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Difficile, même très difficile d'écrire une critique sur premier amour le texte le plus connu de Tourgueniev! Lu au lycée je l'avais beaucoup aimé. Un adolescent Volodia, 16 printemps,ses premières émotions amoureuses, ses premiers émois, sa première crise de jalousie, sa résignation par la suite et le souvenir d'un amour impossible qui marquera toute son existence et sera à l'origine de ses relations à la femme sa vie durant. Quand Tourgueniev écrit se récit,en 1860, il est déjà reconnu pour son talent d'écrivain en Russie comme en France. Ce récit, pour beaucoup est autobiographique, je pense comme beaucoup que cette nouvelle même si elle parle d'un adolescent n'est pas spécifiquement une lecture pour adolescent bien au contraire , l'amour y est synonyme de passion de violence pas vraiment fleur bleue !!Au final quelques années plus tard un ressenti plaisant mais certainement pas un coup de coeur!
Par contre j'ai beaucoup apprécié les 2 nouvelles suivantes:
Avec L'Auberge du grand chemin,Tourgueniev dénonce le servage toujours en vigueur en Russie en cette fin du 19ème un serf avec l'accord de sa maîtresse se construit une auberge et à force de ténacité la prospérité frappe à sa porte. Malgré un âge avancé il prend pour épouse une très jeune femme. Arrive un beau parleur qui va aller trouver sa maîtresse et racheter son auberge. le voilà à la rue .
Dans L'Antchar, Tourgueniev épingle cette société provinciale qu'il n'apprécie guère.L'amour y est toujours présent, plutôt une maladie d'ailleurs, source d'asservissement et de même de mort.
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Premier Amour est une court roman où le jeune Vladimir, 16 ans relate tous les sentiments qu'il va éprouver après sa rencontre avec la jolie Zinaïda, jeune princesse d'une famille ruinée par les dettes du père au jeu. Emménageant dans une masure voisine du domaine où vit le jeune homme, il est vite happé par le charme de la jeune fille, tout comme un aréopage d'hommes qui fréquentent régulièrement la famille. Tout au long de ses fréquentations il va passer par toute la palette des sentiments et des affres d'un amour qu'il espère réciproque, mais la jeune file, coquette, flirte avec tous, sans en choisir un ostensiblement, à moins qu'un mystérieux rival ne gagne son coeur, exacerbant les doutes du jeune Vladimir.

Premier Amour est ma première rencontre avec la prose de Tourgueniev, une prose sentimentale, assez romantique et sans vraiment d'aspérités, si ce n'est la surprise finale. L'intérêt est, à mon avis la peinture de moeurs de la société russe et notamment la description des amoureux de ZInaïda, qui représentent chacun un élément de société : un médecin, un poète, un militaire, un comte, un microcosme qui tourne autour de cette princesse tombée dans l'indigence mais qui reste fière et consciente de son éducation et de son rang, souffrant de ce déclassement. J'ai apprécié le style de Tourgueniev, mais j'espère que d'autres de ses écrits seront plus forts, j'ai trouvé ce roman un peu trop romantique même s'il fait preuve d'une grande analyse des sentiments amoureux.
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Des trois amis engagés à raconter leur premier amour, seul Vladimir Petrovitch relèvera le gant et écrira dans un long récit qui fait l'objet de cette nouvelle son premier émoi amoureux qui le tourmenta fortement alors qu'il avait seize ans :
Moscou, été 1833, atmosphère aristocratique désargentée. Vladimir tombé éperdument amoureux de sa voisine Zinaïda, légère et capricieuse, qui se joue de lui comme de ses autres prétendants, se noie dans les tourments adolescents que lui procurent ces premières sensations fortes de sa jeune vie, jusqu'à ce qu'il découvre que l'objet de ses pensées a un amant, qui n'est autre que son père.
Une nouvelle assez peu palpitante à mon goût, mais qui vaut pour son ambiance de légère décadence et de passions surannées, et pour ses toutes dernières pages dans lesquelles Vladimir, s'étant remémoré cette douloureuse histoire, pleure sa jeunesse perdue et entrevoit avec l'effroi de l'homme approchant du soir de sa vie les portes de la mort commencer de s'ouvrir devant lui.
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Cette nouvelle écrite en 1860, Tourgueniev affirmait lui-même que c'était " son oeuvre de prédilection" .Il m'est arrivé, il y a quelques années , de l'étudier en classe de 3ème, dans le cadre de l'autobiographie.L'auteur ne s'est en effet pas caché du fait qu'il évoquait son adolescence et son propre père, même si c'était sous couvert romanesque.

