Citations sur Le syndrome [E] (164)
Tous les flics suivaient les mêmes rails, ceux qui plongeaient vers les gouffres et interdisaient toute remontée. Parce que cette saloperie de métier vous bouffait, vous digérait, jusqu'aux tripes.
A force de rester le cul assis, je commence à avoir la forme d'un fauteuil.
" Si le syndrome E existe réellement, cela remet tellement de choses en cause. Sur la liberté de l'individu, sa capacité à décider, à être responsable de certains de ses actes. Je ne peux pas croire que tout ce qui nous régit soit purement chimique, électrique. Où est Dieu là dedans ? Les sensations, l'âme, n'ont rien d'artificiel. "
Marie connaissait trop bien sa fille, elle savait que même si Lucie partait affronter le diable en personne, elle prétendrait aller cueillir des champignons.
Plaisant laissa le crayon dans le pif du mort,s'empara d'un crâne fendu, le posa sur les mâchoires et le poussa d'avant en arrière. Il se mit à osciller.
- Ça fait toujours ce mouvement de balancier chez les hommes. Le crâne des femmes, lui ne bouge pas. Trop petit cerveau - il sourit ' , je plaisante..
Elle aimait sentir le tueur qu'elle traquait, renifler l'odeur qu'il abandonnait dans son sillage. Et elle était plutôt bonne à ce jeu-là, Kashmareck pouvait en témoigner. Beckers aurait certainement vu dans son cerveau, avec ses scanners, une zone qui ne devait s'allumer chez aucune autre personne confrontée à une scène de violence : celle du plaisir et de la récompense. Non qu'elle éprouvât du plaisir ; elle avait plutôt envie de gerber à chaque nouvelle enquête. Vomir jusqu'à la mort devant les horreurs que l'humain était capable d'accomplir. Mais un hameçon invisible la ferrait à chaque fois.Un crochet qui arrachait la gorge et détruisait l'intérieur, sans qu'on puisse sans défaire.
Ce coup-ci, ce n'était pas une petite canne à pêche pour truites qui l'avait titillée.
Non, la ligne était montée bien plus gros.
Idéale pour la chasse aux requins.
- Je l'ignore. Je n'en pouvais plus. je me suis consacrée toute ma vie au service de Dieu et de ses créatures, et je me retrouvais en enfer sur terre, à me laisser envahir par la folie ...
L’inquiétude ne la quittait plus. les deux flics étaient scotchés à ses lèvres. Lucie avait oublié de prendre des notes. Judith se laissait piéger par le champagne, son expression variait entre la colère, la tendresse, la peur. Tout remontait à la surface, après plus de cinquante ans au fond du trou.
Les assassins de Claude Poignet n’avaient pas échappé au principe de Locard, qui disait : « On ne peut aller et revenir d’un endroit, entrer et sortir d’une pièce sans apporter et déposer quelque chose de soi, sans emporter et prendre quelque chose qui se trouvait auparavant dans l’endroit ou la pièce. » Nul n’est infaillible ou invisible, même le plus perfectionné des salauds.
Les images, jeune femme... Les images de plus en plus violentes sont partout. Pensez à vos propres enfants, abrutis devant leurs ordinateurs et leurs jeux vidéo. Pensez à ces cerveaux malléables, que le règne de l'image altère dès la petite enfance.