Critiques filtrées sur 5 étoiles
Tout porte à croire qu'il s'agit d'un énième roman policier, mais il s'agit surtout d'un roman sur l'amitié. L'auteur nous emmène avec lui dans ce passé qui est si déterminant pour le présent. Dès le début on n'a qu'une hâte : connaître la fin.
Je suis littéralement scotchée , je viens de prendre une véritable claque, un uppercut. le premier roman de l'auteur, et je peux vous dire qu'il a mis la barre très haute., il mérite amplement la récompense du "Grand Prix du meilleur polar finlandais.
Je suis une fan inconditionnelle des romans nordiques principalement des polars et thrillers. Ces pays dégagent un univers aussi glaçant que l'atmosphère , donnant une extrême intensité au suspens.
L'auteur plante le décor des les premières pages. la découverte d'un corps ensanglanté, tué avec une arme blanche. Un chalet où se déroulait une soirée bien alcoolisée, entre alcool et sexe formant un cocktail explosif. La chasse au tueur est lancée, un homme délirant, recouvert de sang , ne peut être que le meurtrier, il est arrêté de suite, mais impossible de trouver le couteau.
On pourrait croire que l'histoire est terminée, un meurtre, un coupable et hop le dossier clôturé. mais cela serait trop simple.
Une enquête qui va s'avérer difficile pour le commissaire Jan,. Antti est un des meilleurs amis d'enfance, de ce dernier.
Un voyage temporel du passé, nous permet de mieux comprendre la personnalité la psyché des personnages. Un pacte du sang les unis, pourquoi. Une période de 27 ans sans ce revoir. Les secrets enfouis refont surface. L'enquête est relancée, mais entre l'adolescence au passage adulte , il y a énormément de divergences, ils ont une autre vison de voir les choses.
La lecture du roman est lente, mais c'est existentielle. Ce roman est une pure merveille, il n'y a rien à dire tout est bon. L'auteur nous tient en haleine , dés le début, une ambiance glauque, et des descriptions magnifiques, le final est explosif, digne de ce livre.
La lecture est totalement captivante, cette lenteur nous envoute,. La construction est entre la narration, les chapitres courts, ce voyage temporel, m'ont chamboulé. Ce suspens ,cette intrigues sont palpitants , haletants , nous laissant en éveil.
Nous sommes dans un polar nordique, et nous dans thriller.
Une nouvelle vision que j'ai de ce pays, une nouvelle vision par l'histoire de ce roman.
Un grand auteur à suivre de prêt. Ce livre est une véritable pépite
Je suis une fan inconditionnelle des romans nordiques principalement des polars et thrillers. Ces pays dégagent un univers aussi glaçant que l'atmosphère , donnant une extrême intensité au suspens.
L'auteur plante le décor des les premières pages. la découverte d'un corps ensanglanté, tué avec une arme blanche. Un chalet où se déroulait une soirée bien alcoolisée, entre alcool et sexe formant un cocktail explosif. La chasse au tueur est lancée, un homme délirant, recouvert de sang , ne peut être que le meurtrier, il est arrêté de suite, mais impossible de trouver le couteau.
On pourrait croire que l'histoire est terminée, un meurtre, un coupable et hop le dossier clôturé. mais cela serait trop simple.
Une enquête qui va s'avérer difficile pour le commissaire Jan,. Antti est un des meilleurs amis d'enfance, de ce dernier.
Un voyage temporel du passé, nous permet de mieux comprendre la personnalité la psyché des personnages. Un pacte du sang les unis, pourquoi. Une période de 27 ans sans ce revoir. Les secrets enfouis refont surface. L'enquête est relancée, mais entre l'adolescence au passage adulte , il y a énormément de divergences, ils ont une autre vison de voir les choses.
La lecture du roman est lente, mais c'est existentielle. Ce roman est une pure merveille, il n'y a rien à dire tout est bon. L'auteur nous tient en haleine , dés le début, une ambiance glauque, et des descriptions magnifiques, le final est explosif, digne de ce livre.
