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Idol (2020) de Rin Usami (née en 1999) est une belle surprise, un "attrape-coeurs" contemporain. Ce roman a reçu le prix Akutagawa en 2021.
La jeune narratrice Akari, 16 ans, s'est réveillée en plein milieu de la nuit. Elle a regardé son smartphone et a découvert que « Masaki aurait frappé une fan ». Les réseaux sociaux sont en feu et attaquent la pop star avec des centaines de notifications haineuses. Masaki c'est l « idol » d'Akari , son dieu, sa colonne vertébrale. S'il s'effondre, elle s'écroulera. Alors elle se bat pour lui, elle blogue des heures et des heures, consacre tout l'argent qu'elle gagne dans son job de serveuse à acheter CD et produits dérivés. Et en même temps elle raconte avec distance et lucidité ce qui se passe en elle, la pesanteur de son corps, le dégoût de la chair, ses difficultés d'apprentissage, la genèse de son obsession, son refus de grandir et les réactions de sa famille. Sa mère, elle-même mal aimée, ne sait pas quoi faire d'elle, l'école non plus. Sa soeur aînée, Hikari une excellente élève ne la comprend pas. La bulle ouatée d'Akari qui l'isole du monde est particulièrement bien rendue ( bravo à la traductrice) : les autres s'animent, la disputent, la jugent paresseuse, pleurent, la rejettent. Elle pense qu'ils ont raison mais elle ne réagit pas. Et elle continue à s'activer pour son « idol ». La disgrâce de celui-ci a ouvert un abîme émotionnel qui semble irrémédiable...
Ce court roman est captivant du début à la fin.
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Je sais pas, peut-être que je suis pas de la bonne génération, que j'ai pas la culture ni les skills pour parler d'Idol. Ça me ferait chier de critiquer quelque chose que je comprends pas, alors que certains passages m'ont vraiment parlé, pour le coup.

J'ai saisi le besoin de suivre quelqu'un sans se poser de questions, par fanatisme. Je comprends ce que c'est de somatiser, d'avoir le corps qui prend le contrôle sans qu'on lui demande son avis ni qu'il ait la permission quand il se sent contrarié, et l'autrice pour le coup, rend vraiment compte de l'aspect ... organique.

Mais c'est surtout construit en dents de scie, maladroit, ou alors la traduction, la culture française qui, ne sait pas rendre compte de la profondeur du roman.

Là où j'espérais sentir les effluves d'un Perfect Blue (malgré une présence constante de la couleur bleue) qui a profondément marqué mon imaginaire, Idol s'évapore aussi vite que les 130 pages qui le constitue.

Dommage.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Akari est une jeune fille adolescente, dont la vie est rythmée par la vie de son "idol" Mazami. Un peu hors du système japonais, qui ne vise que l'excellence, Akari tente vaille que vaille de s'y conformer tant au niveau scolaire que dans son travail. Seule son adoration pour son "idol" lui permet de rester dans la réalité et de communiquer. Fan extrême, elle achète tout ce qui concerne son chanteur préféré du stylo, du réveil ou de son CD. Or, comment va évaluer la carrière de Mazami après avoir été accusé de violence envers une fan ?

J'ai beaucoup apprécié ce roman qui dresse un portrait de jeune fille un peu dépressive, perdue dans le système japonais. Incomprise par son entourage, tout lui est difficile physiquement et psychologiquement; son amour pour son "idol" est la seule passion qui lui donne un but dans sa vie. Bien sûr, on peut s'interroger sur cette adoration excessive, bien entretenue par l'industrie musicale mais le phénomène de fan attitude n'est pas nouveau (rappelons nous les Beatles). Ce qui est nouveau c'est l'intensité et les conséquences sur la vie de ces adolescents (ou adultes) , qui ne vivent que et pour leurs artistes préférés. Ce qui interroge aussi, c'est "l'esclavage" de ces artistes qui doivent répondre en tout et tout le temps à ce public, qui le dévore. Rien de leur intimité et de leur vie privée n'est respecté.
L'écriture est très efficace et restitue bien les conséquences physiques et psychologiques de cette addiction qui devient le centre du monde pour ces adolescentes fragiles. A découvrir.
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Ce petit roman est une belle découverte, je dirais même un petit bijou psychologique. L'auteure décrit finement les émois et les sentiments qui habitent une jeune fille japonaise mal dans sa peau, fan inconditionnelle d'un jeune chanteur-artiste.

Elle ne vit pas sa vie à elle, mais sa vie à LUI, son "idole". Elle veut voir et ressentir le monde comme LUI. Elle veut s'oublier et ne vivre que pour et à travers LUI. Elle ne cherche pas à le rencontrer ou le toucher mais collectionne tous les DVDs, CDs, images et autres dérivés qui LE représentent. Elle les achète même en trois exemplaires : un pour archiver, le deuxième pour regarder, le troisième exemplaire pour prêter.

