J'ai emprunté ce livre, apparemment très apprécié jusqu'à être nommé de gros coup de coeur pour certains. Je me sens presque désolé de n'avoir pas pu l'aimer à sa juste valeur.
Néanmoins, j'ai pas mal de points positifs à citer, mais aussi beaucoup de réflexion que je n'ai peut-être pas saisi.
Si après avoir lu cette critique, quelqu'un souhaite discuter de ce manga afin de m'éclairer sur mes questions, ce serait avec grand plaisir.
Boys of the dead à tout pour plaire: un beau graphisme, des zombies et du boy's love. D'ailleurs, avant d'aller plus loin, je tiens à prévenir que ce manga peut heurter les âmes sensibles (inceste, mort, viol, etc).
Nous faisons la découverte de plusieurs courtes nouvelles très psychologique dans un monde post-apocalyptique. le côté atypique que nous présente
Douji Tomita est que l'amour et les sentiments sont encore très présents malgré la pandémie.
Nous rencontrerons d'abord William, un jeune homme d'à peine dix-huit ans qui tente d'échapper aux morts-vivants en s'introduisant dans une voiture. Dans celle-ci se trouve Adam, un autre survivant plus mature aux airs de mauvais garçon.
Pris au piège, William va devenir l'otage d'Adam, comme une sorte de compagnons dont il pourra faire absolument tout ce qu'il veut.
Par la suite, nous ferons la connaissance de Linus et Connor, toujours dans le même contexte post-apocalyptique, un jeune couple apparemment très à l'aise avec le monde dans lequel ils vivent. Afin de se nourrir, ils vont tenter d'aller déterrer un cadavre, un véritable rituel pour eux. Mais à partir de là, une confusion s'installe : deux autres personnages apparaissent. Il s'agit de William et d'Adam, cette fois-ci, en policier et partenaires. Pourquoi ne pas avoir respecté leur première incarnation ? Ou alors, pourquoi ne pas avoir inventé d'autres personnalités pour cette nouvelle ? J'aurais trouvé ça beaucoup plus intéressent de pouvoir relier chaque personnage dans les nouvelles que de changer leurs vies en un claquement de doigts, puisque le monde dans lequel ils vivent est identique durant les nouvelles.
Par la suite, la nouvelle de Linus et Connor n'est pas assez développée pour ce qui est des zombies. Est-ce qu'ils peuvent redevenir un minimum humain en mangeant de la chair humaine non infectée ? Peuvent-ils éprouver des sentiments ? La fin est restée complètement vague alors qu'elle est un élément important pour que la nouvelle soit bouleversante.
Et enfin, nous sommes face à Raymond, un journaliste en fuite qui trouve refuge dans un chalet coincé sur une petite île, idéale pour échapper aux zombies. La maison a déjà un habitant ; Lawrence, un jeune homme au comportement enfantin.
Raymond restera quelques jours, apprenant que le cadet attend sagement que son grand frère rentre. Cependant, le petit paradis que Raymond pensait avoir trouvé va rapidement se transformer en enfer.
Cette nouvelle est pour moi celle qui tient bien la route et qu'on peut comprendre facilement, sans se poser de questions.
À travers tout ça, il y a encore quelque chose qui me chiffonne et qui m'a empêché de me sentir dans l'angoisse dans une pandémie étouffante d'horreur. Pourquoi est-ce que tout le pays (ou le monde) n'est pas touché ? Pourquoi est-ce qu'ils arrivent à s'installer tranquillement dans un bar pour ensuite fuir ? Pourquoi ne pas rejoindre tout simplement un coin où les zombies ne sont pas, comme ça a l'air d'être le cas dans ce manga.
Peut-être suis-je quelqu'un qui analyse beaucoup trop les choses, mais il est évident que certains aspects de l'histoire ont manqué d'information à mes yeux.
Tout ceci n'empêche pas que les dessins soient somptueux, c'était un réel plaisir de pouvoir admirer des planches telles que celle-ci, malheureusement, je n'ai pas totalement apprécié ma lecture.
Un manga à ne pas mettre entre les mains de personnes sensibles ou aux traumatismes basés sur l'abus sexuel, le viol et autre violence.