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sur 2068 notes
Avec sa verve, Jean Teulé nous livre le portrait d'un roi un peu concon qui devient complètement fou suite à la Saint Barthélémy décidée par sa mère, son frère et le conseil. Une chance, il n'a pas régné trop longtemps ! Teulé fait aussi le portrait d'une lignée royale dégénérée et sous l'emprise d'une marâtre (Catherine de Médicis). le texte est peut-être moins incisif que d'autres romans qu'il a publié mais certains passages restent savoureux.
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Jean Teulé, spécialiste des biographies romancées, nous propose avec Charly 9, celle de l'avant-dernier roi des Valois. Charles IX était le cinquième enfant du roi Henri II et de Catherine de Médicis. Il devient roi de France à l'âge de 10 ans, après la mort de son frère François II en 1560.

Avec sa gouaille que j'apprécie tant, il brosse ici un portrait irrévérencieux de ce roi dont le nom reste accroché aux guerres de religion qui ont secoué le XVIè siècle et surtout les massacres de la St Barthélémy.

Comme à son habitude, Jean Teulé entend désacraliser l'Histoire avec ce portrait intimiste du roi qui s'attarde plutôt sur la vie privée de l'homme et son caractère outrancier. Cette biographie romancée s'ouvre le 23 août 1572, veille du massacre des Huguenots et s'achève le dimanche 30 mai 1574, jour de son décès.

Charles IX est un roi relativement méconnu, est passé à la postérité à cause des massacres et grâce au roman d'Alexandre Dumas. le portrait que nous en fait Jean Teulé se calque sur ce qu'en dit ce bon vieux Dumas.

Craignant un soulèvement protestant voire un complot pour éliminer les Valois, Charles IX décide, probablement très influencé par sa mère Catherine de Médicis, son frère Henri (le futur Henri III) et ses conseillers, l'élimination des chefs protestants, à l'exception de quelques-uns, parmi lesquels les princes du sang, Henri de Navarre et le prince de Condé.
Avec sa verve habituelle, son humour et sa facétie, Teulé décrit les épisodes marquant du court règne de Charles IX et nous fait pénétrer dans son intimité, dans ses souffrances. Dans sa chair avec cette pneumonie tuberculeuse qui lui sera fatale mais aussi dans son coeur avec la rivalité qu'il a avec ses frères, la peine de voir sa mère lui préférer Henri (ses chers yeux), y compris sur son lit de mort lorsqu'elle lui fait signer un acte stipulant que c'est lui qui doit monter sur le trône à la place de leur plus jeune frère Hercule.

Loin des livres d'Histoire et de leur austère chronologie ou des hagiographies, les pensées, les faits et gestes du Roi nous sont relatés comme si le narrateur les avait vécus en spectateur. Jean Teulé nous donne ici une savoureuse leçon d'Histoire et l'on a un peu de peine pour ce roi si peu aimé et tellement manipulé par sa mère !

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Une lecture difficile, brusquée à partir de la moitié tant le style m'agacait. Un ton paillard qui ne manque pas d'humour mais le charme n'a pas opéré. le roman manque par ailleurs de trame, cela part dans tout les sens sans pour autant que l'intrigue avance. Quant au côté historique, c'est intéressant mais j'avais en tête que le rôle de Catherine de Medicis dans l'organisation de la Saint Barthélémy est beaucoup moins tranché que présenté ici. Charly 9 un pauvre roi faible devenu fou suite au massacre qu'il a ordonné ? Peut être mais je ne retenterai pas l'aventure.
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La nouvelle couverture poche de Charly 9 est rouge.
Comme si le turbulent flot de sang avait débordé des pages du roman.
Le sang est omniprésent, peu contenu dans les veines et les artères. On l'aide à se libérer, à découvrir de nouveaux horizons, avec des lames ou des balles.

