Excellent! Banques, dettes, corruption systeme, le Liban vu d'un autre angle...
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La situation se résume parfaitement par un vieil adage : Garbage in, garbage out (« Ordures à l'entrée, ordures à la sortie »). Pour la construction des institutions, c'est pareil : les institutions édifiées sur une base idéologique erronée vont mal fonctionner ; les institutions économiques construites sur des bases économiques défectueuses vont mal servir l'économie. Un système fondé sur la corruption ne peut générer que de la pourriture.
Mais où sont les lecteurs ? Il y a trop de fumeurs de narguilé, mais pas assez de lecteurs. Il y a trop de tables de poker, mais pas assez de bibliothèques.
Il y a trop de bruit et de fracas, mais pas assez de silence.
Après le scandale, place au spectacle. La corruption devient banale. La banalité de la corruption est le problème et, en même temps, la solution. À l'ère de la transparence, on a le choix, ou bien tout exhiber ou ne rien montrer. Être transparent, c'est avoir l'option de ne rien cacher ou d'être invisible. Dans les deux cas, on a l'assurance de l'impunité et, par conséquent, la garantie de la pérennité du pouvoir.
Les causes de ce naufrage sont connues. Les partis politiques ne sont plus les représentants des citoyens vis-à-vis de l'État, ils sont devenus les représentants de l'État auprès des citoyens. Un État dont la classe politique s'est approprié les ressources et agit en vase clos dans la défense des intérêts personnels et corporatistes de ses membres.
Le problème, Monsieur le Président anonyme, ce n’est pas votre absence, mais c’est votre présence si celle-ci constitue une continuité du même système et de la même politique basée sur le mensonge, le pillage des ressources publiques, le partage des rentes, la corruption, la médiocratie, l’incapacité et l’irresponsabilité...