AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,67

sur 200 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai jeté mon dévolue sur ce livre pour une unique raison. Il est en tête du classement des meilleurs romans policier de tous les temps établi en 1990 par la crime writer's association. Ça vaut ce que ça vaut  évidemment ! La liste datant de plus de trente ans et ne comprenant que des romans anglophones. Mais cela a eu le don de titiller mon envie car si je connais Raymond Chandler, John le Carré, Agatha Christie, Daphné du Maurier (les suivants sur la liste), je ne connaissais pas Joséphine Tey qui place deux livres dans le top eleven.
La fille du temps est une oeuvre qui se lit très vite. Un peu plus de 200 pages pour une intrigue somme toute assez originale. L'inspecteur Grant est cloué sur son lit d'hôpital et ce policier hors pair (évidemment!) dispose d'un don pour déceler le caractère des gens d'après leurs portraits. Et, pour tromper l'ennui, sa (future) petite amie lui a apporté des livres d'histoire. Devant un portrait de Richard III, il s'étonne ? Son flair lui suggère que ce personnage est un bon gars. Or, ce « bon gars » a fait assassiner ses neveux dans la Tour de Londres pour s'emparer du trône. Les historiens et Shakespeare en ont fait un des pires rois de tous les temps. Sûr de son flair, l'inspecteur mène l'enquête depuis son lit aidé de son amie qui vadrouille à droite et à gauche à la recherche des documents et des informations. Qui était Richard ? Qui en a fait un monstre ? Pourquoi ? Qui a tué ses neveux si ce n'est pas lui ? ...
Joséphine Tey réalise une enquête historique déguisée en intrigue policière. Et on ne peut même pas lui faire le reproche de fleurter avec un genre très à la mode (le polar historique), son oeuvre datant de 1951. Ne serait-ce pas elle, d'ailleurs, qui pourrait se targuer d'être à l'origine de ce genre littéraire dont, j'avoue, je suis assez friand !
Toujours est-il qu'après 2 à 3 heures de lecture, on sort plutôt ravie en refermant le livre. le rythme de l'histoire, comme souvent les romans policiers de cette époque, est rapide, dynamique, sans digression, concentré sur l'essentiel, à la Agatha Christie. Pas de course poursuite, pas de suspense véritable, mais une enquête et des « preuves » assez troublantes qui ont le mérite de réfléchir sur ce qu'est l'histoire. Et de se rappeler que ce n'est pas une science exacte et qu'elle est écrite par les vainqueurs pour leur propre intérêt.
Si vous aimez l'histoire et les cosy mysteries, ce livre est donc fait pour vous. Maintenant, de là à le classer numéro un des meilleurs romans policiers de tous les temps !
Commenter  J’apprécie          750
J'apprécie depuis longtemps les romans policiers et les romans historiques. Il s'avère que celui-ci conjugue les deux. Rien de nouveau sous le soleil, me direz-vous, puisque la grande tendance de ces dernières années est justement là. Oui, bien sûr, mais lorsqu'on sait que cette romancière écossaise, dont le vrai nom est Elizabeth Mackintosh, a écrit ce bouquin en 1951, on en reste pantois.

L'histoire est pour le moins originale : L'inspecteur Alan Grant est cloué dans sa chambre d'hôpital à la suite d'un accident : lancé à la poursuite d'un voleur, sur les toits, il était tombé dans une trappe. Selon lui, c'était "le comble du grotesque, l'abîme de la dérision, le zénith de l'absurdité". Et que faire en quatre murs, si ce n'est détailler les peintures du plafond ou le personnel soignant ? Voyant son ennui, Marta Hallard, une amie (qui avait quelques vues sur lui), arriva un beau jour avec, dans un sac, un tas de gravures et de reproductions de tableaux. Les visages représentaient tous des personnages historiques ayant un mystère. Puisque l'inspecteur ne pouvait pas mener une enquête physiquement, il le pouvait moralement. Et voilà comment l'histoire en elle-même débute. Grant va porter son dévolu sur Richard III et remettre en cause toutes les thèses historiques. Richard III avait-il fait réellement assassiner ses neveux ?

Bien évidemment, si ce roman remporta un franc succès, les Historiens, quant à eux, n'eurent pas le même avis. Il faut avouer qu'ils ne sont pas gâtés et que leur image est rudement mise à mal. L'enquête est passionnante et le ton, saupoudré d'humour, rend la lecture agréable.

