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Fin août 1944, une colonne disparate d'allemands démobilisés fait étape dans une ferme de Wallonie et réquisitionne chevaux et chariots pour rentrer au pays. Révolté, Mutien, un des fils, entraîne son jeune frère Abel sur les traces du convoi pour récupérer Gaillard de Graux, un brabançon prestigieux, orgueil de la famille. Ce beau roman initiatique, où se tissent insidieusement des liens d'amitié entre ennemis, pose la question fondamentale de la faute et du pardon, et, au-delà, évoque les écueils de l'existence qui, à l'instar de Gaillard de Graux, nous conduisent sur d'autres chemins que les voies tracées d'avance
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Sans connaître l'auteur j'ai tout de suite été intéressée par cette histoire. On en a écrit des dizaines sur la guerre mais celle-ci est différente par la tendresse et l'humanisme qui en découle. Aucune haine. Ces deux enfants pris dans un repli allemand pour suivre leur cheval est émouvante. Et puis plus tard quand l'un des deux relit les lettres écrites par un vieil allemand à son frère, il y a encore de l'émotion.
Un roman simple mais tellement humain ! du beau travail bravo à l'auteur.
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Si les livres de Bernard Tirtiaux, le passeur de lumière et les 7 couleurs du vent m'ont enchantée, que dire de celui-ci?
Il m'a bouleversée, émue, j'ai fondu pour les personnages, j'ai dévoré l'histoire, apprécié la profondeur des idées.
...
Je me souviens avoir lu les dernières pages dans la voiture qui m'amenait à l'aéroport de Beyrouth, le 19 août dernier (ndlr : en 2008), et avoir senti les larmes dévaler sur mes joues, sans sanglots mais dans une émotion totale. Mes larges lunettes noires les cachaient au chauffeur et j'éprouvais une sorte de crainte teintée de honte à ce qu'il me voie pleurer, d'une part parce que j'avais peur qu'il se méprenne sur leur cause, d'autre part car pleurer pour un livre, dans ce pays de tragédies, avait quelque chose d'indécent...

Je vous invite à ajouter sans délai ce livre à votre panier, virtuel ou non et à vous y plonger sans même passer par la quatrième de couverture, faites-moi confiance et revenez m'en parler...
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J'ai lu ce roman deux fois, toujours avec autant de plaisir. Il est remarquablement écrit: l'écriture est assez poétique, et il faut savoir qu' il n'y a pas beaucoup d'action. La profondeur des personnages est très intéressante.
La question essentielle est celle du mal, fait sciemment ou malgré soi, et de la réaction: pardon ou pitié?
Mais ce n'est pas un roman intellectuel ou moral. Il s'agit avant tout d'une plongée au coeur de l'âme humaine.
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Une fable? Un témoignage? Un roman historique? Une magnifique parabole sans doute!
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Ecrit par Bernard Tirtiaux, un de mes auteurs belges préférés, "Pitié pour le mal" est un roman qui exploite des thèmes universels et les émotions profondes dans le contexte historique de la fin de la Seconde Guerre mondiale, période qui est souvent moins populaire dans la littérature que les épisodes de conflit actif. Une belle exploration de la nature humaine, avec des personnages bien développés qui nous incitent à réfléchir sur la complexité des choix à faire dans des moments difficiles. Un très beau récit donc, avec une dimension humaine et émotionnelle très forte. le style est très fluide et agréable.
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Fin août 1944, un groupe de soldats allemands rentrant au bercail réquisitionne Gaillard, un cheval brabançon qui fait la fierté de la famille. L'un des jeunes fils, Mutien, décide de suivre cet attroupement afin de récupérer son dû. Dans ce long voyage, il est accompagné de son petit-frère, Abel. le récit narré par ce dernier est ponctué de retours dans le présent, avec un regard d'adulte sur ce périple somme toute assez risqué.

