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4,28

sur 4753 notes
Que dire à propos d'Anna Karenine qui n'ait pas déjà été dit, ici ou ailleurs? Rien. Je ne peux qu'ajouter un énième éloge à cette monumentale fresque de Tolstoi qui a enchanté ma pré-vingtaine. Je l'ai lu (dévoré plutôt) alors que je suivais un cours d'initiation à la langue et à la culture russes. Je pouvais difficilement trouver meilleur contexte.
Quoiqu'au final, la verve de Tolstoi l'eût emporté quand j'aurais étudié à ce moment le mandarin ou le swahili...

On est emporté dans la Russie impériale et francophile du XIXème siècle, au sein de la haute société aristocratique de Moscou et de St Pétersbourg. Là résident les principaux personnages et là se nouent et se dénouent les fils des diverses intrigues imaginées par l'auteur. Ces protagonistes ont tous leur individualité propre et sont brillamment présentés. Si le couple Anna Karenine et Alexis Vronski sont éminemment mis en lumière, d'autres viennent consolider l'architecture du roman en offrant des comparaisons de destinée.

Le cadre contextuel est très intéressant car Tolstoi inscrit son récit dans un champ historique particulier: la guerre, l'émergence des communistes et leur persécution par les autorités tsaristes, les réflexions sur la réforme agraire et la condition des moujiks. C'est surtout à travers les yeux de Constantin Lévine qu'on découvre ces mesures, entre son frère Nicolai communiste et sa propre condition de hobereau campagnard attentif aux évolutions de la politique agraire. Tolstoi s'étend, peut-être parfois un peu longuement pour les lecteurs non russes et distants dans le temps de plus d'un siècle, sur les zemstvos, les assemblées rurales, et autres éléments de la société paysanne proche du servage plus que du salariat.

L'intrigue majeure reste bien sûr les amours tumultueuses entre Anna et Vronski. J'ai ressenti beaucoup de compassion pour l'existence de cette jeune femme marié à un homme sans doute respectable mais l'étouffant sous une chape de plomb. Pour sa folle passion adultère qui lui fait découvrir une autre vie tout en la déchirant dans son rôle de mère qui doit se séparer de son fils adoré. C'est l'impossibilité de concilier l'amante passionnée et la mère crucifiée qui donne toute l'ampleur tragique du texte.
Anna est un personnage bouleversant par son histoire et le cruel désespoir qui l'assaille. Bouleversant et inoubliable.
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Sans conteste un chef d'oeuvre et je crois l'avoir encore mieux apprécié cette fois ci qu'à sa première lecture il y a 30 ou 35 ans.
Si c'est le portrait d'une femme, d'une femme perdue, c'est bien plus que cela.
Outre les couples Anna - Karenine et Anna - Vronski il y a le couple Oblonski sur la crise duquel s'ouvre le roman et celui de Kitty - Constantin. Différentes façons de vivre le mariage ou hors mariage.
Mais il y a aussi toute la peinture de la Russie, aussi bien celle de la plus haute société pétersbourgeoise que celle de la vie d'un domaine campagnard. Tolstoï s'attarde longuement sur Constantin Levine, aussi bien sur ses difficultés à faire accepter un peu de modernité à ses moujiks que sur ses doutes sur la vie, et son désespoir face à la mort qui conclut toute vie, sa recherche spirituelle.

Il n'y a que la fin qui m'a parue assez superflue.

Tolstoï semble avoir peu aimé son héroïne (d'après les extraits de correspondance en notes), et j'avoue ne pas comprendre pourquoi. Mariée seulement parce qu'on l'a demandée, elle ne connaît pas l'amour dont elle a besoin et loin de se jeter à la tête de Vronski, elle résiste à son attirance. Il n'y a que la crainte de perdre l'amour auquel elle a tout sacrifié réputation, enfant qui l'a rend parfois odieuse.


Challenge XIXe siècle 2017
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Magnifique ouvrage ou je me suis laissée embarquer non sans mal dans cette histoire d'amour scandaleuse pour l'époque en fond de roman historique et politique.
Deux personnages principaux vont faire l'histoire , l'éblouissante Anna qui fera succomber le frivole comte Wronsky.
Femme marié elle succombera à la passion au point de se retrouver dans une situation compromettante, obligé de quitter son mari et son fils au prix de son bonheur.
Jugée par l'aristocratie russe de l'époque, leur vie va être mise à rude épreuve.
Femme amoureuse, femme adultère dans un monde de jugement et d'incompréhension, jusqu'où notre héroïne ira-t-elle ?
A une époque ou les femmes ne décidaient pas seule, cette tragédie fait réfléchir, on ressent toute la puissance de leurs émotions au fil des chapitres mème si j'avoue avoir eu beaucoup de mal au début à m'investir dans ma lecture, trop complexe, trop de personnages, j'ai mieux apprécier la deuxième partie.
Un beau roman de grande littérature à découvrir sans peur de ces 1000 pages.
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En refermant Anna Karénine, il m'est venu à l'esprit une réplique de Léodagan, personnage de la série télévisée Kaamelott : "Oh ben moi j'ai appris à lire, je souhaite ça à personne !"

