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sur 563 notes
- LANCELOT OU LE CHEVALIER DE LA CHARRETTE-

J'ai décide de découvrir une de ses autres aventure chevaleresque écrit par Chrétien de Troyes. Et j'ai aimé ce roman qui raconte l'histoire de Lancelot et de son amour interdit avec la reine.

C'était assez différent de ce que j'ai lu avec Perceval, je n'avais pas vraiment aimer l'histoire à cause de l'idiotie du personnage et j'ai pensée que dans les autres histoires, on aurait un peu près la même catégorie de personnage mais c'est complétement faux. Il n'y a que Perceval qui est sot.

Lancelot est décrit comme un peu le chevalier parfait mais il a point faible et c'est son amour pour la Reine Guenièvre. Dans ce romans, on va avoir des partis très romantique comme par exemple, Lancelot qui veut se suicider en apprenant la mort de Guenièvre ( alors qu'elle n'était pas morte) ou encore la fuite des deux amants.

Ce n'est pas vraiment une histoire basée sur l'aventure et la quête comme avec Perceval ou d'autres de ces romans.
Mais cela faisait assez du bien, aussi de découvrir un roman qui change et qui parler de l'amour dans la chevalerie.

Carlaines
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Les romans de chevalerie, le Moyen-âge, la geste qui s'y rapporte, bref, tout cela, ce gros ensemble, aussi vaste qu'hétéroclite, tout le monde connaît ou croit connaître. Mais le terme même de « Moyen-âge », exactement comme celui d' « Ancien régime » prouve assez que c'est une vision a posteriori qui nous le fait désigner tel.

Moyen-âge, mais quel Moyen-âge ? Charlemagne et la Chanson de Roland ? Les croisades ? Les rois fainéants ? Les manoeuvres de Louis XI ? La guerre de Cent ans ? Philippe de Commynes ? le roman de Renart ? le roman de la Rose ?

Notons dès à présent que « pour l'époque », posséder un nom d'auteur est déjà presque une forme de curiosité, à tout le moins de singularité : Chrétien de Troyes. Bon, il est vrai que passé l'examen de son nom, on ne connaît quasiment rien de lui, sauf, sauf, sauf...

... son commanditaire ! Et c'est une femme, mesdames, et pas n'importe quelle femme, morbleu, la propre fille du roi de France et de la très sulfureuse Aliénor d'Aquitaine ! Eh oui, rien moins que cela !

Comprendra-t-on mieux, alors, que le rôle de la reine, Guenièvre, est infiniment, incomparablement, incommensurablement plus important que celui du roi, quand bien même ledit roi fût le roi Arthur en personne ?

Bien plus que l'histoire, qui, avouons-le, est jouée d'avance et pas d'un intérêt " suspensatique " des plus ébourrifants : en gros, on sait d'emblée que le plus beau, le plus fort, le plus vaillant, c'est Lancelot et les autres n'ont qu'à bien se tenir. Bien sûr l'auteur essaie bien chichement de nous faire croire que l'adversaire, Méléagant, a quelque chance de le battre, mais sans en faire non plus un Hector. Donc on se doute bien que l'Achille de chez nous va lui trucider sa petite gueule rapidos à la fin, pas besoin d'en faire mystère, ça fait des siècles qu'on le sait.

Non, l'intérêt, selon moi, c'est finalement ce que nous apprend le livre de sa commanditaire. « Apprenez que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute. » Donc, notre brave Chrétien de Troyes écrit exactement le genre d'histoire que Marie de France, devenue Marie de Champagne, a envie d'entendre.

Et ce qu'elle a envie d'entendre, ce ne sont pas des héroïnes molasses, des reines soumises, des timides, des prudes, des trouillardes. Non, c'est une reine qui fait des cornes au roi longues comme ça ! Qui couche avec qui elle en a envie ; des jeunes filles qui usent de leurs charmes et tendent des pièges, pour jauger et juger de la fiabilité des hommes.

Ce sont aussi des femmes vengeresses et impitoyables, qui font trancher des têtes et refusent la clémence, mais qui, une fois séduites, une fois en confiance, tiennent leurs promesses et n'en gardent pas en réserve.

