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Le docteur Thorne a recueilli Mary, sa nièce , bébé , et lui a toujours caché les conditions de sa naissance .
Elevée dans la promiscuité des enfants de la respectable famille Gresham , avec lesquels , elle a partagé salle de classe et jeux , on peut donc dire qu'elle a reçu une éducation parfaite . Et c'est tout naturellement que le fils Gresham et elle, sont tombés amoureux.
Mais c'est une idylle que la mère du jeune homme , et toute la bonne société , ne voit pas d'un bon oeil , car Mary est de "naissance obscure" et sans le sou . Quand à Frank , afin de sauver le domaine familial ( comme on ne cesse subtilement de le lui répéter...) , il devra épouser "une fortune"...

Comédie de moeurs aux multiples portraits , ce roman souffre de quelques longueurs (dues à son grand âge ! ) , mais reste savoureux par la plume satirique de son auteur .
Quarante ans séparent Anthony Trollope ( 1815/1882), de Jane Austen (1775/1817) et cela se sent à d'infimes détails .
A partir du même décor ( la campagne anglaise du 19° siècle ) , et d'une intrigue (grosso-modo) similaire (le mariage ) , l'auteur adoptera un angle de traitement différent ; et cela tient aussi au sexe respectifs des auteurs .
Jane Austen dénonçait la position précaires des femmes.
L'aspect romantique est plus présent dans ses romans , plus exacerbé. Elle s'attache également plus à la description des toilettes de ces dames et de leurs physiques .
Anthony Trollope 's'en tamponne " un peu du physique et des toilettes ...
Lui , ce qu'il aime c'est l'humour et les affaires d'argent .
A travers son personnage du docteur Thorne, il nous invite à juger les gens sur ce qu'ils sont, ce qu'ils ont dans le cœur plutôt que sur leur fortune personnelle et leur acte de naissance ...
Sous couvert d'humour , il s'avère être un auteur d'une rare modestie : prenant à partie le lecteur, s'excusant par avance de sa méconnaissance au niveau des lois ( quand il met en scène des avocats et avoués), de sa façon de narrer un premier chapitre (qui démarre trop lentement ...) , nous prévenant qu'on a le droit de préférer à son héros, le Docteur Thorne, le jeune Franck, plus beau garçon ... Cet auteur nous fait sourire , fait de nous ses complices , là où d'autres auteurs font de nous, des spectateurs muets et passifs ... C'est une écriture très moderne .
Quand il raconte la rivalité entre médecins, il nous prévient que Molière aurait fait mieux que lui ...
Monsieur Trollope regarde le monde changer et nous invite à le regarder avec lui : le jeune Frank ne voit pas de honte à prendre "un vrai boulot " plutôt que de vivre en rentier .
[ " Mais si le monde change, il faut changer avec. On ne peut pas aller contre le monde ". ]

Je continuerai à explorer l'oeuvre de Monsieur Trollope, et j'ai du boulot , on parle d'une trentaine de romans sur babelio ...
- Même pas peur !
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Je n'ai pas vraiment apprécié cette lecture et ça me semble d'autant plus dommage que c'est un grand classique de la littérature anglaise dont je connaissais l'intrigue : j'étais persuadée que j'allais beaucoup aimer ce roman.

Evidemment, c'est bien écrit et j'ai bien aimé les petites interventions de l'auteur qui commente ce qu'il écrit comme s'il n'était pas vraiment maître de la situation.

En revanche, les personnages m'ont semblé peu attachants. L'auteur porte un regard critique sur la société de son époque et ses personnages sont dépeints avec une bonne dose d'ironie, y compris ses personnages principaux.
Ajouté à cela des longueurs (des dialogue qui se prolongent, des descriptions comme on n'en a plus l'habitude, des considérations sur la politique, la société anglaise, etc) et j'ai fini par m'ennuyer...

Je suis vraiment déçue de ne pas avoir apprécié autant qu'elle le méritait l'histoire du Docteur Thorne.
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Encore une belle découverte que ce pavé d'Anthony Trollope qui me permet de faire un peu plus connaissance avec les romans de l'époque victorienne tout en variant les auteurs et les styles. Je suis surprise qu'il soit si peu connu en France malgré la qualité de son écriture.
J'ai aimé qu'il se positionne en tant qu'observateur de l'histoire qu'il nous raconte et qu'il
parle en aparté au lecteur pour commenter les faits et les pensées des personnages. Il prend ainsi du recul sur son rôle de narrateur en avouant les faiblesses de ses connaissances quant à certains aspects de l'histoire.

