« Maintenir la turgescence des tissus est indispensable pour obtenir de belles tiges de roses. » (87)
Avoir désormais un bout de jardin me donne un prétexte pour coloniser un nouveau rayon de la bibliothèque de Saint-Affrique, qui regorge en l'occurrence de manuels sur la culture des légumes, des fleurs, des poules, des moutons (irais-je jusqu'à investir dans une poule pour pouvoir lire les ouvrages consacrés à ce sujet ?!)
Ces secrets du jardin sont joliment rédigés et j'ai passé des soirées à les parcourir, presque comme un roman. Ils s'adressent en priorité aux maraîchers, évoquant l'angoissante question de la fermeture des stomates ou la rationalisation des apports d'eau. J'ai surtout apprécié le retour aux bases de la physiologie végétale, croissance, photosynthèse, respiration. de vieux souvenirs de cours de biologie (dont je garde une image obscure et effarée). Un peu de chimie, de physique, on choisira ses chapitres en fonction de ses intérêts et de ses bases pour ne pas se laisser décourager.
« Dans les conditions naturelles, plantes et insectes sont habituellement dans une posture réciproque qui évite que les uns l'emportent sur les autres. » (237)
Je n'y ai pas vraiment trouvé de pistes à mettre en pratique dans mon modeste carré de potager, mais cette incursion dans le monde des exploitants a ouvert mon horizon de quelques connaissances et réflexions.
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L'acidité décroît de manière programmée au cours du développement du fruit. Au début, une forte acidité tient à distance les insectes, oiseaux, mammifères, consommateurs potentiels de fruits. À proximité de la maturité, les pigments (caroténoïdes et anthocyanes) et les arômes sont à leur maximum pour les attirer. L'acidité est alors à son niveau le plus bas, tandis que les sucres qui permettent de "récompenser" les consommateurs qui sont aussi les disséminateurs involontaires des graines, atteignent les concentrations les plus élevées. (276)
Les plantes ne produisent pas d'adrénaline. Elles n'en auraient pas besoin puisqu'elles sont enracinées dans la terre et qu'elles ne peuvent pas bouger, que ce soit pour se défendre ou pour se sauver. Les plantes sont donc condamnées à subir toutes sortes d'outrages, d'agressions qu'elles soient d'origine biotique (insectes, maladies, herbivores...) ou abiotiques (facteurs de l'environnement). Une plante qui manque d'eau, par exemple, n'a pas la faculté d'aller s'abreuver un peu plus loin. Elle doit faire avec ou plutôt sans, du moins jusqu'à un certain point. On peut donc l'affirmer : les plantes sont beaucoup plus stressées que les animaux. (197)