Allons bon, il s'en des choses dans ce tome!
Le récit est complètement bouleversé, l'avancée de Tenma et ses amis ne se fait pas de la manière linéaire que l'on attendait. Et c'est tant mieux car cela créé de la surprise et redouble notre intérêt. Mais cela se fait au détriment du rythme, qui ici cède la place à la parlotte. beaucoup de dialogue, d'interrogations, de réflexions, et l'habituel pamphlet sur les oppositions humanité/divinité, mortalité/immortalité refait surface pour le même genre de résolution.
Mais c'est une excellente manière de mettre Dame Pandore en scène et surtout de comprendre les liens qui l'unissent à Rhadamanthe. C'est également un moyen de rappeler qu'il n'y a pas de place au doute, à la faiblesse ou à la trahison dans les rangs de l'armée d'Hadès. Si Valentine de la Harpie incarne en quelque sorte un esprit de rébellion, même s'il est complètement dévoué à son maître Rhadamanthe, celui ci vient nous rappeler que le seul qui ait droit à autant de dévotion demeure le seigneur Hadès. Cette dévotion est poussé jusqu'au fanatisme par les deux personnages finalement centraux que sont Rhadamanthe et Pandore, et fait ainsi écho à la prochaine guerre sainte. On se souviendra en effet de l'indéfectible loyauté de Rhadamanthe envers Pandore dans l'oeuvre originale.
C'est également l'occasion d'étaler enfin la toute puissance de cette Dame de l'enfer, capable d'asservir un Spectre de la trempe de Valentine simplement en le piétinant.
Mais Dame pandore est un personnage complexe, torturé et la suite du récit s'évertue à nous montrer cette déchirante dualité, résultant de sa double nature, divine et humaine, mortelle et immortelle, comme Athéna, elle qui défend et protège chèrement cela, mais qui au contraire de Pandore, en a fait sa force.
L'épilogue de ce tome me laisse perplexe quant au retour de Méphistophélès. Même s'il me plaît de penser qu'il incarne à lui seul le thème du mensonge, qui semble être au coeur du récit ( on notera tout au long des 20 tomes précédents qu'il est constamment présent et décliné fort intelligemment de différentes manières, notamment dans les liens filiaux, familiaux - il n'y a qu'à voir le nombre de frères qui se déchirent, se haïssent, s'entre-tuent pour s'en convaincre, et maintenant on a même droit aux parents) et même au coeur des préoccupations des auteurs, je ne peux m'empêcher de penser qu'il est hors contexte...
Je finirai cette critique en abordant les dessins, dont je n'avais jamais parlé ou peu jusqu'ici. Je les qualifierai simplement de magnifiques, même si je peux regretter un certain fouillis, notamment dans les scènes d'action, qui nuit selon moi à la lisibilité des combats.
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Le rythme qui avait été retrouvé avec le précédent tome retombe ici.
Lire la critique sur le site : Mangagate
Je suis et resterai un Spectre. J'ai besoin du seigneur Hadès comme la vie a besoin de lumière pour se développer. Il n'y a ni bien, ni mal, ni théorie à comprendre...