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sur 3936 notes
Oeuvre monumentale, foisonnante, quasi fondatrice d'un nouveau genre, inspiratrice forcenée de – beaucoup trop – nombreux auteurs par la suite, de romans mais aussi de jeux de rôle, le Seigneur des Anneaux cumule les superlatifs et je ne ferai pas exception à la règle, MAIS, il faut l'avouer, il n'est tout de même pas exempt de longueurs.
Peter Jackson ne s'y est d'ailleurs pas trompé, et comme par hasard, il a squeezé de ses films géniaux (essayons d'oublier la catastrophe postérieure de l'adaptation du hobbit) précisément les scènes et les personnages que j'aurais moi-même virés, à savoir Tom Bombadil, les Hauts des Galgals et le nettoyage de la Comté.
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Faut-il vraiment résumer La Communauté de l'Anneau, Les deux Tours et le retour du roi, bref, le Seigneur des Anneaux ? Un Anneau, un Seigneur prêt à tout pour le récupérer, un Hobbit chargé de le détruire, une compagnie composée de trois Hobbits, deux Hommes, un Nain, un Elfe et un Magicien pour l'y aider, une course contre le Mal pour sauver la Terre du Milieu.

Il est des livres qui semblent impossibles à chroniquer tant il paraît futile d'ajouter des mots creux à tous ceux qui ont déjà été dit. le Seigneur des Anneaux en fait clairement partie.
Que puis-je dire de cette relecture ?

Je pourrais dire qu'elle m'a transportée. Emportée dans cette quête dès la première page. Rapidement, le bucolisme charmant de la Comté laisse place à une atmosphère empreinte de malignité, de sournoiserie, de cruauté. La malfaisance de l'Anneau est nettement perceptible et l'on observe, captivé, son influence sournoise sur les êtres. J'ai contemplé mi-attirée, mi-rebutée la lutte entre Sméagol et Gollum – cet être à la fois émouvant et sournois, fascinant et repoussant, ce personnage absolument génial que l'on aime et on déteste –, la folie de Denethor, la perfidie puis la déchéance de Grima…
Mais ce périple offre également la compagnie de l'amitié, de la solidarité, du courage et de la noblesse. J'ai pris plaisir à suivre Théoden dans sa dernière chevauchée, Aragorn dissimulant sa gentillesse et son pouvoir sous des vêtements boueux, Eowyn se libérant de la cage domestique dans laquelle sa féminité l'avait enfermée. J'ai aimé écouter les longues dissertations Sylvebarbe, tout en sagesse et puissance ignorée, ou les élégantes phrases de Gimli, cachées derrière une façade de rudesse, à propos de Galadriel ou des chefs-d'oeuvre nains.

Le livre est en revanche plus avare en drames personnels, petites tragédies dont Peter Jackson a émaillé ses films. Pas de séparation entre un Frodon manipulé et un Sam en larmes, pas d'Arwen déchirée entre son père et Aragorn, entre sa nature D Elfe immortelle et sa volonté de vivre une vie de mortelle… bref, il n'y a pas tous ses lents passages sans doute supposés émouvoir le spectateur, mais qui, chez moi, ne génère qu'ennui.
Le réalisateur a sans doute humanisé davantage certains personnages, admirables de bout en bout chez Tolkien – Théoden ou Faramir par exemple –, en leur donnant également un visage plus sombre et un coeur plus torturé. Un choix que j'aurais pu apprécier si je ne venais pas de passer plusieurs semaines avec les protagonistes de papier. Certes, leur grandeur d'âme et de coeur et leur noblesse peuvent parfois paraître un peu trop pures, mais qu'importe. Sous la plume de Tolkien, c'est réussi et c'est inspirant.

Cette épopée est un voyage et les mots de J.R.R. Tolkien m'ont donné à contempler bien des paysages. Cette écriture précise et détaillée au possible fait surgir des forêts millénaires, des cités majestueuses, de vastes étendues verdoyantes ou désolées pour un récit extrêmement visuel. Au fil des pages se dessinent la moindre vallée, colline, fracture dans la roche… Les points cardinaux m'ont fait tourbillonner, m'étourdissant parfois, me perdant occasionnellement.