Pourtant, tout avait bien commencé : on débarque en pleine crise conjugale entre Stéphane Arcadievitch et sa femme Dolly. Il l'a trompée, elle veut le quitter, et il fait appel à sa soeur, Anna Karénine donc, pour apaiser son épouse bafouée. Les chapitres sont courts et rythmés, et on fait connaissance avec une foule de personnages plus intéressants les uns que les autres. Kitty, la petite soeur de Dolly, jeune fille à marier, qui refusera Levine, ami de Stéphane, car amoureuse du beau Wronsky... Qui ne la regardera même plus dès lors qu'il aura posé les yeux sur la belle Anna. La cousine Betsy. Les frères ennemis de Levine, Serge et Nicolas...

Et puis, à un moment donné, on se retrouve à suivre les idées politiques et philosophiques des personnages, les dialogues durent des pages et, si ça donne une assez bonne idée de la vie en Russie en cette fin de dix-neuvième siècle, ça n'est en revanche pas très palpitant.

Je n'ai pas aimé non plus du tout l'évolution d'Anna. On dirait qu'entre le début et la fin, elle n'est plus la même femme. Aigrie, amère, jalouse, manipulatrice experte en chantage affectif et dépendante à la morphine, on est bien loin de la belle-soeur compatissante et de l'amie dévouée du départ... J'ai largement préféré le personnage de Levine, fidèle à lui-même et loyal aux autres, qui suit ses idées et ne démord pas de son amour.

Bref, ma rencontre avec Tolstoï a été assez décevante. C'est souvent comme ça, pour ma part, avec les auteurs de cette époque. Autant Zola, Hugo, Dickens, les soeurs Bronte, entre autres, me plaisent énormément, autant Flaubert, Balzac, Mann, Hardy, et maintenant donc Tolstoï, m'ennuient. Mais je suis bien contente de l'avoir lu, ça faisait longtemps que je m'étais mise au défi, ça y est, c'est fait, je me suis enfin fait un Russe !
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Complètement subjuguée par ce roman fort, son intrique universelle, son style narratif ! Pour tous les inconditionnels de la grande littérature du dix-neuvième siècle !
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Anna Karénine est un chef d'oeuvre qui nous plonge dans les milieux aisés de Russie à la fin du XIXè siècle où l'on suit trois histoires d'amour assez compliquées et malheureuses parfois.
Un livre avec lequel on ne s'ennuie pas, Tolstoï nous fait passer d'un personnage à l'autre, pour les faire se croiser, sans y perdre le lecteur (même si les différentes façons de nommer les personnages sont déroutantes au départ) tout en ayant une écriture très plaisante. La fin poignante laisse sans voix et pousse plus encore à la réflexion après la lecture de cette fresque sur les relations humaines.
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J'ai découvert Anna Karénine dans sa version cinématographique que j'ai d'ailleurs aimée. Seulement les mots des acteurs et les différents espaces exploités par le réalisateur ne m'ont pas impressionné au point de me faire découvrir la pertinence de cette histoire comme l'ont su bien le faire les mots aussi simples plutôt naturels de Léon Tolstoï.

J'ai aimé le film de manière assez ordinaire par contre le livre a été mon coup de coeur. C'est un livre d'une portée que je peux dire universelle, en plus il ne nous limite pas seulement au personnage de Anna qui, d'ailleurs appairait que comme personnage-silhouette dans le livre tout en symbolisant une société en mutation.