La lecture est totalement captivante, cette lenteur nous envoute,. La construction est entre la narration, les chapitres courts, ce voyage temporel, m'ont chamboulé. Ce suspens ,cette intrigues sont palpitants , haletants , nous laissant en éveil.
Nous sommes dans un polar nordique, et nous dans thriller.
Une nouvelle vision que j'ai de ce pays, une nouvelle vision par l'histoire de ce roman.
Un grand auteur à suivre de prêt. Ce livre est une véritable pépite
J'ai adoré !
Il s'agit d'un livre différent de ce que je peux lire habituellement car le personnage chargé de l'enquête connaissait très bien la victime et le suspect… Les personnages sont sombres mais très bien décrits.
On est sur une double temporalité. Et on va comprendre peu à peu le lien entre l'histoire racontée dans le passé et ce qu'il se passe dans le présent.
Je l'ai lu comme un thriller avec un rythme soutenu par moments mais je l'ai aussi lu comme une histoire qui m'était racontée. Et j'ai très bien accroché !
Attention cependant, il y a des scènes de bagarres qui peuvent choquer.
Très bon premier livre et j'ai hâte de lire le suivant « La revanche » !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Il s'agit d'un livre différent de ce que je peux lire habituellement car le personnage chargé de l'enquête connaissait très bien la victime et le suspect… Les personnages sont sombres mais très bien décrits.
On est sur une double temporalité. Et on va comprendre peu à peu le lien entre l'histoire racontée dans le passé et ce qu'il se passe dans le présent.
Je l'ai lu comme un thriller avec un rythme soutenu par moments mais je l'ai aussi lu comme une histoire qui m'était racontée. Et j'ai très bien accroché !
Attention cependant, il y a des scènes de bagarres qui peuvent choquer.
Très bon premier livre et j'ai hâte de lire le suivant « La revanche » !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
🤝🤝🤝 le serment 🤝🤝🤝
Arttu Tuominen
5/5
✒ Quand l'amitié est plus forte que tout.
✒ L'auteur signe là un thriller à couper le souffle.
✒ Vous serez happés par l'histoire d'Antti et Jari jusqu'à la dernière page, le dernier mot, le point final.
✒ Impossible de refermer le livre sans connaître le dénouement.
Gros coup de coeur ❣
Arttu Tuominen
5/5
✒ Quand l'amitié est plus forte que tout.
✒ L'auteur signe là un thriller à couper le souffle.
✒ Vous serez happés par l'histoire d'Antti et Jari jusqu'à la dernière page, le dernier mot, le point final.
✒ Impossible de refermer le livre sans connaître le dénouement.
Gros coup de coeur ❣
Antti Mielonen et Jari Paloviita ont été les meilleurs amis du monde pendant leur enfance, leur ennemi juré de l'époque s'appelait Rami Nieminen.
C'était en 1991.
Les années ont passé et les 3 personnages se retrouvent en 2018 dans des circonstances imprévues après un meurtre lors d'une soirée très arrosée.
Très tôt, nous découvrons le meurtrier, très tôt, nous percevons le cheminement de l'intrigue.
Mais ce n'est pas grave.
La double temporalité nous permet de comprendre peu à peu les relations des personnages entre eux, les chemins parcourus depuis l'adolescence et les destinées prises.
Secrets, mensonges, trahisons, tout remonte à la surface près de trente années plus tard.
C'est bien écrit et la traduction est extrêmement bien formulée, elle nous fait vivre parfaitement l'ambiance. Nous parcourons d'ailleurs, des paysages finlandais dépaysants et empreints de nature, qui laissent filer notre imagination.
Nous découvrons aussi une Finlande pas sous son meilleur jour, il faut le dire, où l'alcool, les violences familiales, la misère règnent. L'immersion dans ce contexte est parfois violente et difficile à lire.
Les flics sont eux aussi sacrément amochés, l'un bourré de TOCS, à l'enfance compliquée, l'autre alcoolique et enfin le dernier, au passé trouble, nous avons envie de les suivre et d'en savoir encore plus sur leur personnalité.