Cette jeune fille souffre par ailleurs d'un problème psychologique personnel que l'auteure nous fait entrevoir petit à petit. Ce problème va causer sa rupture avec sa famille et l'école. Que deviendra-t-elle quand son "idole" se retirera du show-business ? aura-elle assez de résilience pour se ré-approprier sa propre vie ? C'est peu probable...

J'ai trouvé ce livre passionnant, très bien écrit, avec beaucoup de profondeur psychologique, alors que la couverture pourrait faire croire à un livre simpliste pour ado. Il y a un réel questionnement sur l'identité et la construction de soi.
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Idol est un court roman d'une centaine de pages, qui décrit le quotidien d'Akari, seize ans, une adolescente ordinaire que rien ne fait vibrer : ni l'école, ni sa famille, ni son petit boulot, ne lui donnent le goût de vivre. Il faut dire que la jeune fille est confrontée aux critiques perpétuelles d'une société japonaise sévère et sans pitié.

Sa seule source de motivation pour continuer à vivre est donc Masaki, un Idol japonais à l'image lisse et parfaite, pour lequel Akari dépense tout son argent et tient un blog. Un jour pourtant, l'image publique de Masaki est entachée par un incident avec une fan, ce qui plonge Akari dans une profonde remise en question.

C'est un très joli roman qu'a écrit Rin Usami, vingt et un ans à l'époque et qui propose une vision pessimiste et pourtant tendre et douce de la fin de l'adolescence. le thème principal ici n'est pas tant le culte des stars par leurs fans que la dépression, la recherche d'identité dans une société qui exclut ceux qui ne correspondent pas aux normes sociales et par extension, le sens de la vie. Il y a une vraie montée en puissance dans l'écriture au fil des pages bien que les événements racontés restent de l'ordre de l'ordinaire. La mélancolie du personnage principal est palpable et émouvante, et la simplicité du récit permet à son autrice de toucher le lecteur en plein coeur.

Une belle et courte découverte que je recommande.
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Akari a une vision du monde restreinte à ses intérêts, très limités ; son idol. Elle dépense des fortunes pour acheter des votes et du merchandising, décortique chaque vidéo à la seconde près et pour le reste, il n'y a rien. Elle flotte un peu, emportée par la vie qui ne l'intéresse pas, qu'elle ne comprend pas non plus réellement parce qu'elle vit un peu en autarcie dans le monde de son fandom. Et c'est au final l'impression de lecture qui suit, on flotte un peu machinalement au milieu de son histoire, qui n'a rien de spécial parce qu'Akari ne représente aucun danger, outre pour elle-même, n'a pas d'ambition outre regarder des lives de son idol et n'a de relations que via des commentaires de son blog.

En soi, c'est quelque chose qui aurait pu avoir énormément d'impact, traiter d'un sujet de société (les idols, ou la communication des jeunes, ou les attentes trop lourdes de la société, ou de la famille autour d'un hikikimori, etc.) mais qui se contente de, mollement, suivre la vague avec désintérêt, et celui-ci impacte franchement l'empathie qu'on peut éprouver pour Akari, qui même si elle ruine sa santé à se laisser-aller, n'a pas de réelle personnalité, ni d'envies, ni même de sentiments, tout passe.
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"Idol", c'est une plongée directe dans le monde d'une fan, de sa passion et de ses fantasmes.

On suit l'histoire d'Akari, une lycéenne fanatique d'un certain Idol. Elle collectionne tout ce qui se rapproche de lui, elle étudie le moindre de ses faits et gestes sur son blog... au point d'en délaisser sa vie à elle. Jusqu'au jour où son Idol chéri va frapper une femme sous les yeux des caméras. Là, tout bascule pour Akari.

Le récit est assez perturbant.
Akari ne semble vivre qu'à travers son Idol. Ses notes finissent par chuter, sa famille ne comprend pas pourquoi elle ne fait pas d'effort, pourquoi elle a décidé de vivre à travers quelqu'un, en effaçant totalement sa personnalité.
C'est très dur de s'identifier à elle, et sûrement encore plus de comprendre et apprécier si on ne connaît pas le monde qui régit les Idols et leurs fans.

Je dois avouer, j'avais l'impression qu'il manquait quelque chose. C'était un peu brouillon par moment, ou alors on voyageait entre passé et présent sans que ce soit clair. Après, la traduction y est peut être pour quelque chose. C'est parfois difficile de retranscrire avec précision le même texte d'une langue à une autre. Et puis, "Idol" a quand même remporté le prestigieux prix Akutagawa. Même si ce n'est pas synonyme d'excellence, ce livre doit bien mériter ette récompense.

Le tout reste intéressant.
L'obsession d'Akari nous met vite mal à l'aise, mais elle soulève aussi les torts de ce système. La jeune fille détruit littéralement sa vie pour quelqu'un à qui elle n'a jamais parlé, qu'elle ne voit qu'à travers un écran ou un masque sur scène.
Ce genre de cas n'est pas aussi rare qu'on peut le penser. Et même si on se dit qu'on ne serait jamais capable de ça, n'importe qui pourrait vite dériver sur ce genre de comportements.