Dans ce livre, Tolstoï nous dépeint le paysage de l'amour dans toutes ses formes, de ce pas, on y côtoie les différentes natures d'amoureux. Ce livre est un ensemble des couples qui incarnent à la fois une certaine peine et une joie assez particulière en ce sens qu'ils représentent, à chaque couple, un tableau d'une nature autre. Parmi ces couples figure celui de Anna Karenine et Alexis Wronsky, un couple dit non conforme mais qui brave toute la société en faisant parler leur vérité, en imposant leur amour. Par la vie émouvante de ce couple on comprend que le divorce est un sujet qui a connu un parcours car on voit bien qu'à l'époque, il n'était pas facile de le faire surtout quand c'est voulu d'une une femme…

Au départ j'ai eu une position assez controversée à propos du titre car Anna Karenine appairait bien tard dans le livre. En plus, Anna Karenine, dont le nom est le titre du livre, est le personnage à qui l'auteur donne peu de paroles contrairement à ce qu'on se serait bien attendu.

Mais l'auteur nous fait visiter le monde de ses pensées, aussi elle est une ombre qui envoûte l'histoire du livre du début jusqu'à la fin. Elle est un personnage dont un seul peut valoir 100 pages pour d'autres. Elle est une ombre vivante de la première page à la dernière page du livre. Aussi je suis arrivée à la déduction que l'histoire d'amour entre Anna Karenine et Alexis Wornsky est la somme de toutes les histoires d'amour dans ce livre.

L'autre aspect abordé dans le livre que j'ai beaucoup apprécié est le paysage idéologique et social où se dégage la genèse des révolutions ouvrières et de l'implantation du communisme, les problèmes des femmes, de l'administration, de la bourgeoisie, des lois...

Il est bien plus question de liberté que d'adultère dans ce livre. Cela m'a fait penser au livre de Geneviève Dorman intitulé Sophie Trébuchet dont le personnage principal Sophie Trébuchet qui n'est autre que la mère de Victor Hugo. A cause d'adultère la mère du grand génie n'a jamais été honoré, ni même par son fils...
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C'est en refermant ce classique de la littérature que l'on se rend compte à quel point Tolstoï a créé une oeuvre complète.

De par l'histoire premièrement. On est directement plongé dans le quotidien de trois couples de l'aristocratie russe du XIXème siècle qui ont des problèmes indémodables: L'égo, les conventions sociales, l'infidélité, la jalousie, la passion, etc.

Tolstoï croque avec précision la personnalité de chaque personnage et la met en perspective dans le couple qu'il représente. Ainsi:

- Daria qui a été trompée par son mari (Alexis Alexandrovitch) lui pardonne mais se contraint elle-même à la résignation de sa situation puisqu'elle sait qu'il recommencera. Elle restera avec son mari par convention.

- Lévine (qui se marie avec Kitty après un premier refus) est pleinement conscient qu'il restera le second choix de Kitty. Il ne pourra s'empêcher d'avoir des accès de jalousie soudain.

- Enfin Anna (mariée à Alexis Karénine) tombe en pâmoison pour le jeune Vronski et prends tous les risques pour partager sa vie. de part sa situation compliquée (ou de sa nature intrinsèque) elle n'arrivera jamais à dépasser le seuil de la passion.

Tout au long du livre, Tolstoï s'immisce avec réalisme et clairvoyance dans la vie de ses personnages. Chaque phrase s'agence de manière naturelle avec la suivante tel un fil de soie que l'on déroule doucement mais sûrement. Là où d'autres se seraient essoufflés à faire des ronds de jambe sur deux cents pages, Tolstoï décrit uniquement la vie telle qu'il la ressent sur plus de huit cents pages, ainsi écrit-il, par exemple :

« Stéphane Arkadievitch prit son chapeau, s'arrêta un moment, réfléchissant, et se demandant s'il n'avait rien oublié. En fait, il n'avait rien oublié, sauf ce qu'il désirait oublier, sa femme ».

La force d'une telle phrase est la simplicité avec laquelle Tolstoï décrit une situation sans artifice, sans pathos, sans circonvolution, sans grandiloquence dramatique. On se retrouve pris au coeur même de l'action, dans la peau du personnage. L'écriture d'Anna Karenine est dans l'être et non dans le paraître pour être.

Voici un autre passage qui montre que Tolstoï pouvait dire l'essentiel en quelques-mots:

« La comtesse avait l'habitude d'écrire deux ou trois billets par jour à Alexis Alexandrovitch. Elle aimait ce procédé de communiquer, à la fois élégant et mystérieux, qualités qui manquaient à leurs rapports habituels ».

En faisant l'économie des mots, Tolstoï dit presque tout: Il décrit, montre ce qui était caché, révèle les attentes d'une personne et permet au lecteur de se projeter dans la relation de la comtesse et d'Alexis. Il suffit d'ouvrir le roman à n'importe quelle page pour comprendre ce qu'est le réalisme tolstoïen: pas de fioritures mais une envie de dire totalement les choses.