Cela commence par la rupture du barrage de la Saint-Barthélemy. Ce brave Charly est mis à la pression par son Conseil, son effrayante mère Catherine et son ambitieux frère Henri. Acculé, il étouffe ses scrupules et ouvre les vannes du lac de sang huguenot.
Et quelque chose casse en lui. Il pète plombs, câble, Wifi et 5G. Il ne veut plus rien avoir affaire avec les décisions politiques. de toute façon, quoiqu'il « décide » (sa mère lui tient le crayon), le sang coulera et on le haïra.
Et il participe au flot de sang. A la chasse par exemple. Il chasse les lapins et les cerfs dans Le Louvre même. Il casse le cou des alouettes pour en faire des pâtés. Il estrapade les espionnes de sa mère.
Et ce sang libéré invite le sien propre à faire la foire en dehors de son corps. Il blêmit. Il vieillit plus vite que son âge.

Tout cela, bien sûr, est à prendre au second ou au troisième degré. Jean Teulé propose de rire de ces massacres religieux. Je le surprends à imiter Quentin Tarentino.
Et j'ai ri. Faut bien, car on entend clairement l'effroyable réalité corner derrière le sarcasme, à coups de marteau-piqueur.

Est-ce pour autant que l'auteur a déformé la réalité historique ? Là je suis un peu perdu. A nouveau Henri III est nommé grand penseur de la Saint-Barthélemy, avec l'aide de sa mère qui adhère bien à sa légende noire, loin de la biographie de Jean-François Solnon.
Mais, dans un sens, Charles IX est dédouané, simple instrument fragile installé par hasard sur le trône de France et dont la famille espère qu'il n'y restera pas trop longtemps, quitte à aider le sort en piquant d'aiguilles une poupée à sa ressemblance.

Rire du carnage. Pas facile. Jean Teulé sait y faire.
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"Charly 9" de Jean Teulé c'est l'histoire de France dans sa réalité la plus crue.
Comment ne pas s'émouvoir de la vie de ce jeune roi de 20 ans, manipulé par sa mère, ouvertement dénigré par ses proches...
L'ouverture du roman se fait sur le moment du basculement de la vie de Charly 9. Catherine de Medici oeuvre avec ses sbires et surtout ses "chers Yeux" pour la massacre de la Saint-Barthélemy. En faisant porter toute la responsabilité sur les épaules du jeune roi de 20 ans, déjà bien attaqué par les tares de l'hérédité... Il n'en faut pas plus ! Charly cède, et signe sa descente aux Enfers.
L'histoire et l'histoire se rejoignent mais Jean Teulé est maître es écriture moderne et crue!
Nous voilà plongés dans L Histoire revisitée avec des mots simples, résolument argotiques mais qui finalement font mouches.
On aime ou on n'aime pas.
Moi, j'adhère et je recommande.
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J'aime la plume et la verve de Jean Teulé, hélas trop tôt disparu. Heureusement qu'il y a toujours ses nombreux romans à découvrir ou à relire.
Je me suis donc plongée tête la première dans la nuit de la Saint-Barthélemy. Ce drame ouvre ce roman étonnant qui nous narre avec humour le règne sanglant du jeune Charles IX en proie à ses délires. Pas facile de faire de l'humour sur une telle tragédie.
Après la nuit de la Saint Barthélémy, le sang coule à flot et la Seine n'en finit pas de charrier des cadavres. Tout cela fait froid dans le dos.
Le trop jeune roi est sous l'influence néfaste de sa mère Catherine de Médicis qui lui préfère son cadet qu'elle surnomme « mes chers yeux ». Tout le monde s'épie, complote dans une cour où cynisme et mépris font bon ménage. le roi que l'auteur appelle familièrement Charly 9, ne sait pas prendre de décisions, ce qui est plutôt gênant pour un monarque. Il préfère aux affaires du royaume la chasse à courre et, lorsqu'on insiste pour avoir son avis, il préfère faire l'autruche.
Lorsqu'il fait trop froid pour aller chasser du côté de Compiègne, le jeune roi chasse un cerf dans Le Louvre, ce qui donne une scène truculente.
« le cerf brame et détale vers le grand escalier servant de passage pour accéder aux offices de cuisine qu'il traverse faisant voler casseroles, poêles, commis et marmitons. Quand ces derniers commencent à se relever, c'est le giboyeur à cheval qui débouche et ils retombent sur le cul »
Catherine de Médicis mettra fin à la folie de son fils en faisant abattre le cerf par les archets.
On a dit beaucoup sur le règne entaché de sang de ce jeune monarque mais a-t-il vraiment gouverné ? C'est ce que Jean Teulé tente de démontrer en capant une reine mère autoritaire et retorse, et des conseillers à sa botte. Que pouvait faire un jeune homme immature au milieu de ces loups ? Avec un règne entaché de tant de meurtres, sa raison commence à se perdre. Les fantômes de tous ces protestants occis viennent le torturer.