Ce roman est très différent des autres polars nordiques tant au niveau de la structure qu'au niveau de l'intrigue qui, justement ici, passe vraiment au second plan après les personnages et l'ambiance.
Personnellement, j'ai beaucoup aimé. L'étude psychologique des personnages bien abîmés par la vie pour certains, m'a intéressée même si la violence est fortement présente.
Le serment se place, selon moi, dans la catégorie du roman noir plutôt que dans celle des polars ou thrillers. Il y a un petit «plus» qui le classe ailleurs !
Le deuxième tome est sorti en cette rentrée littéraire de septembre : La Revanche et il est paraît-il tout aussi bon que le premier !
C'était en 1991.
Les années ont passé et les 3 personnages se retrouvent en 2018 dans des circonstances imprévues après un meurtre lors d'une soirée très arrosée.
Très tôt, nous découvrons le meurtrier, très tôt, nous percevons le cheminement de l'intrigue.
Mais ce n'est pas grave.
La double temporalité nous permet de comprendre peu à peu les relations des personnages entre eux, les chemins parcourus depuis l'adolescence et les destinées prises.
Secrets, mensonges, trahisons, tout remonte à la surface près de trente années plus tard.
C'est bien écrit et la traduction est extrêmement bien formulée, elle nous fait vivre parfaitement l'ambiance. Nous parcourons d'ailleurs, des paysages finlandais dépaysants et empreints de nature, qui laissent filer notre imagination.
Nous découvrons aussi une Finlande pas sous son meilleur jour, il faut le dire, où l'alcool, les violences familiales, la misère règnent. L'immersion dans ce contexte est parfois violente et difficile à lire.
Les flics sont eux aussi sacrément amochés, l'un bourré de TOCS, à l'enfance compliquée, l'autre alcoolique et enfin le dernier, au passé trouble, nous avons envie de les suivre et d'en savoir encore plus sur leur personnalité.
Ce roman est très différent des autres polars nordiques tant au niveau de la structure qu'au niveau de l'intrigue qui, justement ici, passe vraiment au second plan après les personnages et l'ambiance.
Personnellement, j'ai beaucoup aimé. L'étude psychologique des personnages bien abîmés par la vie pour certains, m'a intéressée même si la violence est fortement présente.
Le serment se place, selon moi, dans la catégorie du roman noir plutôt que dans celle des polars ou thrillers. Il y a un petit «plus» qui le classe ailleurs !
Le deuxième tome est sorti en cette rentrée littéraire de septembre : La Revanche et il est paraît-il tout aussi bon que le premier !
Les livres qui ont un lien avec l'enfance m'ont toujours touchée particulièrement.
Paradis perdu qui s'éloigne peu à peu mais dont il reste en nous des traces indélébiles.
Arttu Tuominen écrit ici un roman très sombre avec pour point de départ, un meurtre à l'arme blanche commis lors d'une soirée bien arrosée.
Pas de mystère à propos de ce qui s'est passé, l'intérêt du livre se situe ailleurs.
C'est une histoire d'amitié indéfectible, de souvenirs et de mémoire, de la bascule de l'enfance et de son insouciance dans l'âge adulte et ses tourments.
L'auteur excelle dans la peinture de personnages singuliers à la psychologie très travaillée et fait véritablement pénétrer le lecteur dans leur tête.
Les nombreuses confrontations sont brillantes et la tension permanente.
Et ça c'est précisément tout ce que j'aime.
Les scènes sont très visuelles, la nature finlandaise omniprésente : la forêt, les lacs, les prairies, la lumière, le vent glacé qui mord et bouscule. Il y a de la violence aussi, beaucoup, des hommes aigris, et l'alcool qui ronge les âmes meurtries.
De toute cette noirceur, il émerge un peu de lumière avec ce lien et cette amitié solide entre Jori et Antti, lien que rien ne pourra rompre.
On est tenu en haleine par une construction habile avec des va-et-vient entre 1991 et 2018. Peu à peu les révélations sur le passé des protagonistes et notamment sur un évènement ayant eu lieu pendant l'été 1991, mettent en lumière leur comportement.
