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Une lecture âpre, compliquée, parfois décourageante, souvent exigeante. J'ai dû entrer dans un univers particulier, difficile, aux portes de la folie, sur le chemin avancé de l'irrationnel. Je me suis arrêtée plusieurs fois dans ma lecture, tant une pause me semblait nécessaire.
On part de Solveig, une jeune femme apparemment et sans doute sublime, musicienne, sensible, mère magnifique, épouse comblée et merveilleuse. Une photographie dans la nature suédoise, je dirais des alpages, soleil, tout une image un peu sublimée du bonheur familial. Et patatras. Tout s'écroule. le roman sera donc les récits des survivants de cette tragédie. Ils survivent très très mal. Certains deviennent fous, d'autres délinquants, certains suicidaires, etc... Mais il y a en fonds, une ardeur pour l'amour, ardeur souvent éteinte par des égoïsmes, des poids sociaux, des contraintes religieuses et le passé.
C'est aussi l'histoire du passé qui pèse, pèse et entrave, limite, culpabilise. Et on aura beau tenter de tricoter, le passé revient violemment. C'est donc un roman qui commence dans la lumière et qui va peu à peu mais assez rapidement dans le noir, l'obscurité, le sombre, de désespoir, la solitude.
Une lecture difficile. Il faut s'y accrocher.
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Mieux vaut ne pas avoir trop d'attentes lorsque l'on choisit un livre au hasard dans le rayon littérature du monde de sa librairie. Cela ne m'empêche pas d'être un peu déçue par cette lecture, beaucoup trop fantasque à mon goût. À ne conseiller qu'aux lecteurs désireux de suivre les délires oniriques des personnages de Göran Tunström.
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C'est avec ce roman considéré comme son chef d'oeuvre que l'auteur suédois Göran Tunström se fait connaître.

Solveig, alors qu'elle se rendait à l'église pour répéter l'Oratorio de Bach, se fait piétiner à mort par ses vaches. Suite à cet événement, son mari Aron Nordensson et leurs deux enfants quittent la ferme pour vivre dans la ville de Sunne. Aron sombrera dans la dépression mais trouvera réconfort dans une correspondance avec Tessa une femme de Nouvelle-Zélande. Son fils Sidner, devient ami avec Splendid, jeune garçon déluré, fils d'un ancien boulet de canon vivant. Sidner aura un fils, Victor, avec la belle Fanny. C'est une histoire d'amour, de mort, d'espoir sur trois générations. Une grande saga familiale d'un peu plus de 500 pages.

Il faut être très attentif car le va et vient entre le passé, le présent et les différents personnages peut être déroutant. Une histoire auquelle je ne m'attendais pas et que j'ai apprivoisé peu à peu. Et attention, il n'y a de Noël que le titre.
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Pourquoi me suis-je dirigé vers L'oratorio de Noël de Göran Tunström tandis qu'il traînait depuis des années dans ma PAL? La raison est simple et impérieuse en même temps. Lors d'une de nos réunions de lecture du samedi, à la Librairie Actes Sud, Françoise Nyssen, ex directrice des Éditions Actes Sud, s'est arrêté faire un coucou et au fil de la discussion, elle a avoué que, selon elle, Actes Sud n'avait édité que 2 chefs d'oeuvre dont L'oratorio de Noël fait partie. Je ne me souviens plus du second.

De fait, avec une attachée de presse comme celle-là, je me devais de m'y intéresser. Je ne connaissais pas Göran Tunström, c'est chose corrigée.