J'ai redécouvert les épisodes délaissés par les films. Ah, la Vieille Forêt ! Son ambiance oppressante, chargée d'ans, cette insidieuse domination du Vieil Homme-Saule qui y règne en maître discret mais implacable. Ah, les Hauts des Galgals ! Son étrangeté, ses êtres mystérieux… qui, seuls, résistent à toute tentative d'évocation visuelle de ma part. Ah, Tom Bombadil ! Cette entité étrange à la fois généreuse et détachée ! Et cette fin… La destruction de l'Anneau n'est pas la dernière péripétie de ce roman et les Hobbits – notamment mes chers Pippin et Merry auxquels Tolkien offre un bien beau final – doivent encore faire leurs preuves.

Ce fut aussi une rencontre avec des personnages parfois maltraités ou sous-estimés dans les adaptations. Je pense à Merry, plus mature, fiable et intelligent. Je pense à Pippin qui, bien que conservant cette insouciance joyeuse propre aux Hobbits ainsi que cette maladresse aux conséquences parfois désastreuses, se révèle extrêmement touchant et malin. Tous deux grandissent au fil des chapitres et, s'ils parviennent toujours à conserver leur bonhommie et leur appétence aux rires et aux chansons, ils gagnent en gravité et en fierté. J'ai été absolument ravie de la dissolution de la communauté de l'Anneau : invisibilisés par des personnalités telles que Gandalf, Aragorn ou Frodon, on redécouvre leur caractère, leurs originalités et leurs rôles cruciaux lorsqu'ils se retrouvent isolés.
En revanche, je reste globalement hermétique au duo Frodon-Sam (même s'ils m'agacent moins que dans les films). Si je trouve leur relation plus claire – Sam étant subordonné à Frodon (un hommage aux ordonnances pendant la guerre, m'a appris le Joli) –, cette configuration maître-serviteur ne me touche guère. Cependant, j'ai été enchantée de voir Sam devenir absolument essentiel pour Frodon qui m'a davantage touchée par la souffrance générée par l'Anneau.

Je suis restée bouche bée devant le travail titanesque de Tolkien, créateur d'un monde infini. Des peuples, des langues, des alphabets, un passé rempli de mille et une histoires, des généalogies sur des dizaines de générations, des calendriers… des milliers de détails qui rendent l'histoire de la Terre du Milieu d'une richesse inégalée. Les annexes situées à la fin de mon intégrale sont là pour témoigner du génie complètement fou de ce philologue passionné. Les histoires s'y multiplient. Aragorn et Arwen, Azog et Thorin, l'histoire de Númenor et du peuple de Durin…

La lecture a été agréable de bout en bout, beaucoup plus fluide que dans mes souvenirs. C'est un monde riche, coloré, vivant sur lequel s'étend, palpable, une ombre maléfique dont la plus fascinante manifestation n'est pas les créatures immondes qu'elle déverse sur la Terre du Milieu, mais la lente corruption des coeurs et des esprits de ses victimes.

Grandiose, épique, magistral. Une histoire qui mérite son titre de monument de la littérature.

Une lecture dense et captivante et un univers que je ne veux pas quitter. Vous entendrez donc probablement parler, dans les mois à venir, de Bilbo le Hobbit (une relecture également), du Silmarillion ou encore de Beren et Luthien, et en fait, de toutes les oeuvres de Tolkien car je suis bien décidée à lire toute sa bibliographie. Et je ne repousserai pas autant la prochaine relecture de ce chef-d'oeuvre, car relecture il y aura forcément.