Ce roman âpre est le premier d'une série et j'ai hâte de découvrir la suite car il y a encore beaucoup de mystères qui planent sur Paloviita, Oksman et les autres protagonistes de ce roman sombre et puissant.
Paradis perdu qui s'éloigne peu à peu mais dont il reste en nous des traces indélébiles.
Arttu Tuominen écrit ici un roman très sombre avec pour point de départ, un meurtre à l'arme blanche commis lors d'une soirée bien arrosée.
Pas de mystère à propos de ce qui s'est passé, l'intérêt du livre se situe ailleurs.
C'est une histoire d'amitié indéfectible, de souvenirs et de mémoire, de la bascule de l'enfance et de son insouciance dans l'âge adulte et ses tourments.
L'auteur excelle dans la peinture de personnages singuliers à la psychologie très travaillée et fait véritablement pénétrer le lecteur dans leur tête.
Les nombreuses confrontations sont brillantes et la tension permanente.
Et ça c'est précisément tout ce que j'aime.
Les scènes sont très visuelles, la nature finlandaise omniprésente : la forêt, les lacs, les prairies, la lumière, le vent glacé qui mord et bouscule. Il y a de la violence aussi, beaucoup, des hommes aigris, et l'alcool qui ronge les âmes meurtries.
De toute cette noirceur, il émerge un peu de lumière avec ce lien et cette amitié solide entre Jori et Antti, lien que rien ne pourra rompre.
On est tenu en haleine par une construction habile avec des va-et-vient entre 1991 et 2018. Peu à peu les révélations sur le passé des protagonistes et notamment sur un évènement ayant eu lieu pendant l'été 1991, mettent en lumière leur comportement.
Ce roman âpre est le premier d'une série et j'ai hâte de découvrir la suite car il y a encore beaucoup de mystères qui planent sur Paloviita, Oksman et les autres protagonistes de ce roman sombre et puissant.
Je n'ai lu qu'un seul roman pour la rentrée littéraire : La revanche de Tuominen.
Je ne connaissais pas cet auteur finlandais et je ne savais pas qu'il avait écrit un 1er roman (Le serment) avec la même équipe de flics.
J'ai tellement aimé La revanche que je me suis précipitée sur celui-ci.
L'histoire est celle d'une amitié entre 2 gamins meurtris par la vie, liés par une promesse. Lorsque, des années plus tard, un homme est assassiné, les souvenirs ressurgissent pour le commissaire chargé de l'enquête.
Ce roman, c'est plus qu'une enquête, c'est avant tout une ambiance, celle de l'hiver en Finlande, c'est un chassé croisé passé-présent où l'on découvre et comprend les drames qui se sont joués.
J'aime les polars scandinaves et celui-ci est vraiment excellent. C'est haletant, dérangeant, addictif.
Dérangeant par sa moralité ou plutôt son manque de moralité, chacun.e se fera sa propre opinion.
Et dans ce roman, nous suivons le commissaire et ses deux inspecteurs, dont Henrik Oksman, un personnage très énigmatique dont on découvre l'histoire dans le 2ème tome : La revanche.
Arttu Tuominen nous offre un roman noir, hanté par les conflits entre morale et poids du secret. Un vrai bon polar nordique comme je les aime !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Je ne connaissais pas cet auteur finlandais et je ne savais pas qu'il avait écrit un 1er roman (Le serment) avec la même équipe de flics.
J'ai tellement aimé La revanche que je me suis précipitée sur celui-ci.
L'histoire est celle d'une amitié entre 2 gamins meurtris par la vie, liés par une promesse. Lorsque, des années plus tard, un homme est assassiné, les souvenirs ressurgissent pour le commissaire chargé de l'enquête.
Ce roman, c'est plus qu'une enquête, c'est avant tout une ambiance, celle de l'hiver en Finlande, c'est un chassé croisé passé-présent où l'on découvre et comprend les drames qui se sont joués.
J'aime les polars scandinaves et celui-ci est vraiment excellent. C'est haletant, dérangeant, addictif.
Dérangeant par sa moralité ou plutôt son manque de moralité, chacun.e se fera sa propre opinion.