Tous les personnages sont présentés avec beaucoup de bonté et d'indulgence pour leurs travers mais également avec une bonne dose d'humour. Point d'arrogance ni de jugement chez Trollope. Chacun agit selon ses convictions et l'auteur tente de les justifier, nous permettant ainsi d'éprouver de la sympathie pour tous. Les personnages sont nombreux et variés. Trollope les décrit de manière succinct. Il va à l'essentiel et ne s'encombre pas des détails physiques ni de toilettes. Ce qui lui importe ce sont les caractères, les pensées et les agissement de chacun. Pour cela, de nombreux dialogues sont notamment présents entre les différents protagonistes rendant la lecture facile malgré quelques longueurs.

L'histoire est assez simple et je suis très rapidement rentrée dedans. L'intrigue peut se résumer en quelques lignes et je laisse donc au lecteur le plaisir de la découverte. Selon moi, elle est plus un prétexte à une étude de la nature humaine et de la société très bien faite par Trollope. Je m'attendais à quelque chose de plus brut et moins plaisant. Je suis donc agréablement surprise par cet auteur dont je conseille la lecture et je sais déjà que je lirai d'autres romans de lui.
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Alors pourquoi un coup de coeur : le ton du livre d'abord. Très moderne. L'auteur est présent dans le livre en tant qu'observateur et tout au long du récit il fait des apartés sur l'attitude de certains personnages ou situations. C'est moderne, humoristique parfois, il garde une certaine distance par rapport à eux et relatent les faits comme un journaliste. C'est très moderne et vivant.

On rentre très vite dans l'histoire (n'ayez pas peur des 500 pages) moi je l'ai dévoré car les caractères, situations même s'ils ne sont pas très originaux et sans grande surprise, sont révélateurs d'une époque dans les hièrarchies anglaises, du rang social, des hauts et bas de forturne et des amours contrariés.

C'est alerte, drôle parfois surtout quand on voit certains renversements de situation, les descriptions sont vivantes et nous sommes transportés dans le 19ème siècle.

Pourtant à voir le portrait de cet auteur on pourrait penser à une écriture austère, ennuyeuse et figée. Pas du tout. : il a une écriture des plus agréables, avec une psychologie des personnages, des situations. Il s'adresse parfois directement à nous, s'excusant parfois de ne pas totalement maîtriser certaines sujets (juridiques) et s'en excuse. Il y est question d'amour, bien sûr, mais aussi de politique, de relations familiales et d'argent.

Mais oui je vous excuse Monsieur Trollope car vous m'avez dépaysée, fait passer un délicieux moment, près de tasses de thé, de propriétés perdues dans la campagne anglaise avec des personnages attachants, irritants, ignobles, hypocrites et qui n'hésitent pas, pour certains, à retourner leurs vestes.

C'est une satyre de l'aristocratie anglaise sous un aspect léger mais lucide. Un régal.
Lien : http://mumudanslebocage.cana..
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Défi ABC 2016-2017

Frank doit épouser une fortune. Ce n'est tout de même pas difficile! et qu'il n'aille pas s'amouracher de la nièce du docteur. Une jeune fille bien élevée, certes, mais qui n'a pas de naissance. Ni de fortune d'ailleurs, pour ce que l'on en sait.
Voilà l'intrigue, tout est dit. Alors comment Anthony Trollope m'a -t il tenue 700 pages sur une trame aussi mince et prévisible? Je ne sais pas... Parce que le manoir de Greshambury est plus anglais que la plus vive des caricatures? parce que sa critique de la société est drôle et vigoureuse? parce qu'il m'a baladée par monts et par vaux ? parce que ce fameux docteur Thorne ne se coule pas dans le moule d'arrogance et d'incompétence de ses confrères? Parce que les demoiselles portent jolies robes, chapeaux et dentelles ? parce que la satire est féroce sans être cruelle? parce que c'est drôle du début à la fin?
Je ne sais pas vraiment... mais quel plaisir!
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Quel livre ! Mais quel livre !! le Docteur Thorne est véritablement un livre MA-GNI-FI-QUE !!! Et ses lecteurs s'en sont rendu compte dès sa parution (1858) car l'ouvrage a été réédité 34 fois du vivant de l'auteur ...

