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3,8

sur 302 notes
Cela faisait un bon moment que je n'avais pas lu de polars et je ne regrette pas d'avoir repris le genre avec celui-ci. Voilà un roman policier efficace, bien écrit, décrivant les relations humaines avec délicatesse. Les personnages sont bien campés, rendant certains d'entre eux attachants et l'écriture et la traduction donc sont de qualité. Ue réelle bonne surprise !
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Arttu TUOMINEN est un nouvel auteur de polar finlandais. C'est son premier roman et excusez du peu, il a obtenu le « Grand prix du meilleur polar Finlandais » et finaliste du « prix clé de verre » du meilleur polar Scandinave.

Oui, c'est bien beau ces Prix, mais le roman, qu'en pense les lecteurs ? Et bien, pour moi, c'est amplement mérité. Il faut dire qu'il fait fort Arttu TUOMINEN. Un cadavre et un suspect liés à un commissaire, qui est chargé de l'enquête, c'est atypique.

C'est aussi un roman sur l'enfance des trois protagonistes et des inspecteurs chargés de l'enquête. Les traumatismes subis au court de l'enfance, les parcours de vie difficile. Tout se croise, la vie des enquêteurs, eux aussi assez atypique et le meurtre commis.

C'est aussi l'histoire d'une véritable amitié entre jeunes, qui se perdent de vue et qui, suite à un meurtre, se retrouvent et dont l'enfance se mêlent à l'intrigue.

Comment va réagir le commissaire Jari PALOVIITA, nommé directeur d'enquête intérimaire, face à ce crime, alors qu'il est intimement lié au meurtrier ? Et son équipe, Henrik OKSMAN dit « le Boeuf », attaché à la Justice, et Linda TOIVONEN, enquêtrice émérite et de surcroît très belle, et qui cachent bien des séquelles eux aussi ?

Certains pourront regretter peut-être une lenteur dans l'enquête, surtout qu'il y a pas mal d'allers-retours entre l'enfance des protagonistes et le moment du meurtre. Cela ne m'a pas gêné. Je trouve justement que cela convient parfaitement à l'intrigue et au dénouement de l'histoire. Cela donne une atmosphère tendue à ce polar.

Bref, tout se met en place dans ce premier opus. Cela promet pour la suite. Conclusion : Arttu THOMINEN, un auteur à suivre.

Je remercie vivement Babelio et les Editions de la Marinière pour m'avoir fait découvrir ce polar dans le cadre d'une « masse critique ».
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Pour sa première enquête comme commissaire, Jari Paloviita semble chanceux: un homme en a poignardé un autre lors d'une soirée arrosée et il a déjà été intercepté Mais les noms des protagonistes frappent Jari et le ramènent à son enfance quand Rami, la victime, le tyrannisait sans cesse et qu'Antti, le tueur, était son meilleur ami, son défenseur, celui auquel un serment et une dette immense le lient à jamais.
Tiraillé entre sa carrière en plein essor, son ménage qui capote et les souvenirs d'enfance qui affluent, le commissaire atermoie, exige davantage de preuves, mais en finale, il devra bien choisir entre son devoir de justice et celui d'amitié.
Remarquant les réticences de son supérieur, Oksman, son adjoint misanthrope va mener sa petite enquête sur Jari, espérant ainsi le démettre de ses fonction en l'accusant d'un conflit d'intérêt

Dans une langue superbe et sensible Tuominen nous offre un roman poignant sur l'amitié entre deux garçons éprouvés dès leur plus jeune âge et qu'un drame terrible sépara à leur adolescence jusqu'à ces retrouvailles étranges où l'amitié de l'un comme de l'autre sera mise à l'épreuve du temps et de la vie.
Un livre inoubliable, à recommander
Lien : https://trancheslivres.wordp..
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Retour assez mitigé pour moi car j'ai trouvé l'intrigue très longue, voire trop longue à démarrer, ça commence à bouger lentement vers la moitié du livre et encore... 
S'agissant des personnages, bien entendu, il fallait s'attendre, en lisant un nordique, à avoir des noms imprononçables et c'était le cas, mais je n'ai pas été attaché à aucun d'eux, tous aussi froids les uns que les autres et sans chaleur humain pour avoir un attachement quelconque et un manque d'émotions certain.
Les chapitres sont organisés entre le passé (1991) et le présent (2018). Un homme a été assassiné (Rami Nieminen) lors d'une soirée alcoolisée, le suspect du crime (Antti Mielonen) est très vite arrêté et l'enquête démarre, mais pour le commissaire (Jari Paloviita), le passé surgit en pleine face et les promesses de jeunesse vont perturber l'enquête et le commissaire va être confronté à cette amitié et faire un choix.
Quant à la fin... elle m'a semblé un peu floue et ouverte (et pour cause si c'est une série...), ou alors je me suis endormie...
Alors bien sûr, on a dans le livre une belle histoire d'amitié d'enfants qui refait surface tant d'années après alors que les personnages n'étaient plus en contact, mais ça ne suffit pas pour moi pour être attendrie par cette histoire.
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● L'auteur, le livre (456 pages, 2021, 2019 en VO) :
Le filon des polars nordiques ne semble pas prêt de se tarir, il continue d'alimenter nos étagères et les éditeurs raclent le fond de la mine à la recherche de nouvelles pépites.
L'arrivée d'une nouvelle plume est donc à saluer, surtout si elle vient de Finlande, un pays sous-représenté dans nos bibliothèques.
Il s'agit d'Arttu Tuominen avec le serment, son premier roman paru en français.
Verivelka : la dette de sang en VO.

