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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Henri David Thoreau nous livre ses impressions sur la politique des États-Unis à la fin du 19ème siècle : l'utilité d'un gouvernement, l'esclavage, la guerre avec le Mexique…
Ce célèbre texte d'Henry David Thoreau m'a un peu échappé. J'ai repris la lecture par trois fois.
Un peu confus pour moi. Je n'ai pas réussi à me l'approprier. Je le garde sur ma bibliothèque et je le relirai quand j'aurai l'esprit plus clair.
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Très court essai dans lequel Henry D. THOREAU expose son regard sur la société et le gouvernement de l'Amérique des années 1840.

Entre prose philosophique et récit d'une nuit en prison pour cause d'impôts volontairement non payés, l'auteur tente de défendre la conscience de son action face aux méfaits perpétrés par l'Etat (esclavagisme, guerre du Mexique).
D'un point de vue historique, le témoignage est intéressant; la personnalité de Thoreau l'est tout autant. Toutefois, l'ensemble est assez confus et beaucoup d'éléments digressifs donnent au raisonnement un aspect tortueux.
Cette lecture m'a semblé à mi-chemin entre « Discours de la Servitude Volontaire » de De La Boétie et « La Morale Anarchiste » de Kropotkine par les thèmes abordés : le respect des institutions au détriment du « bien » (moral) commun. Pour la clarté du point de vue, je conseillerai donc plutôt la lecture de ces deux ouvrages au titre de Thoreau.

A noter que le titre original des écrits des conférences de Thoreau était « Resistance To Civil Government » et non « Civil Disobedience » - soit « Résistance » et non « Désobéissance » - phrasé beaucoup moins subversif mais bien plus proche de la pensée de Thoreau.

Distrayant mais pas indispensable.
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La désobéissance civile est un concept qui m'intéresse et qui, selon moi, est nécessaire. Il a été un peu initié par Henry David Thoreau, lorsque celui-ci a été emprisonné, en 1846, pour avoir refusé de payer un impôt à l'État pour ne pas soutenir l'esclavage et la guerre du Mexique. de cet emprisonnement a découlé ce texte.

Il y a des lois et nous devons les respecter. Seulement, certaines lois sont en désaccord avec des principes que nous avons, lorsqu'elles sont injustes. La désobéissance civile est un moyen de contrer cela. C'est une protestation qui va à l'encontre des règles et qui est non-violente.

Un texte pertinent, qui influencera, entre autres, Martin Luther King, et qui nous amène à réfléchir. En effet, le propos n'a pas perdu de cohérence avec les années, et il reste valable aujourd'hui pour un certain nombre de choses. C'est une bonne source d'inspiration, j'aurais sûrement besoin de remettre le nez dedans de temps en temps.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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Je ne sais pas trop comment rédiger cette critique.

Je suis convaincu du concept de désobéissance civile qui est une forme de résistance nécessaire pour contre balancer un pouvoir qui tend vers l'autoritarisme. J'apprécie l'oeuvre, la pensée et le personnage. J'ai également des points de désaccord mais là n'est pas la question.

Je trouve cet ouvrage un peu fouillis mais il a le mérite d'exister et de questionner. Il ne reste plus qu'à approfondir cette question !
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Est-il besoin de rappeler qui est Henry David Thoreau et le sujet qu'il aborde dans La désobéissance civile? Ceux qui arrivent sur cette page le savent probablement déjà.
Cet essai truffé de références historiques fait suite à un emprisonnement d'une nuit que l'auteur subit pour avoir refusé de payer la Poll Tax. Tout le monde en prend pour son grade : l'Union (les Etats-Unis), l'Etat du Massachusetts, les personnes malfaisantes et tous les individus qui laissent commettre des injustices sans s'y opposer. Etre un bon citoyen, est-ce uniquement respecter scrupuleusement la loi? Ca se lit vite et ça donne à réfléchir.

Challenge ABC 2023/2024
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Ce texte, jeté tel un cri d'indignation à l'égard des choix du gouvernement américain (esclavage, guerre du Mexique), cherche à justifier en premier lieu la posture désobéissante de son auteur envers la puissance publique, puis son anti-étatisme.
De ces deux points de vue, HD Thoreau n'était pas seulement un homme d'idées, mais je dirais qu'il est parti de son action pour développer sa pensée (la transcendance de la Nature). Il a notamment aidé à la fuite d'esclaves vers le Canada, refusé de payer ses impôts... On ne peut donc pas lui reprocher de ne pas mettre en application sa pensée.
Celle-ci est très séduisante, sa devise étant : "Le gouvernement le meilleur est celui qui gouverne le moins". Mais rapidement on se rend compte que le socle de cette pensée est la conscience individuelle. Progressivement le texte développe ainsi un questionnement et des réponses autour de l'individu, il devient un discours de l'individualisme. Il est parfois confus, voire contradictoire (on a le sentiment de suivre un texte ayant été écrit sous le coup de l'émotion, en plusieurs fois, sans relecture critique) Ainsi à un moment il parle de faire la guerre à l'État, mais la page suivante, il dit : "Je ne désire pas me quereller avec quiconque, homme ou nation, [...], ni avancer de subtiles distinctions, ni me monter en épingle. Je cherche bien plutôt, croyez-moi, à me conformer aux lois nationales."
Bref j'ai régulièrement éprouvé que ce cri du coeur qui est devenu une référence de la pensée libérale repose sur des bases chancelantes qui en réduisent la portée. Il est accompagné d'un petit appareil critique pertinent qui permet notamment de connaître l'autre concept de "désobéissance" civique celle-là.
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Il serait très long et certainement difficile d'entreprendre une critique politique. D'autres ont du le faire très bien.
Je voudrais simplement faire un lien entre l'action de refuser de payer l'impôt que ce livre explique et l'action récente en Suisse de Chistoph Blocher (voir article dans le Temps)
M Blocher, ancien conseiller fédéral, et par ailleurs milliardaire, avait refusé le versement de sa pension lorsqu'il a quitté ses fonctions (il n'en avait pas besoin pour vivre). Il vient de demander à l'Etat de lui payer la totalité de sa rente, à titre rétroactif, au motif que cet argent serait utilisé par l'Etat pour des causes et/ou actions, qu'il désapprouve, et donc il entend par sa demande réduire les moyens d'action du Conseil Fédéral . Cette requête a été acceptée!
M Blocher doit être un lecteur attentif de Thoreau, ce qui pour un homme politique n'est pas surprenant!
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Je ne sais vraiment pas quoi rédiger comme critique pour ce livre, donc je vais faire court : il s'agit d'un pamphlet au sujet du gouvernement américain.
Thoreau donne son point de vue sur le gouvernement et les libertés. Il évoque son passage en prison pour avoir refusé de payer un impôt, qui a été à l'origine de l'écriture de cet essai.
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Plein de bon sens et de vérités – évidentes mais qu'il est bon de se rappeler à soi-même –, dans un style direct et aphoristique, ce texte a pour seul défaut d'être plus un coup de gueule ancré dans son contexte historique qu'un essai proprement articulé autour d'un sujet précis. Pour la plus grosse part, il reste tout de même bien croustillant ; voici quelques passages qui représentent la pensée de l'auteur :

