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3,76

sur 1210 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est le bouquin qu'il vous faut pour gérer votre vie de couple !
Non , je plaisante , c'est le grand classique chinois sur l'art de la guerre . sourires .

Le fond du texte date du Vie siècle avant le début de l'ère commune ( environ ) . Ce document est très pragmatique et c'est une démonstration déterminée de rationalisme .
Perdre ou gagner la guerre , ou bien réussir en affaires , ne dépend ni du fatum , ni des divinités . Mais de l'observation perspicace des situations .

L'auteur , s'il exista jamais , comme individu , écrivait à l'époque des royaumes combattants .
A cette époque le monde chinois jouissait d'une assez grande unité culturelle et d'une toute aussi grande fragmentation politique.
Dans des limites géographiques assez exiguës d'ailleurs . C'est un peu comme l'Europe des carolingiens , en moins fragmenté culturellement .

Il y avait dans l'air l'idée d'une forte légitimité en soit , à unir politiquement le monde chinois .
Cet aspect est fondamental pour comprendre la nature de l'ennemi dans ce texte .

L'ennemi est à abattre mais jamais à détruire , il est votre semblable fondamentalement . Il s'agit de prendre , de capturer , d'inclure et de transcender la guerre , en faisant l, acquisition profitable de son semblable et de ses ressources .
Mais jamais , il n'est foncièrement nécessaire ou justifié , de détruire l'ennemi , à grande échelle , car le vainqueur voit pointer les germes de sa puissance future dans l'annexion et dans l'inclusion de l'ennemi .

La guerre est ici un instrument politique et un instrument de civilisation . Il y a une rupture avec le rapt et la rapine qui appartiennent au passé et aux barbares .

La dynamique de la méthode repose sur l'idée que la guerre est un flux , qu'elle se prépare par la culture de ses forces propres et celles de ses ressources propres , mais qu'elle se gagne principalement par la connaissance du terrain , celle des forces en présence , par l'information en fait et donc par la connaissance de ce qui se joue d'un point de vue global , la réalité avec toutes ses variables en somme et en temps réel .

L'auteur traite de la guerre en posant clairement que le sujet est le conflit , et que cette notion de conflit se décline dans d'autres champs que le militaire . Dans l'économie par exemple .

Sachez que pour l'auteur la plus grande victoire et la plus souhaitable , est celle qui s'obtient selon les modalités les plus économiques qui puissent être , à savoir sans batailles rangées , avec la moindre dépense d'énergie possible …
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Livre dans ma bibliothèque depuis toujours. Enfin décidé à le lire, je me suis d'abord demandé pourquoi il figurait encore sur les listes de lecture des grandes écoles militaires, Saint Cyr, Ecole Navale ... Quel intérêt peut-on porter aujourd'hui à ces conseils sur la façon de fortifier une ville, établir un campement en hauteur, traverser un marais rapidement, penser au ravitaillement des troupes, espionner l'ennemi ? Tout cela est tellement bien acquis dans les armées modernes et même je suppose dans les mouvements de guérilla...
Puis en poursuivant cette lecture dont le style est agréable par ailleurs, j'y ai découvert que le détail (souvent en cinq points) comptait moins que la philosophie générale émanant de ce petit livre.
On y retrouve déjà (Sun Tzu, cinquième siècle avant J.C, royaume de Qi selon la légende) tous les grands principes qui régissent la conduite d'une guerre, et surtout les buts à atteindre. Là où quelques siècles plus tard, Clausewitz théorisera que « La guerre n'est qu'un prolongement de la politique par d'autres moyens », ici on est plutôt sur : la guerre est un moyen naturel d'étendre son influence, son empire.
D'où la nécessité de limiter les pertes humaines, de gagner les coeurs et les esprits comme on l'entend parfois de la part de toutes (essentiellement une seule omniprésente) les organisations militaires opérant à l'extérieur de leurs frontières.
Bref, un petit traité dont la musicalité a gardé toute son actualité et dont la lecture me semble accessible à tout âge.
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Livre merveilleux, ne serait-ce même que pour soi-même sans penser à une grande guerre. Une sorte de guide personnel pour un comportement plus présent à ce qui se passe autour de soi.
Il y aurait donc beaucoup à dire, mais le mieux c'est de le lire, tellement les conseils qui peuvent être utiles sont dits de façon précise et concise. Dur de faire mieux.
En fait il y a un passage intéressant : il est conseillé de tuer et de ne pas faire survivre le chef ennemi vaincu, et vous savez pour quelle raison? pour ne pas qu'il soit livré à son peuple. Autrement dit, pour ne pas que le peuple se venge de lui, sur lui, de sa "défaite". Comme si laisser survivre le chef "ennemi" serait encore pire dans ces conditions que de le laisser vivre.
C'est compliqué à comprendre, car on pense qu'a priori ce ne sont pas des assistantes sociale, mais ce passage pense au respect de l'adversaire. A cette époque tout au moins. Souhaitons voir venir un jour où un chef de guerre ne sera plus menacé lui-même par son propre peuple.
Vu comme cela, tout le monde serait menacé... et le problème n'est pas ailleurs mais d'abord chez soi? ce n'est pas toujours détectable. Heureux qui comme Ulysse... retrouve sa petite chaumière au soir de sa vie : il a retrouvé son home et n'est plus obligé d'errer, sans doute qu'il n'a plus de problèmes fondamentaux, ni ici ni ailleurs, ni avec les autres ni avec lui-même.