Avec une langue haute en couleur, Jean Teulé met en scène les grands de ce monde comme Ronsard ergotant sur ses vers avec sa majesté tandis qu'en coulisse, officie Marie Touchet la « puterelle » et maitresse officieuse du roi. Elle a le bon sens populaire et, auprès d'elle, le jeune roi oublie un temps qui il est.
Jean Teulé nous offre une page d'histoire rythmée de dialogues truculents.


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📚Charly 9, Jean Teulé📚

Roman historique qui relate de façon théâtrale le court règne de Charles IX, fils de Catherine de Médicis et de Henri II.

On ne peut pas dire que ce roi eu beaucoup de chance, héritier de la couronne, suite à la mort prématurée de son frère. Il n'est alors âgé que de 10 ans. Couronné à sa majorité en 1561, il hérite d'un royaume déchiré entre deux confessions : catholiques et protestants.

Le roman débute lors de la réunion du conseil royal où tous tentent de convaincre Charles IX de donner l'ordre d'assassiner tous les protestants présents à Paris pour le mariage de sa soeur. Tout est déjà organisé minutieusement par sa mère, l'ancienne régente et son frère, le duc d'Anjou, futur Henri III.

Suite à cette décision et au massacre qui en découle, ce jeune roi perd pied. Commence alors sa décadence proche de la déchéance. Avec des scènes de chasse en plein coeur du Louvres, des hallucinations monstrueuses, une instabilité constante, une fuite des responsabilités, une incrédulité grandiose et une maladie foudroyante.

Jean Teulé décrit les faits avec une écriture et des dialogues proche d'une pièce de théâtre. Tout est grandiloquent. Charles IX y apparaît comme un roi puérile, complètement désacralisé mais aussi tellement mal conseillé… L'auteur ne gêne pas non plus pour railler la religion et ses connotations.

Ce court roman a un rythme formidable, on ne s'ennuie pas au contraire !
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Qui étais-tu, « Charly 9 » ?

Ce roi immature, sous la coupe de la reine-mère Catherine de Médicis, qui te poussa à commanditer cet horrible massacre de la Saint Barthélémy ?

Ce roi détesté par un peuple déchiré et appauvri, moqué par une famille calculatrice et insensible, discrédité par des courtisans profiteurs et opportunistes?

Ce roi amoureux de deux femmes : l'officielle, c'est-à-dire l'Autrichienne, belle et obéissante ;
et l'autre, Marie Touchet (anagramme de « Je charme tout »), voluptueuse et libérée ?

Enfin, as-tu été ce triste sire, à l'esprit complètement dérangé, au point de pourchasser les lièvres ou le cerf dans les galeries du Louvre ?

Dur, dur… d'assumer la charge de souverain si jeune, entouré de comploteurs (euses), manipulateurs (trices), conspirateurs (trices)… et d'endosser de si lourdes responsabilités.

L'approche de Jean Teulé pour nous apprendre le règne de Charles IX est particulièrement attrayante et innovatrice (pour un livre historique).
Le vocabulaire, les expressions et le ton sont outranciers, irrévérencieux, impudiques.
Des anecdotes rigolotes pimentent encore ce récit dont, entre autres, l'origine du muguet du 1er mai : Charles IX aurait décidé d'en offrir à son peuple qui, mourant de faim, le mange et s'empoisonne.
Des personnages secondaires tels que Ronsard présenté comme un obsédé sexuel et Ambroise Paré comme un rescapé du massacre, apportent également une touche originale.