J'aimerais le lire un jour en anglais, mais il me faudrait des mois pour en venir à bout. Il est vrai que la traduction m'a parfois laissée perplexe (ainsi que les multiples fautes d'orthographe et coquilles présentes dans mon édition). (Après rédaction de ma chronique, je viens d'apprendre qu'une nouvelle traduction, assurée par Daniel Lauzon, a vu le jour en 2014, apparemment plus fluide et plus juste, plus respectueuse de la version originale et des voix des différents personnages. A découvrir donc !)
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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Mon grand-frère m'avait dit "lis-le". Mais ce très gros livre (dans la version intégrale, c'est impressionnant) avec des batailles de créatures monstrueuses, bof.
Et puis, entrainée par des amis, j'ai vu le premier film. En sortant, il était hors de question que j'attende l'année d'après pour connaitre la suite, et l'année d'encore après pour savoir la fin. J'ai donc ouvert le livre.
Mon grand-frère m'avait dit : "faut s'accrocher au début". Il avait raison et avoir vu le film m'a certainement aidée pour être dans l'ambiance et avoir les images. Ensuite, j'ai dévoré ce très gros livre le temps d'un été.
Depuis, il est dans les livres que j'emporterais sur une île déserte parce qu'il y a tant à lire et relire dans cette épopée des Hommes, des Elfes, des Nains, des Hobbits, des Magiciens et de l'Ombre Noire qui détruit.
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Il serait inutile pour moi de rentrer dans un descriptif d'une histoire que tout le monde connaît grâce à ses adaptations à l'écran. Celles-ci sont excellentes, mais n'égalent pas le livre. le Seigneur des Anneaux est le meilleur livre de tous les temps ! Rien de plus à ajouter !
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J'ai lu ce livre, l'intégrale, il y a au moins 30 ans, puis je l'ai relu 4 fois. c'est dire que j'adore. On a l'impression de porter un dictionnaire mais cela ne m'a pas rebuté. J'ai tout aimé....Cela m'a transporté à chaque fois. L'univers est incroyable et très riche.
Ce livre est réconfortant et je l'ai lu, je pense avec le recul, à des moments où j'en avais besoin. Il y a pleins de beaux sentiments, de belles citations, comme de petits poèmes. Et il y a toutes ces épreuves que les héros doivent subir en groupe ou seul. Des choix de vie...
Je le trouve intemporel et je le relirai certainement, puisque j'ai une petite fille de 20 mois. Ma fille a mis du temps et maintenant elle est à fond dans le fantastique.
Puis quand on sait tout le travail fait pat Tolkien pour ce livre et autour du livre, c'est grandiose.
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À l'origine, cette intégrale était une lecture de vacances.  Je me souviens m'être dit à  l'époque "je prends un seul livre, mais un imposent !" .
Quelle erreur ! 
C'était il y a 3 ans, aujourd'hui, je l'ai enfin fini ! 
Des descriptions détaillées, Tolkien nous entraîne aussi bien dans les profondeurs de la terre qu'au sommet des plus hautes montagnes.  La mythologie qu'il a développée, les langues qu'il a créées, tous ces éléments permettent une immersion totale. 
J'ai clairement du mal avec les passages de Sam et Frodon, je n'arrive pas à accrocher alors que le périple de Legolas, Aragorn et Gimli me fait rire, sans parler de Merry et Pippin.  
Le volume trois, que j'ai trouvé le plus prenant et entraînant, est le dénouement de l'histoire. Les grandes batailles,  de Minas Tirith et de la Porte Sombre sont rythmées, j'ai adoré suivre le parcours de Merry et Pippin auprès du roi du Rohan et de l'intendant du Gondor.  
Nous suivons la fin d'une ère, avec la chute du seigneur ténébreux et la destruction de l'anneau de pouvoir, l'ère des Hommes arrive et la magie disparaîtra peu à peu. 
J'ai aimé cette lecture, longue mais passionnante. J'ai bien sûr eu énormément de moment à vide,  du mal à me concentrer ou même des moments où je m'endormais sur le roman ! L'avoir fini est une victoire personnelle !
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Pour une lecture laborieuse, c'en était une.
Comme avec les intégrales de "Game of thrones", j'ai du mal à lire de la hard fantasy. Tous ces mentions de noms et lieux me dépassent, parfois. C'est pourquoi, j'ai abandonné la lecture de cette trilogie à 14 ans au milieu du premier volet.
Aujourd'hui, je suis fière d'être allée jusqu'au bout car cette saga culte en vaut la peine. Bien qu'il ne s'agisse pas là d'un conte, comme "Le Hobbit" que j'avais préféré, nous sommes face à un monument de la fantasy. Les personnages et les événements sont légendaires et je suis restée coie devant le travail linguistique et anthropologique de Tolkien.
Ça lui a pris plus de 10 ans mais ça en a valut la peine !