Pour la première moitié, j'ai trouvé à L'oratorio de Noël une virtuosité dans la narration. On passe d'un personnage à l'autre, avec une histoire touchante et sensible. J'ai beaucoup aimé malgré que le genre contemporain ne soit pas ma tasse de thé. Puis, la seconde moitié a perdu de son attrait. La narration se simplifie, l'histoire devient ennuyeuse. Je ne comprends pas pourquoi ce changement de rythme et cette soudaine facilité narrative.
La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/l-orato..
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C'est le deuxième que je lis de cet écrivain Suédois .( le buveur de lune il y a quelques années )
Et toujours un peu partagée dans mon appréciation .
Trop de lyrisme nuit à la profondeur .
C'est une écriture enjôleuse , mais je me dégage vite du charme des mots caresses .
Mais oui quelle écriture .Et superbe traduction .
C'est somptueusement sombre avec de souples mouvements de houle d'un onirisme aussi délicat que puissant , ça transpire de déchirures mal reprisées qui suintent la douleur transgénérationnelle , et de celà naît la lumière à travers l'art .
Je recommande pour ceux qui rechercheraient une sorte de trêve avec le réel : On flirte avec "la folie" , les sentiers sont non-balisés , et malgré un fil directeur lié à un traumatisme familial , la douleur transmise , portée par trois générations , se déploiera avec grâce et élévation de l'âme à travers des chemins de traverses , l'amour et la fibre artistique .
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Victor Nordensson revient à son village natal de Sunne, en Suède, et s'arrête au cimetière. Là, il croise un vieil ami et les deux échanges quelques instants sur des connaissances communes. Un tel est mort, il est arrivé ceci et cela à tel autre, etc. J'ai beaucoup aimé ce début, cette façon de mettre en place des personnages qu'on rencontrera plus tard. Et cette ambiance, le cimetière, la neige. Malheureusement, tout ça pour rien. Très rapidement, on passe à d'autres personnages et ce va-et-vient constant m'a perdu. Je n'ai jamais eu le temps de m'accrocher, de m'intéresser à quelques uns que déjà on changeait, on passait d'une génération à l'autre. Et je n'ai pas compris pourquoi le livre s'intitulait L'oratorio de Noël. Je l'ai cherché longtemps, l'oratorio. Pendant un moment, où il était question du professeur de musique qui voulait organiser un concert, je me suis dit : « Ça y est ! » C'était un faux espoir parce que, somme toute, il n'est pas si important à l'intrigue.

Bref, beaucoup d'incompréhension. Pourtant, je suis un lecteur averti. Je suis passé à travers plusieurs sagas, fresques historiques, romans chorals. Mais j'aime bien que des liens assez ténus les recoupent. Ici, peu. Les liens entre les trois générations étaient minces. À plusieurs reprises, je suis retourné sur la quatrème de couverture pour relire le résumé, essayer de trouver un sens à cette histoire. En vain. Sans doute que je suis à blâmer en partie, peut-être que je n'étais pas dans le bon état d'esprit pour entamer cette lecture.