J'avais acheté un exemplaire de ce livre, il y a très très longtemps.
Et dans cet exemplaire, il y avait un chapitre, au début, que je n'ai plus jamais retrouvé. En tout cas dans aucune copie actuelle.
Ce que ce chapitre racontait :
Un chef avait des problèmes avec ses femmes. Il appelle Sun Tzu pour le résoudre. Et Sun Tzu lui demande de pouvoir agir exactement comme il le veut, lui.
Alors le chef accepte, et Sun Tzu va voir les femmes.
Il leur donne un ordre, et toutes les femmes rigolent.
Alors Sun Tzu, pour cause de désobéissance, choisit les deux préférées du chef et les décapite (c'est pas joyeux, excusez, mais ce n'est que de la littérature, merci).
A la suite de ça, les femmes obéissent toutes au chef de guerre Sun Tzu. le chef pleura ses deux préférées un temps, puis il oublia, et n'eut plus de problèmes avec ses femmes. Ce fut de nouveau lui le chef, non seulement de ses hommes, mais aussi de ses femmes.
On pourrait dire : l'égalité dans l'obéissance, malgré la différence due à la nature sentimentale possible des relations privées? Va savoir!
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J'ai lu ce livre et je dois dire que j'ai eu du mal car il force à réfléchir, en permanence et c'est vite très fatiguant. Chaque fois que l'on avance dans sa lecture, les questions jaillissent comme des torrents impétueux des montagnes. Pourtant les concepts de Sun Tzu sont exposés clairement. Sa philosophie de la guerre pourrait se résumer à gagner une guerre sans être dans l'obligation de la faire. C'est amusant .
Sun Tzu cherche les solutions les plus intelligentes possibles sans perdre l'objectif qui consiste à gagner. Finalement on peut se demander si l'arme nucléaire qui faisait si peur à ses concepteurs n'a pas changé la donne. Peut être l'objectif n'est il plus de gagner, mais d'abord de ne pas perdre.
Un livre dont il ne faut pas abuser. Quelques pages c'est déjà beaucoup pour une journée. Un livre idéal pendant les périodes de mauvais temps, bien au chaud sous la couette. Lire un peu et rêver de la Chine d'avant l'Empire en dégustant un bon thé. Et si l'on ne comprend pas tout des concepts de Sun Tzu, peu importe. Cela me fait rire. le philosophe sort de sa grotte en criant: "Dieu est mort". le politique sort de sa chambre en criant :"la guerre est morte". le véritable stratège lui ne se montre pas, lorsqu'il se rend visible, c'est qu'il est déjà trop tard.
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Inspirant et complexe, l'art de la guerre est pluriel, en effet, il s'agit de faire cohabiter diverses disciplines telles, la connaissance de soi, la morale ou encore la politique. C'est cette première qui m'intéressait dans ce livre qui se divisent en treize courts chapitres. Mon édition possède une longue introduction pour remettre dans le contexte l'oeuvre, qui est elle-même à mettre en corrélation avec d'autres écrits du genre (citées en bibliographie). S'en suit le texte brut, sans coupures explicatives, je trouve l'idée bonne car cela permet de faire ses propres réflexions, sans a priori. La très grosse partie après la trentaine de pages, donne de nombreuses pistes pour apprécier l'oeuvre sous tous les angles, philosophiques, morale, guerrier, historique.
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Pour ceux qui ne connaîtrait pas ce classique, il s'agit d'une compilation de conseils militaires rédigés à une date floue (sans doute la charnière des Ve et IVe siècles av. J.-C) par un type dont on ne sait rien. Ouvrage de haute valeur sur la conduite stratégique et tactique de la guerre, ses enseignements restent d'actualité, moyennant quelques adaptations, vu qu'on se bat assez peu à la hallebarde de nos jours.