Et dans ce roman, nous suivons le commissaire et ses deux inspecteurs, dont Henrik Oksman, un personnage très énigmatique dont on découvre l'histoire dans le 2ème tome : La revanche.
Arttu Tuominen nous offre un roman noir, hanté par les conflits entre morale et poids du secret. Un vrai bon polar nordique comme je les aime !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Parfois un polar acheté par hasard peut s'avérer une grande découverte. C'est le cas du "Serment", certes auréolé du grand prix du meilleur polar finlandais. Trouver un chemin original dans la multitude des policiers n'est pas chose aisée. Mais Artu Tuominen y parvient. Un meurtre survient à l'occasion d'un week-end de beuverie dans un chalet : un participant en larde un autre de coups de couteaux sous le regard alcoolisé de plusieurs dizaines de convives. A priori pas de raison de mobiliser de fins limiers pour comprendre ce qui s'est passé. Mais le commissaire en charge de l'enquête voudrait bien que ses enquêteurs aillent au-delà des apparences et des évidences et n'hésite pas à se mettre en péril pour y parvenir.
L'auteur nous emmène dans une intrigue passionnante qui remonte à l'enfance des protagonistes; époque à laquelle un serment avait été scellé, l'année de leur treize ans... et un serment fait à son meilleur ami d'enfance est sacré, quel que soit les évènements survenus après et les vies si différentes de l'un ou l'autre. Surtout si cette enfance est un univers de noirceur et de violence, de caïds de cour d'école qui entament leur parcours de délinquance, de pères violents, de vie et de mort, d'amitiés et de haines indéfectibles entre ceux dont le destin parait tout tracé et ceux qui peuvent basculer.
Ce n'est pas tant que ça un polar en fait. L'intrigue en elle-même n'est pas si remarquable et d'ailleurs l'auteur prend parfois des chemins un peu faciles. Mais c'est un beau roman sur l'amitié, le souvenir et la distinction qu'on doit être capable de faire entre ce qui est important et ce qui l'est moins.
L'auteur nous emmène dans une intrigue passionnante qui remonte à l'enfance des protagonistes; époque à laquelle un serment avait été scellé, l'année de leur treize ans... et un serment fait à son meilleur ami d'enfance est sacré, quel que soit les évènements survenus après et les vies si différentes de l'un ou l'autre. Surtout si cette enfance est un univers de noirceur et de violence, de caïds de cour d'école qui entament leur parcours de délinquance, de pères violents, de vie et de mort, d'amitiés et de haines indéfectibles entre ceux dont le destin parait tout tracé et ceux qui peuvent basculer.
Ce n'est pas tant que ça un polar en fait. L'intrigue en elle-même n'est pas si remarquable et d'ailleurs l'auteur prend parfois des chemins un peu faciles. Mais c'est un beau roman sur l'amitié, le souvenir et la distinction qu'on doit être capable de faire entre ce qui est important et ce qui l'est moins.
Livre extraordinaire. Plus roman que polar. Les premières pages sont déroutantes mais rapidement, l'auteur nous entraîne dans une réflexion très profonde sur ce qui conditionne ce que nous devenons. Les descriptions sont parfois violentes mais justes.
La finale ouverte du polar de l'auteur finlandais Arttu Tuominen, titulaire d'une maîtrise en technologie de l'environnement et qui travaille comme inspecteur de l'environnement, m'a incité à consulter Internet pour vérifier si une suite avait été publiée.
J'y ai découvert que le serment est le deuxième ouvrage d'une série intitulée Delta, du nom de l'unité de police de Pori, dans le sud-ouest de la Finlande, dirigée par l'inspecteur en chef Jari Paloviita qui a, entre autres, comme caractéristique physique de porter un appareil auditif. le premier à être traduit et publié en français très certainement parce qu'il a remporté le Grand finlandais du meilleur polar 2020. Les quatre tomes de ces polars nordiques ont été publiés en finlandais entre 2019 et 2022 (traduction libre des trois autres titres:
Verivelka - Dette de sang (2019)
Hyvitys - le serment (2020)
Vaiettu - Réduit au silence (2021)
Häväistyt - Vous êtes déshonoré (2022)
Le scénario de roman est plutôt classique : un meurtre a été commis (on y assiste), une victime est rapidement identifiée (on la connaît), un suspect est mis en garde à vue et des enquêteurs sont à la recherche de l'arme du crime (on la connaît) dans une petite ville où tout le monde se connaît ou presque. Vous aurez compris qu'il ne s'agit pas de démasquer le véritable meurtrier. Car le but de l'auteur consiste plutôt à découvrir les non-dits qui masquent les faits.