Selon moi, la disparition de Solveig méritait qu'on s'y attarde davantage. Aron Nordensson et son fils Sidner ont su m'émouvoir un peu – tous ces rêves, ces espoirs déçus. La correspondance du premier avec une néo-zélandaise m'a intrigué, le voyage là-bas du second m'a raccroché un peu, mais il était trop tard. Quant aux autres… ça grouillait trop, j'arrivais difficilement à les associer aux personnages importants. le petit-fils Victor est presque absent. Et Tessa, Fanny, Torin et Selma Lagerlöf elle-même (je ne suis pas certain avoir apprécié), je ne savais plus quoi en faire. Aussi, mes difficultés à saisir l'intrigue principale m'ont empêché de jouir pleinement de l'écriture de Göran Tunström. On dit qu'on y retrouve lyrisme, poésie. Peut-être. Je devrai lire autre chose de cet auteur – je dois absolument donner une autre chance à un auteur aussi encensé – pour m'en faire une idée claire. J'espère ne pas subir une autre déception.
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Ca faisait bien une dizaine d'années, voire davantage, que ce livre était sur une de mes étagères et qu'il me défiait de sa tranche imposante quand mes yeux tombaient sur lui. A vrai dire, il ne s'agit pas seulement de l'Oratorio de Noël mais de quatre romans (dont l'Oratorio) de Göran Tunström, écrivain suédois, disparu le 5 février 2000 à l'âge de 62 ans, qu'Actes Sud a réuni en un seul volume de sa collection Thésaurus. J'avais lu de cet auteur "Le buveur de lune" et aussi "Un prosateur à New-York" que Nancy Huston avait traduit du suédois, et j'étais aller écouter NH parler de ce livre sur un salon. J'étais tombé sous le charme. Et je m'étais empressé d'acheter ce gros volume de près de 1000 pages qui depuis me narguait depuis son étagère.
Aujourd'hui, ça y est, j'ai terminé L'oratorio de Noël, le roman le plus connu de Göran Tunström, et je suis ravi de pouvoir partager ici mon enthousiasme, enfin de tenter de le partager.
Je ne recommanderai pas ce livre (quoique ...) aux personnes qui aiment être fermement guidées dans leurs lectures, celles qui n'aiment pas du tout les passages où ne sait pas encore qui parle, à quelle période de l'histoire on est, qui n'apprécient guère les mélanges des genres quand le réalisme du récit s'accommode parfois d'envolées poétiques, ou de caresses d'enfants quand le grotesque côtoie le féérique.
Car c'est tout cela qu'on peut trouver dans ce magnifique récit qui nous conte l'histoire d'une famille sur trois générations autour d'une petite ville, Sunne, non loin de la frontière norvégienne, d'où est originaire Tunström et où Selma Lagerlof, la grande écrivaine suédoise, a terminé sa vie, Selma Lagerlof qui est d'ailleurs un des personnages du livre. Mais le roman nous emmènera aussi à l'autre bout du monde, en Nouvelle-Zélande, terre de promesses.
Même si l'on peut sans doute trouver de nombreuses influences ou correspondances avec d'autres écrivains (j'ai pour ma part pensé à des écrivains aussi différents que Romain Gary, Jean Giono ou Pierre Loti) la voix de Göran Tunström est singulière, belle et dérangeante à la fois, se confrontant à une réalité du monde qui n'est pas souvent celle que l'on nous a peint dans notre enfance, mais qui comporte néanmoins de la poésie pour qui se donne la peine d'aller la chercher, jusqu'au bout du monde s'il le faut.
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Que dire de cette lecture, de ce livre ? Je me demande si ce n'est pas le premier roman d'Actes Sud que je me suis acheté… (ce serait vraiment chouette, n'est-ce pas, mais je ne peux le jurer). En tout cas, c'est mon premier de cet auteur, mon premier Suédois, et une lecture inoubliable.

Entrer dans l'univers de Göran Tunström, c'est entrer dans le pays de l'enfance blessée, des rêves inguérissables, en compagnie de personnages qui ont bien du mal à se débrouiller avec la réalité.

C'est accepter de plonger dans une histoire qui nous mènera aux confins de la folie.

C'est assister, impuissant, à la mort de Solveig, et ressentir la douleur indicible de la perte d'Aron et de Sidner.

C'est croiser une galerie de personnages secondaires savoureux, et Selma Lagerlöf en personne, qui est sans doute une des inspiratrices de Göran Tunström.

C'est vivre à Sunne, petite ville suédoise inscrite au coeur de l'auteur depuis son enfance, mais aussi aspirer aux antipodes et à la Nouvelle-Zélande, autre pays où les rêves se construisent, se brisent et ressuscitent.

C'est avoir envie d'écouter en toile de fond l'oeuvre qui donne son ttire au livre et se laisser porter par la force, l'équilibre, l'harmonie, la foi de la musique de Bach. Et comprendre à quel point celle-ci reste un point d'ancrage pour ces personnages à la dérive.

Lire L'Oratorio de Noël, c'est se laisser toucher par la grâce des notes et des mots au gré d'une écriture musicale, poétique, qui laisse place à tous les sens, à l'essence des sentiments, des émotions.

C'est remercier une fois de plus l'écrivain parti bien trop tôt, l'éditeur qui a été attentif au coup de coeur d'une Suédoise dans un avion, les traducteurs (Marc de Gouvenain et Lena Grumbach) qui ont réussi un texte français somptueux. J'espère que les deux premiers se sont retrouvés au paradis des lettres…
Lien : http://desmotsetdesnotes.wor..
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J'ai lu ce roman pour la première fois il y a plus de 10 ans. Je l'ai relu depuis, mais je ne saurais en résumer l'histoire. On pourrait dire : la vie d'une famille suédoise sur plusieurs générations, au XXe s. , sur fond de musique et de protestantisme... ce serait réducteur. Si ce livre occupe en moi une place à part, c'est par l'univers poétique qui s'en élève, par la douce folie qui le parcourt. Je me le remémore toujours avec émotion.
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