L'art de la guerre est souvent mis en comparaison avec de la guerre de Clausewitz, avec pas mal d'oppositions entre les deux. Sur ce point, je vous renvoie à Wikipedia (artcile "L'art de la guerre", paragraphe "Dans la pensée occidentale"), qui propose une version concise et claire. Je trouve que cette opposition n'a pas grand sens vu la nature des enjeux militaires qui préoccupent chacun de ces deux penseurs, guerre de conquête avec le minimum de casse chez l'un, guerre d'anéantissement chez l'autre.


Je trouve plus intéressant de comparer L'art de la guerre à ce qui se fait à la même époque en Europe, en particulier chez les Grecs, qui ont posé les bases du “modèle occidental de la guerre” (Victor Davis Hanson), avec recherche de l'affrontement décisif en bataille rangée. Donc une guerre qui fait l'impasse sur le renseignement (l'ennemi est connu, c'est la cité d'à côté), le harcèlement, la guérilla, le mouvement, la poursuite (de toute façon, sans cavalerie, à pied et en armure, tu ne poursuis pas grand monde). Une doctrine qui mise tout sur le fantassin (donc lent) et le choc, et même si par la suite les Romains s'adapteront pour une plus grande souplesse (dont l'absence a valu à la phalange de se voir annihiler, cf. le cas d'école des Cynocéphales en 197 av. JC), ils resteront démunis face aux peuples cavaliers (Scythes et Parthes), qui jouent de leur mobilité et du harcèlement à distance.
Sun Tzu, c'est tout l'inverse. Ses conseils regorgent de souplesse, de mouvement, d'évitement, de reconnaissance, de renseignement (concept qui n'apparaîtra dans les manuels militaires européens qu'aux XVe-XVIe siècle). Il est aussi beaucoup question de ruse et de duperie, à mille lieux des conceptions médiévales européennes où la guerre doit se mener dans l'honneur. Ça m'a toujours fait rigoler de voir associer conduite honorable et boucherie : il n'y a jamais eu le moindre honneur ni la moindre gloire à charcuter des gens. D'autant plus marrant qu'en Europe, l'arbalète, l'arquebuse et les premières bombardes seront considérées comme des inventions diaboliques – vous pensez, capables de percer une armure et d'abattre de preux chevaliers, maniées par des péons, que voilà de viles armes – mais ça n'empêchera pas les généraux d'en employer à fond les ballons, tout déshonorant que soit leur emploi.
Bref, c'est pour ça que j'aime Sun Tzu. Son approche ne s'encombre vise au pragmatisme sans s'encombrer de fantaisie. Ses conseils prônent la souplesse et l'adaptation, soit la seule et unique base valable de toute tactique. La guerre n'est qu'adaptation du grand et beau plan initial aux réalités pratiques.


Le mot de la fin concernera l'application de Sun Tzu au quotidien… On peut, mais je déconseille. Je rappelle qu'on parle d'un ouvrage militaire et que son champ d'étude et de conseil couvre la guerre, pas autre chose. Il ne s'agit pas d'un manuel d'économie ou de développement personnel.
Le monde de l'entreprise a découvert l'existence de Sun Tzu dans les années 80 et a adapté L'art de la guerre à son fonctionnement. Suffit de voir la place qu'occupe le champ lexical de la guerre dans le discours économique. On attend toujours les bienfaits du néo-libéralisme… le seul résultat d'une guerre, qu'elle soit militaire ou économique, c'est de causer beaucoup de victimes et de faire plus de perdants que de gagnants (cf. n'importe quel manuel d'histoire).
Quant au versant développement personnel, la chose revient à considérer l'autre comme un adversaire par essence et envisager toute forme de relation humaine comme fondée sur l'affrontement. Pas de concorde possible, rien que du conflit.
Lien : https://unkapart.fr/l-art-de..
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Enfin ! J'ai enfin pris le temps de lire ce traité militaire que je croise depuis de nombreuses années en librairie. Et qui plus est dans une superbe édition illustrée De La Martinière parue fin 2022.