On ne peut s'empêcher, en lisant le Docteur Thorne, de songer à Orgueil et Préjugés, ou à quelque autre livre de Jane Austen, même si, lorsque la grande romancière anglaise a quitté ce monde, Anthony Trollope n'y avait fait son entrée que depuis deux ans.

Car les points communs sont nombreux entre les romans de Jane Austen et le Docteur Thorne (je n'ai pas lu d'autre ouvrage d'Anthony Trollope à ce jour, bien qu'il ait publié près d'une cinquantaine de romans dont la moitié ont été traduits en français).

Les deux écrivains traitent en effet de la vie dans les petits villages de la campagne anglaise, des amours contrariées des héros - et Mary Thorne fait beaucoup penser à Elizabeth Bennet - de la question du mariage d'une manière plus générale, des difficultés de vie de la petite noblesse désargentée et de l'hypocrisie et de l'arrogance dédaigneuse de la grande.

Si on ne trouve pas, dans le Docteur Thorne, les nombreux bals qui parsèment Orgueil et Préjugés ou Raison et Sentiments, l'humour d'Anthony Trollope, son oeil acéré sur la société victorienne, ne sont pas sans rappeler ceux de Jane Austen, et je me suis souvent retrouvée à éclater de rire devant les saillies sarcastiques d'Anthony Trollope qui m'ont remis en mémoire les réparties acides de Mr Bennet devant l'attitude et les propos de sa femme. Chez Trollope, certains dialogues évoquent même irrésistiblement des répliques de théâtre de boulevard.

Je ne peux qu'inviter ceux qui n'auraient pas encore lu le Docteur Thorne à se précipiter sur ce livre. Quand à moi, je vais dès à présent me mettre en quête d'autres ouvrages de cet auteur !
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Il s’agit du second roman d’Anthony Trollope que je lis cette année mais je suis légèrement déçue. Et pourtant ce livre contient la plupart de tous les ingrédients que j’aime dans un roman : la campagne anglaise du XIXème siècle, une famille de petits nobles orgueilleux mais fortement endettés, une histoire d’amour impossible entre le jeune héritier de Greshambury et une orpheline sans le sou mais courageuse.
Mais il manque ce ton léger et vivace qui caractérise Jane Austen, d’autant plus que quelques longueurs viennent ralentir l’intrigue vers le milieu du livre. Je ne m’attarderai pas ici sur l’histoire, que vous devinez rien qu’en lisant le résumé. Tout tourne autour de cette question : Mary et Frank auront-ils un avenir en commun malgré leurs différences sociales ?
L’auteur évoque avec beaucoup d’ironie le problème des classes sociales qui minaient cette époque : l’origine sociale était un critère important qui décidait des relations amicales, donc bien évidemment des mariages. Être bien né (de préférence avec une longue généalogie connue de tout le comté), occuper une place estimée dans la société, voilà les piliers sur lesquels se basait cette aristocratie terrienne fière et orgueilleuse. Bien sûr, il arrivait que certaines familles sombrent dans la ruine à cause d’un train de vie disproportionné et alors dans ce cas, ces hypocrites fermaient bien volontiers les yeux sur l’ascendance de certaines prétendantes, pourvu qu’elles rapportent par la suite plusieurs milliers de livres de rente.
En tout cas, les personnages principaux et secondaires sont extrêmement bien travaillés, que ce soit sur la description physique ou bien leurs principaux traits de caractères. Si certains personnages comme Frank, Mary et le docteur Thorne sont attachants, les autres sont détestables notamment Lady Arabella ou tout la clique des de Courcy (beurk !)
Le style d’écriture est riche mais peut être lourd sur certains passages : l’auteur n’hésite à pas prendre à parti le lecteur et à s’immiscer comme un narrateur parfois trop omniscient. Néanmoins, il ne se prive pas pour railler copieusement toute cette société hypocrite et matérialiste, où les relations étaient teintées d’hypocrisie et de préjugés.
Pour conclure, c'est une lecture intéressante pour les gens qui s’intéressent à la littérature anglaise du XIXème à la société victorienne de cette époque ! Sinon, pour les autres vous pouvez vous en passer!
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Une féroce satire de la société anglaise sous le règne de la reine Victoria. Dans le présent roman, ce sont les grands propriétaires fonciers qui se trouvent dans le collimateur d'Anthony Trollope.
Ces derniers calquant leurs modes de vie sur celles de la noblesse : l'argent, la naissance (conférant ainsi un rang social inférieur et / ou supérieur), les élections, etc.
Anthony Trollope trace également un portrait au vitriol de toute une société, de personnages sûrs d'eux, encrés dans leurs certitudes, mais, totalement ridicules dans leurs façons de penser, de se comporter. Pareil pour l'hypocrisie.
Des descriptions, qui sous la plume acérée d'Anthony Trollope deviennent au fil des pages - voire même des lignes ( minutieuses. Tout y est noté, décrit aux détails près, et, souvent, pas à l'avantage de certains protagonistes.
Anthony Trollope n'est peut être pas un écrivain facile à lire, mais, il est à découvrir pour ses portraits - que l'on peut comparés à des chroniques - d'une société, celle de l'Angleterre victorienne, figée ainsi que désuète pour notre époque actuelle.
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Avec Trollope et ses collègues victoriens, pas de roman minimaliste, mais du brave bon vieux pavé idéal pour le challenge de Brize. Non qu'il entraîne ses lecteurs dans des descriptions infinies de campagne anglaise, non qu'il étale sur des pages et des pages les états d'âme de ses héros (il le fait juste ce qu'il faut, avec plutôt de la finesse), mais il n'hésite pas à créer tout un microcosme, cette fois un petit village du fictif comté du Barset, avec comte, squire, médecin et curé. La famille Gresham essaie de maintenir son rang, mais malheureusement connaît des problèmes financiers, et, c'est sûr, Frank, le fils héritier, doit absolument 'épouser une fortune.'
Hélas il s'est amouraché de Mary, nièce du docteur Thorne, sans le sou, orpheline, d'origine assez obscure.