● On aime :
❤️ On savoure bien sûr l'exotisme finnois : des noms aux consonnances étranges, des us et coutumes venus du froid, ... tout là-haut, la terre et le ciel sont plutôt rudes, comme le sont les hommes qui vivent au pays des 200.000 lacs. Arttu Tuominen nous brosse un tableau plutôt sombre de son pays.
😕 le grincheux a trouvé les digressions "adolescentes" sur l'enfance des garçons un peu répétitives et longuettes : ces flash-back cassent un peu le rythme de l'enquête, même si bien sûr on comprend que c'est dans ce passé que s'est enraciné le drame d'aujourd'hui.
Un bouquin dont la construction rappelle celui de son homologue suédois Christoffer Carlson (Le syndrome du pire, lu en 2015).

● L'intrigue :
À l'occasion d'une beuverie dont semblent coutumiers les compatriotes de Arttu Tuominen (on passe la semaine dans un chalet à se saouler et plus si affinités), un homme (Rami) meurt poignardé. Un autre homme (Antti) s'enfuit, couvert de sang, dans la tempête de neige.
Les témoignages des fêtards alcoolisés du chalet sont très confus : Antti fait-il un suspect trop évident ? est-ce réellement lui qui a poignardé Rami avant de courir pieds nus pour s'effondrer dans la neige ? Et pourquoi ?
Mais le flic Jari Paloviita qui mène l'enquête connaissait les deux personnages depuis l'enfance : Antti Mielonen fut jadis son meilleur ami et Rami Nieminen, plus âgé, était leur bête noire.
Que se sont juré Jari et Antti quand ils étaient à peine adolescents ? Quelle fut leur promesse ? Qu'ont-ils fait ? Quel secret partagent-ils depuis bientôt trente ans ?
Les chapitres vont alterner l'enquête avec les souvenirs du passé et l'enfance des trois protagonistes.
Pour celles et ceux qui aiment les secrets du passé.
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J'ai adoré !

Il s'agit d'un livre différent de ce que je peux lire habituellement car le personnage chargé de l'enquête connaissait très bien la victime et le suspect… Les personnages sont sombres mais très bien décrits.

On est sur une double temporalité. Et on va comprendre peu à peu le lien entre l'histoire racontée dans le passé et ce qu'il se passe dans le présent.

Je l'ai lu comme un thriller avec un rythme soutenu par moments mais je l'ai aussi lu comme une histoire qui m'était racontée. Et j'ai très bien accroché !

Attention cependant, il y a des scènes de bagarres qui peuvent choquer.

Très bon premier livre et j'ai hâte de lire le suivant « La revanche » !
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Voici un polar finlandais, mon premier d'ailleurs, très intéressant ! Très différent des polars nordiques classiques, il m'a particulièrement plu pour diverses raisons.

Tout d'abord la façon dont l'auteur nous présente l'histoire est originale. En parallèle de l'enquête policière, nous avons le droit au récit de l'enfance de ces trois garçons. Un récit touchant, mais également très dur, qui permet au lecteur de comprendre la difficulté pour le commissaire de gérer cette enquête.

Ensuite les personnages sont très importants dans ce roman. Plus que l'enquête qui finalement passe au second plan. Des enfants innocents face à la brutalité de la vie qui deviennent peu à peu des adultes cabossés. J'ai trouvé les personnages attachants, humains. le but est vraiment de se mettre à leur place pour ensuite comprendre comment tout cela a pu arriver.