"Après tout, la raison pratique pour laquelle, le pouvoir une fois aux mains du peuple, on permet à une majorité de régner continûment sur une longue période ne tient pas tant aux chances qu'elle a d'être dans le vrai, ni à l'apparence de justice offerte à la minorité, qu'à la prééminence de sa force physique."

"Même voter pour ce qui est juste, ce n'est rien faire pour la justice. Cela revient à exprimer mollement votre désir qu'elle l'emporte. Un sage n'abandonne pas la justice aux caprices du hasard."

"Ce n'est une obligation pour personne, bien sûr, de se vouer à l'extirpation de tel ou tel mal, aussi criant et injuste soit-il ; on peut très bien se consacrer à d'autres poursuites ; mais qu'au moins on ne s'en lave pas les mains : ne pas accorder à ce mal d'attention soutenue ne veut pas dire qu'il faille lui accorder un appui de fait. Si je me livre à d'autres activités, à d'autres projets, il me faudrait au moins veiller d'abord à ne pas les poursuivre juché sur les épaules d'autrui. Je dois d'abord en descendre pour permettre à mon prochain de poursuivre, lui aussi, ses projets."

"Comment peut-on se contenter d'avoir tout bonnement une opinion et se complaire à ça ? Quel plaisir peut-on trouver à entretenir l'opinion qu'on est opprimé ? Si votre voisin vous refait, ne serait-ce que d'un dollar, vous ne vous bornez pas à constater, à proclamer qu'il vous a roulé, ni même à faire une pétition pour qu'il vous restitue votre dû ; vous prenez sur-le champ des mesures énergiques pour rentrer dans votre argent et vous assurer contre toute nouvelle fraude."

"Je n'ai payé aucune capitation depuis six ans ; cela me valut de passer une nuit en prison ; tandis que j'étais là à considérer les murs de grosses pierres de deux à trois pieds d'épaisseur, la porte de bois et de fer d'une épaisseur d'un pied et le grillage en fer qui filtrait la lumière, je ne pus m'empêcher d'être saisi devant la bêtise d'une institution qui me traitait comme un paquet de chair, de sang et d'os, bon à être mis sous clef. Je restais étonné de la conclusion à laquelle cette institution avait finalement abouti, à savoir que c'était là le meilleur parti qu'elle pût tirer de moi ; il ne lui était jamais venu à l'idée de bénéficier de mes services d'une autre manière."

"Ainsi l'État n'affronte jamais délibérément le sens intellectuel et moral d'un homme, mais uniquement son être physique, ses sens. Il ne dispose contre nous ni d'un esprit ni d'une dignité supérieurs, mais de la seule supériorité physique."


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Mon avis sur ce pamphlet est partagé.

La thèse qu'y énonce Thoreau est qu'il ne faut en aucun cas compromettre ses convictions morales, même si cela signifie ne pas respecter la loi.
Il y présente l'état comme un monstre froid, insensé et desservant parfois le peuple.
L'auteur préconise 2 attitudes pour se défendre d'un pouvoir politique que l'on juge illégitime:
-Lui résister sans violence pour le faire fléchir.
-L'ignorer tant que possible pour le garder loin de soi.

En un sens, je suis d'accord avec ces idées.
D'un autre coté, à partir de quand la subjectivité morale de certains individus devient supérieure au bien commun ?
Etre persuadé d'être dans le bien et le vrai ne nous garantit pas de l'être réellement.

Je suis en désaccord avec la thèse de l'auteur sur les 2 points suivant:
- La morale est quelque chose de subjectif contrairement aux lois. On ne peut pas faire société si chacun considère que se hiérarchie de valeurs prévaut sur les règles se son pays.
- Prôner individualisme à l'excès c'est nuire à l'intérêt commun. Thoreau dénonce les impôts sous prétexte qu'ils financent la guerre. Il semble oublier qu'ils financent aussi la santé et l'éducation.

Je suis content d'avoir lu ce livre pour ma 'culture'.
Sa brièveté lui permet d'avoir de l'intensité mais l'empêche de dépasser la critique.
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