AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,28

sur 4771 notes
Cette première partie d'"Anna Karénine" est, tout simplement, magnifique !...
C'est tout un poème d'amour, un hymne, un chant, où toute la passion amoureuse est dite, dans un style à la fois simple et éclatant.
Il y a, dans ce texte, un lyrisme, venu de je ne sais où, un lyrisme, qui soulève mon coeur, de cent émotions.
Léon Tolstoï est tout simplement un magicien de la langue, et, il sait rendre son histoire sublime, dans un style à la fois simple et raffiné, qui confère à son texte, une étonnante magie.
Je ne saurais exprimer, par des mots, l'état extatique qui a été le mien, lorsque j'ai découvert la première partie d'"Anna Karénine" ; il suffit de savoir que c'est tout ce que j'aime en la littérature : de la verve, du rythme, une écriture sublime, à couper le souffle, des personnages riches, à la psychologie complexe, qu'il est intéressant de suivre.
Lire Tolstoï, c'est être sûr d'être embarqué par cet art de conter, si plaisant ; mais, l'être à ce point, c'était inattendu.
Et pourtant, nous avons bel et bien, avec cette première partie d'"Anna Karénine", une pépite, un chef-d'oeuvre, un de ceux où tout est dit, un de ceux où les mots sont utilisés avec une telle virtuosité, que tout est dit, sans que rien soit explicité.
Tolstoï a su parler à mon coeur de lecteur, et il a réalisé l'une de ses histoires intemporelles, universelles, qui transcendent les époques par leur description de plusieurs êtres humains, qui, au final, au fond, représentent tous les êtres humains.
Un chef-d'oeuvre !
Commenter  J’apprécie          230
Rien à faire, quelque chose m'éloigne de ce "grand classique" : je m'y suis reprise à plusieurs fois et n'ai jamais pu en terminer la lecture : beaucoup d'ennui et de mélancolie délétère dans cette histoire d'amour. Je n'aime pas voir ainsi courir Anna à sa perte. Le dénouement tragique, on le pressent depuis le début, et de toute façon on le connaît, tant la réputation de l'oeuvre la précède. Il y a comme un parfum empoisonné qui s'en dégage et m'intoxique peu à peu (tout comme m'intoxiquent les échecs répétés de Levine, dont tous les efforts sont broyés par l'organisation en grands domaines de la Russie rurale : ni intelligence, ni mérite, ni persévérance ne sont récompensés.)
Cela n'a rien à voir avec la valeur de l'oeuvre. Sans doute réveille-t-elle en moi un écho douloureux, celui de toutes ces héroïnes allègrement sacrifiés par nombre de nos grands auteurs classiques, comme si la qualité de femme prédisposait à une fin malheureuse : Anna Karénine, c'est comme Phèdre ou madame Bovary "Vénus toute entière à sa proie attachée".
Commenter  J’apprécie          237
Ce roman monumental fait partie de ces livres qu'on se promet de lire, qu'on croit connaître avant de les avoir lus, et dont on soupçonne qu'ils sont un peu trop longs pour ne pas être un peu ennuyeux. Et puis parfois, un jour, on se décide à les lire. Et on se dit alors que la vie est parfois plus courte que l'on croyait au départ et qu'on aurait pu la vivre sans avoir connu ces sublimes chefs d'oeuvre. Ne passez pas à côté de la grande Anna!
Commenter  J’apprécie          231
J'aurais jamais cru autant apprécier ce classique à priori rébarbatif!

Levine quitte sa campagne pour venir demander la main de la princesse kitty qui refuse car elle aime le comte Wronsky mais celui-ci est amoureux de la femme mal mariée Anna Karenine qui était venue à Moscou pour essayer de raccommoder le mariage de son frère Stépane Arcadiévitch qui avait trompé sa femme Dolly, soeur de Kitty, avec la gouvernante française des enfants.... Anna quittera-t-elle son mari et Kitty retournera-t-elle vers Levine?

Au delà de ces banales intrigues, Tolstoï raconte avec sobriété, une histoire intéressante et qui avance bien. Dans ce milieu aristocratique d'une Russie fin 19eme où le français est de mise, il pose en exemple des sentiments nobles, de la grandeur d'âme (autant de la part des nobles que des paysans!), donne une bonne idée des considérations de l'époque sur les classes sociales, le communisme, l'émancipation de la femme, les questions de divorce, la souffrance, la mort, ... et à la fin nous livre humblement ses questionnements sur la religion et le sens de la vie.