Lire ce texte de Sun Zi, c'est plonger dans 2500 ans d'histoire militaire et culturelle chinoise, découvrir le passé de ce territoire et une partie de sa tradition. Mais toute la force de ce traité, et du travail de traduction de Valérie Niquet, c'est d'être compréhensible et adapté à un public plus large, notamment occidental. On ressent d'ailleurs ce souci de généraliser le propos tout au long de l'ouvrage, par exemple par la présence d'oeuvres chinoises bien sûr (peintures, dessins, sculptures, objets), mais aussi par des références visuelles à de grandes batailles de l'histoire occidentale - du Moyen Age au XXe siècle. L'Art de la guerre est d'ailleurs toujours étudié dans les écoles militaires du monde entier, et connaît un regain d'intérêt en Chine (ce qui n'est pas sans inquiéter).

Dire que cette lecture aura été un grand moment serait un euphémisme tant je me suis senti absorbé autant par les recommandations de Sun Zi (autant pratiques que presque philosophiques parfois) que par l'intelligence de la mise en page et du travail de recherche iconographique toujours à propos. Il faut dire que l'objet en lui-même est superbe avec un format proche du carré, une belle reliure, une couv magnifique et un vrai soin apporté aux reproductions d'oeuvres. Des oeuvres d'ailleurs très souvent conservées dans les musées américains, ce qui m'a beaucoup surpris durant ma lecture.

Je ne peux que recommander de le lire précisément dans cette édition pour permettre de donner toute sa dimension au texte, le rendre peut-être moins aride. Et dernière chose : je conseille ce livre même aux plus pacifistes, qui ne peuvent ignorer que la guerre a été l'une des grandes données sociales, politiques et économiques de l'histoire de l'humanité. Car on peut comprendre et examiner sans glorifier.
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Ayant particulièrement apprécié le Traité des cinq roues de Miyamoto Musashi, j'ai profité de ce challenge pour me lancer dans la lecture de cette oeuvre de Sun Tzu, bien, qu'à vrai dire, nul ne puisse prouver qu'il l'ai écrit, ni même qu'il ai réellement existé.

L'Art de la guerre peut se voir comme un recueil de conseils pour les généraux s'appuyant sur de nombreux cas concrets et principalement sur du bon sens.

On est loin de l'idée préconçus que militaire doit rimer avec inintelligence (au moins pas chez les généraux).


Sun Tzu présente la guerre comme un noble art et se fait notre professeur.

Cependant, s'il s'évertue à expliquer que les meilleurs batailles sont celles qui se gagnent sans combattre, il ne s'attarde pas sur les raisons ou causes de celles-ci.

En effet, s'il nous explique que la meilleure victoire lors de la prise d'une ville est celle où les pertes ennemies (en termes militaires, civiles et matérielles) sont les plus ténues possible, il ne commente pas les raisons de cette prise (décidée par son seigneur), et encore moins si elle est justifié ou non (de toutes façons, on ne lui demandait probablement pas son avis sur la question).

Pour lui, une bonne préparation, une connaissance des forces (alliées et ennemies) adéquate, une discipline de fer et une faculté d'adaptation prévalent sur la force brute, l'improvisation et l'usage de chair à canon.

Certes, certains de ses conseils, et en particulier son soucis du détail, peuvent faire sourire à notre époque, mais en remplaçant ses dires dans le contexte de son époque (même présumé), j'imagine l'avance qu'il devait avoir sur ses contemporains, tel un Léonard de Vinci de la guerre.

Le style est concis et épuré au maximum tel un manuel scolaire. Il est moins prosaïque que le traité des cinq roues, qui transpose fréquemment ses raisonnements aux autres corps de métier tel le maçon ou le paysan.

Il est composé de beaucoup de courtes phrases, très simples et allant droit au but.

Généralement, la première de chaque partie annonce une idée ou une règle à suivre, que l'auteur développe ensuite, en argumentant d'avantage et/ou en donnant des cas d'applications et des exemples concrets.

Même si l'on n'est pas militaire et que l'on abhorre la guerre, de nombreuses idées de cet ouvrage, que l'on peut qualifier de pédagogique, sont transposables à notre 21ième siècle.

Il est même utilisé comme référence dans les stratégies de certaines PME, où ses préceptes sont plus facilement applicables.

Au final, ce livre, emprunt d'une sagesse orientale très ancienne, fut une excellente lecture que je recommande fortement.
C'est un livre à relire fréquemment par passages et surtout à méditer.