"Le fils unique (...) aurait été le héros de notre roman, si cette place n'avait déjà été occupée par le médecin du village. En réalité, ceux qui le souhaitent, peuvent le considérer comme tel. Ce jeune homme aura notre faveur, figurera dans les scènes d'amour, aura ses épreuves et ses problèmes et les surmontera ou non, selon les cas. Je suis trop vieux maintenant pour être un écrivain au coeur insensible, et il est donc probable qu'il ne mourra pas de chagrin. Ceux qui n'apprécient pas le choix d'un médecin de campagne , célibataire d'âge mur, comme héros peuvent lui substituer l'héritier de Greshamsbury, et appeler le roman, si bon leur semble, 'Les amours et les aventures de Francis Newblod Gresham fils' "

"Miss Mary Thorne sera notre héroïne, un point sur lequel personne ne dispose d'autre choix(...). J'ai le sentiment qu'il y a lieu de s'excuser quand on commence un roman par deux longs chapitres sans action, remplis de descriptions. J'ai tout à fait conscience du danger qu'il y a à procéder ainsi.'...) On ne peut pas s'attendre à ce que les lecteurs acceptent d'aller jusqu'au boit d'un roman qui offre si peu d'attraits dans ses premières pages."

Trollope s'amuse beaucoup, c'est certain, et espère bien que son lecteur aussi.

Il faudra quelques délicieuses centaines de pages pour arriver au dénouement, sachant qu'en plus de Frank et Mary, le lecteur suivra les aventures de moult personnages secondaires, pas toujours à 100% nécessaires à l'histoire principale, mais contribuant plaisamment à l'atmosphère générale. L'on verra des disputes de médecins, des jeunes femmes sachant prendre leur destin en mains, des ivrognes, des chasseurs de dots, des imbus de leur naissance, des mères de mauvaise foi, et une élection contestée (déjà les soupçons de corruption...). Un assassinat (puni de six mois de prison?!), le recours à trois pilules de mercure (!) pour se calmer, et une succession réglée en deux semaines (mais Trollope prévient qu'il n'y connaît pas grand chose). de l'amour, oui, mais l'argent (et la naissance) mènent ce monde là.
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Rarement, un livre m'a paru aussi ennuyeux. Bien décidée à poursuivre mon exploration de l'époque victorienne, j'ai tenu jusqu'à la page finale 760 avec une grand lassitude.
Peut-être suis-je arrivée à saturation avec les sempiternelles questions d'étiquette, de préséance, de filiation, d'héritage, de mariages arrangés, propres à une époque rétrograde, puritaine et terriblement vaniteuse.
Dans cette histoire, juste après les privilèges de la naissance viennent les considérations de fortune et l'argent est alors le seul et unique sujet du roman,
Sur le thème des amours contrariés par des impératifs sociaux et pécuniaires,
J. Austen, E.Gaskell, G. Eliot ont fait beaucoup mieux, avec plus de finesse et de causticité.
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