuriers typiques de jeu de rôle de medieval fantasy. Une clerc en proie aux doutes sur sa mission et les moyens à utiliser, un paladin prompt à faire respecter le Bien à coup d'épée s'il le faut, un voleur forcément roublard, un magicien mégalomane, pyromane et amoureux de la clerc, une ranger en mal d'amour mais un peu trop attirante…. Chacun y retrouvera une ambiance et des caractères connus et bien vus, avec un mélange de nostalgie, d'humour et d'auto-dérision.
Bien sûr, rien ne va vraiment se passer comme prévu en chemin, l'arrivée au (Mordor) but et le combat avec (Sauron) le Dark Lord réserveront aussi leur lot de surprises, l'auteur détournant les codes des scénarios ou romans de fantasy sur ce point là également. On regrettera juste que le monde où se situe l'action soit si peu détaillé et assez binaire, partagé entre les territoires de la Lumière et du Mal, mais la brièveté de ce one shot l'explique sans doute.
En ce qui me concerne, j'ai été conquis par ce livre fun qui reprend des codes de fantasy et de JDR classiques et s'en moque gentiment, tout en mettant en scène des personnages plutôt attachants et/ou amusants. Une bonne lecture estivale, que l'on soit arachnophile (dénoncez-vous !) ou pas.
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