Combien de pas jusqu'à la lune

Katherine Johnson a longtemps évolué dans l'ombre, mais son destin extraordinaire a été mis en lumière avec le film Les Figures de l'ombre, sorti en 2016. Rien ne prédestinait cette femme noire, née en 1918 dans l'État ségrégationniste de Virginie occidentale d'un père bûcheron et d'une mère enseignante, à devenir mathématicienne à la NASA. On pourrait même dire que tous les déterminismes sociaux, raciaux et de genre s'y opposaient.

Mais l'histoire de Katherine est tout à la fois celle d'une femme douée, passionnée et tenace, indéfectiblement soutenue par un entourage aimant, et celle d'un siècle d'avancées progressivement durement acquises face au racisme, à la ségrégation et à la misogynie. Je recommande chaudement à ceux qui ne l'auraient pas fait de lire la trilogie du siècle, de Ken Follett, qui est particulièrement instructive sur l'histoire du mouvement des droits civiques aux États-Unis. Ce n'est qu'en 1954 que la ségrégation scolaire est interdite, l'accès à l'université restant fermé aux Afro-Américains dans les États ségrégationnistes. C'est grâce à un arrêt de la Cour suprême que Katherine qu'elle deviendra, au terme d'un parcours scolaire exceptionnel, la première femme noire de son État à étudier à l'université. Après des années de travail comme enseignante, elle saisit l'opportunité d'entrer à la NASA comme calculatrice et parvient à grimper les échelons, toujours grâce à ses capacités hors du commun doublées d'une volonté sans faille face aux barrières de genre et de race. C'est ainsi qu'elle jouera un rôle-clé dans la préparation de la mission Apollo 11, au cours de laquelle les premiers humains marcheront sur la lune…

C'est cette histoire incroyable que retrace cette biographie romancée (qui s'inscrit dans la collection DESTINS qui rend hommage à des personnalités marquantes comme Simone Veil, Mohamed Ali ou Marilyn Monroe). Passionnée à la fois par l'histoire des États-Unis, la cause des Afro-Américains, les recherches aérospatiales, les sciences et les difficultés qui persistent pour les femmes à s'y faire une place (je suis bien placée pour m'en rendre compte, en tant que chercheuse au CNRS), je ne pouvais pas passer à côté de cette lecture.

Au regard des attentes très fortes que j'avais à l'égard de ce livre, j'ai été un peu déçue. La destinée de Katherine Johnson gagne certes sans aucun doute à être connue. Mais j'ai perçu la façon dont elle est restituée ici comme trop linéaire, ne laissant pas suffisamment de place aux doutes, aux détours forcés de la vie de Katherine. L'issue heureuse de l'histoire est connue dès la lecture de la quatrième de couverture. J'aurais aimé trembler plus pour la jeune femme, mais je n'ai pas douté un seul instant qu'elle tracerait sa route. Les signes d'un destin exceptionnel sont présents dès ses premiers jours de bébé, et même avant, au travers de la curiosité et des capacités surprenantes de ses parents. Et j'ai eu l'impression que le personnage de Katherine manquait d'épaisseur, de failles qui la rendraient plus humaines, étant peut-être trop ramenée à ses capacités intellectuelles. L'exercice de la biographie romancée est difficile, à cet égard. Carole Trebor s'est attachée à rester près des faits, même si elle explique dans le prologue avoir projeté sa propre sensibilité sur le personnage de Katherine. Cette flamme qui vous touche, vous prend à la gorge même dans certains romans, m'a manqué, me donnant l'impression d'un propos parfois trop pédagogique. le travail de documentation réalisé par l'autrice est impressionnant, mais j'ai trouvé que d'une certaine manière, on le sentait trop à la lecture (et c'est un détail, mais la multiplication des notes de bas de page était-elle vraiment indispensable ?).

Malgré ces réserves, j'ai passé un bon moment avec ce livre et je suis ravie d'avoir découvert la vie de Katherine Johnson. Je regarderai à la prochaine occasion Les Figures de l'ombre, curieuse de voir comment cette vie hors des sentiers battus a été transcrite au cinéma !
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J'ai vu des extraits du film "Les figures de l'ombre" qui m'ont donnés très envie de lire le livre.

