Un bandeau qui nous dit « …la nouvelle claque venue du nord », une claque assez forte pour casser les nez, les dents et rendre tout noir les yeux. Cette violence est plus qu'une claque.
Le serment. Oui il y a bien un serment dans ce récit. Un serment sur l'amitié qui durera toujours, du genre nous serons toujours là l'un pour l'autre, à tout jamais…Je ne sais pas si j'adhère à ce genre de serment car on sait bien que la vie…enfin bref.
Ce sont deux copains, Jari Palovita et Antti Mielonen, deux vrais. À l'été 1991 ils ont 12 et 13 ans. Ils ont manifesté leur amitié par un voyage dans le temps et un grand X.
Cet été là, ils écrivent chacun une lettre, bien bouclée dans un étui enterré. Ils la liront en 2018.
Cet été là, ils ont un ennemi commun : Rami Nieminen, le délinquant, le harceleur, le vaurien.
Cet été là marquera leur vie de façon inaltérable car rien ne pourra y changer quoi que ce soit. C'est ainsi.
Mais le récit se passe en 2018. Cet automne là, un homme est poignardé dans un chalet lors d'une semaine de party hyper alcoolisé. Jari Palovita, devenu policier, chapeautera l'enquête. Et son enquêteur Henrik Oksman sera sur le terrain. Oksman surnommé le Boeuf. le policier dont on ne sait rien, celui qui a des tocs, qui est maniaque, parfois surexcité, déterminé et névrosé. (J'aime bien ce personnage qu'il me reste à découvrir.)
On identifie la victime comme étant Rami Nieminen et le présumé assassin Antti Mielonen.
Cet été là…
Les souvenirs qui remontent, « les souvenirs, ces démons perfides » (p.219)
L'auteur tout en ancrant bien le récit en 2018 où nous suivons l'enquête, nous ramène parfois en 1991 et nous raconte.
Et j'ai eu parfois l'impression de marcher au bord du précipice. La violence, latente, domestique, présente tout le temps dans ce récit, cette violence qui déshumanise m'a donné le vertige. L'alcool au quotidien, ces excès, cette fureur, ce déchainement c'est épeurant.
Heureusement, on m'a dit que c'était une fiction…
Je découvre
Arttu Tuominen et malgré tout, j'aime sa noirceur.
Il y a de ces récits qui me trouble par leur sous texte et
le serment en est un.