Mais se réveiller sur quoi ? Sortir de la République-poubelle pour se diriger où ? Après les festivités, il faut répondre à la question fondamentale : un président pourquoi ? Sauver le système ou nous sauver du système ? J’appelle « système » l’entreprise politique de prédation des ressources humaines et matérielles du pays, au profit d’une infime minorité d’anciens criminels et de nouveaux riches devenus politiciens.
"La création de richesse passe moins par l’intensification des flux d’argent vers les banques libanaises en contrepartie de rémunérations indécentes que par un travail planifié d’accumulation de suprastructures nationales… Cette transformation, il appartient par essence au politique de l’accomplir. Encore faut-il qu’il soit indépendant du pouvoir financier. C’est tout l’enjeu de l’année 2017."
"Justement les chansons de Fairouz ne sont pas comme toutes les chansons. Elles sont plus que des chansons. Elles renferment une part importante des valeurs qui sont censées nous unir en tant que nation, elles constituent une bonne partie de notre culture, de notre mémoire, de ce qui fait que le Liban est le Liban, de ce qui nous attache à notre pays."
"Soyez optimistes. La violence des armes va céder la place à la violence de l’argent. Quand les profiteurs des armes seront assez rassasiés pour se rappeler d’assister leurs victimes, par des emprunts à des taux usuriers, au nom des droits de l’homme."
Et chaque semaine, nous avons droit au sourire lisse et au rire prononcé du présentateur vedette à la télé qui annonce la parole des gens. La parole des gens ? De quels gens ? Plutôt la parole des banques et celle de la féodalité politique.