Je pensais que ce roman parlerait des conditions de travail des femmes de couleur à la NASA mais en fait, ce roman raconte toute la vie de Katherine Johnson. C'est seulement sur le dernier quart du livre que son rôle au sein de la NACA devenue par la suite NASA, qui est relaté.
C'est donc plus un roman qui parle de la ségrégation, de la lutte des gens de couleurs pour vivre avec le lus de dignité possible malgré les insultes et autres agressions dont ils pouvaient être la cible.

Cette femme qui a toujours été une surdouée des mathématiques toujours à la recherche du savoir et curieuse de la vie de la Terre à la Lune, avec continuellement à l'esprit cette phrase que lui répétait son père :
"Tu n'es pas meilleure que les autres et les autres ne sont pas meilleurs que toi".

Je me souviens très bien du film "Apollo 11", que j'ai vu étant jeune et alors que je ne connaissais pas du tout cette histoire. Ce roman apporte encore plus au côté merveilleux de cette incroyable aventure.
Je continuerai également à suivre Thomas Pesquet, qui lui aussi, partage son expérience avec nous.
A rêver d'étoiles et d'espace.
Mais je vais surtout essayer de voir le film pour continuer sur ma lancée vers l'infini et au delà.

Un roman jeunesse qui permet de découvrir une figure de l'ombre. Une grande partie du récit est consacrée à l'enfance de Katherine Johnson et à son parcours scolaire. La deuxième partie de sa vie, n'est pas à mon sens, suffisamment approfondie et c'est dommage. Il y a de grandes ellipses narratives et on survole les problèmes qu'elle a dû rencontrer en tant que femme noire.
On sent également que le roman est rédigé par une autrice française, puisque les interactions avec les Européens donnent à penser que la racisme serait propre aux États-Unis et inexistant en France.
C'est un récit sympathique et la bibliographie à la fin montre le travail de recherche de l'autrice qu'on ne peut que saluer.

Un titre prometteur, l'histoire d'une grande femme de la NASA depuis son enfance, un récit sous fond de ségrégation qui aurait pu faire de ce livre un très bon livre...oui mais voilà un discours assez "léger" et simpliste, des mots qui ne font pas transparaitre d'emotions.
Je n'ai pas ressenti le poids de cette période difficile pour la communauté afro-américaine et cela en est décevant.
Je reconnais cependant que ce livre et du coup accessible à de plus jeunes lecteurs.

Combien de pas jusqu'à la Lune n'est d'ailleurs pas répétitif avec le film, mais bien complémentaire puisque les trois quarts de ses pages se déroulent durant l'enfance, l'adolescence et la période étudiante de celle qui est reconnue pour son génie mathématique. Et à travers le récit, c'est tout le contexte social qui est mis de l'avant.
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J'ai découvert ce roman en librairie, il était mise en avant suite au décès de Katherine Johnson le 24 février 2020 alors âgée de 101 ans, un exploit. 

Ce roman pour la jeunesse nous entraîne sur les pas de Katherine Johnson. Cette femme que rien ne prédestinait à travailler pour la NASA est l'un des personnages du film Les figures de l'ombre, sorti en 2016.

Née en 1918 en Virginie-Occidentale, un état progressiste sur les droits des Noirs aux États-Unis Katherine a pu accéder à une éducation de qualité dans une école pour gens de couleur. C'est alors que ses professeurs successifs ont pu apprécier ses connaissances qui étaient bien supérieur à celle de ses camarades et adapter leur enseignant pour que la petite Katherine, surdouée, puisse bénéficier d'une éducation adaptée. 

Vous l'aurez compris ce livre est en fait une biographie de Katherine Johnson et retrace son enfance, son adolescence, ses débuts en qualité de professeure de mathématiques, son premier amour, son rôle de mère de trois enfants puis enfin sa carrière à la NACA qui deviendra par la suite la NASA. C'est grâce aux calculs de cette femme de couleur, Katherine Johson, que des hommes comme Neil Armstrong purent marcher sur la lune et rentrer sains et saufs sur Terre.

Malgré cet exploit, cette femme est restée modeste, j'ai particulièrement aimé l'une des phrases dites par son père à Katherine et que l'on retrouve à plusieurs occasions dans le texte.

Tu n'es pas meilleure que les autres et les autres ne sont pas meilleurs que toi…

Mais ce roman nous en apprend aussi beaucoup sur l'histoire du XXe siècle en pleine mutation. Car Katherine était alors une personne de couleur et qui plus est une femme qui ne pouvait prétendre à certains postes dont celui de mathématicienne. Malgré tout Katherine n'a jamais baissé les bras jusqu'à atteindre les étoiles.