Cela aboutit à un roman drôle, sarcastique, cynique pour décrire au final une période de l'Histoire qui fut féroce et impitoyable, voire effroyable, et surtout un personnage qui n'aura pas su gérer les conflits entre protestants et catholiques, et qui mourra à 24 ans seulement d'une pleurésie.
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Loin d'être une experte en histoire, j'apprécie tout de même d'affûter mes connaissances par la lecture. Je pensais que « Charly 9 » jouerait ce rôle, mais ça n'a pas été le cas. Je préfère prévenir d'avance, cette chronique sera peu sympathique, car j'ai détesté ce livre.

Si au départ j'étais ravie d'avoir un point de vue moderne sur la vie du tristement célèbre Roi de France, Charles IX, j'ai vite déchanté. La plume de l'auteur m'a énormément rebutée, le vocabulaire employé est beaucoup trop contemporain, pour citer quelques exemples, on y trouve des termes comme « petit mec », « ben », « emmerder » « engueuler ». Bref des mots certainement pas utilisés en 16ème siècle, et des personnages très mal développés, ils n'avaient aucune profondeur, ce n'était que des caricatures. Marguerite est décrite comme une « gothique », incestueuse et frivole (elle était connue pour ses nombreux amants, mais elle n'était pas que ça !) c'est à peine si elle joue un quelconque rôle dans le récit ou encore Henri de Navarre qui est uniquement caractérisé par son odeur de « poisson pourri », pourtant figure emblématique du protestantisme, il n'évoque à aucun moment son dégoût vis-à-vis des catholiques qu'il doit côtoyer alors qu'ils ont massacré une majorité de ses amis la nuit de la Saint Barthélémy, ni même le fait qu'il ait été contraint à se convertir au catholicisme. Je pourrais en dire de même pour tout l'entourage de Charles IX, rien n'est abouti et développé. Pourtant, il y avait là des personnalités emblématiques de l'époque et donc largement de quoi faire, sans forcément transformer son roman en encyclopédie. Je pensais être davantage impliquée dans l'histoire, au final on ne fait que survoler les évènements, c'est dommage car ça aurait pu être bien plus instructif. le mariage de la soeur de Charles IX, Marguerite, qui n'est autre que la future Reine Margot, avec Henri de Navarre, futur Henri IV qui scelle en quelque sorte le massacre de la Saint Barthélemy n'est abordé qu'en quelques lignes. En parlant de ce massacre, là aussi, nous le survolons, des bribes de détails sont disséminées dans le texte, mais à aucun moment on ne le vit. Les complots déjoués ou fomentés par la mère de Charles IX, Catherine de Médicis, ne sont pas non plus détaillés, mais seulement évoqués avec une légèreté déconcertante. En définitive, l'auteur a fait le choix de tout focaliser sur la folie de Charles IX ce qui donne 200 pages de scènes rocambolesques, de dialogues vulgaires, parfois incompréhensibles tant ce jeune Roi sombre dans la folie pure… en soi, l'idée de développer sa folie jusqu'à son déclin était pertinent , mais que l'objet du livre soit exclusivement axé sur ce sujet donne au récit une dimension décousue, surréaliste, puisque soyons honnête, il est compliqué de comprendre un individu qui sombre dans les affres de la folie. Les chapitres n'avaient presque plus aucun sens, et en tant que lectrice j'étais dans l'incompréhension absolue. C'est une immense déception, il y avait tant à dire sur ce Roi et la période qui l'entoure, tant à analyser. Mais non, ce récit est vide de toute perspective, d'instruction et de réflexion, gangrené par cette volonté de bousculer les codes.
Et que dire de toute la vulgarité qui découle de ce livre ! Les insultes sont trop nombreuses, pour n'en citer que quelques-unes : « par la chiasse de la Vierge », « putain, bagasse, chienne ! » « salope de Marguerite, je te compisse, gargouilleuse, truie pisseuse, malefille » « Puterelle, au con gros et mollet rejetant foutre blanc comme lait, qui a perdu son pucelage dès ses onze ans avec son frère Alençon ! », la liste est non exhaustive, et ça a gâché tout mon plaisir de lire. J'ai bien conscience qu'à l'époque, ils ne devaient pas lésiner sur les insultes, nul n'est exempt de défauts, après tout ils étaient des humains au même titre que nous. Et je n'ai aucun doute que la folie qui s'est emparée du Roi ait altéré ses bonnes manières, mais ça ne justifie en aucun cas la vulgarité excessive suintant de ce texte.