Entre-nous soit dit, entre cette fraîcheur, cette verdeur, cette liberté, cet entrain des femmes, et le carcan religieux, social, sociétal dont accouchera l'Ancien régime à l'époque de Madame de Lafayette et de sa fameuse Princesse de Clèves, ou bien encore le corsetage serré de la femme (au propre comme au figuré) au XIXème siècle, on se dit que l'obscurantisme n'est peut-être pas tant là où on le dit.

Souvenons-nous que l'histoire est toujours écrite par les vainqueurs et, qu'a posteriori, on nous assène toujours que le maintenant des vainqueurs est toujours mieux que l'avant des vaincus, sans quoi, ce serait reconnaître que le vainqueur n'est peut-être pas si bien que ça.

Ce qui est vrai de la condition des femmes, tel que je l'exprime ici, l'est aussi de beaucoup d'autres variables : la liberté d'entreprendre, par exemple, de construire ou d'édifier, la justice féodale, l'égalité ou l'inégalité devant l'impôt, ce genre de choses. Un seigneur pouvait-il absolument tout se permettre vis-à-vis de ses vassaux ? Pouvait-il négliger la justice sur ses terres s'il escomptait obtenir des revenus ? etc., etc. Tout n'est certainement pas aussi univoque ni aussi simplement caricatural que l'époque actuelle veut bien le dire de façon générale à qui ne prend pas la peine de s'y appesantir.

Que nous dit encore ce roman à propos de son époque ? le pouvoir, la puissance de la parole donnée. À un moment, Méléagant qui a fait prisonnier Lancelot constate que ce dernier s'est échappé. Or, Lancelot a promis de revenir se constituer prisonnier sitôt le tournoi achevé. À aucun moment Méléagant ne doute du fait que Lancelot reviendra.

Comme c'est étrange, n'est-ce pas ? Quel prisonnier, à l'heure actuelle, ayant soudoyé son geôlier (en l'occurrence sa geôlière) pour pouvoir se faire la malle, s'engagerait à revenir se faire mette en taule, juste parce qu'il a donné sa parole ?

Le grand expert du droit du travail Alain Supiot souligne cette incroyable évolution du droit et des mentalités. En effet, à l'heure actuelle, un employeur ne raisonne qu'en termes comptables : « Combien cela me coûte de trahir ma parole ? Bon ok, je paie, et je me sens la conscience très libre, puisque j'ai payé, de rompre abusivement tel ou tel contrat, d'enfreindre telle ou telle clause. »

En somme, un roman pas désagréable à lire, pas captivant non plus, qui vaut plus, selon moi, pour ce qu'il nous apprend de l'époque et des mentalités que pour son scénario très hautement prédictible. Mais bien entendu, ce n'est que mon avis, qui est un peu charrette, c'est-à-dire, fort peu de chose.
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Défis, épreuves, tournois, en un petit texte extrait des écrits de Chrétien de Troyes, nombres d'aventures sont condensées dans ce quotidien des chevaliers de la Table Ronde.

L'essentiel du récit se concentre autour de la rivalité entre Méléagant et Lancelot du Lac. Beaucoup les opposes, l'un ravit les reines, l'autre les délivre ; l'un est fourbe, l'autre droit ; etc. Ce qui met en valeur tout ce qui caractérise la chevalerie romanesque.

Cette version tout droit venue du 12ème siècle surprend par ses règles comme le déshonneur lié à ce qu'un chevalier monte dans une charrette, et par son approche des rapports humains puisque la liaison entre Lancelot et Guenièvre ne souffre d'aucun jugement négatif, du moins de la part de l'auteur. L'interdît qui les unit m'a paru bien moindre que du côté de Tristan et Iseult.

Un texte court, à peine une soixantaine de pages, pourtant intégral d'après l'édition, qui se lit facilement et rapidement grâce à sa traduction mais qui à mon sens n'est pas très clair dans sa chronologie. L'enchaînement des chapitres, eux-mêmes très brefs, passent parfois sous silence les ellipses narratives.