"Idol" manque de quelque chose à mon goût, mais il reste un bon livre. Il reflète une face cachée du monde du spectacle et de notre société. Donc on peut apprécier notre lecture si on met nos préjugés de côté.
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"500 000 lecteurs au Japon" et "roman phénomène" annonce le bandeau qui ceint la couverture d'Idol, d'un jeune auteur qui a remporté avec ce deuxième roman le prestigieux prix Akutagawa (l'équivalent de notre Goncourt). Les prix littéraires ne sont pas toujours gages d'excellence, loin s'en faut, mais ils peuvent donner un aperçu d'un air du temps, d'un moment précis.

Ici en l'occurrence, il est question d'une jeune fan qui perd pied quand son idol (le nom générique donné aux artistes pop depuis les années 80 au Japon) frappe une fan. En dépit de cet événement déstabilisant, Akari le soutient et tente de le comprendre, tout en menant sa vie de lycéenne qui travaille à mi-temps pour assouvir ce que lui coûte son statut de fan en termes de merchandising, concerts etc.

Si vous imaginez plonger dans la psyché d'une fan comme pourrait le raconter le film Perfect Blue (dont l'adaptation est supérieure au roman original), détrompez-vous tout de suite. Ce court texte qui se lit en 1h30 est totalement plat et désincarné ; il échoue à nous faire ressentir le rythme qu'imprime le rôle de fan à son quotidien. La faute à une absence totale de description, de détails, là où sait que tout est affaire de fétichisme, du goût des objets, des images, des amulettes.

Il est aisé et contre-productif de décréter qu'un roman est nul, ce n'est pourtant pas l'envie qui manque ici pour désigner Idol. On pourra se raconter que c'est fait exprès, qu'en-dehors de son idol, Akari est une personne vide, qui ne s'anime que pour parler de lui, mais cela serait accorder beaucoup de mérite et de crédit à un texte d'un ennui mortel. Incapable de nous faire vibrer avec son personnage, l'auteur l'abandonne en cours de route sans avoir apporté aucun enjeu à la question du rapport idol/fan. Sans intérêt.
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Une thématique qui me parle, une couverture accrocheuse, une résumé impactant... quoi de mieux pour me donner envie de lire ce livre ?
L'héroïne est fan inconditionnelle d'une idol. Toute sa vie est centrée sur lui. C'est sa raison de vivre et de s'échapper de son mal être constant. Son objectif ? le comprendre et analyser tous ses actes et paroles pour mieux se comprendre elle-même. Tout bascule lorsque la popularité de celui-ci est entachée parce qu'il a frappé une fan...

La plume est fluide et adaptée au genre, avec une touche de poésie fort appréciable. On entre dans la peau d'une lycéenne.

Cependant, je ne peux lui mettre la note maximale car, comme dans tous les romans contemporains d'auteurs japonais que j'ai pu lire, il me manque un petit quelque chose au niveau des émotions du personnage pour le comprendre et entrer en empathie avec lui. En effet, l'héroïne m'a parue distante et certaines de ses réflexions m'ont échappée. Sans doute est-ce une question de culture...

Toutefois, cela n'enlève rien à la qualité de cet écrit, représentatif d'une génération et d'une culture que je chéris. Je vous le recommande vivement !
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Je suis assez déçue de ce roman.

On suit Akari qui est hyper fan d'une idol (mot toujours en italique dans le texte), enfant acteur et maintenant chanteur d'un groupe pop mixte.

Étant fan de Kpop, je l'ai achetée parce que le résumé m'intéressait : une idole frappe une fan, que va penser Akari et le fandom ? Et finalement, on ne sait rien de ce qu'il a pu se passer et on ne sait pas grand chose de la réaction du fandom... Ce dernier est même quasi inexistant. Akari a un blog mais j'ai l'impression qu'elle n'est pas proche des autres fans et c'est dommage.

Dans sa manière d'être fan, j'ai trouvé Akari mature (elle aime son idol mais ne souhaite pas le rencontrer, veut juste le comprendre et qu'il soit heureux). Mais on sent aussi sa jeunesse : lycéenne, elle prend un emploi pour pouvoir se payer tous les produits dérivés de son idol alors qu'elle sait que sa mère ne dort pas à cause de factures qu'elle peine à payer.

De l'idol et du groupe, on ne sait finalement pas grand chose. La couleur de l'idol est le bleu, c'était un enfant acteur, il a quelques tics de langage... Ouais, okay, mais j'en attendais vraiment plus d'une fille qui passe sa vie à le regarder et l'écouter.

Je ne me suis pas attachée ni aux personnages (peu nombreux), ni au style de l'autrice (mais ça doit être le style japonais). J'ai parfois eu du mal à me situer dans le temps.

Bref, j'en attendais vraiment plus.
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