J'ai lu ce livre plus jeune, alors que j'en cherchais un sur la guerre, à l'âge de 12 ans.
Autant vous dire que je ne m'attendais pas à ce qu'il me plaise autant ! Je l'ai dévoré en un soir.
Ce livre raconte la vie d'un jeune fils de paysan, son histoire d'amour ainsi que la guerre qu'il a vécu.
Tout est beau dans ce livre mais, ce qui m'a le plus plu, c'est ce contraste entre horreur et amour. Cette relation reste magique durant tout le long du livre, on la vit avec François !
Une biographie parfaitement romancée, un de mes livres préférés !
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L'auteur m'avait invitée à lire certains autres textes de lui afin de me forger une opinion différente... Gagné!
Ce récit est celui de la vie de François, du début à la fin si j'ose dire, de sa naissance, un 5 avril 1896, à son achèvement sous le ciel de Verdun...
Le personnage de François est superbement bien campé : sa famille, le décor planté là de la vie à la ferme comme si souvent dans nos campagnes, tout respire, jusqu'aux batailles entre gamins qui fleurent bon la guerre des boutons. On le voit grandir, le François, on s'y attache, à lui comme à l'Emile, son père, au grand-père aussi qui manie le couteau comme un ciseau à bois pour sculpter ce que l'éternité emprunte à l'éphémère. Il y a les copains et puis la fille du nouvel instit, il y a cet amour qui grandit et bientôt cette guerre qui s'annonce et qui emporte les gens, un par un, les jeunes et les moins jeunes... Et François qui du haut de ses 19 ans ne se rend pas bien compte et veut aller se battre, il a des étoiles plein les yeux le François à l'idée du champ d'honneur, la mort lui est étrangère, il est si jeune...
Alors on sait, dès la lecture de la 4ème, que puisqu'il s'agit du soldat inconnu il va sans doute y passer, le François. Est-ce que ça empêche la tristesse?
C'est très beau, très bien écrit, et surtout (ce qui m'a vraiment plu) c'est que c'est plein d'humanité : dans ces accès de courage aveugle, dans la peur qui immobilise le corps, dans l'égarement fou de la fuite, dans l'hésitation à tuer qui peut nous coûter la vie, dans cet amour profond pour Lucie symbolisé par cette statuette au plus près du coeur, dans cette vie qui continue, quand même, bien que, malgré tout, de l'autre côté du front, à la ferme...
Oui, c'est un superbe ouvrage qui nous plonge dans la réalité de la guerre avec, de façon sous-jacente, cette propagande française jamais nommée et pourtant "visible". Bravo, Mr Ténor, je m'en vais de ce pas lire celui sur la seconde guerre mondiale ;-)
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Acheté pour mon fils en 5e, j'ai pris un certain plaisir à lire ce petit roman. Si le style est facile, il est plutôt bien écrit, et permettra aux enfants d'atteindre la fin sans souffrance.
En revanche, la contextualisation laisse un peu à désirer : le récit donne une vision anachronique de la réalité des français en 1914. Une France bien lisse et homogène, peuplée de citoyens aux préoccupations très actuelles. Quel dommage de ne pas permettre aux collégiens de découvrir que leurs homologues d'il y a 100 ans n'avaient ni la même langue ni la même vision du monde !
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Ce livre m'a beaucoup plu. Il raconte d'une manière accessible à tous les horreurs de la Grande Guerre; le personnage principal est un jeune garçon que l'on suit de la naissance jusqu'à sa mort et même un peu après. On peut le comparer à une bonne partie des vrais poilus car son histoire est très commune : il rencontre une fille dans son école avec qui il s'apprête à vivre une belle histoire d'amour, il adore jouer au soldat et part "la fleur au fusil" lorsqu'il reçoit son ordre de mobilisation. Après cela, il découvre la vie au front : la boue, les assauts, les obus, les gaz, les lance-flamme, les missions de nuit et les pertes de camarades. Cependant les problèmes de nourriture restent absents. Puis il est envoyé à Verdun, ce qui crée un très bon contraste avec le front quelconque auquel il était au début. Tout cela permet au lecteur d'être plongé dans des batailles où l'auteur évite les effusions de sang afin de ne pas rendre le roman trop "gore" et de prendre conscience des conditions de vie particulièrement difficiles des soldats au front et encore pires à Verdun.
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