PS : les films étant plus accessibles, je les recommande aux plus jeunes et aux plus fénéants :P
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Une épopée, ce roman légendaire m'a transportée à travers un voyage
dans le monde crée par Tolkien.
J'ai bien aimé la rencontre avec Tom Bombadil et les Hobbits dans la forêt enchantée.
Tom Bombadil passe même l'anneau autour de son doigt, pourtant il ne se passe rien, Frodon stupéfait lui demande comment cela se peut, et surtout pourquoi n'irez t-il pas à sa place? Et cela c'est à vous de découvrir et surtout il n'y aurait plus la même histoire.
Tom Bombadil reste un personnage enigmatique qui dans son humilité à un grand pouvoir.
Tolkien à même publié un livre sur Tom Bombadil.
Malheureusement ce personnage n'apparait pas dans le film de Peter Jackson, mais je n'ai pas vu la 1er adaptation de Ralph Bakshi sorti en 1978 peut-être le voit-on?
Idem pour l'aigle qui parle à Gandalf alias Mithandril, on ne l'entend pas parler.
Un roman qui nous porte dans l'imagination à lire au moins une fois.
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Comment ne pas être fasciné par cette trilogie, cet univers crée par un professeur d'Oxford? le seigneur des anneaux restera une de mes meilleures lectures, trois gros livres découverts dès l'âge de treize ans. J'avais vu les films juste avant mais je voulais vraiment m'immiscer dans le monde de la Terre du Milieu, et ce, de manière plus détaillée! Je n'oublierai jamais le peuple des Elfes, ni les hobbits ainsi que tous les autres et tous les lieux emblématiques ( La Comté, Fondcombe, le Mordor, Minas Tirith etc...) Par moment, il ne faut pas hésiter à revenir en arrière pour bien comprendre certains passages car la lecture est très dense, mais une chose est sûre, ce livre est bel et bien un des précurseurs de l'héroic fantasy!
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Est-il bien nécessaire de faire une critique du Seigneur des anneaux ? Je me suis posée la question. Tout le monde a d'une manière ou d'un autre déjà été en contact avec ce livre : les films, les dérivés de celui-ci, les mèmes internet, la pop-culture, les quatrièmes de couverture des ouvrages de Fantasy qui citent à foison le père du genre etc. Tout le monde connaît le coeur de l'intrigue : un Hobbit, petit être méconnu et sous-estimé, Frodo, qui doit détruire l'anneau unique de Sauron pour prévenir la destruction de son monde. J'ai eu envie d'apporter ma pierre à l'édifice en parlant d'un de mes livres préférés même s'il est très dur d'arriver à mettre par écrit l'émotion intense que me procure la lecture du Seigneur des anneaux tout comme le souvenir qu'il continue de laisser dans ma mémoire. Il me faut souligner d'abord la complexité et la finitude de l'univers de Tolkien qui fait de sa lecture une expérience unique. On est complètement immergé dans un monde fictif aux accents de réels. Chaque détail a été pensé et chaque recoin de la carte a sa propre histoire, sa propre langue, ses coutumes et ses légendes toutes interdépendantes, toutes reliées. Lire le Seigneur des anneaux c'est faire l'expérience d'un voyage. La mélancolie ambiante qui règne sur la Terre du milieu révèle un monde en déclin qui s'entredéchire sur les ruines d'un passé prestigieux et oublié. le Seigneur des anneaux c'est surtout un récit sur la mort, le regret, sur le sacrifice et le courage, l'affrontement de ces propres démons et le dépassement de soi au nom des autres. Il m'est difficile d'exprimer à quel point cette histoire m'a marqué. Je la relie régulièrement, lui découvrant à chaque fois une nouvelle facette et, à chaque fois que je la finis, j'en suis terriblement nostalgique. C'est toujours un petit déchirement de quitter la Terre du milieu et ses personnages. Tolkien réussit à mêler avec brio le conte, l'épique, la féérie, la poésie, le chant et la tragédie. Il livre une oeuvre totale qui fait sa renommée internationale et une histoire éternelle pour des générations de lecteurs.
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