Lien : http://www.lydiabonnaventure..
Commenter  J’apprécie          7313
Petit régal! L'inspecteur Grant se retrouve "tout cassé" dans un lit d'hôpital ! Poursuivant un malfaiteur il est tombé dans une trappe ... pas très glorieux pour un inspecteur renommé du Yard mais le pire c'est l'ennui , il a beau contempler le plafond, les jours , les heures, les minutes, les secondes s'écoulent de plus en plus lentement . Heureusement son amie, la splendide comédienne Marta Hallard, lui sauve la mise en lui suggérant de s'occuper en essayant de solutionner les énigmes de l'histoire non résolues . Pour cela elle lui apporte une collection de portraits , Grant est devenu un physionomiste de talent. le voilà tout d'un coup en arrêt devant un portrait , l'homme lui parait être habitué à avoir de grandes responsabilités, "scrupuleux, tourmenté; sans doute un de ces gens qui recherchent toujours la perfection et s'épuisent à cette recherche, qui sont à l'aise dans les grands desseins et achoppent sur les détails". A sa grande stupéfaction il s'agit de Richard III cet homme exécré qui, pour s'emparer du trône, n'a pas hésité à faire assassiner ses neveux !!! Intrigué, mis en défaut dans son aptitude à décrypter les physionomies, il va se plonger dans une enquête minutieuse aidé par Brent Carradine , étudiant américain en histoire. ....
Originale enquête historique menée par un brillant inspecteur du Yard alité avec toute la pugnacité et la méthode d'une enquête de police , témoins à charge et témoins de la défense, preuves ,conpte rendus d'époque et non ceux écrits d'après les dires de contemporains. Bref c'est une enquête qui m'a passionnée . Publié en 1951 La fille du temps de Joséphine Tey- alias Elizabeth Mac-Kintosh- est devenu l'un des grands classiques de la littérature policière et n'a certainement pas fait l'unanimité dans le monde des historiens ..
Commenter  J’apprécie          310
J'ai découvert ce roman de Josephine Tey, auteure anglaise (1896-1952) qui avait plus d'une corde à son arc. Elle a d'abord publié sous pseudonyme masculin de la poésie et du théâtre avant d'écrire six romans, dont le deuxième voit apparaître le personnage de l'inspecteur Grant. Cet opus n'est pas le premier de la série mais cela importe peu.

Le théâtre est présent ici aussi puisque c'est une de ses amies, Marta Hallard, actrice élégante, qui lui apporte une série de portraits alors qu'il est cloué sur son lit d'hôpital. Leur point commun ? Tous les personnages portent une énigme à résoudre. Parmi eux, celui de Richard III, le roi le plus cruel de l'Angleterre, à la fin du 15è siècle, en pleine guerre des Deux Roses. C'est Shakespeare (et après lui de nombreux historiens et manuels scolaires) qui l'a dit : Richard a été jusqu'à assassiner ses neveux enfermés à la Tour de Londres (les fils d'Edouard IV) pôur accéder au trône avant de mourir trois ans plus tard à la bataille de Bosworth (non loin de Leicester) après un règne réputé épouvantable.

Avec l'aide d'un jeune Américain, l'inspecteur Grant va se lancer le défi de démonter cette réputation et même de rétablir la vérité historique. Grant pilote l'enquête depuis son lit d'hôpital tandis que Brent Carradine mène les recherches au British Museum. Ils n'examinent que les faits, les documents historiques, les témoins directs et se demandent sans cesse à qui a profité le crime (le meurtre des deux petits princes). Honnêtement, je suis parfaitement incapable de vous retracer le cours de cette enquête à travers les siècles (une chatte n'y retrouverait pas ses jeunes dans ce fouillis de cousins, enfants légitimes ou bâtards, descendants de Tudor, York ou Lancastre) mais je vous assure que c'était assez passionnant à suivre (en seulement 218 pages).

