Le Seigneur des Anneaux de J. R. R.
Tolkien a été publié par l'éditeur Rayner Unwin en trois volumes. le premier parut au Royaume-Uni en juillet 1954 (La Communauté de l'Anneau), le deuxième en novembre 1954 (Les Deux Tours) et le troisième en octobre 1955 (Le Retour du Roi). Les éditeurs avaient quelque peu hésité avant de prendre en charge ce « pavé » de 1278 pages achevé d'écrire en 1949 après douze ans de labeur !
L'auteur était passionné de philologie, littérature, de contes de fées, sagas et légendes finlandaises dont il tire l'essentiel de son inspiration.
Il publiera un essai plusieurs fois réédité sur les fictions et les fables ou fabliaux, leur origine leur nature, leur fonction.
Tolkien lui-même considérait
le Seigneur des anneaux comme « un conte de fées pour les adultes », écrit « pour amuser (au sens noble) : pour être agréable à lire ».
Il le décrit comme « une oeuvre fondamentalement religieuse et catholique. » En effet, de nombreux thèmes chrétiens sont illustrés dans cet ouvrage : l'éloge de la pauvreté et des humbles, la bienveillance, le libre arbitre… La mère de
Tolkien s'était convertie au catholicisme en 1900 ; elle mourut jeune en raison d'un diabète incurable à l'époque. Son fils restera toujours fidèle à cette foi qu'elle lui a inculquée.
Il récuse aussi toute parenté avec la saga germanique des Nibelungen, qui inspira
Richard Wagner pour la tétralogie.
Tolkien a vécu les horreurs des tranchées pendant la Première Guerre mondiale. Il est témoin non combattant de la deuxième. Mais il nie toute dimension allégorique de l'oeuvre : « La vraie guerre ne ressemble en rien à la guerre légendaire, dans sa manière ou dans son déroulement. » Sauron n'est pas Hitler ni les orques des nazis ou soldats allemands.
La multiplication des symboles au cours du récit évoque irrésistiblement la franc-maçonnerie. Mais
Tolkien ne s'en réclame pas. Fréquentait-il les loges ? Il ne le dit pas et rien à ma connaissance ne le prouve. Symbolisme et initiation ne sont pas spécifiquement maçonniques.
À l'origine de l'oeuvre de
Tolkien : sa passion pour les contes d'Europe du Nord, et une foi chrétienne dans la victoire du bien sur le mal par la seule force de la volonté.
Mais moi, à 72 ans bien sonnés, je me réjouis que
Tolkien ait affirmé que les contes de fées ne sont pas réservés aux enfants.
J'aime ces contes, la richesse foisonnante de récits ou les destins s'entrecroisent, la puissance d'évocation des descriptions ; leur poésie, le caractère dramatique ou drôle des chapitres qui se suivent, le comportement des personnages.
Car je relis souvent
le Seigneur des Anneaux, Bilbo
le Hobbit ou le Silmarillon avec un infini plaisir. Ils ont bercé mon enfance et grâce à eux j'en retrouve des bribes, tout surpris de découvrir encore dans les oeuvres de
Tolkien des trésors qui m'avaient échappé.
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