Néanmoins, j'ai quelques points négatifs à faire. J'ai trouvé perturbant le fait de passé sous silence sur des pans entiers de la vie de Katherine, certes de moindres importances, mais utiles à la continuité de l'histoire. Chaque nouveau chapitre est l'occasion de découvrir une nouvelle période de la vie Katherine. Mais cela est annoncé trop brutalement et sans transition. 

En bref, j'ai bien aimé ma lecture malgré quelques points négatifs. Il est important de mettre en lumière cette femme qui a lutté pour exercer le métier dont elle rêvait. Le petit plus c'est la bibliographie qui est fournie à la fin de l'ouvrage. En ce qui me concerne je compte bien regarder Les figures de l'ombre sans tarder. 
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Combien de pas jusqu'à la lune de Carole Trébor, publié aux éditions Albin Michel était dans ma PAL depuis presque un an ! Il me faisait de l'oeil et j'en ai profité pendant mes vacances…

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Résumé de l'éditeur

L'Amérique où grandit Katherine Johnson n'est pas tendre envers les femmes noires. Mais la fillette aime compter, tout compter, et rêve de devenir mathématicienne. Alors, elle brave un à un les préjugés et les obstacles… jusqu'à intégrer la NASA. En 1962, l'astronaute John Glenn refuse de décoller avant qu'elle ait vérifié en personne les calculs des ordinateurs. Et en 1969, c'est elle qui détermine les trajectoires de la mission Apollo 11, au cours de laquelle Neil Armstrong marchera sur la Lune. La légende de Katherine Johnson est en route…

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J'avais beaucoup apprécié le film Les figures de l'ombre de Theodore Melfi et le roman de Margot Shetterly me faisait envie jusqu'à ce qu'une bookstagrammeuse me parle de Carole Trébor. Combien de pas jusqu'à la lune est un roman qui s'intéresse à l'enfance de Katherine Johnson, à sa passion pour les chiffres et également à ses parents qui ont cru en elle pendant toutes ces années.

Une grande partie du roman est consacrée à cette enfance joyeuse mais tout de même compliquée pour une jeune fille noire qui excelle dans ses études. Plus qu'une biographie romancée, Carole Trébor nous livre un bout de l'Histoire américaine : la course vers l'espace et les conditions de vie des afro-américains dans les années 1950 notamment.

C'est un roman qui vise plutôt un public jeune, beaucoup de termes sont expliqués en bas de page et la langue a été soigneusement choisie pour faciliter la compréhension de l'intrigue. Malgré quelques longueurs lors de la narration de l'enfance de Katherine, ce fut une lecture fluide et très prenante qui m'a donnée envie d'en savoir plus sur ces femmes qui ont tant contribué à faire évoluer le monde dans lequel on vit.

Je découvre par la même occasion la collection « Litt' destins » des éditions Albin Michel Jeunesse et je sens que je vais aller fureter de ce côté-là très bientôt.

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Bonne lecture à tous !
Lien : https://leschasseusesdelivre..

Dans ce roman nous découvrons l'histoire de Katherine Johnson, afro-américaine qui dans les années 60 a été recruté pour participer à la préparation de vol spatiaux de la NASA.
On découvre son goût des mathématiques qu'elle partage avec son père, dans une famille où les études des filles est encouragé et on assiste à tout son parcours.
Ce roman est édifiant de par ce parcours mais relate une partie de l'histoire de la NASA assez connue maintenant et qu'on a retrouvé dans de nombreux livres et films déjà. Lecture plaisante mais pas surprenante.
La professeuse documentaliste de cdicollegeguisthau

J'ai aimé ce livre.
J'ai regardé le film, les figures de l'ombre en plus.
Ce livre était super mais je trouve l'introduction sur son enfance et adolescence trop longue .
Super livre pour apprendre l'histoire de la ségrégation aux plus jeunes.

Dans ce roman nous découvrons l'histoire de Katherine Johnson, afro-américaine qui dans les années 60 a été recruté pour participer à la préparation de vol spatiaux de la NASA.
On découvre son goût des mathématiques qu'elle partage avec son père, dans une famille où les études des filles est encouragé et on assiste à tout son parcours.
Ce roman est édifiant de par ce parcours mais relate une partie de l'histoire de la NASA assez connue maintenant et qu'on a retrouvé dans de nombreux livres et films déjà. Lecture plaisante mais pas surprenante.
La professeuse documentaliste