Josephine Tey a été saluée mais aussi très fortement critiquée pour ce roman assez audacieux. Difficile de déboulonner des convictions si profondément ancrées dans « l'imaginaire » national anglais ! Elle le fait avec le flegme et l'humour typiquement britanniques. Après cette lecture, vous ne lirez plus vos livres d'histoire avec autant de confiance !
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
Commenter  J’apprécie          240
Mon premier coup de coeur de l'année est pour ce polar écrit en 1951. Ici pas de policier alcoolique, dépressif, croulant sous un passé douloureux. Juste un flic qui s'ennuie comme un rat mort sur son lit d'hôpital. L'inspecteur Grant aime observer les visages des gens, leurs expressions et ce qu'elles révèlent sur eux. Ce portrait de Richard III apporté par une amie le chiffonne: il a l'air pensif, malheureux, malade dit le personnel soignant, "d'un juge" dit un sergent, tous questionnés par Grant. de là, celui-ci cherche à comprendre comment ce portrait a pu servir de modèle au Richard III de Shakespeare, bossu, cruel et assassin de ses deux jeunes neveux, le roi le plus honni de l'histoire scolaire du Royaume-Uni - même devant Henri VIII et ses épouses. La méthode policière rejoint ici la méthode historique pour rendre justice à qui la mérite. Ce roman illustre une querelle historiographique encore présente au Royaume-Uni. J'ai beaucoup aimé.
Commenter  J’apprécie          162
Depuis que je l'ai rencontré au gré des romans et des livres d'Histoire, j'ai toujours eu un faible pour Richard III, malgré Shakespeare (oui!), un faible mêlé de compassion.
Le roi maudit n'est pas loin, dans mon imagerie, du héros romantique et tourmenté, incompris des siens et de l'Histoire.
Maigre, brun, ténébreux (je l'imagine avec un de ces regard... un regard de braises à se pâmer aussi sec) il est certainement moins sympathique que son frère, le séduisant Edward IV mais il m'a toujours paru bien plus intelligent. Trop en tout cas pour s'abaisser à tuer ses neveux...
Je n'y peux rien, je n'y crois pas moi à cette histoire, et j'ai pris fait et cause pour le vilain petit canard de la famille d'York qui me fascine résolument et qui ne m'aurait sans doute pas laisser de marbre si j'avais été membre de sa cour.

Et puis, je n'aime pas les premiers Tudor. Henry VII ne m'inspire pas plus de confiance que son royal rejeton.

Forcement, quand on m'a parlé de "La Fille du Temps", je me suis ruée dessus et comme j'ai bien fait.

Jugez plutôt: l'inspecteur Grant est tombé dans une trappe alors qu'il poursuivait un cambrioleur. S'ensuit pour ce dernier de longs mois d'immobilisation à l'hôpital et il s'ennuie. Dieu qu'il s'ennuie! le désoeuvrement le rend grincheux, les livres que lui ont apporté ses amis pour le distraire ne trouvent pas plus grâce à ses yeux que les deux infirmières qui s'occupent de lui.
Un jour, une de ses amie, comédienne, a une idée de génie: elle lui apporte toute une série de portraits historiques, chacune des personnalités représentées ayant un rapport avec un mystère historique. Marta espère ainsi occupé l'inspecteur de plus en plus taciturne.
Parmi les reproductions se trouve une reproduction d'un portrait de Richard III, roi auréolé d'une aura sinistre, sanglante… Etrangement et alors que tout semble avoir été dit sur celui qui donnait son royaume pour un cheval avant de succomber à Bosworth, c'est sur lui que choisit de se pencher Grant. Lui non plus, il ne la sens pas cette histoire de tueur d'enfants. de plus son flair est infaillible et l'homme du portrait lui est sympathique.

Avec l'aide d'un charmant étudiant américain, l'homme de l'art entreprend de rouvrir le dossier Richard III.
Et si Maître Will, Thomas More et les historiens s'étaient trompés? Et si l'enquête avait été bâclée?

L'intrigue est pour le moins originale et elle fonctionne à merveille. L'enquête mêle habilement passé et présent, fluidité et érudition. Elle ne manque ni d'humour ni de ce petit côté très britannique que j'affectionne. Ecrite dans les années 50 (quel modernité de la part de Josephine Tey quand on sait que depuis une vingtaine d'année, les historiens tendent à réhabiliter Richard III à la vue des dernières études et découvertes!), elle a aussi un je ne se quoi d'un peu désuet et de complètement délicieux.

"La Fille du Temps" m'a conquise et fait passer un excellent moment entre le XV°siècle et les années 50, tant pas l'originalité de son intrigue et de son postulat que de ses personnages. Elle a aussi réveillé ma vieille passion pour l'ancestrale querelle entre York et Lancastre...

Si les Tudor sont parvenus à réconcilier la rose rouge et la rose blanche, je crois que je leur garde un peu rancune de tout le sang répandu sur la fleur blanche...
Si seulement Richard III avait été moins magnanime parfois... Un comble pour un souverain de telle réputation!