Bien plus qu'une histoire d'amour, Anna Karenine est aussi une immersion dans la vie russe de l'époque grâce à Lévine qui n'est autre que le pendant romanesque de Tolstoï. Une des scènes phares du roman est le moment où Lévine décide de faire voler en éclat une convention sociale et de troquer son costume de propriétaire contre celui de paysan afin d'aider les serfs dans les champs. Il y découvre la beauté du geste manuel, les bienfaits pour le corps et l'esprit de faire une activité physique à l'extérieur, la sagesse pratique de ces femmes et hommes qui travaillent la terre. (Ce moment prend une dimension particulière quand on sait que Tolstoï prônait l'émancipation de serfs avant l'abolition du servage en 1862).

De plus ce passage de Lévine dans les champs contient une réflexion saine sur l'apaisement de l'esprit grâce à une vie simple. Quand il sera dans les champs, il fera fi de ses tourments, où il se sentira libéré de tout poids psychologique. Cet instant est, pour moi, à mettre en perspective avec nos vies modernes. La technologie numérique a envahi nos vies pour le meilleur et souvent pour le pire, nous sommes sollicités en permanence: téléphones, tablettes, montres connectées, réseaux sociaux, e-mails, notifications, buzz, vidéos, filtres photo (et donc possible schizophrénie de l'image de soi), etc. Cette pollution mentale fait que nous sommes comme Levine en dehors des champs, sans plus aucun recul sur nos situations respectives. Et tout comme lui, nous devons nous reconnecter, non pas à nos smartphones, mais le plus souvent possible à une vie simple.

Anna Karenine est aussi une critique de l'aristocratie russe oisive et enfermée dans ses conventions sociales pour ne pas faire face au réel. On y voit des dépressions amoureuses être prises pour des débuts de tuberculose confirmée par le médecin en personne, des couples publiquement bien sous tous rapport alors que dans les faits les infidélités sont légion ou encore l'utilisation de l'argument ultime de Dieu et de la religion pour ne pas affronter des problèmes pourtant terre à terre.

D'ailleurs l'épisode où Alexis Karenine s'en remet à un maître spirituel pour savoir si il doit divorcer d'Anna n'est pas sans rappeler l'histoire (bien réelle elle) qui se déroulera plus tard lors de la chute du dernier tsar de Russie, Nicolas II. Ce dernier et sa femme étant dans le désarroi avec la maladie de leur unique fils décident de consulter l'énigmatique et charismatique Raspoutine pour la guérison de leur fils. de ce jour jusqu'à l'assassinat de Raspoutine, la famille ne prendra plus aucune décision nationale sans l'avis du maître spirituel.
A l'instar de Nicolas II, Alexis Karénine au lieu de prendre une décision en son âme et conscience préfère qu'un autre prenne la décision à sa place. Astuce magique pour se dédouaner de ses responsabilités.

Dans sa critique fine de l'aristocratie russe, Tolstoï se permettra aussi de se moquer ouvertement du processus d'élection des personnes gouvernant les territoires. Les candidats, appartenant uniquement à la noblesse russe, s'élisaient entre-eux dans une atmosphère alcoolisée au point de sortir les électeurs les plus ivres de la salle pour en faire entrer d'autres à peine moins pris de boisson. Tous n'étaient là que pour se placer vis à vis du futur élu et d'obtenir les faveurs de sa part. Seul Levine, pourtant aristocrate lui aussi, restera dubitatif face à cette mascarade.

Enfin, le personnage central, Anna Karenine, tient plusieurs rôles. D'abord celui de la femme fatale qui attire les convoitises. À ce titre elle n'est pas sans rappeler une autre héroïne de la littérature russe: Nastassia Filippovna dans l'Idiot de Dostoïevski . Tout comme elle, Anna sera prise en étau entre deux hommes, entre ce qu'elle peut faire et ce que la convention sociale lui interdit de faire, entre son amour pour un homme et son désir d'émancipation qui sera finalement acté par une fin tragique.

Anna Karenine est une féministe. le fait de quitter son mari pour vivre avec Vronski va totalement à l'encontre des moeurs de l'époque. Elle ose partir avant de demander le divorce, elle se montre parfois en société en sachant que la réprimande sera sévère même si certaines femmes approuvent son courage de vivre pleinement sa passion.
Elle paiera sa liberté au prix fort puisque les règles de bienséance de l'époque voudront qu'elle ne pourra plus voir son fils et qu'elle vivra recluse dans l'espoir que son mari autorise le divorce (chose qui n'adviendra jamais).

