Ils s'appellent Lucien, Franck, Jeanne, Régis, Roseline, David, Ahmed ou Sophie. Ils sont handicapés, certains se déplacent en fauteuil roulant ou sont porteurs de handicap mental. Quand Ulric, qui est illustrateur, accepte le remplacement du poste de moniteur d'arts plastiques au centre, il est loin de s'imaginer que ces rencontres vont bouleverser son existence et qu'il ne sera plus jamais tout à fait le même. Il va partager tout leur quotidien, les difficultés pour s'alimenter, l'hygiène, les ateliers qu'il anime, la violence aussi parfois.
J'ai lu cette BD en noir et blanc, qui a pour thème le handicap vu à travers les yeux d'une personne ordinaire, dans le cadre d'une prochaine opération lecture organisée par le lycée où je travaille. J'étais d'autant plus curieuse de découvrir ce témoignage illustré car l'auteur/dessinateur est originaire de ma ville et va venir rencontrer les jeunes lycéens.
Cette BD est sans concession, Ulric ne ménage pas ses lecteurs et n'épargne pas leur sensibilité en leur dépeignant tous les aspects de la vie quotidienne d'une personne handicapée, au point que j'ai parfois trouvé les propos un peu brutaux. Les dessins simples en noir et blanc illustrent bien les textes, même s'ils sont dépouillés.
Ulric réussit à nous faire partager ses émotions à tel point que le lecteur lui-même peut être impressionné par les résidents lui aussi.
Finalement, la fin de la BD est belle et rend hommage à ce monde différent du nôtre qu'il ne faut pas appréhender mais apprendre à (mieux) connaître.
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Je suis plutôt bon public lorsqu'il s'agit de traiter un thème sérieux. Pour autant, je ne tombe pas tout le temps dans le panneau. Certes, un auteur se saisit d'un sujet sérieux comme les malades ou les handicapés mentaux comme il aurait pu traiter sur les camps de concentration. Ce sont des thèmes plutôt vendeurs.
Autant dire qu'on a tout de suite de bonnes prédispositions avec la larme à l'oeil. Mais, il faut être à la hauteur au niveau de ce que l'on propose au public. Bref, ce n'est pas le couplé gagnant à tous les coups.
Certes, l'intention est louable dans le fait que la moralité nous pousse à ne pas rejeter ces êtres ayant des troubles mentaux. Il arrive à trouver des détails et des situations amusantes. Cependant, je ne suis pas arrivé à m'y intéresser et c'est bien dommage.
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Le handicap est une question de perception.