Commenter  J’apprécie          154
L'inspecteur Grant s'ennuie. Voilà des semaines qu'il est alité dans un hôpital déprimant, il a regardé le plafond sous tous les angles, les infirmières lui tapent sur les nerfs, et il n'a même pas envie de lire les romans à la mode qu'on lui a offert.
Fort heureusement, son amie Marta a une idée originale : un beau jour, elle dépose sur le lit de l'inspecteur une enveloppe contenant des images, des portraits plus précisément. Chacun d'entre eux représente un personnage célèbre de l'histoire, lié à un mystère, un crime, un secret. Sans trop d'efforts, Grant parvient à identifier les visages et à résumer les "affaires" qui y sont liées, mais un visage attire son attention. Son expression est indéfinissable: est-il mauvais, las de tout, malade, désespéré ou tout simplement philosophe ?
Ce visage, c'est celui du roi Richard III. Celui que les livres d'Histoire présentent comme le roi le plus cruel de tous, celui dont Shakespeare a fait un monstre contrefait, celui qui aurait assassiné ses neveux pour accéder au trône.
Mais Grant a des doutes. Il a l'habitude des physionomies de criminels, et ce portrait ne cadre pas avec ce que son expérience lui a appris.
Commence alors une enquête menée tambour battant, avec l'aide d'un jeune historien américain, pour démêler le vrai du faux dans l'histoire de la maison d'York...

Un roman que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire, tout en apprenant quantité de choses sur l'histoire du Royaume-Uni. Certes, il faut vraiment apprécier le Moyen-Âge pour se lancer dans cette lecture, mais l'auteur parvient à intéresser le plus réticent des lecteurs grâce à des personnages attachants, des scènes qui font sourire, et c'est au final une véritable enquête policière en même temps qu'une approche intéressante de la façon dont L Histoire est écrite ...
Commenter  J’apprécie          122
L'inspecteur Grant se trouve sur un lit d'hôpital et s'y ennuie terriblement. Vu qu'il a toujours été passionné par l'étude des visages, persuadé d'y apprendre beaucoup de choses, une amie lui offre une série de gravures de personnages historiques pour passer le temps....
Et dans le tas, voici le portrait d'un homme qui immédiatement lui plaît, un visage qu'il estime celui d'un homme juste. Quand la gravure se relève le portrait de Richard III, présumé avoir fait assassiner ses neveux, notre inspecteur se demande ce qui de la légende ou de son impression, est dans le faux.
Sur un sujet évidemment bien moins connu en France qu'en Angleterre, l'auteur tisse ici un roman au rythme très lent: tout est vu du point de vue d'un homme alité! C'est très différent des romans d'enquêtes historiques plus récents où, miracle, le personnage va trouver un document inestimable dans le double fond de je ne sais quoi: les petites mains aidant le personnage principal vont devoir fouiller les sources historiques d'une façon bien plus réaliste que d'habitude! Heureusement, jamais l'auteur ne présume que lae période historique est bien connue du lecteur: deux arbres généalogiques au début, des explications claires sur qui est qui...Sans tout cela, je me serai vite perdue entre les York, les Lancastre, et autres grandes familles anglaises s'entretuant joyeusement, la plupart du temps entre cousins, pour le trône.

Malgré un sujet intéressant et une écriture claire, il faut bien avouer que tout ça manque un peu d'agitation et que c'est parfois un peu répétitif dans son déroulement, cadre hospitalier et héros coincé sur son lit oblige. Si le livre a fait grincer des dents, ce fut pour la théorie qu'il défendait...et tout ça donne surtout envie de découvrir plus avant cette période agitée de l'histoire anglaise.
Commenter  J’apprécie          122
Je me suis beaucoup amusé à lire ce roman policier relatant une enquête historique : mais qui a bien pu tuer les deux petits princes tristement célèbres de la tour de Londres? Est ce leur oncle Richard III, comme tous semblent le croire ou leur beau frère Henri VII?

Du fond de son lit, où il est cloué, Grant mène cette enquête, aidé de Brent, jeune historien qui adore retrouver des chroniques ou des archives médiévales. J'ai beaucoup aimé la construction du roman, même si c'est assez invraisemblable de trouver dans des archives autant de faits en seulement quelques jours. Et j'ai beaucoup aimé l'humour, très présent qui est assez caractéristique des livres de cette période je trouve (un peu comme celui d'Ellery Queen ou de Patricia Wentworth).

C'est dommage de ne pas avoir une postface qui explique si tout ce qui est raconté est vrai ou pas (vu que le sujet du livre est sur l'inexactitude de l'histoire et le manque de sérieux des historiens dans la vérification des sources).

Un bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          101
Un policier de Scotland Yard qui enquête depuis son lit sur une affaire vieille de 500 ans, voilà qui est original.
Et quand, en plus, la personne à réhabiliter est un roi, haï par tous les anglais, nous sommes entraînés dans la complexe histoire de Grande Bretagne. Je reconnais m'être un peu perdu dans ces familles royales.
On voit aussi que les historiens (particulièrement égratignés dans ce roman) n'ont pas toujours été très scrupuleux voire ont défendu les thèses qu'on leur a demandé de défendre montrant que l'on a pas eu à attendre les journalistes et twitter pour pouvoir lire des bêtises ...
Commenter  J’apprécie          100




Lecteurs (508) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3237 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}