Comme c'est le cas dans tous les polars scandinaves, l'action évolue très lentement. Les mystères s'éclaircissent au fil des pages dans des aller-retour entre les années 1991 et 2018 qui tissent progressivement la toile des traumatismes du passé vécus par les principaux protagonistes : Jari Paloviita et Antti Mielonen, deux écoliers âgés respectivement de 13 et 14 ans, victimes de harcèlements par une crapule en puissance à peine plus vieux qu'eux, Rami Nieminen.
Avec à l'origine, la prestation d'un serment et ses conséquences imprévisibles pour le futur et la promesse de déterrer 27 ans plus tard un cylindre dans lequel chacun aura déposé une lettre imaginant leurs futurs respectifs :
« Nous sommes amis. On va prêter serment. [...]
Toujours ensemble, dit Antti.
Quoi qu'il advienne, répond Jari.
Quoi qu'il arrive, confirme Antti. »
Le serment met en scène des détectives à la personnalité complexe, dont l'inspecteur principal Henrik Oksman, et ses habitudes routinières, maniaque de l'ordre et de la propreté (ouvre cinq fois les robinets avant de se doucher ou de se laver les mains, hésite à serrer la main des personnes qu'il rencontre, se nourrit de plats cuisinés sous vide...).
Arttu Tuominen y décrit une société où les violences familiales, la consommation d'alcool et de drogue ont des conséquences pernicieuses sur la vie parfois pénible de certains habitants d'un pays au climat inhospitalier et aux nuits de novembre à n'en plus finir. Un roman sur la fin de l'enfance, sur l'amitié, sur la fidélité compromise à l'âge adulte. Avec un accent marqué sur la psychologie des différents acteurs et l'environnement spatiotemporel de cette histoire noire traduite dans une écriture visuelle efficace. En voici quelques exemples :
• « L'aiguille des secondes avançait à l'allure d'une locomotive diesel démarrant à froid d'une gare. »
• « Paloviita gardait les yeux sur les agents, en espérant qu'ils étaient suffisamment intéressés l'un par l'autre pour ne pas avoir l'idée de jeter un coup d'oeil à l'intérieur. Mais juste au moment où il était le plus visible, l'homme se retourna et regarda droit dans sa direction. Il se figea et le fixa en retour, prêt à le voir dire quelque chose à son équipière, le montrer du doigt ou ouvrir la porte principale, mais rien ne se passa. L'homme se contenta de rectifier la position de son bonnet de laine en se mirant dans la vitre et reporta son attention sur sa collègue. »
Ou cette description très visuelle des instants de vie d'une victime :
• « Lui reste debout, fait un pas, se rattrape par un autre. Il tourne la tête, mais lentement. Son oeil droit est rouge vif. Sa bouche s'ouvre, il tente de former des mots, mais ils meurent sur ses lèvres. Il chancelle jusqu'à un rocher, tourne à nouveau la tête, cette fois vraiment très lentement, comme si ses vertèbres cervicales étaient rouillées. Sa main se lève, cherche le rocher, ses doigts le touchent, glissent, essaient une dernière fois de s'y agripper. Son corps penche, son pied cherche encore un appui, mais ses muscles n'obéissent plus aux ordres de son cerveau. Sa jambe cède sous lui comme du caoutchouc et il glisse sur le sol, telle de la pâte molle, sur le flanc puis sur le dos. Ses yeux ouverts fixent le ciel qui pâlit, du coin de son oeil coule une larme de sang. »
Dans un autre ordre d'idées, j'ai souri à cette référence à la structure récurrente des romans policiers :
• « Dans les polars, pour découvrir le meurtrier, un héros supérieurement intelligent devait assembler un puzzle abstrait d'une incroyable complexité, et à la fin, le coupable s'avérait être le suspect le plus improbable. Sauf qu'on n'était ni dans un film ni dans un roman, mais dans la vraie vie. »
Et ces commentaires de la secrétaire de la Direction de l'éducation et de la culture de la mairie, fervente de polars, rencontrée par Henrik Oksman :
• « C'est passionnant. Savez-vous que je suis une grande lectrice de romans policiers ? Je ne m'en lasse pas »
Et qui ajoute :
• « Mes amies du cercle des amateurs de romans policiers de la bibliothèque vont être vertes de jalousie quand je leur raconterai ce qui s'est passé aujourd'hui. »
Certains passages sont particulièrement violents, parfois à la limite du supportable : violences conjugales, vengeances à la sortie de l'école, affrontements sanglants impliquant Jari Paloviita, Antti Mielonen, Rami Mielonen et ses deux acolytes, Santeri et Petteri)...