Quelle intensité dans la course de chevaux ou le dialogue à la craie entre Levine et Kitty!
Commenter  J’apprécie          231
J'avais ce livre dans ma pile de livres à lire depuis un petit moment, et l'épaisseur de cet ouvrage m'effrayait un peu - il fait quand même plus de 980 pages ! Quand Anna Karénine a été sélectionnée comme lecture commune du mois de février 2016 sur le forum de Babelio, j'ai été enchantée : j'allais enfin pouvoir découvrir ce classique de la littérature russe !

Je vais tenter de vous résumer l'histoire - mais mon résumé n'aura jamais assez d'importance en comparaison de l'admirable monde construit pas Léon Tolstoï. Anna est marié à Alexis Karénine, un homme haut placcé dans l'administration russe. Kitty refuse l'amour de Lévine, un simple paysan, pour celui de Wronsky. Stéphane Arcadiévitch, le frère d'Anna Karénine, est marié à Dolly, la soeur aînée de Kitty. Au détour d'une gare, Anna croise le regard de Wronsky. A partir de ce moment-là, Anna va découvrir l'amour... et ses difficultés. En se séparant de son mari et en courtisant un autre homme, Anna va s'attirer les regards, les médisances et les commérages. Alors qu'elle croyait que l'amour de Wronsky allait être comme un renouveau existentiel pour elle, les malheurs vont s'enchaîner, au point de douter constamment de son amour.

Anna Karénine, c'est un livre d'une modernité déconcertante, dans lequel chaque lecteur va pouvoir s'identitifer. On y trouve des questionnements sur l'amour - qu'est-ce que l'amour, qu'apporte l'amour... -, et tout ce qui en découle : désillusions, souffrance, désespoir, légèreté, jalousie... Les histoires d'amour dans ce roman ne sont jamais heureuses. Dans chaque couple sus-mentionnés, vient se greffer des problèmes.
On peut quand même dire que Léon Tolstoï était doté, au XIXème siècle, d'un regard visionnaire : il a anticipé sur les lois du divorce, les lois du mariage, de la garde alternée, de l'émancipation et des droits accordés à la femme. Autant de sujets qui prouvent la modernité de l'oeuvre !

Le personnage éponyme, Anna, est forcément la figure la plus complexe de l'oeuvre. Elle se montre tantôt amoureuse, tantôt déçue, tantôt joyeuse, tantôt triste, rêveuse ou désillusionnée, courageuse ou démotivée. Bien que sa personnalité soit difficile à définir, elle est quand même extrêmement attachante.

Mais, pour contrebalancer le romantique de l'oeuvre, l'auteur va incorporer des problèmes politiques et administratifs à l'intrigue initiale. Il va dépeindre avec exactitude les questions soulevées par les dirigeants de la Russie au XIXème siècle, concernant les droits des travailleurs, la montée du communisme, etc. de ce fait, nous sommes totalement plongés au coeur de ce siècle, ce qui permet de montrer un pan historique qui s'accorde idéalement avec l'intrigue amoureuse.

Bon, pour être honnête, les passages historiques me paraissent assez lourds à lire ; mais grâce au découpage en micros-chapitres, le rythme restait quand même assez soutenu. Certains n'osent pas s'attaquer à des monuments de la littérature - comme cet ouvrage-ci - de peur de passer complètement à côté de l'histoire ou de ne pas accrocher à l'écriture classique des auteurs ; ce fût mon cas. Mais mon jugement s'est avéré complètement faussé après que j'eus lû les premiers chapitres d'Anna Karénine. Cette lecture était emplie de douceur ; en effet, ce livre est simple et rapide à lire, dans un style grammatical moderne, traitant de thèmes abordables, ancrés dans l'air du temps.

