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Citations sur Le syndrome [E] (164)

Elle était comme lui, bon Dieu. Sharko tenta de la cadrer :
- Vous vous trouvez ici parce que vous êtes en train de passer à côté de votre vie. Dans votre tête, des photos de macchabées remplacent celles de vos enfants, n'est-ce-pas ? Faites demi-tour, sinon, vous finirez comme moi. Seul au milieu d' une populace qui crève à petit feu.
Quels drames l' avaient aspiré pour qu'il brasse tant de ténèbres ? Lucie se rappelait des images du journal où elle l'avait vu, sur le chantier du pipeline. Et cette horrible impression qu'il lui avait laissée : celle d'un homme au bord du précipice.
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Monsieur Sharko… ça lui faisait bizarre, depuis que « Sharko » était devenu le nom d’une forme avancée d’atrophie musculaire – la maladie de Charcot. Comme si tous les maux du monde étaient de sa faute.
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Elle regarda la carte blanche, qu’elle tenait entre ses doigts, sourit et nota, en diagonale sur l’une des faces, « Franck Sharko, alias Shark ». Ses doigts épousèrent quelques secondes les lettres de cette identité aux consonances dures, germaniques. Un drôle de bonhomme. Lentement, elle prononça, détachant chaque syllabe, Fran-ck Shar-ko. Shark… Le Requin…
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Il lut sur la bande" 50 images par secondes" .C'était plutot rare,la norme imposant du 24 par seconde,un débit amplement suffisant pour donner une impression de mouvement.Toutefois,il changea la vitesse d'obturation de son appareil pour se caler sur la valeur recommandée
(....) Un cercle blanc apparu dans le coin supérieur droit.(...) le film commença.
Ludovic chuta lourdement en courant vers l'étage.Il n'y voyait plus rien ,même avec les lumières allumées.
Il était aveugle.

le peuple égyptien vivait dehors ,dans l'effervescence et la nonchalance.Chaque scène de vie était prétexte à communication.Les bouchers coupaient leur viande sur le trottoir,les femmes épluchaient les légumes devant chez elles ,le pain se vendait dans la rue,à même le sol.

Puis se dessina Le Caire copte.Là où les jeunes chaussés de simples sandales de cuir ne demandaient ni pièce ni stylo,mais vous offraient des images de la Vierge Marie.Là où les murs rappelaient la Rome Antique,où la Bible semblait effeuiller ses écrits parcheminés.Des ruelles ocre,paisibles,où seuls crissaient les grains de sable amenés par le souffle chaud du Khamsin.Au cœur de la ville la plus peuplée d'Afrique, Sharko se sentait enfin en paix.Seul au monde.Il touchait là toute l'ambiguïté de la cité

La scène était étrange,les visages à peine suggérés cernaient la fillette,comme des succubes malveillants.Plus l'œil de Lucie s'habituait,plus elle distinguait de détails.De petits pieds enfoncés dans des chaussons,des tenues uniformes,ressemblant à des pyjamas d'hôpitaux,un sol uni,genre linoleum.
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Rejoindre Liège, dans une vieille bagnole sans climatisation, par les autoroutes tape-cul de la Belgique, relevait de l'exploit, mais elle y parvint en un seul morceau.
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Arracher une vie, quelle qu’elle fût, laissait toujours un profond sillon noir dans l’âme, quelque chose d’indélébile qui vous hantait pour longtemps.
(p. 363)
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Le syndrome E peut toucher n’importe qui, dans n’importe quel foyer. Demain ce sera peut-être vous ou vos enfants, qui sait ?
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On chiale tellement durant une phase de dépression qu'on a le sentiment d'épuiser son stock d'eau et de sel pour toujours.
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Sharko faisait tourner son arme sur la table, en donnant de petits coups sur la crosse. Il songeait à Atef Abd el-Aal... A ces huit bâtons sur le tronc d'arbre. A tous ceux dont il avait pu s'occuper, avec la certitude qu'ils ne recommenceraient plus jamais.
- J'ai eu envie d'arrêter chaque fois que je voyais un sourire sur le visages des salauds que je mettais en taule. Parce que ce sourire-là, aucun barreau, aucune prison ne pouvait en venir à bout. Ce sourire-là tu le retrouves plus tard dans les grandes surfaces, les parcs de jeux, les écoles, partout où tu marches. Ce sourire-là me fait gerber.
Il rabattit violemment sa paume sur son arme, stoppant tout mouvement. Ses doigts se fermèrent sur le canon.
- Je ne te souhaite qu'une chose, Hennebelle, c'est de ne jamais croiser ce fichu sourire. Parce que, s'il entre en toi, il n'en sortira plus.
Lucie serra les mâchoires. Elle fixa le plafond dans un soupir. Les ténèbres revenaient au galop.
- Merci commissaire. Je vous tiens au courant pour la suite. Bonne nuit.
- Bonne nuit, Hennebelle. Prends soin de toi.
Lucie raccrocha tristement.
Elle comprit alors que le retour en arrière, vers une vie de femme et de mère, serait difficile. Parce que, ce sourire dont il parlait, elle l'avait croisé trop tôt dans sa jeune carrière.
Et il lui rongeait le ventre depuis longtemps.
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Bientôt il suffira qu'une pub passe dans votre champs visuel ou sonore pour que vous soyez impactés, elle sera étudié de telle sorte à stimuler les circuits de mémorisation et les processus d'achats.
- C'est effroyable.
- C'est l'avenir. Que faite-vous lorsque vous êtes fatiguée, chère lieutenant? La vie est de plus en plus contraignante, éreintante. Vous vous réfugiez chez vous , derrière vos écrans, et vous vous d étendez. Vous ouvrez votre cerveau à l'image, tel un robinet, avec votre conscience amoindrie, presque endormie. C'est à ce moment que vous devenez une cible parfaite et que l'on vous injecte tout ce que l'on veut dans la tête.
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