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EAN : 9782847204704
189 pages
Gaïa (04/02/2015)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Dessiner une silhouette et ses facettes, comme autant d'escales sur les rives de l'intimité masculine : danser la gigue sur des échasses en rase campagne, recevoir sa première rouste, vivre une paternité sublime et bouleversante, boire quelques verres de whisky et s'allonger au fond d'une barque par une nuit de pleine lune, mentir et se sentir moche d'avoir menti, étouffer de jalousie par quinze mètres de fond, prendre la main de son grand-père pour se rassurer, voy... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Tout d'abord, je dirais que matériellement ce livre est parfait. Une belle couverture et surtout du papier Munken Premium Cream 100 g. du luxe autrement dit !
Ce livre est appelé roman par son auteur, mais ne s'agit-il pas plutôt d'un recueil de nouvelles ? Pour moi si, car il n'y a pas une trame narrative romanesque, mais plutôt des tranches de vie choisies par un narrateur unique, un journaliste marié, père d'un garçon d'une dizaine d'années. Il revient sur son passé avec tendresse souvent, envers son ancienne fiancée décédée dans un accident de voiture (« Quelques kilomètres plus tôt »), envers ses grands-parents aussi (cf. « Sur des échasses » « À la recherche des oies »), ou pour exprimer sa jalousie parfois (« En plongée », « L'enfant-loup »). Les textes, de longueur variable comportent des titres et ne sont pas considérés comme des chapitres. Des histoires autonomes donc qui peuvent, à mon sens, être même lues dans le désordre.
Cela ressemble à du Calin Torsan, mais en moins drôle, car le ton n'est que discrètement ironique et même complaisant par endroits (cf. l'adultère dans « Une nuit à l'hôtel »). Beaucoup de passages en anglais heureusement traduits en bas de page pour la plupart.
Au final une lecture agréable, mais qui ne laissera pas de souvenir impérissable.
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Un livre très original où un anti-héros se questionne sur sa vie, sur lui, sur la famille, sur sa vie de couple, sur ce qui fait la vie, c'est quoi un homme, c'est quoi la vie d'un homme ? Un héros très attachant qui se pose des questions qui parlent à tous parce qu'on s'est déjà posé les mêmes et que parfois on a pas réussi à y répondre non plus.

Ce livre est original aussi car c'est très rare d'avoir le coté de l'homme on a trop souvent tendance à penser que seules les femmes se posent des questions, sont fragiles, parfois perdues et en plein doute. Et bien il n'en est rien les hommes ont eux aussi leurs angoisses, du stress, des désirs , des rêves brisés. J'ai vraiment apprécié découvrir cela .

Un homme comme les autres auquel on s'attache même si parfois on lui collerait bien une ou deux claques ( lorsqu'il trompe sa femme mais prétend l'aimer quand même), on ressent de la tendresse lorsqu'il est question de son enfance et de son père en Roumanie. L'auteur nous donne l'impression que cet homme c'est lui, qu'il nous a autorisé à faire une petite incursion dans son intimité.

Un livre court sur les hommes et sur le sens de la vie. Une écriture très sensible et fluide. J'ai vraiment beaucoup aimé

VERDICT

Un roman très sympa qui vous fera passer à coup sûr quelques heures de lecture très agréables
Lien : https://lilacgrace.wordpress..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Je lui ai rappelé que, tout le monde le sait, l’alcool est un stimulant sexuel, elle m’a contredit en affirmant que la femme de mon cousin, qui est médecin, lui a expliqué un jour qu’au contraire l’alcool endort les terminaisons nerveuses des organes sexuels, diminue le degré de lubrification du vagin et en plus réduit la concentration d’hormones dans l’organisme, par conséquent, c’est une légende, cette histoire d’alcool qui stimule le sexe. Je n’en pouvais plus, je lui ai opposé que ces arguments ne tenaient pas debout, qu’ils se réfèrent à la performance sexuelle, pas au désir et en plus, comment diable elle en était arrivée à parler de ça avec la femme de mon cousin ? !
(p. 40)
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Elle ne cessait de me dire que les hommes ne pleurent jamais et elle m’avait même lu, pour m’en convaincre, des vers de George Coșbuc dans un grand livre sans couverture, qui était longtemps resté au grenier et dont quelques pages étaient rongées par les souris. Les vers disaient à peu près ça : « Les pleurs sont navrants,/Dans les yeux d’un combattant. » Alors je ne pouvais décemment pas risquer de me faire prendre sur le fait par ma grand-mère, surtout que depuis quelque temps, j’étais moi aussi un homme.
(p. 22)
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[...] c'était la voix de Leonard Cohen qui chantait encore et encore "Dance me to the end of love". Encore et encore. On parlait de Cohen entre deux gorgées de J&B.
(p. 8)
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