D'autres comme la scène du puits nous tiennent en haleine, même si on en connaît à l'avance le dénouement. C'est tout l'art littéraire d'Arttu Tuominen qui a concocté une finale plutôt étonnante.
Vivement la traduction de la suite pour constater si la promesse du dernier jour de l'enfance de Jari et Antti Mielonen, le 22 juin 1991, sera tenue.
Originalité/Choix du sujet : *****
Qualité littéraire : *****
Intrigue : *****
Psychologie des personnages : *****
Intérêt/Émotion ressentie : *****
Appréciation générale : *****
Lien : https://avisdelecturepolarsr..
J'y ai découvert que le serment est le deuxième ouvrage d'une série intitulée Delta, du nom de l'unité de police de Pori, dans le sud-ouest de la Finlande, dirigée par l'inspecteur en chef Jari Paloviita qui a, entre autres, comme caractéristique physique de porter un appareil auditif. le premier à être traduit et publié en français très certainement parce qu'il a remporté le Grand finlandais du meilleur polar 2020. Les quatre tomes de ces polars nordiques ont été publiés en finlandais entre 2019 et 2022 (traduction libre des trois autres titres:
Verivelka - Dette de sang (2019)
Hyvitys - le serment (2020)
Vaiettu - Réduit au silence (2021)
Häväistyt - Vous êtes déshonoré (2022)
Le scénario de roman est plutôt classique : un meurtre a été commis (on y assiste), une victime est rapidement identifiée (on la connaît), un suspect est mis en garde à vue et des enquêteurs sont à la recherche de l'arme du crime (on la connaît) dans une petite ville où tout le monde se connaît ou presque. Vous aurez compris qu'il ne s'agit pas de démasquer le véritable meurtrier. Car le but de l'auteur consiste plutôt à découvrir les non-dits qui masquent les faits.
Comme c'est le cas dans tous les polars scandinaves, l'action évolue très lentement. Les mystères s'éclaircissent au fil des pages dans des aller-retour entre les années 1991 et 2018 qui tissent progressivement la toile des traumatismes du passé vécus par les principaux protagonistes : Jari Paloviita et Antti Mielonen, deux écoliers âgés respectivement de 13 et 14 ans, victimes de harcèlements par une crapule en puissance à peine plus vieux qu'eux, Rami Nieminen.
Avec à l'origine, la prestation d'un serment et ses conséquences imprévisibles pour le futur et la promesse de déterrer 27 ans plus tard un cylindre dans lequel chacun aura déposé une lettre imaginant leurs futurs respectifs :
« Nous sommes amis. On va prêter serment. [...]
Toujours ensemble, dit Antti.
Quoi qu'il advienne, répond Jari.
Quoi qu'il arrive, confirme Antti. »
Le serment met en scène des détectives à la personnalité complexe, dont l'inspecteur principal Henrik Oksman, et ses habitudes routinières, maniaque de l'ordre et de la propreté (ouvre cinq fois les robinets avant de se doucher ou de se laver les mains, hésite à serrer la main des personnes qu'il rencontre, se nourrit de plats cuisinés sous vide...).