Le résultat est tout à fait remarquable. Au lieu de suivre le souffle coupé un commissaire dans une enquête policière époustouflante, nous assistons au combat intérieur d'un homme où l'amitié et la responsabilité policière se font face. Aucune issue ne semble convenir et la situation est loin d'être simple, d'autant plus que ses collègues semblent de plus en plus se méfier… Jusqu'où est-il prêt à aller ? Faut-il fermer les yeux ?
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Parfois un polar acheté par hasard peut s'avérer une grande découverte. C'est le cas du "Serment", certes auréolé du grand prix du meilleur polar finlandais. Trouver un chemin original dans la multitude des policiers n'est pas chose aisée. Mais Artu Tuominen y parvient. Un meurtre survient à l'occasion d'un week-end de beuverie dans un chalet : un participant en larde un autre de coups de couteaux sous le regard alcoolisé de plusieurs dizaines de convives. A priori pas de raison de mobiliser de fins limiers pour comprendre ce qui s'est passé. Mais le commissaire en charge de l'enquête voudrait bien que ses enquêteurs aillent au-delà des apparences et des évidences et n'hésite pas à se mettre en péril pour y parvenir.

L'auteur nous emmène dans une intrigue passionnante qui remonte à l'enfance des protagonistes; époque à laquelle un serment avait été scellé, l'année de leur treize ans... et un serment fait à son meilleur ami d'enfance est sacré, quel que soit les évènements survenus après et les vies si différentes de l'un ou l'autre. Surtout si cette enfance est un univers de noirceur et de violence, de caïds de cour d'école qui entament leur parcours de délinquance, de pères violents, de vie et de mort, d'amitiés et de haines indéfectibles entre ceux dont le destin parait tout tracé et ceux qui peuvent basculer.

Ce n'est pas tant que ça un polar en fait. L'intrigue en elle-même n'est pas si remarquable et d'ailleurs l'auteur prend parfois des chemins un peu faciles. Mais c'est un beau roman sur l'amitié, le souvenir et la distinction qu'on doit être capable de faire entre ce qui est important et ce qui l'est moins.
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La finale ouverte du polar de l'auteur finlandais Arttu Tuominen, titulaire d'une maîtrise en technologie de l'environnement et qui travaille comme inspecteur de l'environnement, m'a incité à consulter Internet pour vérifier si une suite avait été publiée.

J'y ai découvert que le serment est le deuxième ouvrage d'une série intitulée Delta, du nom de l'unité de police de Pori, dans le sud-ouest de la Finlande, dirigée par l'inspecteur en chef Jari Paloviita qui a, entre autres, comme caractéristique physique de porter un appareil auditif. le premier à être traduit et publié en français très certainement parce qu'il a remporté le Grand finlandais du meilleur polar 2020. Les quatre tomes de ces polars nordiques ont été publiés en finlandais entre 2019 et 2022 (traduction libre des trois autres titres:

Verivelka - Dette de sang (2019)
Hyvitys - le serment (2020)
Vaiettu - Réduit au silence (2021)
Häväistyt - Vous êtes déshonoré (2022)

Le scénario de roman est plutôt classique : un meurtre a été commis (on y assiste), une victime est rapidement identifiée (on la connaît), un suspect est mis en garde à vue et des enquêteurs sont à la recherche de l'arme du crime (on la connaît) dans une petite ville où tout le monde se connaît ou presque. Vous aurez compris qu'il ne s'agit pas de démasquer le véritable meurtrier. Car le but de l'auteur consiste plutôt à découvrir les non-dits qui masquent les faits.

Comme c'est le cas dans tous les polars scandinaves, l'action évolue très lentement. Les mystères s'éclaircissent au fil des pages dans des aller-retour entre les années 1991 et 2018 qui tissent progressivement la toile des traumatismes du passé vécus par les principaux protagonistes : Jari Paloviita et Antti Mielonen, deux écoliers âgés respectivement de 13 et 14 ans, victimes de harcèlements par une crapule en puissance à peine plus vieux qu'eux, Rami Nieminen.

Avec à l'origine, la prestation d'un serment et ses conséquences imprévisibles pour le futur et la promesse de déterrer 27 ans plus tard un cylindre dans lequel chacun aura déposé une lettre imaginant leurs futurs respectifs :

« Nous sommes amis. On va prêter serment. [...]
Toujours ensemble, dit Antti.
Quoi qu'il advienne, répond Jari.
Quoi qu'il arrive, confirme Antti. »

Le serment met en scène des détectives à la personnalité complexe, dont l'inspecteur principal Henrik Oksman, et ses habitudes routinières, maniaque de l'ordre et de la propreté (ouvre cinq fois les robinets avant de se doucher ou de se laver les mains, hésite à serrer la main des personnes qu'il rencontre, se nourrit de plats cuisinés sous vide...).

