AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,05

sur 325 notes
Un très beau roman qui nous plonge en plein choeur du Plateau Mont Royal en une journée l'on fera connaissance avec une foule de personnages que ce soit la grand-mère, les frères les soeurs, parents, enfants, les voisins et les voisines, le chat, les vieilles dames tous ont des caractères bien trempés.
C'est un roman d'atmosphère, très familial, en un clin d'oeil on passe d'un éclat de rire à des chamailleries, de grosses disputes bien monumentales à une douce complicité.
Je me suis fait un petit pense-bête spécial personnages, qui et qui et pour qui, mine de rien il m' a été bien utile pour me repérer dans les relations et les âges.
Une lecture tendre et plaisante, je retrouverai avec plaisir tout ce petit monde.
Commenter  J’apprécie          30
'est vraiment un joli roman, j'ai eu un peu de mal avec la retranscription très orale des dialogues, mais une fois que l'on s'habitue on prend vraiment plaisir à découvrir la vie quotidienne de tous ses personnages.
Entre autres il y a Victoire la grand mère au fort caractère, Albertine sa fille qui n'est pas heureuse et envie son frère et sa femme. Les prostitués Mercedes et Betty, les mystérieuses tricoteuses ou encore les enfants Thérèse, Marcel, Richard et Philippe qui sont vraiment touchants.
Il y a plein d'autres personnages, surtout des femmes enceintes, c'est ça qui fait la richesse de ce roman, chaque personnage est intéressant et attachant à sa manière.
Une lecture plaisante, légère, qui fait du bien.
Commenter  J’apprécie          30
Livre lu par obligation dans un cour de francais mais qui a été une découverte pour moi il y a peut etre 5 ou 6 ans. Très intéressant de plonger dans le vieux québec, les personnages sont intéressants et j'ai beaucoup aimé les suivre!
Commenter  J’apprécie          30
Une lecture pradoxale de cet auteur très connu au Québec.
J'avoue qu'au débu, j'ai vraiment dû m'acrocher. J'ai été destabilisé par le "parler" québecois, la langue du peuple fidèlement retranscrite même si elle ne doit pas être enseignée.
Mais à force, je me suis attaché à sa gamme de personnages pittoresques qui nous éclaire sur la réalité de la vie des habitants de ce quartier de Montréal dans les années 40.
Une belle critique, également, de la société à travers le portrait de la femme qui renverse les mythes bien ancrés de la fécondité.
Commenter  J’apprécie          20
Je n'ai simplement pas aimé la plume de l'auteur donc de manière général j'ai rencontré des difficultés à me plonger dans l'histoire.
Beaucoup de québécois m'en ont dit que du bien et pourtant ça n'a pas accroché avec moi.. C'est vraiment dommage !
Commenter  J’apprécie          20
Voilà bien longtemps que je voulais découvrir Michel Tremblay, l'un des auteurs québécois les plus connus en France. J'ai choisi ce titre parmi d'autres car il est le premier tome d'un cycle : "Les Chroniques du Plateau Mont-Royal", dont j'avais entendu parler à de nombreuses reprises, notamment par nos amies blogueuses québécoises.
"La grosse femme d'à côté" nous entraîne dans un quartier populaire de Montréal, la journée du 2 mai 1942. Nous suivons les habitants du Plateau Mont-Royal dans leur quotidien. Une famille se place au centre de cette chronique, celle de la vieille Victoire qui, bien que quasi-impotente, a toujours le dernier mot dans la maison. Autour d'elle, ses enfants et petits-enfants. Cette famille habite un quartier haut en couleur avec ses querelles de voisinages et ses petites histoires, ancrées dans la grande histoire. Nous sommes en 1942, en pleine guerre mondiale. Une guerre suivie de loin par un pays qui subit les évènements sans se sentir vraiment concerné.
Les dialogues sont relatés en langue orale, ce qui permet, en quelque sorte, de lire "avec l'accent". Une petite idée de ce que cela peut donner : « Vous parlez tu-seule, à c't'heure ? » Rose se tenait dans la porte, la bouilloire à la main. « J'ai toujours parlé tu-seule parce que j'ai jamais rencontré parsonne d'assez intéressant pour y parler vraiment. » Mais l'effort de déchiffrage freine un peu la lecture, ce sera mon bémol. Un demi bémol toutefois car le texte perdrait une partie de son charme sans ces dialogues.
L'auteur met l'accent sur le regard que l'on portait à l'époque sur la maternité. : "Et quand une femme « un peu trop enceinte » passait dans la rue Mont-Royal, les regards se détournaient comme si elle avait été un objet obscène, honteux, et il se trouvait toujours une grenouille de bénitier ou un mangeux de balustres pour lui dire : « le dernier mois, d'habetude, les femmes restent chez eux… Cette année-là, à Montréal, de nombreuses femmes se trouvèrent enceinte. Certaines naissances étaient sans nul doute une stratégie mise en place par les couples pour éviter les départs à la guerre. L'héroine "malgré elle" de cette histoire est la belle-fille de Victoire, "la grosse dame". Elle fait partie de ces femmes honteuses d'être enceintes, et ce d'autant plus qu'elle a 42 ans, un âge déplacé à l'époque pour attendre un bébé.
J'ai bien apprécié l'ambiance de ce roman, avec son humour sous-jacent, sa petite touche de fantastique, ses personnages hauts en couleur et ses dialogues pittoresques. Mais je n'ai pas trouvé la lecture très aisée : de nombreux personnages, une histoire qui n'en est pas vraiment une, une lecture ralentie par les dialogues québécois... Une découverte intéressante mais je ne suis pas certaine de lire les opus suivants.
Lien : http://www.sylire.com/articl..
Commenter  J’apprécie          20
j'ai adorée se livre que j'ai lu pour le BAC de français.
le livre est écrit en joual c'est a dire avec l'accent canadien, et l'histoire bien qu'un peu confuse et très intéressante. une très bonne découverte pour moi
Commenter  J’apprécie          20
Inattendu, ce roman m'a été offert par un ami Québécois qui savait que je lis habituellement du polar. Petite farce ou envie de me faire découvrir un autre univers, je ne sais pas, mais je suis très heureuse qu'il l'ait fait. Jubilatoire, truculent, bourré d'humour, j'ai adoré ce roman. Il ne se passe pourtant pas grand chose dans cette journée du 2 mai 1942 et en même temps, il s'y passe tellement de choses, tellement de petits drames... Michel Tremblay décrit avec une grande habileté tout un monde avec l'air de ne pas y toucher ; les moeurs de l'époque, les sons, les odeurs, les couleurs, les émotions... la palette est riche. La narration est fluide, j'ai vraiment été emportée dans cette journée, dans ce quartier et je me suis attachée aux personnages à tel point que je vais de ce pas chercher les autres romans de cette saga pour les retrouver bien vite. Et ce langage parlé typiquement Québécois... j'en redemande aussi !
Commenter  J’apprécie          12
J'ai découvert Michel Tremblay en lisant ce premier tome des Chroniques du Plateau Mont-Royal et j'ai trouvé ça jubilatoire !