J'ai beaucoup aimé ce roman qui dresse un portrait large en cette fin de guerre. On y retrouve des Allemands convaincus, d'autres beaucoup moins, les ravages de la guerre (tant matériels que psychologiques), la vision diamétralement opposée des deux frères, mais surtout de pardon. Un ouvrage qui donne matière à réfléchir, et offre un regard nouveau sur les relations entre ennemis.
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Ce qu'on retrouve dans tous les romans de Bernard Tirtiaux c'est la douceur de son style et la bonté qui y transparaît, même lorsqu'il s'agit de décrire une scène de violence ou d'aborder des sentiments cruels. Il en résulte des romans qui semblent polis, lisses, un peu surnaturels et magiques. Ça pourrait être irritant ou lassant cet optimisme tranquille mais ça ne l'est pas parce que le ton est juste et la réflexion profonde. Simplement, il nous prouve qu'on peut décrire la réalité quelle qu'elle soit autrement qu'avec frénésie.
Pitié pour le mal est un court roman racontant les aventures de deux garçons voulant récupérer un de leurs chevaux confisqués par les Allemands durant leur retraite à la fin de la seconde guerre mondiale. On pense évidemment un peu à Cheval de guerre de Michael Morpurgo mais ici le cheval n'est qu'un prétexte pour parler des hommes dans la guerre, ceux qui en meurent, ceux qui en profitent, ceux qu'elle manipule et transforme. C'est une réflexion grave sur le comportement d'hommes standards dans des circonstances exceptionnelles et sur le sens que peut prendre une vie à partir d'événements marquants.
C'est sans aucun doute le livre de Bernard Tirtiaux que j'ai le moins aimé mais je l'ai beaucoup aimé quand même !
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Pitié pour le mal est le deuxième roman que je lis de Bernard Tirtiaux. Et que dire ? Il a encore réussi à me charmer. Abel nous emmène dans ses souvenirs d'enfance dû à la disparition de son grand frère, Mutien l'oiseau libre de la famille. Il nous raconte un des épisodes de la guerre qui les a réunis à tout jamais.

La guerre touche à sa fin mais les Allemands profitent encore du petit pouvoir qu'ils exercent sur le peuple. Ils réquisitionnent Gaillard de Graux, un brabançon prestigieux, orgueil de leur père, tué par les nazis. Mutien les a en horreur et ils décident de récupérer ce qui leur est dû. Durant six semaines ils suivent les Allemands dans l'espoir de récupérer leur cheval.

Ce roman est poétique, porteur d'un message différent que tout ce que j'ai pu lire sur la seconde guerre mondiale. On peut comprendre enfin ces allemands, soldats à leur dépens, plus par obligation que par choix embrigadés dans une guerre qui n 'était pas la leur. L'ennemi n'est pas toujours celui qu'on croit...

En résumé, j'ai beaucoup aimé ce roman et je le recommande à 1000% !
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Mutien a disparu en mer depuis des mois.
La famille a accepté son décès et décide de vider son appartement.
Belo, le frère cadet, se plie difficilement à la volonté de la majorité mais, en compensation, il obtient la possibilité de passer en premier pour sauver les objets privés du «disparu».
Seul dans l'appartement, entouré des secrets de son frère, les souvenirs lui reviennent.
Août 44, les troupes allemandes sont en déroute et traversent la Wallonie pour rejoindre leur pays. Un groupe hétéroclites de soldats blessés, de fuyards, de « traitres » font étape dans la ferme des frères et réquisitionnent tous les chevaux dont Gaillard, le fier brabançon.
Mutien , du haut de ses 15 ans, décide de ramener l'animal à la ferme. Belo, le petit frère l'accompagne et vivra là sa plus grande aventure.
L'écriture, le sens de la narration de Bernard Tirtiaux font comme à l'habitude merveille dans ce conte des temps modernes.
Et puis, chez lui toujours ce besoin de réconciliation entre les hommes.
J'ai adoré.
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Abel songe à son frère disparu en mer depuis six ans, ce grand-frère frondeur et rebelle qui a été pour lui un modèle et qui a basculé dans le monde adulte à l'âge de treize ans. Il se souvient de la folle équipée en 1944 qui les a menés à la poursuite d'un bataillon d'Allemands défaits et hagards sur le chemin du retour vers l'Allemagne. Les deux frères tentent de récupérer leur vaillant et meilleur cheval qui fit la fierté de leur père. Rien n'arrête alors Murtien qui brave tous les dangers, poussé par la révolte et la haine. Malgré ses réticences, un officier allemand, Gunther, veille avec sollicitude sur les deux garçons et les protège.
Abel découvre les lettres écrites par Gunther à Murtien après-guerre. L'officier allemand s'interroge sur l'absurdité et les atrocités de cette guerre et les tragédies auxquelles elle a donné naissance, l'éclatement des familles, leur incompréhension , parfois, envers ceux qui ont refusé les ordres, les ravages au sein de son pays, le poids de la culpabilité pour des générations.
L'auteur porte un regard empli d'humanité envers ce peuple déchu.
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