Comme dans "Les contes de la bécasse" De Maupassant,il y a un prologue, où les convives rassemblés évoquent ici leur premier amour.Et le narrateur, Vladimir Pétrovitch, décide de raconter par écrit le sien , qui, d'après lui, n'a pas été " un amour banal".

Vladimir a seize ans, l'auteur transcrit avec poésie et vérité ce que sont les sentiments confus d'un adolescent , ignorant jusque là des vertiges de l'amour naissant. Ces vertiges vont être provoqués par Zinaïda, la jeune voisine venue s'installer avec sa vieille mère, la peu attirante et désargentée princesse Zassekine.

Zinaïda, jeune fille de vingt et un ans, fantasque, charmante et imprévisible, a sa cour: un comte, un hussard, un poète, et un médecin.La princesse, sa mère donne un peu l'impression d'une maquerelle, qui livre sa fille au plus offrant, cela crée un malaise chez le lecteur.Mais tout, évidemment, reste implicite.Vladimir passe ses soirées avec ce groupe disparate, malgré la désapprobation maternelle.D'abord le favori de la demoiselle, il se sent ensuite indésirable et ne comprend pas la nouvelle attitude de Zinaïda.Sa passion malheureuse le ronge, avec une intensité que seul un adolescent peut ressentir.

Il soupçonne un rival.En dépit d'une scène très révélatrice, à laquelle il assistera, en témoin caché, il ne s'avouera que très tard la vérité: ce rival, c'est son père ! Ce père admiré, plein d'allure, beaucoup plus jeune que sa mère.

La fin est amère et tragique.Mais ce qui est peut-être le plus étonnant, et que Flaubert avait remarqué, c'est que Vladimir, à aucun moment,n'a éprouvé du ressentiment envers son père, dont il aurait dû être pourtant jaloux.Il écrit" Au contraire, il avait encore grandi, pour ainsi dire, à mes yeux."

J'ai apprécié la mélancolie et la sensibilité avec lesquelles l'auteur a retranscrit cette histoire en effet particulière.Et surtout, l'évocation très juste des tourments amoureux d'un tout jeune homme, tour à tour désespéré, accablé et plein d'élan et d'enthousiasme fervent .

Que reste-t-il de ce premier amour ? " Un orage matinal, printanier et fugace"...
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Un merveilleux livre qui se lit d'un trait non pas pare que les actions faramineuses y sont relatées, des actions qui vous poussent à faire votre lecture débout comme si vous vous attendez à voir votre meilleur joueur marquer un but par penalty, mais parce qu'il est écrit avec autant de simplicité que la naïveté de son héros au moment où se déroule l'histoire qu'il nous rapporte, une histoire d'amour pendant son adolescence, qui, est une période où chaque chose est une découverte, si bien qu'on suit pas à pas l'adolescent dans ses différentes interrogations.

Au cours d'une soirée entre amis, on demande à chacun de parler de son premier amour. Seul Vladimir Pétrovitch propose d'en faire un récit par écrit. On comprend facilement ce choix lorsqu'on prend finalement connaissance de ce récit car une histoire du genre, une telle expérience si c'en est une, ne quitte pas facilement la mémoire...

Etre amoureux d'une fille plus âgée que vous de cinq ans, et, découvrir par la suite qu'elle entretient une relation intime avec votre père, et que cela soit une source de déséquilibre dans la vie de couple de vos parents...non, ça ne peut pas s'oublier et pire, ça ne peut pas se raconter facilement...

Un bon petit livre de poche pour ma part, on se retrouve dans une tragédie comme s'il n'en pas était une!!!
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Après la déception éprouvée à la relecture de « Manon Lescaut », j'avais une certaine appréhension à me replonger dans un texte classique qui avait su me bouleverser il y a bien longtemps.
Mais la plume de Tourgueniev m'a à nouveau happée dans cette histoire d'amour malheureuse entre Vladimir et Zanaïda.
J'ai aimé, et j'aime encore cette nouvelle qui traite des premiers émois amoureux et des premières désillusions qui bien souvent vont de pair.
Ce texte court est limpide est à mon sens une bien belle façon de découvrir la littérature Russe.


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Après Manon Lescaut, Sapho, Sarah Bernhardt .. il n'y a pas de mal à se mettre Premier Amour de Tourgueniev sous la dent ..
Au premier abord, Premier amour, on croit que .. eh ben non, ce n'est pas ce qu'on croit, dans l'esprit de Tourgueniev, les choses ne sont pas aussi simples que ça, bien au dela même du choix binaire, voire cornélien, surtout quand vous avez l'ombre paternelle qui s'en mêle. Alors là, mon ami Ivan, tu fais fort ; c'est une chose qui me paraît tellement inconcevable dans mon environnement ; je n'ai même pas d'exemple autour de moi pour étayer cette singularité grossière. Entre frères encore, Trollope le grand victorien nous l'avait bien vendu ..