Le roman se déroule sur une journée, le 2 mai 1942, en un même lieu, le quartier Mont-Royal, et en particulier un appartement, où s'entasse une famille nombreuse, et le Parc Lafontaine, et aussi, on peut le dire, unité d'action : le livre commence et se termine avec les mêmes personnages et nous raconte les histoires croisées des habitants de la rue Mont-Royal qui vont se rejoindre à la fin de la journée. On pourrait même pousser le rapprochement avec la tragédie puisque l'un des acteurs meurt à la fin !

Mais de tragédie à l'antique, il n'en est pas vraiment question, plutôt de la vie avec ses joies et ses peines, ses drames et ses déceptions, la vie d'un quartier populaire, de gens ordinaires, d'origine modeste. Parmi eux, des vieilles femmes, des prostituées, des enfants, un chat volage, et surtout de nombreuses femmes enceintes, dont celle qui donne son titre au roman, la seule dont nous ne connaîtrons pas le nom et qui vit recluse dans sa chambre car elle ne peut plus se déplacer. D'ailleurs, en ce printemps naissant, en ce Canada de 1942 corseté par une morale religieuse bien prégnante, il n'est pas de bon ton d'étaler au grand jour sa grossesse, surtout quand on a décidé de faire encore un enfant à quarante ans passés et en étant aussi grosse. Michel Tremblay ne se prive pas de placer dans la bouche de certaines femmes de longs discours où elles expriment toute leur révolte devant la condition dans laquelle les maintiennent encore les hommes, les maris, les pères, les prêtres.