De plus, ce livre se lit très facilement et est très court (seulement 150 pages) et est même disponible gratuitement au format pdf ou ebook.

Quelle raison se trouver pour ne pas le lire ?
Lien : http://lombredeskarnsha.blog..
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L'art de la guerre / Sun Tzu
Contrairement à une idée reçue, d'emblée Sun Tzu déclare que la guerre est d'une importance vitale pour l'État. Et pour mener à bien cette lutte contre l'ennemi, il convient de tenir compte des facteurs suivant : la doctrine, le temps, l'espace, le commandement et la discipline. La doctrine fait naître l'unité de penser ce qui est essentiel pour un État en guerre. Il convient d'attaquer l'armée de l'ennemi, la pire des politiques consistant à attaquer les cités.
« Connais ton ennemi et connais toi toi-même ; eussiez-vous cent guerres à soutenir, cent fois vous serez victorieux. Si tu ignores ton ennemi et que tu te connais toi-même, tes chances de perdre et de gagner seront égales. Si tu ignores à la fois ton ennemi et toi-même, tu ne compteras tes combats que par des défaites. » Cette affirmation résume bien la pensée de Sun Tzu et constitue le fer de lance de la stratégie guerrière. Selon lui, on n'est vaincu que par sa propre faute et l'on n'est victorieux que par la faute des ennemis.
D'un strict point de vue tactique, l'invincibilité se trouve dans la défense et la possibilité de victoire dans l'attaque, tout en sachant garder un ordre merveilleux au milieu même du désordre et faire naître la force du sein même de la faiblesse.
Et puis méfions-nous des trop grandes largesses : « Gardez-vous bien d'être trop libéral, l'abondance d'argent est souvent plus funeste qu'elle n'est avantageuse, et plus préjudiciable qu'utile ; par l'abus qu'on en fait, elle est la source de la corruption des coeurs et la mère de tous les vices. »
Cet ouvrage de stratégie militaire, un grand classique, du chinois Sun Tzu date du Ve siècle avant J.C. L'intérêt de nos jours de ce texte, en dehors de sa valeur littéraire, se situe dans le fait que l'on peut appliquer ces préceptes à la vie professionnelle, économique et politique, ou pourquoi pas la vie de couple !
Pour autant, il m'apparaît que certaines recommandations peuvent être qualifiées d'évidentes, simplement fruit du bon sens. N'attendez pas de révélations extraordinaires.
« Sois subtil jusqu'à l'invisible; sois mystérieux jusqu'à l'inaudible; alors tu pourras maîtriser le destin de tes adversaires. » C'est pour moi le meilleur conseil que l'on puisse donner.
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C'est à lui que l'on pourrait comparer Machaivel.... Sun Tzu est mal compris bien souvent des occidentaux, qui n'admettre pas que Sun Tzu, tout comme le Jeu de Go, c'est l'art de la Guerre, l'art de l'action, à l'opposé d'un Lao Tseu paisible qui pronne le non-Agir.. Laissez vous expliquer le jeu Chinois de GO, jeu de l'attaque, des manipulations... Et oui on n'est loin de l'inaction de Lao-Tseu, ou de la critique des courbettes juste à titre de politesse de Confucius... ALors ces auteurs divergent? Pas vraiment! Ils sont dans des domaines différents... Et c'est bien pour cela que l'occident qui utilise Sun Tzu à des fins commerciales, ou pour gérer des entreprises n'ont strictement rien compris... Parce que Sun Tzu est un génial tacticien qui est un général des Armées qui rend les armes quand la paix est conclu pour rendre le pouvoir à l'Empereur, le coeur de l'empire... Et donc en tant de paix, les préceptes de Sun Tzu ne sont qu'un amusement d'entrainement à la guerre par le jeu de go, ou un moyen de préparer éventuellement la logistique... Et on a tord de l'utiliser en temps de paix, parce que les Chinois ont des millénaires d'avance sur nous.... Et son bien nombreux... Comme la MTC (Médecine Traditionnelle Chinoise) Sun Tzu est mal employé et mal utiliser. Ici on est dans le Yang, l'action brutal, que toute la Chine n'utilise qu'à bonne escient quand la Non -action ne donne rien... Nous somme dans la Guerre et dans le Jeu de Go... Comprendre Sun Tzu, c'est avant tout comprendre cela...
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