Arttu Tuominen y décrit une société où les violences familiales, la consommation d'alcool et de drogue ont des conséquences pernicieuses sur la vie parfois pénible de certains habitants d'un pays au climat inhospitalier et aux nuits de novembre à n'en plus finir. Un roman sur la fin de l'enfance, sur l'amitié, sur la fidélité compromise à l'âge adulte. Avec un accent marqué sur la psychologie des différents acteurs et l'environnement spatiotemporel de cette histoire noire traduite dans une écriture visuelle efficace. En voici quelques exemples :
• « L'aiguille des secondes avançait à l'allure d'une locomotive diesel démarrant à froid d'une gare. »
• « Paloviita gardait les yeux sur les agents, en espérant qu'ils étaient suffisamment intéressés l'un par l'autre pour ne pas avoir l'idée de jeter un coup d'oeil à l'intérieur. Mais juste au moment où il était le plus visible, l'homme se retourna et regarda droit dans sa direction. Il se figea et le fixa en retour, prêt à le voir dire quelque chose à son équipière, le montrer du doigt ou ouvrir la porte principale, mais rien ne se passa. L'homme se contenta de rectifier la position de son bonnet de laine en se mirant dans la vitre et reporta son attention sur sa collègue. »
Ou cette description très visuelle des instants de vie d'une victime :
• « Lui reste debout, fait un pas, se rattrape par un autre. Il tourne la tête, mais lentement. Son oeil droit est rouge vif. Sa bouche s'ouvre, il tente de former des mots, mais ils meurent sur ses lèvres. Il chancelle jusqu'à un rocher, tourne à nouveau la tête, cette fois vraiment très lentement, comme si ses vertèbres cervicales étaient rouillées. Sa main se lève, cherche le rocher, ses doigts le touchent, glissent, essaient une dernière fois de s'y agripper. Son corps penche, son pied cherche encore un appui, mais ses muscles n'obéissent plus aux ordres de son cerveau. Sa jambe cède sous lui comme du caoutchouc et il glisse sur le sol, telle de la pâte molle, sur le flanc puis sur le dos. Ses yeux ouverts fixent le ciel qui pâlit, du coin de son oeil coule une larme de sang. »
Dans un autre ordre d'idées, j'ai souri à cette référence à la structure récurrente des romans policiers :
• « Dans les polars, pour découvrir le meurtrier, un héros supérieurement intelligent devait assembler un puzzle abstrait d'une incroyable complexité, et à la fin, le coupable s'avérait être le suspect le plus improbable. Sauf qu'on n'était ni dans un film ni dans un roman, mais dans la vraie vie. »
Et ces commentaires de la secrétaire de la Direction de l'éducation et de la culture de la mairie, fervente de polars, rencontrée par Henrik Oksman :
• « C'est passionnant. Savez-vous que je suis une grande lectrice de romans policiers ? Je ne m'en lasse pas »
Et qui ajoute :
• « Mes amies du cercle des amateurs de romans policiers de la bibliothèque vont être vertes de jalousie quand je leur raconterai ce qui s'est passé aujourd'hui. »
Certains passages sont particulièrement violents, parfois à la limite du supportable : violences conjugales, vengeances à la sortie de l'école, affrontements sanglants impliquant Jari Paloviita, Antti Mielonen, Rami Mielonen et ses deux acolytes, Santeri et Petteri)...
D'autres comme la scène du puits nous tiennent en haleine, même si on en connaît à l'avance le dénouement. C'est tout l'art littéraire d'Arttu Tuominen qui a concocté une finale plutôt étonnante.
Vivement la traduction de la suite pour constater si la promesse du dernier jour de l'enfance de Jari et Antti Mielonen, le 22 juin 1991, sera tenue.
Originalité/Choix du sujet : *****
Qualité littéraire : *****
Intrigue : *****
Psychologie des personnages : *****
Intérêt/Émotion ressentie : *****
Appréciation générale : *****
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