La vie, donc, et en cette année 1942, certains hommes, certains pères sont partis à la guerre mais plusieurs rechignent encore à s'engager, cette guerre est bien éloignée d'eux. Ceux qui restent font ce qu'ils peuvent pour donner des conditions de vie décentes à leur famille, se montrent particulièrement amoureux tandis que d'autres essayent de régler leurs difficultés relationnelles avec leurs femmes, avec leurs mères. Pendant ce temps, les enfants grandissent, s'initient à la vie, profitent du soleil qui brille enfin sur la ville en ce 2 mai.

Si on veut, il ne se passe pas grand-chose dans ce roman, mais au fur et à mesure que le jour s'avance, l'auteur nous raconte les destins individuels de la grosse femme, de Gabriel, Albertine, Edouard, Victoire, Josaphat-le-Violon, Thérèse et Marcel, Philippe et Richard, de Ti-Lou la louve d'Ottawa et tant d'autres, dont les portraits savoureux se dessinent sous nos yeux. Des personnages auxquels je me suis attachée et qui m'ont enchantée par leur parler tout aussi délicieux. Car les dialogues sont nombreux et le français du Québec fait chanter ses expressions du début à la fin. Soit dit en passant, cela veut dire que je redonnerai une chance au roman de Marie Laberge que j'ai abandonné l'année dernière – aussi par manque de temps – et où le « québécois » m'avait gênée. Ici, je ne sais pourquoi, sans doute grâce à la magie de conteur de Michel Tremblay, cela ne m'a absolument pas dérangée, au contraire, cela fait partie de la vie de ce quartier populaire. Et il y a même de petites ressemblances grammaticales avec le patois picard de mon coin, je trouve !

Pour finir, j'ai même réussi à trouver aussi du réalisme magique à la manière de Xavier Hanotte (si, si) puisque les personnages qui ouvrent le roman veillent mystérieusement sur leur rue et ses habitants, comme des anges gardiens, mais personne ou presque ne les remarque, sauf un petit garçon sensible et le chat Duplessis, un chat doté lui aussi de pensée !

Bref, la conclusion est simple : je pense bien que je vais chercher le tome 2 de ces Chroniques qui m'ont enchantée !
Lien : http://desmotsetdesnotes.wor..
Commenter  J’apprécie          10
J'adore Michel Tremblay et j'adore le joual !
Il n'y a pas de chapitre, tout s'enchaîne et s'entremêle. Un vrai tourbillon. Une famille élargie qui vit dans la même maison, des soeurs enceintes, des guidounes, des femmes qui tricottent de la laine et que personne ne voit.
C'est une lecture que j'ai trouvé très intéressante plus pour la forme littéraire que pour l'histoire. L'utilisation du joual rend le récit très authentique. Il est impossible de ne pas imaginer les rues Fabre, Dorion, le Parc Lafontaine et l'Avenue du Mont-Royal durant la Seconde guerre mondiale. Il permet de ressentir le poids de la vie, le sentiment d'impuissance des personnages, leur peur, leur misère économique et affective, l'ignorance dans laquelle les institutions les plongent. Notamment vis-à-vis des grossesses. La grosse femme d'à côté vit recluse dans une chambre, elle est l'objet des railleries et du mépris de sa propre famille et de ses voisins. Elle a quarante ans, elle est obèse et désire l'enfant qu'elle porte. Les autres femmes cachent leurs ventres, preuves de leurs péchés. Les hommes sont accusés d'engrosser leurs femmes pour ne pas partir à la guerre.
Le joual, pour ceux qui ne le savent pas c'est le français populaire québécois marqué par des écarts phonétiques et par des anglicismes. Il est considéré comme une dégradation du français. Son utilisation définit l'identité littéraire québécoise et une matérialisation de la dépossession historique.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (839) Voir plus



Quiz Voir plus

Littérature québécoise

Quel est le titre du premier roman canadien-français?

Les anciens canadiens
La terre paternelle
Les rapaillages
L'influence d'un livre
Maria Chapdelaine

18 questions
221 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature québécoise , québec , québécoisCréer un quiz sur ce livre

{* *}