Pour les moins courageux - 1000 pages, ce n'est pas rien ! -, vous pouvez allez voir l'adaptation cinématographique réalisée par Joe Wright en 2012. Je vous assure que cette histoire d'amour est une histoire à lire absolument ! Pour les romantiques et les sensibles (comme moi), vous serez comblés.
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
Commenter  J’apprécie          233
Comme d'autres avant moi, je m'étonne du titre du roman, qui à mon avis, est loin d'en refléter l'essence.
Dans tout le roman, s'opposent deux entités, symbolisées par deux couples.
La première entité est le grand monde, introduit par le couple Karenine Vronski, que visiblement Tolstoi déteste, on sent son hostilité envers cette société de gens dit aristocrates, qui n'ont jamais rien fait pour mériter quelques titres que ce soit. Tolstoï insiste sur la lourdeur de l'étiquette, des convenances, mais aussi sur l'absurdité de ce qui se passe dans l'administration russe, l'inutilité de certains fonctionnaires ou politiciens.
Au début du roman, j'admirais Anna pour son indépendance, la modernité d'esprit dont elle faisait preuve, sa bravoure, la façon dont elle était prête à faire fi de tout par amour.
Cependant au fil de l'histoire, les choix qu'elle fait finissent par se transformer en hauts murs se refermant inexorablement sur elle. On trouve relativement au début du roman, ce passage totalement prémonitoire, « Vronskï la regarda comme un homme regarde la fleur qu'il a arrachée. Dans cette fleur flétrie, il a peine à reconnaître la beauté à cause de laquelle il l'a cueillie et fait périr ». On se rend en effet compte que la fin était inévitable : le jour où elle admit son amour pour Vronskï, elle était déjà perdue. Malheureusement, j'ai fini par haïr le personnage d'Anna Karenine, je ne parvenais plus à éprouver ni admiration ni compassion pour elle et les passages où il était question d'elle m'étaient très pénibles.
Je me suis beaucoup plus attachée au couple de Kitty et à Kitty elle-même.
Le monde paysan est donc la seconde entité, portée par le couple Levine Kitty. Les descriptions évoquent un monde lumineux, ensoleillé, simple. Lévine se pose énormément de questions sur le sens de la vie, sur le travail, l'amour, la religion, montrant ainsi que les paysans ne sont pas des gens sans culture et sans intérêt. Il fait ainsi le contraste avec ces messieurs de la ville qui se retrouvent en club, dépensent énormément en boissons et en jeu et qui semblent bien vain.
J'ai adoré les descriptions de la campagne, des parties de chasse, du travail des champs, des rencontres avec les paysans. Chaque mot porte l'amour de Tolstoi. Les descriptions sont foisonnantes de détails, et au cours de ma lecture, il m'est arrivé plusieurs fois de revenir quelques lignes en arrière pour relire un paragraphe, de peur de n'avoir pas saisi toute l'intensité de la description. A aucun moment, je n'ai trouvé cela fastidieux, au contraire, c'est l'un des aspects que j'ai préféré du roman.
Il semblerait que pour le personnage de Lévine, Tolstoï se soit beaucoup inspiré de lui-même.
Un autre point m'a séduite, c'est l'écriture très sensuelle au sens propre du terme. Les descriptions mettent en opposition des textures, des couleurs, des matières différentes, je n'avais jamais rencontré cela dans aucun autre roman ce qui lui donne une profondeur énorme.
Tolstoi va décrire en quelques mots parfaitement choisis et justes, une odeur, la texture de la terre humide, la sensation de la crosse d'un fusil lors d'une partie de chasse, le trajet d'un insecte sur un brin d'herbe.
Régulièrement, une même situation est décrite du point de vue des différents personnages impliqués, une autre façon d'ajouter de la complexité au roman (complexe, dans le sens d'intelligent et subtil).
J'ai notamment trouvée fantastique la description de l'état d'esprit de la chienne au cours d'une fameuse partie de chasse.
Je vous conseille donc vivement ce roman mais ne vous pressez pas, il se mérite, il ne s'offre pas à celui voulant lire vite et passer à autre chose rapidement.
Représentez-vous une longue randonnée en montagne, les muscles de vos jambes tirent, l'ascension est difficile et puis au détour d'un chemin, vous découvrez un nouveau paysage somptueux.
Anna Karénine c'est ça selon moi, si l'on fait l'effort, la balade est magnifique et vaut le coup.
Commenter  J’apprécie          231
Magnifique, un chef-d'oeuvre.
C'est l'histoire de l'épouse d'une personnalité très en vue à Moscou, qui s'éprend du capitaine Vronsky et avec qui elle voyage en Italie.
A leur retour, Anna est mise au ban de la société, on lui interdit même de revoir son petit garçon, qu'elle aime beaucoup pourtant.
Ce roman ne concerne pas uniquement la déconcertante, honnête et courageuse, Anna Karénine mais pléthore de personnages. Les portraits psychologiques de chacun y sont remarquables. Léon Tolstoï dissèque ses contemporains, leurs états d'âme, son écriture est splendide. Véritable mosaïque multicolore de la Russie à la fin du XIXe siècle. Très beau roman d'amour, l'amour sous toutes ses formes.