Mais pour moi le pire reste la légèreté avec laquelle Teulé relate les événements historiques. Cette période de notre pays a été sanglante et peu reluisante, nombreux sont ceux qui ont péri avec les guerres de religion opposant catholiques et protestants combinés aux maladies et à la famine qui ravageait le pays. Ces événements ont eu des conséquences culturelles, politiques et économiques majeures pour les siècles à venir ! Pourtant, l'auteur en parle avec désinvolture, son humour est malvenu, je ne peux pas le qualifier autrement qu'une insulte. Une insulte à l'histoire et à toutes ces personnes qui ont souffert et péri. En bref, pas de quoi en rire. Et puis entre nous, la familiarité qu'use l'auteur a appelé le Roi Charles IX « Charly » ne fais que confirmer ce mépris que j'ai pu ressentir tout au long de ma lecture. C'était tout simplement grotesque, je suis ressortie très agacée, et accablée par un profond malaise.
De plus, beaucoup de faits ont été relatés d'une manière qui soulève parfois des interrogations, j'avais l'impression qu'il y avait avant tout une recherche de provocation et de faire « sensation » auprès des lecteurs. Comme si une escalade de l'horreur était nécessaire pour donner du sens à son roman, le contexte historique se suffisait lui-même dans son horreur, il n'avait nul besoin d'en rajouter. Ça n'a fait que créer en moi un profond malaise. Alors oui, l'histoire ne peut pas être exacte, les vestiges de ce passé auquel nous n'avons pas assisté sont souvent remis en cause par de nouvelles découvertes ou théories et chacun peut finalement l'interpréter à sa façon. Mais j'ai trouvé l'interprétation de Teulé caricaturale et mauvaise, dont l'unique but m'a semblé être de « choquer » en désacralisant l'histoire.

Je ne recommande pas ce livre, libre à vous de vous faire votre propre avis bien entendu. Et au cas où que cet avis froisse ceux qui ont aimé, sachez que ce n'est que mon avis et je respecte les goûts de chacun, bien que j'avoue m'interroger sur ce qui a pu plaire ici. Je voulais aussi préciser que j'aurais aimé avoir une liste d'avertissements, le livre est violent dans son ensemble, et notamment envers les animaux, sujet auquel je suis particulièrement sensible. Parenthèse fermée, je finirais cette chronique interminable par dire que j'ai dans l'optique de lire la saga qu'a écrite Alexandre Dumas autour de cette période, certes romancée et pas tout à fait fiable historiquement pour cette raison, mais comme l'ont dit de nombreuses personnes : les oeuvres de Dumas auront au moins le mérite d'être littérairement meilleurs.
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Les romans de Jean Teulé sont uniques sur le fond et la forme. C'est concis, incisif, perspicace. Je suis à la limite de la pâmoison tant je suis happée, subjuguée par la justesse et l'originalité de sa perception et de sa manière de présenter à la machette les faits historiques, les personnages.
Un style rapide et dense avec un vocabulaire, un humour et une analyse implacables. 
Ses livres nécessitent d'avoir quelques bases d'histoire car c'est souvent une critique d'un moment particulier de l'histoire, de la vie d'un personnage.
Ce commentaire concerne la majorité des oeuvres de Teulé

Pour n'en citer que quelques-uns :
"Charly 9" : Teulé arrive à faire vivre la nuit de la Saint-Barthélemy uniquement à travers le ressenti de Charles IX regardant par la fenêtre les événements. La force des émotions est impressionnante. 

"Azincourt par temps de pluie" : comment l'orgueil des Français leur fait perdre une guerre inutile et gagnée d'avance.
Si les livres de Jean Teulé étaient lus en cours d'histoire, les élèves seraient plus motivés, comprendraient mieux l'histoire et développeraient assurément leur sens critique. 

"Crénom, Baudelaire !" : l'art de rendre insupportable, voire abject, un auteur de grande poésie.  On ne lit plus ses poèmes de la même façon quand on connaît l'auteur, particulièrement quand c'est Teulé qui le décrit. 
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