Bon, alors qu'est-ce qui nous fait Tourgueniev avec ce Premier amour ? On aimerait bien savoir ce qui se passe au fond du coeur de ce grand gaillard qui semble brouiller les pistes quant à sa vérité ? Il en irait-il de pureté charnelle ? Il ne va tout de même pas mettre sa grande culture au service d'une sensualité aigüe d'ado, pas toujours évidente d'ailleurs ? A condition qu'il se projète encore lui-même dans cette fiction !

Quand il publie en 1860 cette affaire, il est en Russie impériale à l'apogée de sa gloire, il est le grand romancier sans partage de l'époque, comme il règne sans partage au milieu d'une grande fortune familiale. Cette oeuvre sera traduite dès 1863 en France
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Ou l'apprentissage de l'amour d'un jeune homme au coeur de l'adolescence face à une jolie jeune femme espiègle et mutine, entourée d'une horde de prétendants. Tous les ingrédients du romantisme sont présents : la candeur, la jeunesse, l'innocence et la perte de l'innocence, l'idéal, la passion, la jalousie, la trahison, la chute sociale, le drame, la mort.

Première immersion dans l'oeuvre de Tourgueniev avec ce court roman au style admirable et très agréable à lire. Un récit qui n'offre certes pas beaucoup de surprise, mais qui a le mérite de nous illustrer joliment les affres d'un premier amour douloureux .
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"Mon fils, méfie-toi de l'amour d'une femme, méfie-toi de ce bonheur, de ce poison…"

Ouais, et bien, désolé monsieur le papa de Vladimir mais moi, j'espère bien qu'un jour et bien, une femme, et bien, elle m'aimera de tout son être et que, et bien, et moi, et bien, je serai heureux comme l'homme le plus heureux du monde ! Na.

"Oui, ok, mais c'est qui Vladimir ?" pourriez-vous me répondre d'un ton totalement indifférent à mon soliloque infantile d'introduction. Ben Vladimir, en gros, c'est un peu Ivan Tourgueniev déguisé. C'est le héros du livre. C'est un ado post-pubère – 16 ans quand même – qui découvre ce qu'est l'amour.

Il s'éprend de sa – attention accrochez-vous – VOISINE ! Non mais quelle idée.

Celle-ci est apparemment, très jolie, fine, douce, virevoltante dans son jardin….. et surtout dans son lit avec de parfaits et très nombreux inconnus. Bon, jusque là, rien de bien folichon me direz-vous….

Patience, car le folichon arrive, substantif s'il en est ! Un jour, qui tombe dans les bras de cette zolie fille ? Je vous le donne en mille, l'auteur de la citation initiale : le papa de Vladimir. Erf. Et en plus devant les yeux de son fils, épiant.

J'vous raconte pas le tintamarre interne de ce pauvre Vladimir…. s'ensuivent des pages et des pages de langueur, de pleurnichements à peine voilés, de pessimisme vraiment déprimant…… jusqu'à la fin, ouf, où tout s'enchaîne et retombe sur ses pattes. Quand je dis "pattes", je veux évidemment évoquer la "logique morale" de l'époque…. mais bon, je n'en dirais pas plus….

Bon, mon ressenti : mitigé.

Le début est exceptionnel, je vibre à la place de Vladimir, je suis à sa place, je vis à travers lui, j'ai envie d'embrasser cette charmante demoiselle, de la serrer dans mes bras, de lui montrer certains lieux qu'elle ne connaît pas…. oui, bon, ok, peut-être que je transcende un peu le petit Vladimir là…. Toujours est-il que le style est épuré et finalement, évident.

En revanche, je conseille à tous lecteurs d'avoir le moral accroché et d'avoir une vision de la vie en rose avant de lire la seconde partie…

A vous de me donner votre avis !

Finem Spicere

Monsieur Touki.

PS : ah oui, et je suis content de revenir vous sortir mes conneries. L'envie m'est revenue. J'enchaîne de nouveau les lectures. J'avale les livres.
Lien : http://monsieurtouki.wordpre..
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Ce livre nous detaille l'adoration fervente de Voldemar pour la fascinante Zinaida,creature exquise qui par sa versalite et par ses caprices tendres et moqueurs tient ses adorateurs zeles en suspens jusqu'au moment ou,enfin,elle se rend a sa passion pour le pere de Valdemar.
Cet ouvrage est une etude de l'enivrement de l'amour adolescent.Nous sentons comme le parfum des instincts de l'amour fraichement eclos,penetre toutes les impulsions fluctuantes de chagrin,de tendresse,de pitie et de regret qui se reunissent dans la fin tragique
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