Anna Karenine avait des troubles psychologiques mais était-ce à cause de sa vie à l'écart du monde où habite son fils ou de sa passion dévorante pour Vronski?
Un peu des deux, serai-je tenté de répondre, car Anna est sujette à des crises aiguës de jalousie reprochant à Vronski de ne pas être en permanence avec elle mais qui pourrait se sortir psychologiquement indemne d'une situation où il est impossible de voir son fils et de se tenir à l'écart telle une pestiférée ?
Anna était dans l'Éros mais la société l'a obligée à s'y complaire jusqu'au drame final.

Tolstoï aura écrit un roman qui a l'audace de parler de tout ou presque et qui, si on enlève les crinolines et les mazurkas, n'a pas pris une ride. le réalisme tolstoïen a encore de beaux jours devant lui tant il trouve un écho dans bien des problématiques actuelles mais qui sont, en fait, … aussi vieilles que le monde.


N.B. Il est, pour moi, important de finir cet article sur une vérité encore trop peu répandue. Léon Tolstoï autorisait son épouse à relire et à modifier ses écrits avant publication. Anna Karénine est donc aussi l'oeuvre de Sofia Tolstoï.


Lien : https://lespetitesanalyses.c..
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Quel plaisir de relire et de savourer Anna Karénine ce très grand classique de la littérature. En 1873, Tolstoï pour écrire ce roman se base sur un fait réel auquel il a assisté, l'accident d'une femme se suicidant par amour pour un homme dont elle est la maitresse.
Dans ce chef-d'oeuvre nous vivons dans la société bourgeoise du 19 siècle à Saint Pétersbourg. J'ai été fascinée par l'extrême minutie avec laquelle il nous décrit les moeurs de cette société et nous livre l'étude psychologique de ces personnages.
Anna est belle dans son amour passion sans partage, plus maitresse que mère, elle est torturée par la jalousie et finalement prisonnière des conventions.
Wronsky homme brillant et séducteur, cependant il sacrifie sa carrière par amour, mais, l'amour suffira-t-il à remplir sa vie ?
Levine homme de devoir, courageux droit et généreux qui cherche le sens de la vie, la religion sera- t-elle une réponse à son questionnement ?
Enfin le mari d'Anna un homme trompé, carriériste, prisonnier des conventions et soucieux de préserver son honneur.
Ainsi donc c'est avec beaucoup de brio que l'amour , mène la danse, finira-t-il par triompher et à quel prix ?
J'ai redécouvert ce magnifique roman que j'ai trouvé très contemporain dans son sujet. Un très, très grand écrivain!


















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Le roman boulverse profondément. La personnalité du protagoniste s'accrochant autant dans la conscience du lecteur que dans sa mémoire.Le roman nous plonge dans le labyrinthe de la psyché humaine, mêlant amour et désespoir de manière tragique et indéniable.
Le personnage d'Anna c est très bien fait et le roman semble vrai, grâce au génie de Tolstoï . C'est peut-être le détail le plus important, la cohésion interne du roman qui donne le pouvoir de paraître vrai!Après cela, le portrait d'Ana est magnifique ! Anna est une vraie femme, "la donna e mobile"! Au début, il a abandonné l'amour et a épousé Karenin. À mon avis, c'est douloureux et tragique d'abandonner l'amour!
J'ai été impressionnée et j'ai adoré Anna car elle a été victime de la société, de la culture, des traditions .
Après cela, la vie a fait des choses, la nature humaine explose dans la danse de l'amour! Elle trouve Vronski et tombe amoureux! C'est un moment fantastique, mais aussi un vrai!
J'ai été fascinée par le courage d'Ana, malgré le fait qu'elle ait quitté son enfant.
Il y a vraiment un problème, pour dramatiser, Tolstoï a séparé la mère de son enfant, très triste. Alors que leur amour est consommé, Ana est décimée par plus d'émotions et de sentiments, ce qui en fait un personnage complexe qui reflète la nature humaine!
Telle est la vraie nature humaine, les émotions, les sentiments, la raison et la logique, tous remettant en cause le choix!
Je me retrouve dans ce personnage car j'ai souvent analisé mon choix et bien sûr ma décision s'est accompagnée d'émotions et de sentiments contradictoires.
Je me retrouve également à Vronski, qui aimait trop Anna, mais qui est resté impuissant dans la guerre avec les doutes d'Anna. Quel drame pour un homme! Vronski a été changé par l'amour d'Ana, mais paradoxalement, Anna vient avec ses doutes et comme ca arrive la mort de l'amour.
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