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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Contraint de partir de chez lui, Trelkovsky est bien content de retrouver un nouvel appartement. Certes, les commodités sont réduites au strict minimum, et il n'est pas encore tout à fait libre, puisque l'ancienne locataire, qui a tenté de se suicider en sautant de la fenêtre, est toujours en train d'agoniser, mais dans le besoin, on prend ce qui vient !

Dès la pendaison de crémaillère, ses relations avec ses voisins se compliquent. le bruit des discussions provoque la colère de tous les autres locataires, qui ne manquent pas de faire savoir leur mécontentement. Trelkovsky vit désormais dans la crainte de leur déplaire, persuadé que l'immeuble entier épie ses moindres faits et gestes pour le prendre en défaut. Sa paranoïa s'accentue au fil des mésaventures qu'il rencontre : cambriolage, disparitions mystérieuses d'objet, personnes inconnues qui rôdent dans les couloirs, ...

L'ambiance de ce roman devient vite oppressante : le lecteur oscille sans cesse entre l'impression que les voisins lui préparent en effet un sale coup, comme à tous les nouveaux arrivants, et de se retrouver face à un personnage en proie à des délires paranoïaques de plus en plus importants. Cette indécision ne sera tranchée qu'à la toute fin du roman, qui apporte son lot de surprise.

Si vous aimez les histoires kafkaïennes, dans lesquelles la réalité vous file quoi que vous fassiez entre les doigts, lancez-vous dans ce court roman, vous ne serez pas déçus du voyage !
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J'ai lu hier soir, d'une traite, ce court roman qui a servi à Polanski de base pour son film "Le locataire" (que je n'ai jamais vu) et aussi indirectement à David Bowie pour son album "The Lodger" que j'ai par contre beaucoup écouté ! L'atmosphère rappelle celle de Kafka, puisqu'il s'agit de l'histoire assez effrayante d'un locataire persécuté par ses voisins. Il finit par se prendre (être possédé ?) pour/par la locataire précédente, dont il a pris l'appartement alors qu'elle était mourante (suicide par défenestration). le récit est prenant, fort, avec beaucoup d'images violentes, scatologiques ... le style, quoi que très honorable, n'est pas tout à fait à la hauteur du sujet. Mais je lirai volontiers autre chose de Topor si l'occasion se présente.
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Il s'agit du premier roman paru en 1964 de cet artiste qui a plusieurs cordes à son arc: dessinateur, peintre, illustrateur, écrivain, poète, dramaturge, metteur en scène, chansonnier, acteur et cinéaste français. Il est notamment connu pour avoir créé l'émission des années 80 Téléchat...
On nage un peu en plein délire dans cette histoire abracadabrantesque où Trelkovsky, un jeune homme va devenir locataire d'un immeuble. Il insiste pour reprendre un appartement dont l'ancienne locataire s'est jetée par la fenêtre. Très vite il va devenir le souffre douleur de tous ses voisins qui lui reprochent de faire du bruit. Causer le moins de nuisances sonores va tourner à l'obsession et il devient la risée de ses collègues. Peu à peu il va sombrer dans la paranoïa la plus profonde et sera malgré lui victime d'une grande machination. Un certain réalisme du quotidien va devenir au fil des pages de plus en plus pesant.
A lire quand on est victime de tapage incommodant des riverains.
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Quel roman bizarre! il y a vraiment un suspense dans ce roman et la fin nous surprend. J'ai vraiment adoré .
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En reprenant l'appartement occupé précédemment par une femme suicidée, un homme se voit pris dans une absurde spirale actionnée par ses voisins et qui semble le mener à la folie.
L'enfermement psychologique auquel est amené le personnage principal fait évidemment penser à Franz Kafka. Pour la description de la vie de ce trentenaire moyen, j'ai aussi repensé à Raymond Queneau et à Albert Camus. Roland Topor dresse un brillant portrait psychologique de son héros en en soulignant la fragilité, initialement dans un manque de confiance en soi puis dans une soumission aux forces qui l'oppressent et enfin dans une maladresse fatale dans sa résistance ultime et vaine contre le mystérieux tourbillon, qui le contraint à ne pas dévier du destin qui lui a été fixé dès qu'il a emménagé dans son nouvel appartement et dont il connaît l'issue.
De la belle littérature, de celle qui sait nous faire voyager dans des mondes étranges. Mais où est l'étrangeté, dans la tête du héros ou dans le comportement de ses voisins ?
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Le film de Polanski "Le locataire"vu en DVD m'a donnée envie de lire le roman de Topor !! Topor, un auteur à part, singulier, prolifique, qui trempe sa plume dans l'ironie, le cynisme, l'humour noir... Il excelle dans la nouvelle , et s'illustre aussi dans le théâtre et dans le roman : "Le Locataire chimérique" en est un exemple éclatant. C'est ce roman que Roman Polanski a adapté au cinéma, sous le titre "Le Locataire", livrant l'un de ses films les plus angoissants (et, pour beaucoup, son chef-d'oeuvre). Mais combien de gens savent que c'est Roland Topor qui est à l'origine de ce grand film de Polanski ? La lecture de ce roman est un vrai régal : l'écriture est fluide, le style très simple, direct, du genre qui va droit au but sans fioriture inutile. En toute simplicité, presque innocemment, avec un air de ne pas y toucher, Roland Topor entraîne le lecteur dans une spirale infernale, qui distille une angoisse toujours grandissante, d'autant plus effrayante qu'elle surgit du quotidien le plus banal : Trelkowski est un jeune homme sans histoire qui emménage dans un petit appartement parisien tout ce qu'il y a de plus respectable... Peu à peu, Trelkowski a l'impression que le monde qui l'entoure lui veut du mal, cherche à le pousser vers quelque chose de maléfique... Mais n'est-ce vraiment qu'une impression ? Pour une fois le roman et l'adaptation cinématographique sont aussi biens l'un que l'autre pour des raisons différentes et aussi envoûtants l'un que l'autre...
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