Arttu Tuominen y décrit une société où les violences familiales, la consommation d'alcool et de drogue ont des conséquences pernicieuses sur la vie parfois pénible de certains habitants d'un pays au climat inhospitalier et aux nuits de novembre à n'en plus finir. Un roman sur la fin de l'enfance, sur l'amitié, sur la fidélité compromise à l'âge adulte. Avec un accent marqué sur la psychologie des différents acteurs et l'environnement spatiotemporel de cette histoire noire traduite dans une écriture visuelle efficace. En voici quelques exemples :

• « L'aiguille des secondes avançait à l'allure d'une locomotive diesel démarrant à froid d'une gare. »

• « Paloviita gardait les yeux sur les agents, en espérant qu'ils étaient suffisamment intéressés l'un par l'autre pour ne pas avoir l'idée de jeter un coup d'oeil à l'intérieur. Mais juste au moment où il était le plus visible, l'homme se retourna et regarda droit dans sa direction. Il se figea et le fixa en retour, prêt à le voir dire quelque chose à son équipière, le montrer du doigt ou ouvrir la porte principale, mais rien ne se passa. L'homme se contenta de rectifier la position de son bonnet de laine en se mirant dans la vitre et reporta son attention sur sa collègue. »

Ou cette description très visuelle des instants de vie d'une victime :

• « Lui reste debout, fait un pas, se rattrape par un autre. Il tourne la tête, mais lentement. Son oeil droit est rouge vif. Sa bouche s'ouvre, il tente de former des mots, mais ils meurent sur ses lèvres. Il chancelle jusqu'à un rocher, tourne à nouveau la tête, cette fois vraiment très lentement, comme si ses vertèbres cervicales étaient rouillées. Sa main se lève, cherche le rocher, ses doigts le touchent, glissent, essaient une dernière fois de s'y agripper. Son corps penche, son pied cherche encore un appui, mais ses muscles n'obéissent plus aux ordres de son cerveau. Sa jambe cède sous lui comme du caoutchouc et il glisse sur le sol, telle de la pâte molle, sur le flanc puis sur le dos. Ses yeux ouverts fixent le ciel qui pâlit, du coin de son oeil coule une larme de sang. »

Dans un autre ordre d'idées, j'ai souri à cette référence à la structure récurrente des romans policiers :

• « Dans les polars, pour découvrir le meurtrier, un héros supérieurement intelligent devait assembler un puzzle abstrait d'une incroyable complexité, et à la fin, le coupable s'avérait être le suspect le plus improbable. Sauf qu'on n'était ni dans un film ni dans un roman, mais dans la vraie vie. »

Et ces commentaires de la secrétaire de la Direction de l'éducation et de la culture de la mairie, fervente de polars, rencontrée par Henrik Oksman :

• « C'est passionnant. Savez-vous que je suis une grande lectrice de romans policiers ? Je ne m'en lasse pas »

Et qui ajoute :

• « Mes amies du cercle des amateurs de romans policiers de la bibliothèque vont être vertes de jalousie quand je leur raconterai ce qui s'est passé aujourd'hui. »

Certains passages sont particulièrement violents, parfois à la limite du supportable : violences conjugales, vengeances à la sortie de l'école, affrontements sanglants impliquant Jari Paloviita, Antti Mielonen, Rami Mielonen et ses deux acolytes, Santeri et Petteri)...

D'autres comme la scène du puits nous tiennent en haleine, même si on en connaît à l'avance le dénouement. C'est tout l'art littéraire d'Arttu Tuominen qui a concocté une finale plutôt étonnante.

Vivement la traduction de la suite pour constater si la promesse du dernier jour de l'enfance de Jari et Antti Mielonen, le 22 juin 1991, sera tenue.


Originalité/Choix du sujet : *****

Qualité littéraire : *****

Intrigue : *****

Psychologie des personnages : *****

Intérêt/Émotion ressentie : *****

Appréciation générale : *****

Lien : https://avisdelecturepolarsr..
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Un excellent polar avec des personnages qui ont de la consistance.
Une bonne description de la vie des adolescents des années 80.
Les ravages de l'alcool dans la Scandinavie.
Un meurtre, un lien entre l'assassin, la victime et le commissaire.
Une intrigue pas courante et un final surprenant...
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