En somme, lecture surprenante d'un classique de la littérature arthurienne. Petit voyage dans un passé idéalisé et romancé qui amène vers d'autres petits voyages du même genre.
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C'est un roman de chevalerie, écrit par l'écrivain français Chrétien de Troyes ( 1135-1183 )
La reine Guenièvre a été piégée par Méléagant, le fils du roi voisin du roi Arthur. Méléagant l'emmène dans ses terres. Un preux chevalier se lance à sa poursuite, mais crevant son cheval, il est obligé de voyager en charrette. Il paraît que c'est la honte, pour un chevalier ! Peu importe, le chevalier de la charrette veut absolument ramener Guenièvre dans son royaume....
.
Cette histoire, destinée ici aux élèves, a été bien reprise en français contemporain. Elle est très claire, et peut être un peu naïve. Mais c'est un des premiers vrais récits qui soient parvenus jusqu'à nous.
Dans cette histoire, on voit déjà que l'orgueil de Méléagant, malgré les recommandations d'apaisement de son père, le roi Bademagu, est aveugle.
[ Voilà encore un homme viscéral :) ]
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Dans ma jeunesse, j'avais adoré Tristan et Iseult. Je m'attendais à être vraiment séduite mais j'ai été plutôt déçue.
Lancelot aime la Reine Guenièvre, épouse du roi Arthur. Lorsque celle ci est enlevée par le chevalier Méléagant, il fera tout pour la délivrer y compris sacrifier son honneur en montant sur la charrette des condamnés. Dame Guenièvre ne lui en est même pas reconnaissante.
Je n'ai pas été emballée par cette histoire. J'ai trouvé Lancelot mou du genou (mince c'est un chevalier de la table ronde quand même !) et Guenièvre exaspérante.
Leur histoire d'amour ne m'a vraiment pas faite vibrer.

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Quel plaisir de relire ce classique fondamental du récit de chevalerie. Aller secourir Dame Guenièvre, c'est pour Lancelot l'occasion de montrer rassemblés tous les idéaux de la chevalerie : modestie, courage, abnégation, amour pur (quoique adultère...), force et volonté.
Un personnage complexe que j'ai toujours beaucoup aimé, plein de contradictions et en même temps admirable.
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C'est certainement le livre des chevaliers de la table ronde, même si je n'ai pas encore tout lu qui m'attire le moins... On retrouve d'ailleurs l'attitude de Lancelot et Guenièvre bien plagié dans le film Chevalier (passage où le héros doit sans arêt de laissez battre pour prouver son amour). C'est dans le film Chevalier que l'on comprend avec humour les codes de ce livre, et c'est encore ce qui arrive à sauver le lecteur de l''ennui qui se demande pourquoi on fait tant d'éloge sur Guenièvre qui se comporte d'une façon aussi capricieuse... Donc avant de lire ce classique, voyez d'abord le film, pour comprendre le contexte de la femme de l'époque, qui oui quand elle n'était pas impliquer officieusement aussi fort qu'une Aliénor d'Aquitaine ou Blanche de Castille en politique, pouvait par désoeuvrement se montrer aussi capricieuse, et demander, exiger de la Poésie ou que l'homme se mette en difficulté pour prouver son amour... C'est l'amour courtois le plus dépasser et cela n'a rien de moderne... Il faut se replacer dans une époque ou souvent, la femme n'était libre que veuve (voir le film Chevalier, et regarder la femme maréchal Ferrant, c'est très proche de la condition féminine décrit dans l'essai historique, la vie dans une ville médiévale). Donc préparez vous à la lecture de ce livre, et n'y trouver aucun caractère moderne, vous allez bloquer sinon.
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Beau témoignage de cette période et de ce courant littéraire. le fait qu'on lise encore ce livre aujourd'hui nous montre l'impact qu'il a pu avoir au Moyen-Age. C'est une oeuvre intemporelle qui plaira pendant encore longtemps et qui est facile à comprendre et à lire.
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Roman d'aventures et d'exploits hors concours, si je puis dire.
Superbe découverte du monde médiéval et de ses divers aspects.
Lecture de jeunesse comme de découverte.
Intemporel dans son histoire, ce récit nous emmène dans un monde de merveilleux et d'extraordinaires.
Aventures, romantisme et preux chevaliers n'auront de cesse de se défier de lignes en chapitres, à ne pas hésiter à faire découvrir à tout âge.
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Lecture lourde et pénible qui m'a été imposé au collège. Étant maintenant passionné de lecture, je devrais tenter de le lire une seconde fois. Mais bon, il s'agit d'un grand classique, dit-on.
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