Note : Ce récit a été inspiré à Tolstoï par un fait divers : le suicide d'une femme abandonnée par son amant qui était un voisin et une connaissance de Tolstoï. Cette jeune femme s'est jetée sous un train dans la petite gare de Lassenki. Tolstoï a vu son corps déchiqueté. C'est de cette image qu'est né le "destin" d'Anna Karénine.
Commenter  J’apprécie          222
Anna Karénine, "ce n'est rien, disait Tolstoï, une femme qui aime un officier et qui se tue."
Pour beaucoup, Anna Karénine est le plus grand roman du monde. C'est en tout cas l'un des meilleurs exemples du roman psychologique du XIX ème siècle. Tolstoï analyse la motivation derrière les actions des personnages sans jamais porter de jugement moral. Il emploie souvent le monologue intérieur qui lui permet de présenter en détail les pensées et sentiments des personnages.
La rebelle Anna succombe à son attirance pour un séduisant officier, le comte Vronski, et abandonne son mariage sans amour pour une liaison fougueuse, condamnée dès le départ. En agissant ainsi elle sacrifie son enfant et s'expose à la condamnation de la haute société russe. le destin tragique d'Anna se mêle à l'histoire bien différente, des fiançailles et du mariage de Lévine et Kitty.
Dans sa quête de la vérité Lévine exprime ses opinions sur la société contemporaine, la politique, la religion.
La qualité du roman repose sur ses aspects historiques aussi bien que psychologiques. Malgré sa longueur, Anna Karénine entraîne le lecteur dans un monde époustouflant, et dévorant de réalisme.
Commenter  J’apprécie          220
Sur près de mille pages @Tolstoï nous raconte la vie quotidienne des aristocrates et des paysans dans la Russie de 1872. Les lois agraires votées depuis 1861 offrent dorénavant la possibilité aux petits cultivateurs d'entrer en possession de la terre sur laquelle ils travaillent. Dans l'aristocratie deux camps s'opposent, les conservateurs et les progressistes dont fait partie Constantin Lévine l'un des deux personnages principaux du roman. Ce personnage de Lévine présenté comme lâche et résigné au début du roman s'avère beaucoup plus profond que l'on ne le croit, même s'il aspire à une vie simple et un peu ennuyeuse, c'est par lui que le roman aborde les réflexions politiques et sociales avant-gardistes.

La condition féminine est l'autre grand thème du roman. Les nombreux personnages féminins donnent un aperçu de ce que devaient être les moeurs en vigueur à l'époque. Anna Karénine est la femme passionnée, prête à tout sacrifier, du moins le pense-t-elle, pour vivre son histoire d'amour avec Vronski. Kitty de son côté ne déborde pas du cadre et finira par épouser Lévine. @Tolstoï livre une étude comparative des deux couples.

@Anna Karénine est un roman d'une richesse inouïe, à côté de ces petites scènes de la vie quotidienne, il y a des scènes traversées d'un immense souffle romanesque comme la scène du bal, celle de la course de chevaux et bien d'autres encore. Un très grand roman !

Challenge XIX siècle
Challenge Multi-Défis
Challenge Pavé
Challenge BBC
Commenter  J’apprécie          210
La vie, les amours et les états d'âme d'un panel d'aristocrates russes du 19ème siècle, voilà un monde bien éloigné de nous. Et pourtant, les passions et caractères que nous décrit brillamment Tolstoï sont universels. Les personnages, leurs sentiments, leurs peurs et leurs questions nous parlent encore aujourd'hui, malgré le décalage dans le temps et l'espace. Un grand classique.
Commenter  J’apprécie          210




Lecteurs (19461) Voir plus



Quiz Voir plus

Anna Karénine

Qui est l'auteur de ce livre ? (C'est facile, c'est écrit dans le thème ;))

Nikolai Gogol
Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski
Léon Tolstoï
Alexandre Pouchkine

20 questions
155 lecteurs ont répondu
Thème : Anna Karénine de Léon TolstoïCréer un quiz sur ce livre

{* *}